Seize personnes ont été tuées morts et plusieurs armes récupérées lors des combats qui ont opposés les militaires des FARDC et des éléments de la police nationale congolaise aux miliciens de la CODECO dans les territoires de Djugu et d’Irumu en Ituri. Ces affrontements se sont déroulés dans la nuit de mardi à mercredi 17 juin. Selon des sources sécuritaires, une patrouille de la police est tombée dans une embuscade de l’ennemi. Et sur un autre front, ce sont des forces loyalistes qui ont ouvert le feu sur ces miliciens. Des sources sécuritaires renseignent que le premier affrontement est survenu dans la périphérie du centre commercial de Kpandroma dans le secteur de Walendu Pitsi, où des policiers, appuyés par des soldats des FARDC ont riposté à une attaque de ces hommes armés. Ces échanges de tirs ont duré plusieurs heures, de 20 heures à une heure du matin. Radio Okapi
Le président sud-soudanais Salva Kiir et le vice-président et ex-chef rebelle Riek Machar ont conclu mercredi un accord sur le contrôle des 10 Etats que compte le pays, principale pomme de discorde entre les deux camps depuis la formation d’un gouvernement d’union nationale. … Le camp de M. Kiir a obtenu le contrôle de six Etats, dont celui de l’Unité, convoité pour ses ressources pétrolières, et celui d’Equatoria-central, où se trouve la capitale, Juba, a indiqué à des journalistes le ministre des Affaires présidentielles, Nhial Deng Nhial. Le camp de M. Machar s’est vu attribuer trois Etats, dont le Haut-Nil, le plus important en termes de production de pétrole, et un autre groupe signataire de l’accord de paix, l’Alliance de l’opposition du Soudan du sud (SSOMA), l’Etat de Jonglei, a-t-il ajouté. AFP
Le président burundais a été investi jeudi à Gitega avec deux mois d’avance sur la date prévue, après le décès soudain de son prédécesseur Pierre Nkurunziza. Il prend la tête d’un pays divisé, isolé, appauvri et confronté à la pandémie de Covid-19. Le nouveau président burundais, Évariste Ndayishimiye, a prêté serment jeudi 18 juin, succédant ainsi à Pierre Nkurunziza. « Devant Dieu le tout-Puissant, devant le peuple burundais, seul détenteur de la souveraineté nationale, moi Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, je jure fidélité à la Charte de l’Unité nationale, à la Constitution de la République du Burundi, et à la loi…», a déclaré le chef de l’État en prêtant serment dans un stade à Gitega, la capitale administrative du pays. Élu à la présidentielle du 20 mai, Évariste Ndayishimiye devait initialement prendre ses fonctions le 20 août, à la fin du mandat de Pierre Nkurunziza. Le décès subit de ce dernier le 8 juin, à l’âge de 55 ans après 15 années au pouvoir, officiellement d’un « arrêt cardiaque », a changé la donne. Jeune Afrique avec AFP
Le chef de file de la contestation en cours contre le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, l’imam Mahmoud Dicko, a appelé à manifester « en masse » contre le pouvoir, vendredi 19 juin, malgré les signes d’ouverture émis par le chef de l’Etat. L’influent religieux a accusé mercredi le président de n’avoir pas entendu le message des dizaines de milliers de personnes descendues dans la rue le 5 juin à Bamako. … Elle canalise l’exaspération nourrie par la mort de milliers de personnes tuées ces dernières années dans des attaques djihadistes et des violences intercommunautaires, par le ressenti de l’impuissance de l’Etat, le marasme économique, la crise des services publics et de l’école et la perception d’une corruption répandue. Le Monde avec AFP
La situation se dégrade dans le centre du Mali sans réponse adéquate pour protéger les populations civiles. Le cumul des défaillances sécuritaires, judiciaires et administratives engendrent des violences massives et l’impunité, a affirmé mercredi un expert indépendant de l’ONU. Devant le Conseil des droits de l’homme, l’expert indépendant des Nations Unies sur la situation au Mali, Alioune Tine, s’est notamment dit inquiet de la situation dans le centre du pays, notamment dans la région de Mopti, où les populations civiles sont de plus en plus piégées par des organisations criminelles transnationales et des groupes armés extrémistes. Ces populations sont aussi à la merci « de milices armées fondées sur l’appartenance communautaire qui s’assurent de plus en plus le contrôle de cette zone où les enjeux économiques de la transhumance avec le vol de bétail sont devenus un des grands défis de la région ». ONU Info
Alors que les ministres de la Défense des pays membre de l’Otan se retrouvent, ce mercredi après-midi, en visioconférence, la France entend profiter du moment pour appeler ses partenaires à réagir face aux actions de la Turquie, notamment en Libye. Paris indique que la marine turque a récemment eu, en Méditerranée, un comportement très agressif à l’égard d’un navire français en mission pour l’Otan. L’incident aurait pu déboucher sur une crise d’une extrême gravité en Méditerranée. Il y a quelques jours, au large de la Libye, la frégate française Courbet s’est retrouvée dans une bien fâcheuse posture. RFI
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a effectué mercredi une visite surprise à Tripoli, siège du gouvernement d’union (GNA), dont Ankara est le principal allié dans le conflit entre pouvoirs rivaux libyens. Il s’agit de la plus importante délégation turque à se rendre sur place depuis l’offensive lancée en avril 2019 par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, pour tenter de prendre Tripoli. Cette tentative a récemment échoué, le GNA, à la faveur d’un soutien militaire turc accru, parvenant même à chasser les pro-Haftar de tout le nord-ouest du pays. Arrivé à la mi-journée, M. Cavusoglu était accompagné du ministre des Finances, Berat Albayrak, et du chef des Services de renseignement, Hakan Fidan. Africa News avec AFP
Une réforme de la Constitution voulue par le président Abdelmadjid Tebboune ouvre la voie à un possible déploiement de l’armée algérienne à l’étranger, faisant craindre chez certains un changement de doctrine militaire du pays, qui écarte actuellement toute intervention hors de ses frontières. Première puissance militaire du Maghreb, l’Algérie veut désormais permettre à ses forces de prendre part à des opérations de maintien de la paix, selon l’avant-projet de la réforme dévoilé début mai. L’Armée nationale populaire (ANP) semble avoir les moyens d’une telle ambition, avec 467.200 hommes: 130.000 dans les forces d’active, 187.200 paramilitaires et 150.000 réserviste, selon l’Institut international d’études stratégiques (IISS) de Londres). AFP
Vingt-quatre personnes, présentées comme des séparatistes, ont été tuées lors de deux récents raids de l’armée camerounaise dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun, a affirmé mercredi un général, interrogé par la radio d’Etat. Les soldats camerounais qui combattent les séparatistes dans les deux régions à majorité anglophone du Cameroun depuis près de trois ans ont mené deux grandes opérations ces derniers jours dans le Nord-Ouest, selon le général Valère Nka, chef des opérations militaires dans cette région. Cette opération a été menée dans les localités de Bali, Batibo et Widikum où les séparatistes avaient barricadé la route menant au Nigeria voisin, a rapporté la CRTV (Cameroon radio television). Sahel Intelligence
Le mouvement sécessionniste du Cameroun anglophone s’est lancé dans une collecte de fonds innovatrice pour renflouer ses caisses, ce qui laisse présager une escalade du conflit armé qui l’oppose au gouvernement basé à Yaoundé. Selon Chris Anu, secrétaire d’État à la communication de la république autoproclamée d’Ambazonie, le mouvement a besoin de recueillir des millions de dollars pour mener à bien le combat pour son indépendance. M. Anu, depuis son exil à Houston aux États-Unis, a rejeté des rumeurs selon lesquelles le mouvement sécessionniste serait en perte de vitesse. « Nous menons contre le Cameroun français le plus rude combat auquel il a jamais été confronté », a-t-il déclaré dans un entretien avec James Butty du service anglophone de la VOA. « Plus jamais nous n’aurons rien en commun avec le Cameroun français », a-t-il précisé d’un ton catégorique. VOA
Dans son dernier rapport, présenté en début de semaine, l’émissaire d’Antonio Guterres pour les enfants et les conflits armés Virginia Gamba a annoncé que ce pays serait désormais inclus dans le groupe de pays dit à « situation préoccupante » et qui feront l’objet d’un attention plus soutenue de la part de l’ONU. … Autre pays à rejoindre cette année le groupe des pays dits à situation « préoccupante » pour les enfants en situation de conflits armés, et qui feront l’objet d’un rapport l’an prochain : le Cameroun. Et ce, suite à une recrudescence d’exactions recensées contre les enfants à la fois dans l’Extrême-Nord et dans les deux régions anglophones. RFI
On dénombre moins de 100 cas à Lubumbashi (Sud-est). Mais la surmortalité enregistrée dans les morgues et les cimetières fait craindre un chiffre sous-estimé. « Il ne se passe plus un jour sans qu’on ne soit informé de décès dans son entourage immédiat ou lointain. Quand les gens meurent et surtout sans qu’on sache de quoi ils meurent, c’est très inquiétant, ça fait peur. », confie Xavier Kazembe. Comme lui, plusieurs habitants de Lubumbashi, la deuxième ville du pays sont inquiets de remarquer de plus en plus de cas de décès sans en connaître les causes. Les morgues et les cimetières sont débordés. DW
Lors de l’annonce de sa démission de deux postes clés dans la lutte contre le Covid-19 en RD-Congo, le 10 juin dernier, l’éminent professeur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, a mis en lumière un certain nombre de dysfonctionnements sur la gestion de la pandémie. Les médecins craignent une accélération du nombre de cas. La Croix
Influents ou anonymes, des malades ayant guéri du Covid-19 en Afrique commencent après leur traitement un autre combat, contre le déni de la maladie, la stigmatisation des malades, l’ignorance et le manque de moyens. C’est particulièrement vrai à Kinshasa où les habitants défient les équipes de prévention au cri de « corona eza te! » (il n’y a pas de corona, en lingala). « J’en suis une expérience vivante: la maladie existe. Et je demanderai aux gens qui ont encore des doutes de faire très attention, car je peux confirmer que j’ai souffert », explique le caricaturiste Thembo Kash. AFP
De hauts responsables onusiens et le frère de George Floyd ont ouvert ce mercredi 17 juin un débat exceptionnel sur le racisme et les violences policières à la tribune du Conseil des droits de l’homme, à Genève. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’atmosphère était pesante. Demandés par les pays africains, les échanges qui doivent se poursuivre jeudi ont été engagés dans le contexte du mouvement historique qui secoue les États-Unis depuis la mort, le 25 mai à Minneapolis (Minnesota), de George Floyd, un quadragénaire noir asphyxié par un policier blanc. C’est avec force que chacun des orateurs invités à prendre la parole a dénoncé les violences et les discriminations subies « depuis des siècles » par les Africains et personnes d’origine africaine aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Le Point
Au début, on l’a pris pour le « fou du village ». Quand Seydou Ouedraogo a promis à ses voisins qu’il transformerait sa parcelle désertique en une grande forêt, le paysan se souvient encore du « impossible ! » qu’il a reçu en retour. Mais grâce à sa persévérance et à l’utilisation de techniques ancestrales, les arbres ont repoussé là où tous pensaient la terre trop aride. « Avec du travail et de la patience, on peut tout faire ! », insiste en souriant celui qu’à Kumnoogo, son village, on appelle encore « le jeune », en dépit de ses 64 ans. A une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, sa forêt de 9 hectares est devenue un modèle. Celui du combat d’un paysan persuadé de la « force régénératrice » de la nature contre l’avancée du désert. Le Monde