Les forces armées de la République Démocratique du Congo (RDC) a affirmé, samedi, « avancer sur plusieurs axes » pour neutraliser les ADF, un groupe armé ougandais, dont des présumés combattants ont « organisé des représailles criminelles » contre la population et massacré au moins 14 civils dans la nuit de vendredi à samedi dans la région de Beni, à l’est de la RDC. L’armée avance sur trois axes au même moment » et un quatrième axe sera mené sur Ituri. Une quarantaine de civils ont été tués par des miliciens en dix jours dans la région de Beni, en représailles aux opérations de l’armée contre des rebelles ougandais. Le président congolais Félix Tshisekedi demande du renfort des pays étrangers pour pacifier la partie orientale de la RDC. C’est une région minière, déstabilisée depuis 25 ans par une multitude de petits groupes armés congolais et quelques rébellions plus importantes venues des pays voisins (Ouganda, Rwanda, Burundi). Sahel Intelligence
L’ancien président de l’Assemblée nationale et principal opposant nigérien Hama Amadou, a été arrêté, ce lundi matin à Niamey, où il était rentré jeudi après trois ans d’exil. Il a été conduit en prison, où il doit encore purger huit des douze mois de prison auxquels il a été condamné dans l’affaire de trafic de bébés. Hama Amadou a été arrêté ce lundi matin, après s’être présenté de lui-même à la gendarmerie, vers 6 h, a confirmé à Jeune Afrique un conseiller de l’opposant. l’ancien président de l’Assemblée nationale avait choisi de répondre à une convocation reçue la veille. Il a ensuite immédiatement été conduit à la prison de Filingué, à près de 200 km au nord-est de Niamey, où il doit encore purger les huit mois de prison, sur les douze auxquels il a été condamné. Hama Amadou avait mis fin, jeudi 14 novembre, à trois années d’exil entre la France – où il avait fui en 2016 – et le Bénin. Dès son arrivée, il s’était rendu au cimetière pour se recueillir sur la tombe de sa mère, décédée le 24 octobre dernier. Il se savait en sursis, et s’attendait à être convoqué par la gendarmerie une fois la période des condoléances passées. Jeune Afrique
Au Burkina Faso, au moins trente-deux « terroristes » ont été tués par les forces armées, au cours de deux opérations dans les régions du centre-nord et du nord, entre vendredi 15 et samedi 16 novembre, indiquent celles-ci. Ces opérations ont eu lieu suite à des attaques contre les forces armées. D’importants lots d’armements et de munitions ont été saisis. Un soldat burkinabè a trouvé la mort. Tout est parti d’une embuscade contre une patrouille du groupement de forces de sécurisation du nord, vendredi dernier. Cette embuscade a eu lieu dans les environs de Yorsala, dans le département de Titao, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Ouahigougouya. Un soldat a été tué, selon des sources RFI. Après la riposte de l’unité prise à partie, une vaste opération de ratissage s’est déroulée dans la forêt de Yorsala. Selon l’état-major général des armées, d’intenses combats ont duré plusieurs heures. Au cours de ces affrontements, 24 « terroristes » ont été neutralisés, selon les forces armées burkinabè. Divers matériels ont été également récupérés. Cette opération a permis, toujours selon l’état-major, de libérer plusieurs femmes qui étaient retenues et utilisées comme des esclaves sexuelles par ces terroristes. RFI
Selon la force conjointe du G5 Sahel, lors de cette opération menée les deux premières semaines de novembre dans le centre et le nord du Mali, plusieurs combattants terroristes ont été tués, des armes saisies et des fabriques d’explosifs détruites. Plus de 1 400 militaires venus du fuseau centre de la force conjointe G5 Sahel, c’est-à-dire du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ont participé aux opérations, appuyés par la force française Barkhane. « D’importants moyens terrestres » étaient également mobilisés, selon le communiqué de la force conjointe. Toutes les troupes étaient concentrées sur le territoire malien dans la zone communément appelée « le Gourma », c’est-à-dire dans une partie de la région de Gao, de Tombouctou et même un peu dans le Centre. Selon le communiqué officiel, 25 terroristes tués ou capturés en deux semaines, plusieurs dizaines de motos, l’un des moyens de déplacement des jihadistes détruites. RFI
En Guinée-Bissau, à une semaine de la présidentielle dans ce pays lusophone, l’armée entend rassurer la communauté internationale. Elle restera dans les casernes. Les chefs des armées du Sénégal, du Niger, du Togo et du Nigeria se sont entretenus, vendredi 15 novembre, avec le président José Mario Vaz. L’armée en Guinée-Bissau ne pense plus à fomenter des coups d’État et ne se mêle plus de politique. La garantie a été donnée par le chef des armées bissau-guinéennes, le général Biaguê Na Ntan, samedi 16 novembre, devant la haute hiérarchie militaire et le haut commandement de la force d’interposition de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « Je veux rassurer, encore une fois, la communauté internationale, en particulier l’Ecomib [Force de la Cédéao dans le pays]. Les forces armées de Guinée-Bissau ne sont plus intéressées par la politique et encore moins à fomenter des coups d’État », a-t-il affirmé. RFI
Les membres de l’ethnie sidama en Ethiopie doivent se prononcer mercredi par référendum pour la création de leur propre région autonome au sein de l’Etat fédéral éthiopien, nouvelle illustration d’une poussée des revendications régionales susceptibles d’ébranler le pays. La route des Sidama pour quitter la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNP – sud), à laquelle ils appartiennent actuellement, a débouché sur des violences qui ont fait plusieurs dizaines de victimes en juillet et conduit Addis Abeba à placer la zone sous contrôle de la police fédérale et de l’armée. A Hawassa, la capitale régionale, certains n’écartent par le risque de nouvelles tensions à la faveur du référendum tout en estimant, à l’image de Cherinet Deguye, un habitant, que les violences de juillet auront peut-être été un mal nécessaire. « Le processus jusqu’au référendum s’est accompagné d’un lourd tribut à payer, avec beaucoup de morts et de blessés dans nos rangs. Mais l’excitation est à présent très élevée et l’atmosphère très pacifique », expliquait-il récemment à l’AFP, après s’être fait enregistrer pour le scrutin. AFP
Le Nil Bleu est « rebelle », prévient Ousmane Idriss, dont la localité de Jouref Gharb, près de Khartoum, subit les caprices du fleuve. « Ce soir, le niveau de ses eaux est bas. Demain, elles engloutiront tout », dit ce fermier qui attend impatiemment l’achèvement d’un grand barrage en Ethiopie. Pour M. Idriss, 60 ans, vêtu de l’habit soudanais traditionnel, la construction polémique de ce barrage hydroélectrique sur le Nil Bleu est un « rêve » en train de devenir réalité. Cet ouvrage permettra de réguler ce fleuve « dont le niveau monte à une vitesse incroyable » et provoque des inondations à chaque saison des pluies au Soudan. Cette année, il a encore tué soixante personnes et fait des dizaines de blessés. Le Nil Bleu, qui prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil Blanc au niveau de la capitale soudanaise pour former le Nil, qui traverse l’Egypte et se jeter dans la Méditerranée. Le Monde avec AFP
En dépit du communiqué du parquet annonçant l’interpellation de quatre militaires à la suite de la mort, le 4 novembre dernier, de Bonheur Mateyan Manayel, le jeune chauffeur de moto-taxi tué sur le passage du convoi du président de l’Assemblée nationale, ceux-ci sont toujours libres. Et ce, malgré les tentatives de manifestation des jeunes pour exiger leur arrestation. Une situation qui soulève à nouveau la question de l’impunité dont jouissent les militaires, policiers et gendarmes, coupables des bavures ou crime au Tchad. Deux jours après la mort de ce jeune, le parquet de N’Djamena a annoncé avoir interpellé les éléments chargés de la protection du président de l’Assemblée nationale. Tous sont accusés de « meurtre et de complicité de meurtre ». Cette information ne semble pas tout à fait vraie selon l’un des avocats de la famille de la victime, Salomon Nodjitoloum. DW
L’ambassadeur du Nigeria à Cotonou a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères du Bénin à la suite d’attaques contre des commerçants béninois à la frontière entre les deux pays. « Le fait pour moi de convoquer l’ambassadeur du Nigeria est l’expression du mécontentement du Bénin », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Aurélien Agbénonci. Vendredi dernier, des hommes en armes venus du Nigeria voisin ont fait irruption à la frontière entre les deux pays, à la hauteur des localités de Adja-Ouèrè et Pobè pour vandaliser des magasins de commerçants béninois, selon des habitants. « Des militaires et douaniers nigérians ont défoncé les grilles de sécurité de ma boutique située au quartier Adéromou », a témoigné Antoine Bamigbola, commerçant béninois. « Ils ont emporté 350 sacs de riz de 50 kg, 850 000 nairas (la monnaie du Nigeria très utilisée à la frontière, soit 2 200 euros), et quatre portables », a-t-il précisé. Jeune Afrique avec AFP
Dans le quartier de Mabanda, situé à proximité du fleuve Wouri qui traverse Douala, la capitale économique du Cameroun, à une partie de ces jeunes désœuvrés, souvent traumatisés par la guerre, sombrent dans la violence ou la délinquance. La population cosmopolite apprend désormais à vivre avec les rescapés de la guerre qui sévit depuis trois ans dans les deux régions anglophones du pays. Alors que la plupart des enfants sont à l’école, en cette mi-journée, le petit Célestin, quinze ans, reste à la maison afin de surveiller le nouveau-né de sa tante absente. Arrivé il y a trois semaines à Mabanda, Célestin avait à peine entamé le collège au village d’Issou, en zone anglophone, quand la guerre a éclaté il y a trois ans. « À cette époque, ils ont brûlé notre maison. Quand l’armée arrivait dans notre village, elle tuait nos frères et sœurs. Nous ne pouvions rien faire », se plaint-il. Non loin de là, dans un bâtiment d’une demi-douzaine de chambres, les bruits de robinets témoignent de la présence d’autres déplacés internes. DW
À 48 heures de l’ouverture de la campagne de la présidentielle prévue le 12 décembre, les Algériens étaient à nouveau massivement dans la rue vendredi pour dire non à un scrutin destiné selon eux à régénérer un « système » dont ils veulent se débarrasser. Après avoir obtenu en avril le départ d’Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, le « Hirak », le mouvement de contestation inédit apparu le 22 février, refuse de s’essouffler. La mobilisation était encore massive, malgré le froid et la pluie, pour ce 39e vendredi consécutif de manifestations. Malgré aussi la centaine d’incarcérations de manifestants, militants et journalistes depuis juin, une vague de répression des manifestations entamée peu après l’annulation, faute de candidats, d’une première présidentielle le 4 juillet. Mardi, un tribunal d’Alger a jugé 28 personnes, arrêtées en possession d’un drapeau amazigh (berbère) coupables d’ »atteinte à l’intégrité du territoire national » et les a condamnées à six mois de prison ferme. Le lendemain, cinq autres, jugées pour les mêmes faits, ont été acquittés par un autre tribunal de la capitale. AFP
Il se définit comme « le dernier Blanc » avant la frontière. Raynald Gilon, 72 ans, est depuis des décennies le gérant du Kafalo Safari Lodge, un lieu qui raconte à lui seul la triste histoire du tourisme en Côte d’Ivoire. En 1975, le jeune Belge prend sa retraite de militaire, s’ennuie au Cameroun et accepte de reprendre la gestion de cet hôtel-restaurant situé dans le nord-est ivoirien à moins de deux kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso. Ce lodge est le point de départ de grands safaris à pied, en voiture et à pirogue à travers le parc national de la Comoé, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, peuplé d’animaux exotiques et d’espèces endémiques. Durant les premières années, « mille personnes par mois » venaient en coucou depuis Abidjan pour admirer les plus beaux animaux du parc, que l’on peut toujours voir en peinture, en photo ou empaillés aux quatre coins de l’auberge : panthère, hippopotame, crocodile du Nil, python royal… Le Monde
Sept semaines après un débat au Parlement français sur l’immigration voulu par Emmanuel Macron, qui a notamment abouti à la future instauration de quotas d’immigration professionnelle, France et Sénégal se sont engagés à « poursuivre une coopération efficace contre les migrations irrégulières ». Tels sont les termes de la déclaration commune signée par les deux pays, à l’occasion de la visite à Dakar d’Édouard Philippe dans le cadre du 4e séminaire franco-sénégalais. « Une politique migratoire, ce n’est pas qu’une addition de contraintes, c’est aussi l’expression de choix affirmés », a résumé le Premier ministre français, qui a été accueilli à la mi-journée par Macky Sall au palais présidentiel. « La délivrance des titres de séjour doit répondre à des principes clairs et ne pas être le fruit d’une forme de passivité », a-t-il ajouté devant la communauté française vivant à Dakar. Le Point avec AFP
Le Premier ministre français Edouard Philippe a symboliquement remis dimanche au président sénégalais Macky Sall un sabre matérialisant les relations historiques entre leurs pays et l’engagement du président Emmanuel Macron à restituer des oeuvres d’art à l’Afrique. M. Philippe a remis à Macky Sall le sabre d’Omar Saïdou Tall, une très belle pièce de fer, de laiton, de cuivre, de cuir et de bois avec son étui faisant partie des collections du Musée de l’armée à Paris. S’il ne s’agit pas encore à proprement parler d’une restitution, ce geste en est « la première étape », a dit le Premier ministre français au cours d’une cérémonie à la présidence sénégalaise en présence des descendants de l’ancien propriétaire. Parmi des accords politiques ou commerciaux signés dimanche entre les deux pays a été paraphée une convention prévoyant le dépôt du sabre au Musée des civilisations noires de Dakar pour cinq ans, le temps que soit rédigée une loi sur la restitution proprement dite. Le sabre se trouve déjà depuis plusieurs mois au musée de Dakar sous la forme d’un prêt. AFP