Mali: attaque jihadiste meurtrière près de Sikasso, bavure de l’armée à Amasrakad près de Gao
Au Mali, le week-end du 16-17 mars 2024 a été chargé sur le plan sécuritaire. Les jihadistes du Jnim ont attaqué samedi un camp militaire à Danderesso, région de Sikasso, dans le sud du pays. Ce groupe lié à al-Qaïda revendique la mort de dix soldats maliens, tandis que l’armée malienne assure avoir repoussé l’attaque. Cette dernière affirme également avoir « neutralisé plusieurs terroristes » grâce à des frappes aériennes dans la nuit de samedi à dimanche à Amasrakad, région de Gao, dans le nord du pays. Mais selon les sources locales et sécuritaires jointes par RFI, ce sont 13 civils qui ont été tués. La ville de Gao a également été visée par des tirs d’obus samedi soir, qui n’ont pas fait de victimes. RFI
Mali : la principale association d’étudiants dissoute
La junte reproche à l’Association des élèves et étudiants du Mali d’être responsable d’affrontements qui durent depuis plusieurs années dans le milieu scolaire. Le dernier incident en date s’est déroulé le 28 février lorsqu’un étudiant de l’Université de Bamako a trouvé la mort et qu’il y a eu plusieurs blessés dans un affrontement armé entre les différents clans de l’Association des élèves et étudiants du Mali, (AEEM). Un conflit en lien avec le renouvellement du bureau de ladite association. Le secrétaire général et huit autres membres de son bureau ont, d’ailleurs, été placés sous mandat de dépôt. C’est ce qui a conduit à la dissolution de l’AEEM. Une décision qui a surpris. Pour l’instant, les autres membres en liberté disent observer la situation avant d’agir. L’un d’entre eux, qui a préféré garder l’anonymat, rappelle que « c’est l‘Etat qui doit s’assumer en premier ». Il se souvient qu' »en 2016, il y a eu un forum sur l’insécurité en milieu scolaire et universitaire. Il y a eu une feuille de route pour laquelle beaucoup de partenaires, les acteurs, y compris les autorités, ont fait des recommandations par rapport à la sécurisation des espaces universitaires. Et je dirais que cette feuille de route n’a pas été respectée jusqu’à nos jours. » DW
Après la France, le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
Le Niger était jusqu’à présent un partenaire régional clé des États-Unis, mais les relations se sont détériorées depuis le coup d’État de juillet 2023. Sept mois après avoir mis fin aux accords de coopération militaire avec la France, la junte au pouvoir au Niger pourrait en faire de même avec les États-Unis. Selon le colonel Abdourahamane Amadou, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger a décidé, samedi 16 mars, « en toute responsabilité, de dénoncer avec effet immédiat » l’accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire nigérien, a-t-il dit, en lisant un communiqué à la télévision publique nigérienne. Officiellement, Niamey affirme que l’accord de défense entre les deux pays était injuste et imposé de manière unilatérale par une simple note verbale imposée par Washington depuis 2012. … Entre autres reproches, d’après le colonel major, Abdourahamane Amadou, les Américains auraient accusé Niamey d’avoir signé des accords secrets, que ce soit dans le domaine militaire avec la Russie ou sur l’uranium avec l’Iran. En tout cas, la junte nigérienne estime aussi que les contraintes sont devenues trop importantes, avec notamment la question des factures liées aux taxes des avions militaires américains. Niamey regrette également le manque d’information sur les opérations américaines et juge donc illégale la présence américaine sur le territoire nigérien. Le Point
RDC : huit Casques bleus blessés dans une attaque à Sake, dans le Nord-Kivu
Le Secrétaire général de l’ONU et sa Représentante spéciale en République démocratique du Congo ont condamné une attaque, samedi, contre des Casques bleus à Sake, dans la province orientale du Nord-Kivu, qui a fait huit blessés parmi les soldats de la paix, dont un grièvement. « Le Secrétaire général condamne l’incident d’aujourd’hui ayant blessé huit Casques bleus de la Mission de stabilisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) lors d’affrontements entre le Mouvement du 23 Mars et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la région de Sake, à 20 kilomètres de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu », a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dans une déclaration à la presse publiée samedi soir. Les Casques bleus blessés étaient déployés dans le cadre de l’Opération Springbok, lancée en novembre pour protéger les civils au Nord-Kivu. La MONUSCO et les FARDC y mènent des actions conjointes. ONU Info
Nigéria : au moins 16 militaires tués dans un conflit communautaire
Au moins 16 militaires, dont quatre officiers, ont été tués dans le sud du Nigeria, alors qu’ils étaient déployés dans le cadre d’une mission de conciliation entre les communautés des villages voisins d’Okuama, d’ethnie Urhobo, et d’Okoloba, d’ethnie Ijaw. Le gouverneur de l’Etat du Delta, Sheriff Obore vwori, a affirmé dans un communiqué, prendre « toutes les mesures nécessaires pour démasquer les auteurs de cet acte ignoble ». Ces dernières semaines, des affrontements avaient fait de nombreux morts, entre les communautés d’Okuama et d’Okoloba. Les médias locaux ont rapporté que le conflit dans le Delta entre ces deux communautés, était lié à un différend foncier persistant , qui s’est soldé par l’enlèvement d’un homme. Les soldats avaient tenté en vain de négocier sa libération. Bien qu’ils soient principalement déployés dans le cadre d’opérations spéciales de sécurité dans le pays d’Afrique de l’Ouest, les soldats nigérians sont parfois envoyés pour résoudre des conflits au sein des communautés, et dans les zones où les affrontements meurtriers sont fréquents. AfricaNews/AP
Soudan : la faim est omniprésente dans la ville d’Omdurman, selon l’UNICEF
En l’absence d’une action urgente pour limiter une catastrophe humanitaire imminente, l’ampleur des besoins des enfants soudanais pourrait être tout simplement stupéfiante, a alerté vendredi une agence des Nations Unies, relevant que la faim est omniprésente à Omdurman, une ville jumelle de la capitale Khartoum. Ce constat a été fait par une mission du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la première mission de l’ONU depuis le début du conflit au Soudan à la mi-avril 2023. Celle-ci a pu accéder la grande agglomération de Khartoum pour évaluer la situation des enfants dans la capitale soudanaise. Jill Lawler, Cheffe des opérations et des urgences de l’UNICEF au Soudan, s’exprimant lors d’une conférence de presse à Genève, a expliqué que la mission de 12 personnes s’était rendue la semaine dernière à Omdurman, situé de l’autre côté du Nil par rapport au centre de Khartoum.… [S]elon l’UNICEF, sur les marchés, « il y a de la nourriture à vendre, mais la plupart des familles n’ont pas les moyens de l’acheter, mais elle est tout simplement inabordable pour la plupart des familles, en partie à cause d’une panne de télécommunications persistante qui empêche les familles de recevoir l’argent mobile dont elles ont tant besoin, a déclaré la responsable de l’UNICEF, qui a réitéré les craintes des Nations Unies de voir le pays souffrir d’une grave famine, en particulier parmi les plus jeunes de ses habitants. ONU Info
Dakar en liesse après la libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye
[…] Une foule impressionnante de militants comme de sympathisants s’était ainsi massée devant la prison du Cap Manuel pour accueillir les deux hommes politiques, emprisonnés depuis plus de sept mois pour Ousmane Sonko et presque un an pour Bassirou Diomaye Faye. Leur libération, 10 jours avant la tenue de l’élection présidentielle prévue le 24 mars, intervient à la suite de l’adoption par l’Assemblée nationale, le mois dernier, d’une loi d’amnistie, très critiquée, concernant tous les « faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 ». Celle-ci intervenait à la demande du président Macky Sall dans une volonté de décrisper la vive tension qui régnait dans le pays depuis la décision du chef de l’État de reporter l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février. Des milliers de Sénégalais sont sortis dans la rue pour venir acclamer les deux leaders de l’opposition. Face à la mobilisation impressionnante, que l’on retrouve habituellement lors de victoires au cours de matchs de foot, les convois des leaders ont du mal à circuler. … « On n’a pas les mots… C’est un sentiment de délivrance. Tout le pays, des millions de Sénégalais attendaient cela. Cela va impacter le moral et la motivation de la campagne électorale, c’est certain », avance Nitdoff, célèbre rappeur sénégalais et activiste.… « C’est le seul espoir du pays, c’est notre espoir de changement. Tout son programme me plaît, il va de l’avant et c’est ce dont nous avons besoin pour développer le pays », souligne Djiby Lo, 53 ans. Ces libérations semblent clôturer une saga politico-judiciaire qui dure depuis maintenant trois ans entre Ousmane Sonko et le président Macky Sall, mais aussi la justice que l’opposant accuse d’être aux ordres du pouvoir. Le Point
Macky Sall le « bâtisseur » laisse un Sénégal transformé et une démocratie lézardée
En 12 ans, Macky Sall, qui quittera la présidence fin mars, a changé le visage du Sénégal à coups de grands travaux, même si la pauvreté reste très présente. Par ailleurs, ces trois dernières années d’agitation, avec des dizaines de morts, ont aussi assombri son bilan. Ismaïla Bâ, peintre en bâtiment, travaille avec d’autres ouvriers sur l’un des innombrables chantiers sur la corniche de Dakar, capitale en pleine mutation. Comme beaucoup, il se sent exclu de la transformation du Sénégal sous la présidence Macky Sall. « Je gagne 6.000 francs CFA par jour (9 euros). Comment pourrais-je rêver d’avoir un appartement dans cet immeuble », demande-t-il alors qu’il paie 80.000 francs (122 euros) par mois pour deux chambres pour lui, sa femme et ses deux filles dans le quartier populaire de Ouakam et que le propriétaire menace d’augmenter le loyer. Ismaïla Bâ, qui vend du café et fait le coiffeur pour arrondir les fins de mois, fait partie de ces Sénégalais qui se croient à l’écart d’une croissance profitable à une minorité dont le niveau de vie tranche avec celui de la grande majorité. Macky Sall quittera la présidence après l’élection du 24 mars. En 12 ans, il a changé le visage de ce pays de 18 millions d’habitants à coups de grands travaux menés par l’État et le privé, sénégalais ou étranger. Mais un Sénégalais sur trois au moins continue de vivre dans la pauvreté. Le pouvoir a tenté tant bien que mal de contenir des crises multiples. Et trois dernières années d’agitation, avec des dizaines de morts et des centaines d’arrestations, ont assombri le bilan. VOA/AFP
Côte d’Ivoire: un projet de loi sur les communications électroniques inquiète les journalistes
Un projet de loi relatif aux communications électroniques inquiète les journalistes ivoiriens, et en particulier les journalistes d’investigation. Il interdirait la publication de messages électroniques sans le consentement de l’auteur ou du destinataire, ce qui constituerait, pour ses opposants, une entrave à la liberté de la presse. Ce projet de loi, examiné jeudi 14 mars à l’Assemblée nationale, doit établir un nouveau cadre juridique pour les communications électroniques. Il était porté par la Commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l’environnement, constituée d’une vingtaine de députés du parti au pouvoir et de l’opposition, et a été adopté à l’unanimité. Le projet de loi comporte 252 articles, mais c’est un court alinéa, le troisième de l’article 214, qui a concentré les débats dans l’hémicycle. Il stipule que « quiconque intercepte, divulgue, publie ou utilise le contenu des messages électroniques, ou révèle leur existence, est passible de lourdes peines, sauf en cas de consentement exprès de l’auteur ou du destinataire de la communication, ou sur réquisition de l’autorité judiciaire dans le cadre d’une enquête judiciaire. La peine encourue est de cinq ans d’emprisonnement et de 10 millions de francs CFA ». Pour le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, l’objectif du texte est d’améliorer la protection de la vie privée. Mais le député indépendant et ancien journaliste Tiémoko Assalé craint « un obstacle à l’exercice du métier de journaliste d’investigation et une grave atteinte à la liberté de la presse ». RFI
Le procès du massacre du 28 septembre reprend en Guinée
[Vidéo] Une audience déterminante puisque les avocats de la défense doivent donner leur avis concernant la requalification des faits en crimes contre l’humanité. C’est ce lundi [18.03.24] que le procès du massacre du stade de Conakry reprend en Guinée. Les juges doivent entendre l’avis de la défense concernant une demande du parquet. Après avoir examiné des preuves audios et vidéos, celui-ci a demandé que les évènements soient requalifiés en crimes contre l’humanité. Pour rappel, le 28 septembre 2009, les forces de sécurité avaient ouvert le feu sur des manifestants pro-démocratie pacifiques. Bilan : au moins 150 morts, de nombreux blessés et plus de 100 femmes violées par les forces de sécurité. Tamara Aburamadan est conseillère juridique au programme justice internationale de Human Rights Watch, l’une des organisations qui suit le procès. DW
Congo-Brazzaville: des ONG lancent une collecte de fonds pour financer une plainte contre la corruption
La Coalition citoyenne du Congo-Brazzaville contre les crimes économiques et financiers, regroupant une dizaine d’ONG des droits de l’homme, a lancé ce week-end un appel à la collecte de fonds en vue de financer une plainte contre X contre la corruption. Elle cherche à faire la lumière sur un présumé détournement d’un fonds de 14 000 milliards de francs CFA (soit plus de 21 millions d’euros) destinés « aux générations futures », selon la plainte. Bertrand Menier est coordonnateur du mouvement citoyen Ras-le-bol. Il fait partie des signataires de la plainte contre X déposée en juillet. « C’est depuis 2015, après le référendum constitutionnel, que nous avons constaté qu’il y a eu disparition de 14 000 milliards de francs CFA. Le président de la République avait promis que cet argent logé dans un compte à la Banque centrale devrait être audité chaque année, puis les comptes devraient être rendus publics. Mais, jusqu’aujourd’hui, les Congolais ne savent plus où sont partis les 14 000 milliards de francs CFA », a-t-il déclaré. La collecte des fonds est notamment destinée à la couverture des charges d’assistance juridique des avocats et pour cela, les ONG ont mis à la disposition du public deux numéros de téléphone. La collecte n’est pas limitée dans le temps, mais Bertrand Menier a une idée du montant recherché. RFI
Réactions en cascade après le rétablissement de la peine de mort en RDC : le pays revient « aux années sombres du Mobutisme »
La République démocratique du Congo a décidé de rétablir la peine de mort au moment où des arrestations en cascades des personnes présentées comme des « traîtres » se poursuivent dans l’est du pays déchiré par des guerres depuis près de trois décennies. Un moratoire décrété depuis 2003, est donc levé par le pouvoir du président Félix Tshisekedi, selon une note circulaire de la ministre de la Justice, Rose Mutombo, signée le 13 mars dernier. D’après le document, la peine sera appliquée aux coupables des actes de « traîtrise et d’espionnage ». Les réactions s’enchaînent. Les politiques, la société civile, les mouvements citoyens et défenseurs des droits de l’homme, tous critiquent la décision de Kinshasa. Reprendre les exécutions des personnes condamnées à la peine capitale, fait « revenir le pays aux années sombres du Mobutisme », d’après Claudel Lubaya, ancien député national qui a réagi sur X (ex-Twitter). RTBF
Togo: une proposition de révision constitutionnelle déposée à l’Assemblée nationale
Au Togo, une proposition de loi de révision constitutionnelle est examinée, ces jours-ci, par la commission des lois. La proposition a été déposée à l’Assemblée nationale par un groupe de députés, fin décembre. Le texte, soumis à la commission des lois, qui peut encore être amendé avant d’être présenté à l’Assemblée nationale, prévoit un changement de régime. Si la proposition de révision constitutionnelle qui est sur la table était adoptée, le Togo passerait d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Le président ne serait plus élu au suffrage direct, mais par l’Assemblée nationale, pour un mandat de sept ans, au lieu de cinq actuellement, renouvelable une fois. L’Assemblée élirait aussi un président du Conseil, à la tête du gouvernement.… La proposition de révision constitutionnelle est pour le moment devant la commission des lois. Ses travaux doivent se poursuivre dans les prochains jours pour modifier le texte, avant que la version amendée soit présentée à l’Assemblée nationale et soumise au vote des députés. RFI
Les femmes au parlement : Lents progrès vers l’égalité de représentation
L’Afrique subsaharienne a enregistré la plus forte amélioration de toutes les régions en matière de représentation parlementaire des femmes en 2023. La proportion globale de femmes dans les chambres de votation du monde entier a augmenté pour atteindre 26,9 % à la suite d’élections et de nominations tout au long de l’année, a déclaré l’organisation internationale dans son dernier rapport sur les femmes au Parlement. La croissance est similaire à celle de 2022, mais plus lente que les deux années précédentes, a indiqué l’UIP. En 2021 et 2020, l’augmentation était de 0,6 %. Le Rwanda est une fois de plus en tête du classement mondial, les femmes représentant 61,3 % des sièges à la Chambre des députés, suivi de Cuba et du Nicaragua avec 55,7 % et 53,9 %, respectivement. Au niveau régional, les Amériques ont conservé leur position de longue date avec la plus forte représentation de femmes, soit 35,1 %. Le rapport note que plusieurs dirigeantes très en vue ont quitté l’arène politique en 2023, beaucoup d’entre elles citant l’épuisement professionnel et le harcèlement en ligne croissant comme les principales raisons de leur départ. Afrique Renouveau
Zambie: l’agriculture dévastée par la sécheresse, le pays appelle à l’aide
Après les inondations l’année dernière, la sécheresse ravage les champs agricoles depuis des semaines en Zambie, alors que le pays d’Afrique australe est censé être en période humide jusqu’en avril. D’après le président Hakainde Hichilema, qui a déclaré fin février une « catastrophe nationale », plus d’un million de familles sont affectées. La moitié des récoltes de maïs, céréale au centre du système agricole zambien et à la base de l’alimentation locale, a été détruite par le manque de pluie. Dans trois quarts des districts de la Zambie, il n’a pas plu depuis le mois de janvier. Et là où il a plu, l’eau est arrivée sous forme de tempêtes violentes qui ont détruit les récoltes. Voilà la situation que décrit, depuis Lusaka, le directeur adjoint de l’ONG Care en Zambie, Chris Mzembé. Ainsi, beaucoup de fermiers, en particulier les plus petits, ont perdu toute leur mise : « Les fermiers économisent jusqu’à la saison des pluies dans l’espoir de faire pousser leur propre nourriture et d’en vendre les excédents pour avoir des revenus ensuite. Aujourd’hui, ils ont dépensé tout leur argent pour acheter les semences, les fertilisants, payer la main d’œuvre… Et les plants de maïs sont morts. Tout leur investissement est donc perdu. » RFI