Les forces armées éthiopiennes ont mené lundi des frappes aériennes sur Mekele, la capitale de la région du Tigré, marquant une nouvelle phase dans la guerre fait rage depuis près d’un an, ont indiqué à l’AFP des sources humanitaires et diplomatiques. Il s’agit des premières frappes aériennes connues sur Mekele depuis le début du conflit en novembre 2020. Mais des frappes ont depuis touché d’autres zones du Tigré. « Une frappe aérienne (touche) maintenant Mekele », a déclaré via SMS à l’AFP un responsable humanitaire s’exprimant sous couvert d’anonymat. Ces attaques ont été confirmées par une deuxième source humanitaire et deux diplomates. La première frappe a eu lieu dans la matinée à la périphérie de la ville près d’une usine de ciment. La deuxième a eu lieu en milieu de journée près de l’hôtel Planet – par le passé été souvent utilisé par les responsables du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui dirigeait la région avant le début du conflit. Getachew Reda, porte-parole du TPLF, a déclaré sur Twitter que les forces fédérales avaient visé « des civils à l’intérieur et à l’extérieur » de Mekele. « Le lundi est jour de marché à Mekele et l’intentionnalité est claire », écrit-il. Ces informations ne pouvaient être vérifiées de manière indépendante dans l’immédiat et des sources médicales n’étaient pas joignables pour donner des précisions sur d’éventuelles victimes. AfricaNews avec AFP
Le secrétaire général des Nations unies, par la voie de son porte-parole, a salué ce samedi 16 octobre la décision du président Faustin-Archange Touadéra de décréter un « cessez-le-feu unilatéral immédiat » et « la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national ». Antonio Guterres se « félicite de cette étape cruciale » qui marque l’aboutissement d’un long processus diplomatique. La décision devait intervenir au lendemain du sommet de Luanda, il y a tout juste un mois. Le président Touadéra s’y était engagé après avoir obtenu la garantie que quatre groupes armés, les 3R, le MPC et deux groupes anti-balaka, respecteraient le cessez-le-feu, finalement décrété vendredi 15 octobre. Mais l’annonce aurait été différée en raison du contexte sécuritaire. Les choses se sont accélérées cette semaine au terme d’un long ballet diplomatique. À Luanda, le chef de la Minusca Mankeur Ndiaye a tenté de convaincre João Lourenço de poser de tout son poids auprès du chef de l’État centrafricain. Message sans doute transmis par le secrétaire exécutif de la CIRGL lors de sa visite à Bangui où l’ONU a également dépêché son représentant spécial pour l’Afrique centrale, Louceny Fall, appuyé par les ambassadeurs accrédités en RCA. RFI
Le candidat du parti de la gauche historique au Cap-Vert, l’ex-premier ministre José Maria Neves, a remporté la présidentielle dès le premier tour, dimanche 17 octobre, dans cet archipel cité en exemple de réussite démocratique en Afrique de l’Ouest, selon les résultats provisoires publiés sur un site officiel. M. Neves, 61 ans, membre du Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV) et chef du gouvernement de 2001 à 2016, a recueilli 51,5 % des suffrages, soit une majorité absolue nécessaire pour être élu dès le premier tour, selon ces résultats portant sur 97 % des bureaux de vote. Il devance largement Carlos Veiga, du Mouvement pour la démocratie (MpD, centre droit, majoritaire au Parlement). M. Veiga, 71 ans, autre ancien premier ministre de 1991 à 2000, a obtenu 42,6 % des suffrages, selon les mêmes résultats. M. Veiga a reconnu sa défaite devant les télévisions et félicité son adversaire. L’abstention a atteint 51,7 % des inscrits lors de ce scrutin. Ces résultats doivent encore être validés par la commission électorale. S’ils le sont, c’est une cohabitation qui s’annonce à la tête du Cap-Vert. … Depuis l’instauration du multipartisme en 1990, quinze ans après l’indépendance vis-à-vis du Portugal, le PAICV et le MpD se sont partagé le pouvoir et ont pratiqué une alternance sans heurts vantée par les défenseurs d’une démocratie affaiblie ailleurs en Afrique de l’Ouest. M. Neves prend la tête d’un pays de 550 000 habitants affichant un des PIB par individu les plus élevés d’Afrique de l’Ouest et a connu des années de croissance soutenue. Le Monde avec AFP
L’Assemblée nationale a entériné samedi les nouveaux membres du bureau de la commission électorale. C’est au chef de l’État que revient désormais la décision et le pouvoir de confirmer ces nominations par une ordonnance présidentielle. Si dans son camp, on se réjouit de voir cette étape cruciale franchie, l’opposition, elle, boycotte toujours. Et même dans les rangs de l’Union sacrée, la nouvelle majorité, cela crée de réelles dissensions. Pour les catholiques et les protestants, c’était une ligne rouge. … Du côté de la majorité, ces désignations pourraient précipiter une implosion de l’Union sacrée. Avec d’abord, les partis de l’ancien gouverneur Moïse Katumbi. L’autre groupe qui avait déjà manifesté son mécontentement, c’est l’UNC de l’ancien directeur de cabinet Vital Kamerhe. Pour ce qui est du MLC de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, jusqu’ici, il n’avait pas pris position publiquement, mais son parti se réunit ce lundi pour en parler. Du côté du parti présidentiel, on assure depuis des semaines ne pas s’inquiéter des velléités de manifester des uns ou des autres car l’UDPS aurait été, selon les partisans de Félix Tshisekedi, la principale force mobilisatrice lors des marches des chrétiens. RFI
Depuis plus d’un mois, des centaines de manifestants issus de la tribu des Beja continuent de bloquer les routes et les terminaux d’import-export de Port-Soudan. Menés par le chef de tribu Mohammed el-Amin Tirik, les protestataires demandent la démission du gouvernement et la renégociation des accords de paix de Juba qu’ils jugent défavorable. Dans la capitale, de nombreuses boulangeries ont fermé faute de farine. Devant le manque de pain, les écoles ferment plus tôt, renvoyant les élèves à la maison pour qu’ils puissent déjeuner. Le gouvernement, lui, cherche des moyens détournés pour pallier aux pénuries. La crise se poursuit dans l’est du Soudan. Port-Soudan, c’est la porte d’entrée du pays. 85% des importations soudanaises transitent par ses installations portuaires. Et si vous bloquez le poumon de l’économie, c’est l’asphyxie. À l’exception du pétrole en provenance du Soudan du Sud et de certaines cargaisons de médicaments, tout est actuellement bloqué. Les conteneurs s’entassent et après quatre semaines de blocage, les pénuries d’huile, de sucre, de gazole ou de blé se font déjà ressentir. … Pour de nombreux militants pro-gouvernement, les blocages à l’Est sont instrumentalisés par les militaires au pouvoir qui laissent la situation se dégrader. Les généraux tenteraient de faire porter le chapeau au gouvernement civil dans un contexte de tensions exacerbées entre les partenaires de la transition soudanaise, mise en place après la chute d’Omar el-Béchir, trois semaines après une tentative de coup d’État déjouée. RFI
Le royaume d’Eswatini, dernière monarchie absolue d’Afrique et confronté à une nouvelle vague de contestation anti-régime emmenée par la jeunesse, a annoncé samedi la fermeture des écoles « pour une durée indéterminée avec effet immédiat ». Les écoliers et lycéens du petit pays pauvre et enclavé d’Afrique australe, anciennement appelé Swaziland, manifestent dans le calme depuis plusieurs semaines et boycottent les cours pour réclamer la fin du régime et la gratuité de l’enseignement. Une précédente vague de manifestations contre le régime en juin, organisées par la société civile et l’opposition dans les deux principales villes du pays Manzini et Mbabane, avaient secoué le pays et causé de nombreux dégâts matériels. Le royaume avait alors décrété un couvre-feu, déployé l’armée et coupé internet, organisant à huis clos une répression du mouvement anti-monarchie condamnée par la communauté internationale. Samedi, un calme relatif planait sur le pays de 1,3 million d’habitants. Internet avait été coupé la veille pendant une manifestation près de la capitale Mbabane. Les contestataires réclament notamment la libération de deux élus d’opposition arrêtés en début d’année. Belga
Un jour après la sortie du chef d’état-major des forces armées de Guinée-Bissau, le général Biagué Na N’Tan, disant avoir déjoué un complot, le gouvernement tente de calmer le jeu. « Nous tenons à préciser à l’endroit de l’opinion publique que le chef d’état-major général n’a pas dénoncé un quelconque mouvement vers un coup d’État, parce qu’en Guinée-Bissau il n’y a pas de coup d’État en préparation. La Guinée-Bissau se dirige vers une décennie de vie politique dans la paix et la tranquillité, sans coup d’État », a déclaré Fernando Vaz, ministre du Tourisme et porte-parole du gouvernement. Entre temps, des voix s’élèvent pour exiger une enquête sur les déclarations du général Na N’Tan. « Le chef d’état-major dispose d’une structure, en l’occurrence le Conseil d’état-major et d’autres entités, qu’il peut saisir pour savoir ce qui se passe vraiment. En d’autres termes, il peut convoquer ces personnes qu’il dit avoir identifiées », a déclaré l’avocat Augusto Na Sambé, de l’Institut de défense nationale, qui qualifie de « très graves » les propos du général. « Il est nécessaire de dévoiler les bases sur lesquelles ce mouvement est conçu pour provoquer un coup d’État », a déclaré Fransual Dias, un autre avocat. VOA
Au Cameroun, après la mort d’une fillette à Buea, dans le sud-ouest anglophone, tuée par un gendarme sur un barrage filtrant, une marche a été organisée. Les habitants ont appelé à mettre fin à la violence récurrente dans la région, depuis le début du conflit armé entre séparatistes et gouvernement. Pour l’avocat Felix Agbor Balla, militant des droits humains et habitant de Buea, la population est usée par des confrontations quotidiennes avec les forces de sécurité. Félix Agbor Balla, figure locale de la société civile, appelle à mieux former les forces gouvernementales, mobilisées dans l’Ouest anglophone. Jeudi 14 octobre, une petite fille est morte à Buea, tuée par une balle tirée par un gendarme qui a visé le véhicule dans lequel elle se trouvait parce que sa mère, la conductrice, aurait refusé de s’arrêter à un barrage filtrant. Juste après, le gendarme a été mis à mort par des habitants en colère. La journée a été marquée par une longue marche d’habitants indignés, sous le choc, appelant à mettre fin à la violence récurrente dans la région depuis le début du conflit armé entre séparatistes et gouvernement. RFI
Monsurat Ojuade venait de fêter ses 18 ans lorsqu’un policier l’a abattue « sans aucune raison » lors d’une intervention des forces de sécurité dans son quartier de Lagos, raconte sa grande sœur, Omolara Ojuade, la voix encore tremblante. Sa mort, survenue le 11 septembre, a beaucoup fait parler ces dernières semaines au Nigeria, le pays s’apprêtant à commémorer le mouvement #EndSARS contre les violences policières, qui avait secoué les grandes villes du sud du pays et été réprimé dans le sang en octobre 2020. Le décès de Monsurat Ojuade illustre la persistance de ces violences dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Il est aussi un constat d’échec pour la jeunesse nigériane, dont la mobilisation massive et historique n’a pas suffi à réformer en profondeur une institution gangrenée par la corruption et l’impunité. … Un an après, ils sont nombreux à se poser cette question au sein de la jeunesse nigériane. Le mouvement #EndSARS (« En finir avec la SARS ») avait initialement débuté pour dénoncer les brutalités et abus de la SARS, une unité spéciale de la police accusée depuis des années de racketter la population, d’arrestations illégales, de torture et même de meurtres. Face à la pression populaire, les autorités avaient démantelé l’unité et promis de réformer la police, mais la jeunesse, peu convaincue par les promesses du gouvernement, avait continué sa contestation, très vite réprimée. Le Monde avec AFP
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a endossé, dimanche, les habits d’un leader panafricaniste en lançant un nouveau mouvement, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Il concrétise son retour au premier plan sur la scène politique après dix ans d’absence. « Nous allons reprendre ensemble notre chemin », a lancé Laurent Gbagbo, dimanche 17 octobre, à Abidjan, devant plusieurs centaines de cadres et militants. Il tenait son premier discours devant une audience de cette envergure depuis son retour en Côte d’Ivoire, mi-juin. Dans une allocution de plus d’une heure, remplie d’anecdotes, l’ex-président ivoirien est longuement revenu sur ses années d’incarcération à La Haye (2011-2019) et les poursuites pour crime contre l’humanité engagées par la Cour pénale internationale (CPI), dont il a été finalement acquitté l’an dernier. « Je ferai de la politique jusqu’à ma mort ! », a assuré, sous une ovation, l’ancien chef de l’État, âgé de 76 ans. … Concernant la prochaine présidentielle de 2025 qui anime déjà les débats en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a laissé planer le suspens sur ses intentions. « À cet âge-là, après ce parcours-là, la sagesse, c’est de se décider à partir. Mais j’ai décidé que je ne partirai pas brusquement… », a-t-il déclaré dimanche. L’exécutif envisage d’introduire une limite d’âge à 75 ans pour se présenter. L’actuel chef de l’État, Alassane Ouattara (79 ans), et ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié (87 ans), seraient alors empêchés de concourir. France24 avec AFP
Des tirs nourris ont été entendus, lundi 18 octobre dans la matinée, au groupement de Buhumba, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). L’armée congolaise « confirme l’incursion des éléments de RDF (Rwanda Defence Force) sur le sol congolais. Et ces éléments ont occupé six villages. Ils sont arrivés jusqu’à 200 kilomètres de la route nationale », a déclaré le porte-parole de l’opération Sukola 2, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko. Après l’arrivée des renforts des militaires congolais, ceux du Rwanda ont repoussé chemin, a indiqué le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, insistant sur le fait que « ces éléments qui ont fait incursion à Kibumba sont bel et bien connus et identifiés : il s’agit bel et bien de RDF ». Des sources proches de la MONUSCO confirment aussi que les soldats rwandais « ont traversé la frontière et sont entrés en RDC dans la localité de Kibumba, poursuivant prétendument deux de leurs camarades qui ont été arrêtés les FARDC tôt le matin, dans la région de Kibumba, sur le sol de la RDC ». Radio Okapi
Alors que Gitega fait son retour sur la scène diplomatique, le chef de l’État continue d’asseoir son pouvoir, au milieu des luttes de clans. Pour s’affirmer, à l’extérieur comme à l’intérieur du pays, il s’appuie sur une poignée d’anciens maquisards du CNDD-FDD et de technocrates. Voici sa garde rapprochée. La majorité des plus fidèles collaborateurs du président burundais, Évariste Ndayishimiye, porté au pouvoir en mai 2020, sont des militaires. Des « compagnons d’armes », qui ont servi dans le maquis où ils se sont rencontrés au lendemain de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, en 1993. Ils sont tous de la même génération, presque tous nés la même année et ont gravi ensemble les marches du pouvoir au sein des Forces de défense de la démocratie (FDD) d’abord, puis de son versant politique ensuite, le Conseil national de la défense pour la démocratie – Force de défense de la démocratie (CNDD-FDD), constitué en 2004 pour porter Pierre Nkurunziza à la présidence l’année suivante. Comme Évariste Ndayishimiye qui lui a succédé en mai 2020, la plupart ont d’ailleurs accompagné au plus près l’ancien chef de l’État – décédé en juin 2020 –, pour former au fil de ses quinze années de règne une caste de « généraux » qui accaparent les postes de pouvoir dans le pays. Jeune Afrique
L’opposant historique a lancé la semaine dernière un nouveau mouvement, appelé Front populaire pour la transition, regroupant plusieurs formations de l’opposition. L’objectif : mettre fin à 35 ans de règne du président Yoweri Museveni. Quatre fois candidat malheureux et absent lors de la dernière compétition présidentielle, l’ancien président du Forum pour le changement démocratique (FDC) mise désormais sur la contestation pacifique pour déloger son éternel rival. À travers sa nouvelle plateforme, Kizza Besigye entend reprendre la tête de l’opposition, quitte à composer avec son leader Bobi Wine. Avec ce dernier, au premier abord, les relations semblent cordiales. Quelques jours après le lancement de son mouvement politique, Kizza Besigye partage sur Twitter le message de soutien qu’il a reçu de Bobi Wine. Un soutien de pure forme car ce dernier refuse de rejoindre cette coalition. Il n’entend pas laisser la place de leader de l’opposition à l’opposant historique qui tente un retour. Par la voix de son porte-parole, Bobi Wine rappelle que c’est son mouvement à lui, la Plateforme de l’unité nationale (NUP), qui incarne le « people power », le « pouvoir du peuple ». RFI
Le parc national des Virunga, le plus vieux parc d’Afrique, est confronté à de nombreux défis. Selon la direction du parc, plus de 12% de sa superficie est aujourd’hui envahie par les communautés locales et les groupes armés. Des activités illicites y sont organisées, dont l’exploitation des ressources naturelles. L’une de ces activités est la coupe illégale de bois par des hommes armés et par la population civile. Les écogardes du parc doivent concilier fermeté et pédagogie. Bahati, 35 ans, est écogarde, conservateur et chef du secteur sud du parc. Sa mission : préserver ce poumon vert de l’Afrique centrale, sensibiliser à la coupe des bois utilisés pour le chauffage mais aussi transformés pour faire du charbon de bois que l’on appelle aussi Makala. Ce matin, sa patrouille surprend un groupe de civils dont des femmes en train d’abattre quelques arbres dans une zone d’habitat des gorilles de montagne. Bahati procède à la sensibilisation. « Maman, pourquoi vous n’écoutez pas ? Combien de fois doit-on vous interdire cette pratique ? Allez cultiver, ne détruisez pas la forêt », l’enjoint-il. RFI
L’entrée en bourse historique de Jumia n’aurait pas pu mieux commencer. Le jour où Jumia est devenue la première entreprise technologique africaine à être cotée à la Bourse de New York, le tapage était énorme. Les médias internationaux ont pris note et les investisseurs ont afflué, le cours de l’action augmente de plus de 70 % ce jour-là, mais l’engouement est de courte durée. « Dans les pays où nous opérons, il y a 700 millions de personnes et l’année dernière, nous avons servi plus de quatre millions de consommateurs », explique Sacha Poignonnec, co-directeur général, à la BBC sur le parquet de la bourse. Lorsque je me suis assise pour parler avec son co-PDG, Jeremy Hodara, en septembre, l’entreprise avait connu quelques années difficiles. Le cours des actions avait chuté puis remonté, les bailleurs de fonds s’étaient retirés et l’entreprise avait cessé d’être cotée dans trois des quatorze pays où elle opérait, sans parler des poursuites pour fraude devant les tribunaux de New York et du désastre en matière de relations publiques concernant son identité. Mais la promesse de millions de consommateurs nouvellement connectés à Internet n’a pas disparu, pas plus que l’intérêt pour Jumia, qui reste de loin la plus grande société de commerce électronique axée sur le continent africain, bien que sa direction et une grande partie de son expertise technique soient basées hors d’Afrique. BBC
Initialement prévue du 27 février au 6 mars, l’édition 2021 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a été repoussée pour se tenir du 16 au 23 octobre, en raison de la pandémie de coronavirus dont une deuxième vague frappait le pays. Des films événements, des innovations et des personnalités venus de tous les horizons géographiques et artistiques… Le programme de la 27e édition du Fespaco promet beaucoup ! Cette nouvelle édition du Fespaco aura pour thème « Cinémas d’Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis », et pour pays invité, le Sénégal. Malgré le contexte sécuritaire et sanitaire, le comité d’organisation entend réussir ce rendez-vous avec le maintien de toutes les activités prévues, comme le très couru marché du cinéma et de la télévision, les rencontres professionnelles, les projections dans les salles ouvertes au grand public. Cette édition est un « défi pour montrer, malgré la situation sanitaire, que le continent continue à créer, à rêver, à pouvoir résister à tous les maux qui minent nos sociétés », a affirmé le nouveau délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo, choisi en octobre 2020 par les autorités du pays. Cette édition promet également des innovations avec une nouvelle section intitulée Burkina « pour montrer la dynamique de l’industrie cinématographique de notre pays », une section Perspective « pour la génération montante », et même une section pour enfants, Sukabe. L’objectif est de devenir un hub où se retrouvent toutes les créations artistiques du continent africain et, au-delà, attirer d’autres plateformes internationales. Le Point
«Nous n’avons pas su créer au sein de nos sociétés suffisamment d’anti-corps pour résister contre les tendances autoritaires. Tant que ce déséquilibre persistera, il sera plus facile de blâmer quelqu’un d’autre que de se prendre en charge soi-même». Quelles seront les modalités et le calendrier d’exécution des treize propositions contenues dans le rapport qu’Achille Mbembé a remis le 5 octobre dernier à Emmanuel Macron ? Une semaine après le sommet de Montpellier, qui doit régir la nouvelle relation entre l’Afrique et la France, Financial Afrik a demandé des précisions à l’auteur de ce rapport sur la manière dont il compte s’y prendre pour faire bouger cette relation entre la France et les sociétés civiles africaines et pour assurer une meilleure intégration des diasporas africaines. Beaucoup de questions sont restées en suspens, en effet, quant à la mise en œuvre d’un certain nombre de propositions phares et notamment, la création d’une «Maison des mondes africains et des diasporas» ou bien celle d’un Fonds d’innovation pour la démocratie de 30 millions d’euros sur trois ans dont l’objectif est de «venir en soutien aux acteurs du changement sur le continent africain». Financial Afrik