Revue de Presse du 18 juin 2019

L’ex-président égyptien Mohamed Morsi meurt après un malaise au tribunal
À 67 ans, l’ex-président égyptien Mohamed Morsi est mort, lundi, après une audition au tribunal, rapporte la télévision d’État. Issu du mouvement des Frères musulmans, il était devenu en 2012 le premier président librement élu de l’histoire du pays. Il avait été en 2012 le premier président librement élu d’Égypte. Mohamed Morsi, 67 ans, est mort lundi 17 juin au Caire. Selon le parquet, l’ancien chef d’État s’est effondré vingt minutes après avoir pris la parole devant le tribunal. Il est décédé peu après à l’hôpital où il avait été transporté d’urgence. L’autopsie n’a rien révélé d’anormal. France 24

Crimes contre l’humanité au Tchad et au Soudan : trois arrestations en France dont un chef rebelle tchadien
Le chef rebelle tchadien, le général Mahamat Nouri et deux autres suspects ont été interpellés lundi 17 juin en France, dans une enquête ouverte depuis 2017 sur des soupçons de crimes contre l’humanité commis au Tchad et au Soudan entre 2005 et 2010, a appris lundi l’AFP de sources concordantes. Ils ont été arrêtés dans le Val-de-Marne, en Mayenne et en Indre-et-Loire puis placés en garde à vue par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), a indiqué le parquet de Paris.  Le Monde

Soudan: la contestation appelle à relancer les manifestations nocturnes
Le mouvement de contestation au Soudan a appelé lundi à de nouveaux rassemblements nocturnes pour condamner le « massacre » de manifestants lors de la dispersion le 3 juin d’un sit-in qui se déroulait depuis le 6 avril à Khartoum. Des milliers de manifestants, participant à ce sit-in devant le QG de l’armée pour réclamer un transfert du pouvoir aux civils, ont été violemment dispersés par des hommes armés en tenue militaire, faisant des dizaines de morts, selon des médecins et des témoins. Jeudi, le Conseil militaire de transition, au pouvoir depuis la destitution le 11 avril du président Omar el-Béchir par l’armée sous la pression de la contestation, avait regretté des « erreurs qui se sont produites » lors de la dispersion, assurant ne pas l’avoir ordonnée et que l’objectif de l’opération était tout autre.  TV5

Manifestation contre les pannes d’Internet en Ethiopie
Les Ethiopiens sont en colère contre les pannes du service SMS et Internet enregistrées ces derniers temps. L’entreprise publique Ethio Telecom, le seul fournisseur de télécommunications du pays, a refusé de commenter ces coupures. Le service de messagerie s’est arrêté depuis jeudi sans aucune explication officielle. Selon des témoins, les pannes d’Internet, ont commencé mardi dernier et continuent de toucher de nombreuses régions du pays. Ces coupures coïncident d’avec les examens de fin d’année.  BBC

Algérie: le chef d’état-major charge Abdelatif Bouteflika
L’ancien chef du patronat a été condamné lundi 17 juin à six mois de prison ferme. C’est la première condamnation depuis le début des arrestations des hommes d’affaires. Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major a réaffirmé que les enquêtes seraient poursuivies. Ahmed Gaïd Salah n’avait pas fait de déclarations depuis deux semaines. Ce lundi, il s’est attaqué à la gouvernance d’Abdelaziz Bouteflika, qu’il rend responsable de l’ampleur de la corruption. Le chef d’état-major critique d’abord la réforme de la justice. Des « paroles en l’air » qui ont « encouragé les corrompus », selon le général. RFI

RDC: trois agents de l’État inculpés pour le meurtre des deux experts de l’ONU
Le parquet militaire a inculpé ce week-end trois agents de l’État pour le meurtre des deux experts de l’ONU en mars 2017, dans la province du Kasaï Central. Officiellement, jusqu’ici, Michael Sharp et Zaida Catalan ont été tués par des miliciens qui se réclamaient du chef insurgé Kamuina Nsapu. Le patron du parquet militaire congolais avait promis : pour les deux ans de l’ouverture du procès, les trois agents de l’État soupçonnés seront inculpés d’ici le 15 juin pour le meurtre des deux experts de l’ONU, l’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan, tués en mars 2017. C’est désormais chose faite, assure le général Mukuntu.  RFI

RDC: Démisssion du vice-président de la Commission électorale
Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui est visé par des sanctions américaines, a déposé lundi sa lettre de démission, six mois après l’organisation des élections générales en RDC et à quelques jours de l’expiration du mandat des membres de cette institution. « Le vice-président Norbert Basengezi a déposé sa lettre de démission aujourd’hui auprès du président de la République et du président de la Céni », a déclaré à l’AFP un responsable de cette institution. « Mais pour être effective, cette décision doit être acceptée par le chef de l’État et par la Céni. Il n’est donc pas automatique que cette décision produise des effets ». « J’ai voulu ne pas gêner mon parti (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie +PPRD+ de l’ancien président Kabila) afin qu’il s’apprête à me trouver un remplaçant » mais aussi à cause de « la fatigue après ce mandat où nous n’avons épargné aucun effort pour accomplir notre mission », a déclaré M. Basengezi à la Radio Top Congo, confirmant sa démission.  AFP

Dans le centre du Mali, un cycle de violences alimenté par la peur et la vengeance (expert)
Le cycle de violences dans le centre du Mali, comme la tuerie de Sobane Da la semaine dernière, se nourrit de la peur qu’inspirent à chaque communauté les groupes armés des autres et seul le dialogue permettra d’en sortir, selon Ibrahim Yahaya Ibrahim, analyste à l’ICG. Cet expert basé à Dakar est l’un des auteurs du rapport de l’International Crisis Group publié en mai qui recommande au gouvernement d’ouvrir des canaux de communication avec la « katiba Macina », le groupe du prédicateur radical Amadou Koufa dans le centre du Mali, et ses partisans. – Les critiques contre la lenteur de l’armée sont-elle justifiées? « Au Mali, comme au Burkina Faso, ce sont des armées qui ont des capacités très limitées.  TV5

Burkina: prison à vie requise pour Diendéré et Bassolé
Le procureur du tribunal militaire de Ouagadougou a requis lundi la prison à vie pour les deux principaux accusés du procès du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé. Le procureur a retenu contre eux les charges de « trahison » et de « meurtres », ainsi que celle d' »attentat à la sûreté de l’Etat » pour le premier et de « complicité » pour le second. Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré. Celui-ci avait été chassé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire, après 27 ans au pouvoir. Le coup d’Etat manqué avait fait 14 morts et 270 blessés. TV5

Procès du putsch au Burkina : le ministre de la Défense incrimine Guillaume Soro
Le ministre burkinabè de la Défense, Chérif Sy, a incriminé l’ex-président de l’Assemblée ivoirienne, Guillaume Soro, dans son témoignage mercredi au procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso. Selon Chérif Sy, qui était à l’époque du putsch président du Parlement intérimaire burkinabè, Guillaume Soro a « reconnu » devant lui la véracité d’une écoute téléphonique dans laquelle ce dernier semble affirmer son soutien au putsch. Selon l’accusation, cette écoute a capté une conversation téléphonique entre Guillaume Soro et le général Djibrill Bassolé, l’un des principaux accusés du procès.  VOA

Bénin: calme relatif dans le centre du pays après une semaine de violences
Le calme était revenu dans le centre du Bénin, après une semaine d’affrontements violents entre les forces de l’ordre et des partisans de l’ancien président Boni Yayi, qui avaient bloqué la principale route du pays. « La voie circule normalement et tout est calme. Tous les commerces fermés n’ont pas encore ouvert », a témoigné à l’AFP Avademe Inès, une habitante de Savè, soulignant toutefois que la ville vivait « dans la peur »: « Les hommes de l’armée sont encore partout ». Un policier en poste à Savè a confirmé qu’aucun incident n’était à déplorer depuis samedi matin. « A Tchaourou et Savè, le calme est revenu, mais le siège (présence des forces de l’ordre) ne sera pas levé de si tôt », a-t-il confié à l’AFP sous couvert d’anonymat. AFP

Présidentielle en Mauritanie : les Haratines, descendants d’esclaves toujours discriminés
À quelques jours de la présidentielle en Mauritanie, France 24 propose une série de reportages sur les enjeux du scrutin. Le premier volet est consacré à la lutte contre la marginalisation des Haratines, descendants d’esclaves toujours discriminés. Au cœur de Nouakchott, la capitale mauritanienne, Brahim Ramdhane, un militant de la cause haratine, a identifié une famille vivant dans une grande précarité. Comme beaucoup de Haratines, des descendants d’esclaves, cette famille est marginalisée. Ce jour-là, Brahim Ramdhane rencontre l’une d’elles, dont les quatre garçons sont exclus du système scolaire. Le père occupe un poste de gardien d’une maison en construction. France 24

Les pêcheurs tunisiens, désormais en première ligne pour sauver les migrants en Méditerranée
Lorsque Chamseddine Bourassine a vu l’embarcation de 69 migrants à la dérive au large de la Tunisie, il a appelé les secours et continué à pêcher. Mais, deux jours plus tard, au moment de quitter la zone, il a bien fallu les embarquer puisque personne ne leur était venu en aide. Les pêcheurs tunisiens se retrouvent de plus en plus seuls pour secourir les embarcations clandestines quittant la Libye voisine vers l’Italie, en raison des difficultés des ONG en Méditerranée orientale et du désengagement des navires militaires européens.  Le Monde

Risque d’épidémie d’Ebola en Tanzanie
La Tanzanie est en danger. C’est l’alerte lancé par la ministre tanzanienne de la santé, après l’apparition d’Ebola en Ouganda voisin. « Je tiens à alerter le public de l’existence d’une menace d’épidémie Ebola sur notre pays à la suite de l’apparition de cette maladie en Ouganda ». C’est le message posté sur le réseau social Twitter par la ministre tanzanienne de la Santé, Ummy Mwalimu. La ministre justifie cette mise en garde par les importantes interactions entre les populations des deux pays via des frontières officielles ou par d’autres voies non-officielles, explique-t-elle. Les régions de Kagera, Mwanza et Kigoma dans le nord-ouest du pays sont les plus menacées, avertit la ministre. Mais comme cette maladie se transmet très facilement et très rapidement d’une personne à l’autre, souligne-t-elle c’est presque tout le pays qui est en danger. BBC

Au Maroc, le moratoire de fait sur la peine de mort n’empêche pas les condamnations
Début juin, le roi Mohammed VI a gracié deux condamnés à la peine capitale à l’occasion de l’Aïd el-Fitr. Ils sont environ une centaine aujourd’hui au Maroc. Si le royaume n’exécute plus depuis 1993, l’abolition n’est pas pour autant à l’ordre du jour. L’avocat d’une des parties civiles au procès des meurtriers de deux jeunes touristes scandinaves, en décembre dernier à Imlil, a demandé la condamnation à mort des principaux accusés, « même si les pays d’origine des victimes y sont par principe opposés ».  Jeune Afrique