Il avait mystérieusement disparu de la scène publique fin février. Le président tanzanien, John Magufuli, est officiellement décédé, mercredi 17 mars, de problèmes cardiaques après plus de cinq années à la tête de ce pays d’Afrique de l’Est connaissant une dérive autoritaire. Réélu en octobre 2020 pour un second mandat, M. Magufuli, 61 ans, était apparu pour la dernière fois en public il y a près de trois semaines, le 27 février, et des rumeurs persistantes circulaient sur son état de santé. … M. Magufuli était arrivé au pouvoir en 2015 en promettant de lutter contre la corruption endémique qui exaspère la population tanzanienne. Son premier mandat fut aussi marqué, selon de nombreuses organisations des droits humains, par une dérive autoritaire, des attaques répétées contre l’opposition et le recul des libertés fondamentales. Sa réélection en octobre, dans un contexte de forte répression, avait été rejetée par l’opposition, qui criait à la fraude, ce à quoi convenaient certains diplomates. … Le département d’Etat américain a de son côté exprimé dans un communiqué ses « condoléances » aux Tanzaniens. « Nous espérons que la Tanzanie puisse avancer sur un chemin démocratique et prospère », poursuit le porte-parole, Ned Price. Le Monde avec AFP
Une nouvelle attaque meurtrière dans la zone des trois frontières. Au moins 31 soldats ont péri, lundi, lors d’une embuscade dans le nord-est du Mali, près des frontières du Burkina Faso et du Niger, selon un nouveau bilan obtenu mercredi 17 mars de sources militaires et locale. Un précédent décompte de l’état-major faisait état de 11 morts, 11 disparus et 14 blessés, suite à l’attaque survenue le 15 mars. Ce bilan n’a cessé de s’aggraver depuis un premier communiqué publié tard lundi, plusieurs heures après l’attaque menée en milieu de journée contre la relève du poste de Tessit, au sud-ouest d’Ansongo. Il pourrait s’alourdir encore, d’autres sources citant des pertes encore plus grandes dans les rangs de l’armée, qui a vu des centaines de ses hommes mourir de la sorte ces dernières années. La relève est tombée dans une embuscade tendue par une centaine d’hommes à bord de pick-up et sur des motos, selon un récit fait antérieurement par l’armée sur les réseaux sociaux. France24 avec AFP
L’embargo sur les armes imposé à la Libye par le Conseil de sécurité en 2011 reste « totalement inefficace », a déclaré un groupe d’experts de l’ONU, ajoutant que les civils, y compris les migrants et les demandeurs d’asile, continuent de souffrir de violations et d’abus généralisés de leurs droits. Dans son rapport final, le Groupe d’experts sur la Libye – créé en application de la résolution 1973 (2011) – déclare que tout au long de son mandat, l’organe a identifié de « multiples actes » qui ont menacé la paix, la stabilité ou la sécurité du pays, et des attaques accrues contre les institutions et infrastructures de l’État. « Les groupes terroristes désignés sont restés actifs en Libye, même si leurs activités ont diminué. Leurs actes de violence continuent d’avoir un effet perturbateur sur la stabilité et la sécurité du pays », déclare le groupe d’experts. L’embargo sur les armes de 2011 – qui interdit aux Libyens d’exporter des armes et des matériels connexes, et oblige les États membres de l’ONU à empêcher la fourniture directe ou indirecte d’armements à la Libye – « reste totalement inefficace », note-t-il. ONU Info
La visite a été intense. En huit heures, le président Tunisien, Kais Saïed, a rencontré le Premier ministre, Abdel Hamid Dbeibah, puis le président du conseil présidentiel, Mohamed el-Menfi. Si le chef d’État tunisien a eu les honneurs d’être le premier hôte officiel du nouvel exécutif, c’est bien la Tunisie qui a fait le premier geste concret. Tripoli a annoncé le retour en Tunisie d’un groupe de femmes et d’enfants de jihadistes tunisiens présumés. Leur retour fait débat en Tunisie. Certains partis politiques exigent leur déchéance de nationalité. En contrepartie, Kaïs Saied a demandé une relance de l’Union du Maghreb arabe. L’organisation moribonde créée en 1989 regroupe les pays d’Afrique du Nord. Il s’agit de faire barrage à la politique marocaine de « normalisation » avec Israël, à laquelle Kaïs Saïed est fermement opposé. RFI
Le Danemark va envoyer une frégate et quelque 175 marins pour lutter contre la piraterie dans le Golfe de Guinée, a annoncé mardi la ministre de la Défense. « La frégate sera sur place entre environ novembre 2021 et mars 2022, une période de l’année où le risque d’attaque est le plus élevé », a précisé lors d’une conférence de presse, Trine Bramsen. Cinquième puissance de marine marchande du monde, le Danemark « fait le premier pas, puis nous espérons que d’autres (nations) suivront », a ajouté la ministre. Quelque 40 navires marchands danois traversent quotidiennement le Golfe de Guinée et transportent des marchandises pour environ 10 milliards de couronnes (1,34 milliard d’euros) par an. Le Golfe de Guinée est devenu l’une des zones les plus dangereuses de d’activité des pirates. Sahel Intelligence
La Conférence épiscopale du Congo-Brazzaville a reçu un courrier indiquant qu’elle n’avait pas le récépissé du ministère de l’Intérieur pour observer le déroulement de l’élection présidentielle de dimanche prochain, le 21 mars, à laquelle le président sortant Denis Sassou-Nguesso est candidat, après 36 ans de pouvoir. Les évêques sont surpris par ce refus, comme l’explique le Père Félicien Mavoungou, coordinateur national de la Commission épiscopale « Justice et Paix » au Congo-Brazzaville. “Nous ne comprenons pas ce refus. Une église qui est présente dans le pays et qui est une partie importante de la société civile. Nous ne comprenons pas. Ils demandent qu’il y ait un récépissé spécifique à l’observation électorale. On n’a jamais parlé, nous ne connaissons pas un seul cas d’ONG qui détiendrait un récépissé pour l’observation électorale. Tout cela nous surprend et nous sommes en train de poser beaucoup de questions. Nous voulons savoir un peu plus.” RFI
Officiellement, la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) affirme que le vote anticipé des forces de défense et de sécurité ce mercredi 17 mars vise à « gagner du temps » et permettre « aux gendarmes et aux policiers de s’occuper exclusivement de la sécurisation du vote le jour du scrutin ». C’est la première fois qu’ils votaient par anticipation pour la présidentielle qui se tiendra le 21 mars au Congo-Brazzaville, ont constaté des journalistes de l’AFP à Dolisie dans le sud du pays. La troisième ville du pays, où se situe la deuxième Zone militaire de défense de la République du Congo, abrite le seul bureau ouvert anticipativement pour la présidentielle qui oppose le président sortant Denis Sassou-Nguesso, 77 ans, dont 36 cumulés au pouvoir, à 6 autres candidats. Le Point
Les passagers revenaient du grand marché hebdomadaire de Banibangou, près de la frontière malienne, quand ils ont été arrêtés par des hommes en armes, lundi après-midi. L’embuscade s’est produite sur deux axes à l’est de la ville : la piste de Chinégodar, et celle reliant le village de Darey-Daye. D’après les premiers témoignages, les assaillants sont arrivés à motos, comme à leur habitude. Ils ont fait descendre les passagers des véhicules, et ont abattu 58 personnes. Toutes appartenaient à l’ethnie Zarma. «La tuerie de lundi est terrible par son ampleur. Mais ce qui est gravissime, c’est qu’il y a eu un tri, une sélection ethnique. Ils ont fait sortir les gens un à un, en ont laissé partir certains, affirme Amadou Harouna Maiga, coordinateur du comité Union Tillabéri. On redoute un engrenage communautaire. Pourra-t-on contenir les vengeances ? Il faudra une intervention des sages, des leaders, des religieux, pour éviter le pire.» Jusqu’à l’an dernier, le Niger avait été relativement épargné par les violences de masse à caractère communautaires, à la différence du Mali et du Burkina Faso voisins. Libération
La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a accepté la demande de l’Ethiopie pour une enquête conjointe portant sur les conséquences humanitaires suite au conflit du Tigré, région du nord du pays, a indiqué mercredi un porte-parole de l’ONU. Des résidents du Tigré ont dénoncé auprès des organisations de défense des droits de l’homme et des journalistes, des massacres et des violences sexuelles à grande échelle contre des civils perpétrés par les forces de sécurité dans la région. Des organisations humanitaires ont également affirmé que le système de santé au Tigré a été sérieusement affecté par le conflit et mis en garde contre le risque d’une famine à grande échelle. “La Haute-Commissaire a répondu lundi de manière positive à la demande de la Commission pour les droits de l’homme éthiopienne (EHRC) pour une enquête conjointe », a dit à l’AFP Jonathan Fowler, porte-parole du bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Un plan est en train d’être mis en place pour permettre le lancement de la mission le plus rapidement possible, a-t-il ajouté. AFP
Alors que le nord du Tigré est sous contrôle de l’armée érythréenne, l’ouest de la région est sous domination des forces spéciales et des milices amhara, du nom de la grande province voisine. À en croire certains responsables amharas, le Tigré pourrait être officiellement redécoupé dans les prochaines semaines. L’ouest de la région pourrait donc passer sous giron amhara. « Cette terre nous a été retiré de force. Et nous l’avons reprise de force » assure le porte-parole de la région Amhara. La terre dont il parle, c’est le Wolkait, la partie ouest de la région du Tigré, une terre disputée depuis des décennies entre Tigréens et Amharas. Après l’intense offensive du mois de novembre, la zone est passée sous domination amhara, qui l’administre depuis. Et un processus parlementaire est actuellement en cours selon ce même porte-parole, pour voter la réintégration du Wolkait et d’autres parties du Tigré à la région Amhara. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est inquiété du « nettoyage ethnique » en cours au Wolkait notamment. Des dizaines de milliers de Tigréens seraient déportés vers les zones centrales du Tigré… RFI
Mercredi 17 mars, le parquet de Dakar a requis cinq ans de prison contre un jeune Français accusé d’avoir voulu rejoindre des djihadistes au combat. Il s’agit d’un procès rare au Sénégal, un pays considéré comme un îlot de stabilité, relativement épargné par les agissements djihadistes, mais préoccupé par la propagation en cours chez ses voisins sahéliens. Le président Macky Sall a déclaré en février que son pays et d’autres d’Afrique de l’Ouest devaient se préparer à affronter une poussée djihadiste vers l’Atlantique à partir du Sahel. Mamadou Diaou est accusé d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et d’apologie du terrorisme. Cet homme de 22 ans, né à Saint-Brieuc (ouest de la France) et détenteur de la double nationalité franco-malienne, selon son avocat, avait été arrêté en août 2016 à sa descente d’avion au Sénégal parce que signalé comme potentiellement dangereux par une base de données sécuritaire. Il est depuis en détention. Le Monde avec AFP
Saint-Louis a retrouvé son calme. Sur l’île, les habitants de cette ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco déambulent à nouveau le long du fleuve Sénégal qui coule lentement jusqu’à l’océan Atlantique. Plus loin, dans le quartier populaire de Pikine, la station essence Elton a rouvert, mais la boutique attenante est toujours vide, ses vitres brisées et les rayons dévalisés. « Toute cette avenue était bondée de jeunes manifestants, c’est ici qu’ont été brûlés des pneus », indique Papis Lam, un résident du quartier, en montrant du doigt un tas de poussière noire sur le goudron. A 250 kilomètres au nord de Dakar, la ville de Saint-Louis a elle aussi été saisie par la colère après l’arrestation de l’opposant politique Ousmane Sonko le 3 mars pour « trouble à l’ordre public ». Le politicien, arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, se rendait au palais de justice de Dakar accompagné d’un cortège de partisans pour y répondre d’une plainte pour « viols et menaces de mort ». Une affaire qui a déclenché une vague de contestation d’une violence inédite sur tout le territoire sénégalais, jusqu’à ce qu’il soit remis en liberté sous contrôle judiciaire le 8 mars. Le Monde
Dans l’enceinte encore calme, un petit bonhomme enflamme le public. Du haut de ses 11 ans, le rappeur Ramba Junior s’offre un tour du grand stade olympique d’Ebimpé, au nord d’Abidjan. Micro en main, il reprend en playback les paroles d’une chanson qu’il a écrite en hommage au premier ministre Hamed Bakayoko, mort le 10 mars en Allemagne des suites d’un cancer : « Adieu, il est parti, Hamed oooh, Hamed oooh, mon papa, papa Hamed oooh, papa s’en va oooh. » Le tout jeune artiste est orphelin. Comme des milliers d’autres chanteurs et personnalités du show-business de Côte d’Ivoire, du continent et de la diaspora. « C’était véritablement le parrain de la culture, explique A’salfo, le leader du groupe Magic System. Il était le ministre de la culture bis : disponible, toujours présent quand on le sollicitait. Le monde artistique lui devait bien ça. » Un hommage qui a eu lieu mercredi 17 mars au soir devant près de 30 000 personnes. Le Monde
« Rédemption » est l’un des rares films d’action togolais. Il raconte, en 1h42 minutes, l’histoire d’un enfant de rue devenu assassin et membre d’une organisation criminelle. Dans sa quête de liberté et de rédemption, cet enfant décide finalement de détruire cette organisation pour protéger sa bien aimée et retrouver la paix intérieure. Ce personnage est incarné par Charles KOUTOWOU réalisateur et acteur du film. Il explique que « le film en quelque sorte, conscientise les parents qui laissent leurs enfants dans les rues et motivent également les enfants de rue à travailler, à prendre conscience que ce n’est pas encore fini pour eux, qu’ils peuvent toujours s’en sortir et gagner leur vie. » Depuis son jeune âge, Charles KOUTOWOU, a toujours été passionné par les arts martiaux et le cinéma. Agé Aujourd’hui de 29, il revient sur ses débuts : « Depuis mon enfance, j’ai une affinité pour les films d’action et pour les arts martiaux. En 2003, j’ai commencé le karaté et aujourd’hui, je suis ceinture noir de karaté. En 2012, j’ai commencé par être acteur dans les courts métrages d’action. » DW
Les malheurs de WhatsApp font le bonheur des applications concurrentes, grandes et petites. Depuis que la plateforme aux 2 milliards d’usagers a annoncé, en janvier, qu’elle s’apprêtait à changer ses conditions générales d’utilisation, des millions de personnes ont migré vers des messageries alternatives comme Signal ou Telegram. En Afrique, les jeunes pousses en ont également profité. Et au Cameroun, les internautes sont de plus en plus nombreux à échanger sur des applis locales. OnDjoss, qui signifie « on échange » ou « on discute » en argot camfrançais, est ainsi passé de 90 000 à 150 000 abonnés depuis le début de l’année. Du côté de la messagerie Mbuntu (« ensemble nous sommes plus forts ») et de son réseau social, Dikalo, l’audience a augmenté de 95,8 %, atteignant près de 235 000 utilisateurs en Afrique et dans le. Envoi de messages écrits, audio et vidéo de plusieurs gigaoctets, groupes de discussion pouvant accueillir 500 personnes et plus, stickers représentant les cultures africaines… Le Monde