Fuyant la guerre au Tigré, de plus en plus d’Éthiopiens se réfugient au Soudan voisin. Depuis un peu plus d’une semaine, près de 30 000 réfugiés sont arrivés au Soudan, selon le UNHCR. Ils racontent la violence des combats au Tigré et assurent que l’Érythrée est aussi impliquée dans les combats. e jour se lève à Hamdayet. Une foule de réfugiés attend de pouvoir monter dans une quinzaine de bus affrétés par le UNHCR. Solomon et Barakat sont arrivés il y a deux jours. « C’était trop dangereux de rester là-bas. On a vu, de nos propres yeux, des gens se faire égorger comme des moutons », raconte l’un. « La seule échappatoire c’était de venir au Soudan à bord de petit bateau à moteur. Je ne sais pas ce qui nous attend ici. On n’a aucune perspective, pas d’autres solutions », ajoute le second. Les deux amis ne savent pas où on les emmène. RFI
Le ministre congolais de la Santé Eteni Longondo a « solennellement » proclamé mercredi la fin de la 11e épidémie d’Ebola dans l’histoire de la République démocratique du Congo, qui a fait 55 morts depuis son apparition le 1er juin dans une province du nord-ouest du pays. « En ce mercredi 18 novembre 2020, je suis heureux de déclarer solennellement la fin de la 11e épidémie de la maladie à virus Ebola dans la province de l’Equateur », a déclaré le ministre devant la presse. Il y a eu 55 décès pour 119 cas confirmés et 11 probables, a détaillé de son côté l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Comme lors de la 10e épidémie dans l’Est (plus de 2.200 morts), la vaccination a été largement utilisée sur « plus de 40.580 personnes », a indiqué l’OMS. Belga
A l’approche des scrutins présidentiel et législatif du 22 novembre, les autorités ont renforcé leur dispositif sécuritaire, tandis que certains partis font appel à des milices. … Sur la route cabossée qui mène à Djibo, à chaque fois qu’Aboubacar Dicko aborde le dernier tronçon à partir du village de Namsiguia, son cœur se serre. C’est ici, sur ce bout de piste en terre rouge du nord du Burkina Faso, que son père, le député-maire de Djibo, a été tué dans une embuscade il y a un an. Là aussi que le grand imam de la ville a été enlevé par des individus armés puis retrouvé mort, en août. Cette route, les Burkinabés l’ont surnommée « l’axe de la mort ». Il y a quelques mois encore, des groupes armés y imposaient un blocus, contrôlant les pièces d’identité et tuant les fonctionnaires. Le Monde
Deux agents de sécurité ont été tués et plusieurs autres blessés, mardi à Mogadiscio, dans l’explosion d’une bombe dans un complexe militaire.Aucun groupe n’a revendiqué la déflagration qui survient une semaine après que le ministre du Travail et des Services sociaux du pays, Duran Farah Ahmed, a été visé dans l’explosion d’une mine. Son convoi avait emprunté l’un des principaux carrefours de Mogadiscio lorsque l’attaque a eu lieu. Le groupe al-Shabaab est à l’origine d’une série d’attaques ciblant la capitale depuis que les troupes somaliennes soutenues par une force d’intervention de l’Union africaine ont pris le contrôle d’une partie de leurs bastions à travers le pays. APA
Le gouvernement américain a annoncé mardi des sanctions ciblées contre deux chefs du groupe islamiste somalien shebab, désormais inscrits sur la liste noire américaine des « terroristes internationaux ». Abdullahi Osman Mohamed et Maalim Ayman ne peuvent plus avoir accès au système financier américain, leurs avoirs sont gelés, et les transactions avec eux sont interdites, précise le secrétaire d’Etat Mike Pompeo dans un communiqué. Le premier, surnommé « Ingénieur Ismail », est, selon le chef de la diplomatie américaine, l’expert en explosifs du groupe djihadiste. Il dirige ses médias et conseille son « émir ». Maalim Ayman est lui accusé d’être le chef d’une unité combattante responsable de plusieurs attaques au Kenya et en Somalie, dont celle de janvier 2020 contre une base militaire dans laquelle trois Américains ont été tués. Belga
Des dizaines de milliers de personnes continuent de fuir l’insécurité à Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 33.000 personnes ont déménagé vers le sud du pays, au cours de la semaine dernière, dont beaucoup ont été forcées de fuir « les derniers incidents de sécurité ». Au total, la violence des groupes armés dans la province de Cabo Delgado a déraciné au moins 355.000 personnes depuis 2017, selon les estimations des Nations Unies. Pour l’agence de l’ONU pour les migrations, le nombre de personnes déplacées dans la région a été multiplié par quatre, passant de 88.000 au début de l’année à plus de 355.000 présentement. Beaucoup fuient en quête de sécurité dans certaines parties des provinces de Cabo Delgado, Nampula et Niassa. « Les rapports concernant la violence contre les civils dans le nord du Mozambique sont très inquiétants », a déclaré Laura Tomm-Bonde, Représentante de l’OIM au Mozambique. ONU Info
Depuis trente ans, la Côte d’Ivoire vit une guerre entre les trois héritiers du père de l’indépendance, qui n’ont jamais cherché à rompre avec son idée d’une autorité incarnée par un chef suprême intouchable. … Sur le « VGE » d’Abidjan, le boulevard Valéry-Giscard-d’Estaing que le rastaman Alpha Blondy surnomma dans l’une de ses chansons le « boulevard de la mort », plus personne ne le remarque. Et pourtant, le bar-dancing L’Etoile du sud porte en ses murs des pages de l’histoire de la Côte d’Ivoire qui éclairent son présent. Comme un symbole, l’établissement a été coupé en deux par un vilain mur de parpaings. Et l’impossibilité de régler la succession l’a plongé dans une profonde léthargie. La décoration rouge et blanc de ce lieu où se sont produites la plupart des vedettes de la musique ivoirienne est épuisée. Le Monde
En Côte d’Ivoire, le RHDP tenait, mardi soir, un conseil politique pour faire le point sur les élections et la période qui a suivi. Alassane Ouattara s’est exprimé face aux cadres du parti au pouvoir, et ce alors que le climat politique est toujours tendu. Avant d’entamer son propos Alassane Ouattara fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes de la période électorale. « La Côte d’Ivoire mérite mieux. La classe politique devra tirer les leçons de ses comportements ». Dénonçant la stratégie de l’opposition de boycott actif et de désobéissance civile, il fustige le fait que des Ivoiriens aient été empêchés de voter. « Je suis révolté ! » commente-t-il tout en appelant ses militants au pardon. RFI
Le procureur anticorruption du Ghana, Martin Amidu, a démissionné, lundi 16 novembre, accusant le chef de l’Etat d’« ingérence politique ». Dans une lettre de démission adressée au président Nana Akufo-Addo et rendue publique, il affirme ne plus être « en mesure d’exercer en toute indépendance » son travail. « Vous avez, à tort, pensé que je pourrais exercer ma fonction de procureur spécial comme votre caniche », écrit-il dans sa lettre. Cette démission intervient avant l’élection présidentielle du 7 décembre, lors de laquelle Nana Akufo-Addo, candidat à sa réélection, affrontera l’ancien chef de l’Etat John Dramami Mahama dans un scrutin qui s’annonce serré. Le Monde avec AFP
L’affaire a été rondement menée, avant d’être officiellement confirmée. La Russie prévoit la création au Soudan d’une base navale sur la mer Rouge pour le ravitaillement de sa flotte, selon un projet d’accord avec ce pays de la corne de l’Afrique présenté par le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, et approuvé par le président Vladimir Poutine. Une première pour Moscou sur le continent africain depuis la chute de l’Union soviétique. Auparavant, la Russie possédait une installation en Somalie. Depuis, le pays a développé dix autres bases militaires à l’étranger, notamment dans les pays de l’ex-URSS et en Syrie. Mais pour les experts, cet ancrage africain par la Russie vise surtout à protéger ses intérêts en tant que producteurs d’hydrocarbures. Cette base permettrait alors de contrôler cet important marché – menacé par la piraterie – et situé sur l’une des routes les plus sensibles du commerce mondial, car près de 10 % des marchandises du monde entier passent par elle. Le Point
Sous-région la moins développée du continent africain, la Cemac s’est dotée d’un Programme économique régional, qui a pour objectif d’impulser la croissance dans la zone d’ici 2025. Il comprend 84 projets. Le coût total du financement de 11 d’entre eux, présentés comme projets intégrateurs prioritaires, a donc été estimé à 4 milliards d’euros. Il s’agit de moderniser les réseaux routiers reliant plusieurs pays de la Cemac, de développer la production et l’interconnexion énergétique ou encore de développer la fibre optique. La sous-région est en effet très en retard concernant la vitesse des flux informatiques. Il devrait aussi y avoir la construction de ports secs pour désengorger les ports maritimes et raccourcir les délais dans les échanges commerciaux. Bref, ces projets vont ainsi faciliter et accélérer la libre circulation des biens et des services notamment entre les pays. RFI
Le syndicat des travailleurs de l’Asecna tire la sonnette d’alarme, alors que le gouvernement veut céder la gestion et la rénovation de cet aéroport au groupe turc Damnus. Ils craignent de voir leurs emplois disparaître. Les représentants de l’Asecna [l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique], membres de la commission mise en place par le ministère du Transport et de l’Aviation civile pour « analyser la pertinence de ce contrat » viennent d’alerter le ministre. Pour eux, le contrat va à l’encontre des intérêts des travailleurs du secteur, mais aussi et surtout de la Centrafrique. RFI
Nelly* n’a pas le sommeil tranquille. Toutes les nuits, elle revoit les mêmes hommes cagoulés, leurs armes pointées sur elle. Dès qu’une porte grince ou qu’elle entend une voix masculine, la jeune fille de 16 ans sursaute. « Je suis tellement traumatisée, chuchote-t-elle. J’ai cru qu’ils allaient me violer dans ma salle de classe, me brûler et que j’allais ensuite mourir carbonisée. » Mercredi 4 novembre, un groupe d’hommes armés a fait irruption au Kulu Memorial College, un établissement secondaire privé de Limbé, petite ville balnéaire située dans le Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun, plongées dans la guerre civile depuis trois ans. Selon les témoignages d’enseignants et d’élèves rencontrés par Le Monde Afrique, les assaillants sont arrivés le matin. Le Monde