Félicien Kabuga n’a pas volé son nom : depuis vingt-six ans, celui qu’on a surnommé le « financier du génocide » avait échappé à toutes les tentatives d’arrestation, et ce, malgré une mise à prix de 5 millions de dollars par Washington et un fichage par Interpol. Âgé aujourd’hui de 84 ans, l’homme, qui se cachait en banlieue parisienne sous une fausse identité, fut l’une des pièces maîtresses du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, en mettant sa fortune et ses réseaux au service du financement des tueries, selon l’acte d’accusation de la justice internationale. Au Rwanda comme ailleurs, sur les réseaux sociaux, dans la presse rwandaise et internationale, les réactions ont été nombreuses ce week-end après ce coup de filet spectaculaire que plus personne n’attendait. Le Point
Au moins vingt civils ont été massacrés dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mai en Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo), ont indiqué dimanche des sources locales à l’AFP. Parmi les victimes se trouvent des femmes et des enfants. « Nous enregistrons pour le moment 20 personnes tuées et 17 autres blessées dont certaines ont été admises à l’hôpital », a déclaré l’administrateur du territoire de Djugu, Adel Alingi, à un journaliste de l’AFP. Une autre source au sein de l’administration locale avance un bilan de 22 victimes, dont « huit hommes, sept femmes, les autres sont des enfants ». … Les tueries sont attribuées à une milice ethnico-religieuse, la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). France24 avec AFP
Le gouverneur de la région somalienne de Mudug et trois de ses gardes du corps, ont été tuées dans un attentat-suicide perpétré, dimanche dans la capitale régionale Galkayo (centre-ouest), par un kamikaze conduisant un Tuk-Tuk, a déclaré un responsable sécuritaire régional. Le gouverneur Ahmed Muse Nur et trois de ses gardes du corps ont été tués sur le coup dans cet attentat revendiqué par le groupe djihadiste somalien des Shebab et perpétré par un kamikaze qui conduisait un tuk-tuk chargé d’explosifs, souligne le responsable de la sécurité de la région de Mudug, ajoutant qu’il y avait d’autres victimes mais qu’il en ignorait le nombre. Sahel Intelligence
Les deux principaux candidats à la présidentielle de mercredi au Burundi ont jeté leurs dernières forces dans la bataille samedi et dimanche, au terme d’une campagne électorale tendue qui a fait fi du coronavirus alors que des médecins accusent le pouvoir burundais de « cacher des cas ». Les Burundais sont appelés aux urnes mercredi pour des élections générales, dont une présidentielle qui met aux prises 7 candidats, parmi lesquels celui du parti au pouvoir (CNDD-FDD) Evariste Ndayishimiye, présenté comme l’héritier du président sortant Pierre Nkurunziza, et Agathon Rwasa, le principal opposant, à la tête du Conseil national pour la liberté (CNL). Samedi, les militants du CNDD-FDD ont oublié le temps d’un grand meeting à Bujumbura la panique qui commence à monter dans cette ville où de plus en plus de personnes présentant tous les symptômes du Covid-19 décèdent à l’hôpital ou à leur domicile, sans avoir été testées. Le pays ne compte officiellement que 42 cas dont un décès. AFP
Les groupes djihadistes présents en Afrique de l’Ouest gagnent de l’influence dans la région du nord-ouest du Nigeria, qui pourrait devenir un « pont » entre les différents mouvements implantés au Sahel et dans la région du lac Tchad, a mis en garde International Crisis Group (ICG), lundi 18 mai. En plus de la présence djihadiste, le nord-ouest du Nigeria est le foyer depuis de nombreuses années de groupes criminels qui terrorisent les populations, commettent des attaques contre les civils pour voler leur bétail ou leurs terres. Ces violences ont causé la mort de quelque 8 000 personnes depuis 2011 et ont déplacé plus de 200 000 autres, selon les estimations des chercheurs d’ICG, une ONG spécialisée dans les questions de sécurité. Le Monde avec AFP
L’armée de nouveau déployée dans l’État de Katsina au nord du Nigeria. Objectif : en découdre avec des « bandits qui terrorisent la population ». « Une importante opération des Forces spéciales, dont les détails sont gardés secrets, est en cours pour remplacer les frappes réactives contre les camps d’insurgés », a déclaré dimanche dans un communiqué, Malam Garba Shehu, conseiller à la communication et aux relations publiques du président nigérian. Africa News
Le Gouvernement d’union nationale (GNA) a annoncé lundi que ses forces avaient repris à leurs rivales, loyales au maréchal Khalifa Haftar, la base aérienne stratégique d’Al-Watiya, située à 140 km au sud-ouest de la capitale libyenne Tripoli. « Avec fierté et honneur, nous déclarons la libération de la base militaire d’Al-Watiya de l’emprise des milices criminelles et des mercenaires terroristes (pro-Haftar) », a annoncé, dans un communiqué, Fayez al-Sarraj, le chef du GNA basé à Tripoli et reconnu par l’ONU. Les troupes du maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, n’ont pas réagi encore à cette annonce qui intervient après plusieurs semaines de siège et de tentatives infructueuses par les pro-GNA pour capturer la base qui était utilisée par leurs rivales pour faire décoller leurs avions. AFP
Face au Covid-19, le Centre de prévention et de contrôle des maladies (CDC) de l’Union africaine (UA) est monté au front très tôt, tandis que l’Afrique de l’Ouest garde une longueur d’avance sur les autres communautés régionales, grâce à son expérience face au virus Ebola. Avant ses premiers cas déclarés de Covid-19, fin février, l’Afrique a anticipé sur la pandémie, via ses institutions. En première ligne, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine, créé en 2016 à Addis-Abeba et dirigé par le Camerounais John Nkengasong, un virologue formé en Belgique et qui a fait carrière aux États-Unis. Pour l’économiste et politologue béninois Gilles Yabi, fondateur à Dakar du think tank WATHI, « l’Afrique a pu réagir vite et beaucoup de pays ont pris des mesures vraiment tôt parce que le CDC a joué son rôle. Des réunions ont été organisées tout de suite pour parler de la stratégie de dépistage, et améliorer les capacités des pays à tester les malades. » RFI
Le gouvernement burkinabè déploie 15 000 volontaires pour sensibiliser la population contre l’épidémie de Covid-19. « Ces 15.000 volontaires vont contribuer à renforcer l’effectif de l’équipe de la coordination de la riposte au COVID-19 et ses démembrements en volontaires, accompagner les communes dans la gestion de la crise sanitaire et des activités économiques », annonce un communiqué. Selon l’Unicef, les volontaires ont été formés et équipés d’outils de sensibilisation afin de faciliter les séances d’information des populations et d’engagement communautaire. BBC
Les électeurs béninois se sont rendus aux urnes, dimanche, pour élire leurs conseillers municipaux. Un scrutin sans grand entrain en raison des risques de contagion du Covid-19 et les appels au boycott de l’opposition. Au Bénin, les électeurs se sont rendus sans grand entrain aux urnes, dimanche 17 mai, pour élire leurs conseillers municipaux. Un scrutin terni par les risques de contagion au coronavirus et les appels au boycott de plusieurs partis d’opposition. « Pas d’incident majeur à la mi-journée », a relevé la plateforme des organisations de la société civile lors d’un point-presse. Une tendance qui semble s’être confirmée tout au long de la journée sur l’ensemble du territoire. Le taux de participation reste toutefois moyen, ont noté plusieurs observateurs après dépouillement des bulletins dans plusieurs bureaux de vote. Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant une semaine. France24 avec AFP
L’opposition appelle au report des élections législatives prévues pour la fin de l’année. Dans une déclaration publique, le chef de l’opposition, le député Félix Nialbé a indiqué que les crises que le Tchad traverse en ce moment ne permettent pas de préparer les consultations électorales dans la sérénité. Depuis le mois de février, quand la commission nationale électorale a annoncé que les législatives prévues depuis 2015 mais sans cesse reportées auront enfin lieu à la fin de l’année, l’ensemble de la classe politique s’est mise en branle pour préparer la compétition. Malheureusement entre temps, le Tchad a connu la pire des attaques terroristes de son histoire avant d’être stoppé net par le Covid-19 qui a bloqué plusieurs secteurs. RFI
A Kayes, la joie du déconfinement a laissé place à la tragédie. Depuis lundi 11 mai, la plus grande ville de l’ouest du Mali vit à l’heure des émeutes et de la répression. Tôt ce jour-là, alors que le couvre-feu en vigueur pendant un mois et demi s’est terminé deux jours plus tôt, trois jeunes à moto sont interpellés par un policier dans la banlieue de Kayes. Le ton monte et l’officier, qui n’est pas en service, abat de son arme Seyba Tamboura, 18 ans. Depuis, le calme n’est pas revenu. Le Monde
Une statue géante de Thomas Sankara, déboulonnée au lendemain de son inauguration en mars 2019 en raison de critiques sur le manque de ressemblance avec le « père de la révolution », assassiné lors d’un coup d’État en 1987, a été réinstallée dimanche après avoir été modifiée. Surnommé, le « Che africain », Sankara, resté quatre ans au pouvoir, est devenu une icône du panafricanisme, toujours célébré par la jeunesse du continent et immensément populaire dans son pays. « Il est difficile de reproduire Sankara à 100% mais ce que nous avons là représente bien Sankara », s’est réjoui le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Alpha Barry lors de la cérémonie. AFP
Touchée par une rechute de son tourisme en raison du nouveau coronavirus mais relativement épargnée par la pandémie, la Tunisie cherche à limiter les dégâts pour ce secteur clé, en mettant l’accent sur de strictes mesures d’hygiène et en ciblant un marché surtout local. Le tourisme tunisien souffre d’un manque à gagner de six milliards de dinars (deux milliards d’euros) à cause de la pandémie de Covid-19, estime l’Office national du Tourisme tunisien (ONTT), avec 400.000 emplois menacés, au moment où le pays est déjà plongé dans une situation économique et sociale difficile. Le secteur, qui pèse environ 14% du PIB selon le ministère du Tourisme, est à l’arrêt depuis fin mars, et la fermeture des espaces aériens avec l’Europe, son principal marché, est appelée à se prolonger une bonne partie de l’été. AFP