La force militaire régionale du G5 Sahel a repris début octobre ses opérations militaires après plusieurs mois d’arrêt, selon un communiqué publié jeudi. Cette opération, menée du 1er au 10 octobre par le bataillon nigérien de Madama, dans le nord du pays, est la première depuis plusieurs mois. C’est aussi la première depuis la prise de fonctions fin juillet du nouveau commandant nigérien de la force, le général Oumarou Namata Gazama. Elle a permis la découverte de « fusils mitrailleurs, d’armes de poing, de roquettes antichars, de grenades et plusieurs caisses à munitions de petits calibres, ainsi que d’appareils d’observation », selon le communiqué du G5 Sahel. Le 4 octobre, le bataillon nigérien a par ailleurs « appréhendé » un 4×4 « en provenance de Libye ». A son bord, cinq personnes et « des armes de guerre munies de lunette de tir de précision avec laser et des munitions en quantité », note le texte. Sahel Intelligence
G5 Sahel: vers une plus grande coopération des polices aux frontiers
Les pays du G5 Sahel veulent « dynamiser » l’action de leurs polices aux frontières pour mieux lutter contre le trafic d’armes et le terrorisme. C’est la principale conclusion qui ressort d’une réunion des responsables des forces de l’ordre qui s’est tenue à Nouakchott sous la houlette de la coopération allemande. Dans la lutte contre le terrorisme, il y a les militaires, mais aussi les forces de police. Depuis 2017, ce sont les polices des frontières qui sont sollicitées pour renforcer la surveillance entre les pays du G5 Sahel. Des policiers plus proches des populations locales et qui doivent travailler à une meilleure implication des civils pour relever le défi sécuritaire. « En ce qui concerne la police des frontières, il s’agira d’actions de sensibilisation communes aux frontières pour rassembler les leaders d’opinion, notamment les chefs religieux, les forces de défense et de sécurité, les transporteurs, toutes les personnes qui sont de part et d’autre des frontières », explique Kaka Abdoulaye, le coordinateur de la plateforme de coopération en matière de sécurité du G5 Sahel. … RFI
Attaques jihadistes continues, entreprise de paix au point mort, contestation sociale… Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta connaît des temps difficiles et, s’il reste déterminé à redresser le pays, ne paraît plus disposer de beaucoup d’atouts dans son jeu. Depuis 2012, le Mali a été la proie d’insurrections indépendantistes, salafistes et jihadistes et de violences intercommunautaires qui ont fait des centaines de morts, combattants et civils, et épuisé ce vaste pays et ses 19 millions d’habitants. Le gouvernement vient d’y prolonger l’état d’urgence. Même dans un tel contexte, une double attaque jihadiste à Boulkessy et Mondoro (centre) début octobre a marqué les esprits et posé plus crûment qu’avant encore la question de la gouvernance et de l’absence d’issue au conflit. Au moins 40 soldats ont été tués dans la défaite la plus lourde essuyée par l’armée gouvernementale depuis des années, bilan officiel suspecté d’être sous-évalué. AFP
Cette délégation est notamment composée de représentants du bureau de la procureur de la CPI, Fatou Bensouda. Ils précisent que les enquêtes concernant les crimes commis depuis janvier 2013 au nord mais aussi au centre du Mali continuent. Aucune enquête spéciale n’est ouverte pour le massacre d’Ogossagou de mars. C’est la première visite officielle des représentants du bureau du procureur de la CPI depuis mars. Quelques jours après le massacre de plus de 150 civils dans le centre du Mali à Ogossagou, le greffier de la Cour pénale internationale s’était rendu à Bamako. « Mais cet évènement ne fait pas l’objet d’une enquête spécifique. Tous les crimes commis depuis 2013 font l’objet d’une seule et même enquête qui se poursuit aujourd’hui », explique Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la CPI, en visite cette semaine à Bamako. C’est précisément dans le cadre de cette enquête que Mohamed al-Hassan est poursuivi. L’ancien commissaire de la police islamique de Tombouctou est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. RFI
Que se passe-t-il dans la région de Miski, dans le Tibesti, une zone de non droit dans le nord-est du Tchad ? Difficile à dire avec exactitude tant la région est difficile d’accès. Mais le Comité d’autodéfense de Miski, qui contrôle la zone depuis pratiquement une année, ainsi que la société civile tchadienne alertent sur une nouvelle flambée de violences depuis début octobre. Ces violences auraient repris depuis deux semaines, avec une offensive de l’armée tchadienne sur la localité de Arkinya, à une vingtaine de kilomètres de Miski. Simples accrochages, combats en règle… les incidents se seraient multipliés depuis lors, assure le coordinateur du Comité d’autodéfense de Miski, Molly Sougui, depuis son exil européen. Ces affrontements auraient pris une plus grande ampleur depuis le début de la semaine. D’abord lundi, avec l’attaque d’une base-arrière de l’armée tchadienne par des combattants de Miski. Puis mercredi, lorsque des troupes gouvernementales ont lancé une attaque vers Yebbibou. RFI
Le Parlement béninois a annoncé jeudi 17 octobre qu’il voterait des lois de réformes électorales « le plus rapidement possible », et accorderait une amnistie pour les personnes toujours en détention depuis les violences post-électorales de mai, pour tenter d’apaiser la crise politique qui secoue le pays. « Des lois seront votées le plus rapidement possible », a annoncé Louis Vlavonou, le président de l’Assemblée nationale dans un entretien avec la presse. « Au total, entre cinq et six lois seront prises pour concrétiser toutes les décisions qui ont été prises au niveau du dialogue politique », a-t-il expliqué. La semaine dernière, le président Patrice Talon avait convoqué les partis politiques enregistrés dans le pays à un « dialogue politique » pour trouver des solutions à la crise politique qui secoue le petit pays d’Afrique de l’Ouest depuis les élections législatives du 30 avril, auxquelles l’opposition n’avait pas pu présenter de candidats. Le Monde avec AFP
Trois personnes ont été tuées et plusieurs autres grièvement blessées par balles jeudi à Lonshi, dans l’ex-province du Katanga, sud-est de la RDC. Les personnes sont mortes lorsque la police appuyée par l’armée a réprimé dans le sang une manifestation des habitants de la localité de Lonshi, village congolaise à environ 90 km de Sakanya, à la frontière avec la Zambie. Plusieurs dizaines de personnes de la localité de Lonsh, ont manifesté jeudi leur colère contre une entreprise chinoise, qui selon eux, ne paie pas la redevance minière. Dans leur colère, les habitants de Lonshi ont brûlé 10 camions de transport de minerais et trois engins d’extraction du cobalt. BBC
Dans un communiqué, 11 ONG renseignent que « des centaines de milliers de personnes ayant dû fuir les violences et abandonner leurs foyers à Djugu et Mahagi dans la province de l’Ituri ont besoin de nourriture, d’eau, d’abris et de médicaments ». Ce cri d’alarme a été lancé jeudi 17 octobre par 11 organisations humanitaires internationales. D’après ces organisations, la plupart des personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil vulnérables. D’autres vivent sur des espaces étroits ou dans des lieux publics, comme les églises, les écoles, ou tentent de survivre dans des camps de fortune surpeuplés. « Il arrive que dans certains cas, 500 personnes partagent une seule toilette. D’autres déplacés sont contraints de boire de l’eau sale porteuse de maladies potentiellement mortelles. Beaucoup dorment à même le sol dans des abris précaires. Ce qui augmente les risques de violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles », poursuit le communiqué. Radio Okapi
La RDC se prépare à lancer des opérations contre les rebelles ougandais des ADF. D’autres opérations sont en cours de planification, peut-être avec la participation des armées des voisins de l’Est. À la demande du Rwanda, le gouvernement congolais a entamé des discussions en vue du retour des ex-combattants du M23. Depuis leur défaite en 2013, ils demandent à être amnistiés et à rentrer, en vain. Du côté de l’ex-rébellion du M23, on espérait que le processus irait plus vite. À la mi-juillet, sur demande du Rwanda, le gouvernement congolais avait accepté d’envoyer une délégation à Kigali pour négocier le rapatriement de ses membres. Selon le rapport conjoint de cette mission d’évaluation, sous la facilitation rwandaise, la délégation de la RDC et les leaders de l’ex-M23 ont discuté de l’amnistie de ses membres, leur intégration au sein de l’armée et le rapatriement volontaire des réfugiés congolais vivant au Rwanda. Si trois mois plus tard, côté M23, on redoute des blocages, plusieurs sources sécuritaires congolaises assurent que les discussions se poursuivent. RFI
En Éthiopie, la province Amhara se trouve dans une situation très incertaine. Après la mort de plusieurs dizaines de personnes entre fin septembre et début octobre, les autorités régionales menacent de faire appel à l’armée fédérale pour rétablir l’ordre. Les violences dans cette zone dans le nord du pays sont régulières depuis environ cinq ans. Les autorités parlent d’au moins 22 morts depuis fin septembre. C’est donc un communiqué ferme qu’a diffusé le Conseil de sécurité régionale Amhara. Il parle d’un problème d’ampleur désormais nationale, avec des morts, des maisons brûlées, des biens détruits et une économie perturbée. Un conflit aux racines multiples, qui pourrait dégénérer. Le conseil a annoncé une série de mesures : restrictions de port d’armes, interdiction des groupes de sécurité informels et appel à dénoncer les criminels. Mais il a surtout déclaré que « toute action légale, y compris la force fédérale, serait mise en place pour restaurer la paix ». RFI
La police du Malawi a ouvert jeudi une enquête pour viols et tortures à la suite d’allégations d’organisations des droits de l’Homme visant des policiers soupçonnés d’avoir agressé des femmes en marge de manifestations post-électorales. Depuis les élections présidentielle et législatives de mai, le Malawi, petit pays d’Afrique australe, est le théâtre de manifestations de l’opposition qui dénonce la réélection, à leurs yeux frauduleuse, du président sortant Peter Mutharika. Des manifestations ont éclaté la semaine dernière dans plusieurs localités, dont Msundwe, M’bwatalika et Mpingu (centre), à quelques dizaines de kms à l’ouest de la capitale Lilongwe. Le 8 octobre, un policier a été tué à Msundwe, lapidé à mort lors d’affrontements entre partisans de l’opposition et forces de l’ordre. AFP
La Libye devient de plus en plus invivable pour les réfugiés africains dont certains sont obligés de payer pour leur détention, selon Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. C’est l’un des symboles les plus révélateurs du désespoir des réfugiés dans une Libye ravagée par la guerre. Selon le Haut Commissariat de l’ONU pour Réfugiés (HCR), beaucoup d’entre eux sont obligés de payer pour être accueillis dans des centres de détention pour échapper aux difficiles conditions auxquelles ils font face quotidiennement. « Parfois, ils se sentent mieux protégés dans les centres de détention qu’à l’extérieur. Parce que hors de ces centres, certains sont la cible de trafiquants d’êtres humains, sont kidnappés et subissent des extorsions, des actes de torture. Donc, certaines personnes ne se sentent pas en sécurité dans de nombreux centres urbains en Libye. Certains préfèrent alors être détenus, même si les conditions ne sont pas bonnes dans ces centres de détention, d’autres tentent de corrompre pour entrer dans le centre de détention dans l’espoir que le HCR les réinstalle. », explique le représentant spécial du Haut Commissariat aux réfugiés pour la Méditerranée, Vincent Cochetel. Africa News avec Reuters
Le Réseau des Femmes Leaders des Agences de Presse Africaines (NWL-FAAPA), affilié à la Fédération Atlantique des Agences de Presse Africaines (FAAPA), a été créé jeudi à Rabat. C’est une initiative des journalistes et cadres femmes des agences de presse africaines participant au séminaire sur le thème « Leadership au Féminin : Besoins et Stratégies des Agences de Presse Africaines », organisé par la FAAPA du 14 au 18 octobre au Centre Africain de Formation des Journalistes (CAFJ), sis au siège de l’Agence marocaine de presse (MAP) à Rabat. Le réseau des Femmes Leaders des Agences de Presse Africaines a pour objectifs de promouvoir l’échange d’expériences et de données ainsi que le partage des compétences entre ses membres dans tous les domaines d’intérêt commun, notamment dans le domaine du leadership féminin. Il vise également l’organisation de séminaires et symposiums thématiques sous la houlette de la FAAPA, et en partenariat avec des organismes et institutions à l’échelle africaine et internationale. Sahel Intelligence
Sa ville concentre 30 % des émissions de gaz à effet de serre du pays et abrite dans sa périphérie l’une des plus grandes décharges de déchets électroniques du monde. Bordée par l’océan Atlantique, Accra, la capitale du Ghana, fait face à des nouveaux défis, ou à des problèmes accentués par le réchauffement climatique. « Nous devons réfléchir à de nouveaux moyens pour gérer nos déchets, car leur combustion représente 66 % des émissions de gaz à effet de serre de la ville », estime Mohammed Adjei Sowah, fier d’avoir planté plusieurs dizaines de milliers d’arbres à travers la ville, mais conscient de l’insuffisance de sa réponse. L’édile veut aller plus loin et surtout plus vite. Il souhaite que la voix d’autres responsables territoriaux comme lui, ait plus d’écho. Une approche partagée par les autorités nationales de cet Etat anglophone de l’Ouest africain qui rappellent volontiers que « les maires ont un vrai rôle à jouer dans notre lutte contre le réchauffement climatique et ils peuvent influencer les politiques au niveau national », comme l’a déclaré Hajia Alima Mahama, ministre ghanéenne chargée des gouvernements locaux. Le Monde