Soudan: les manifestants accusent le pouvoir d’attiser les violences tribales
Les manifestants soudanais se sont de nouveau donnés rendez-vous dans les rues de Khartoum et des principales villes du pays ce dimanche 17 juillet. Comme à chaque marche, depuis des mois, ils ont été dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes. En plus de leurs revendications habituelles demandant le départ des militaires au pouvoir, les manifestants se sont cette fois saisis du problème des violences tribales qui ont fait des centaines de morts depuis le début de l’année, à travers tout le pays. Comme à chaque fois, les portraits des manifestants tués lors des marches précédentes ont été brandis dans les rues du pays, mais dimanche, d’autres slogans ont résonné dans les rangs des protestataires comme « Non au tribalisme, non au racisme, nous sommes une famille ! ». Alors qu’au moins 60 personnes sont mortes ce week-end dans des affrontements locaux dans l’État du Nil Bleu au sud-est du pays, les manifestants de Khartoum et des grandes villes ont fait part de leur solidarité avec les victimes. Selon eux la résurgence des violences tribales de ces derniers mois, n’est pas sans lien avec la politique menée par les autorités putschistes. Pour la chercheuse soudanaise Kholood Khair, directrice de l’institut Confluence Advisory, ce sont « les intérêts miniers de certains membres du pouvoir, notamment le numéro 2 le général Hemedti, qui sont à l’origine du retour des conflits ». RFI
Le nord du Togo visé par une attaque, les autorités redoutent des victimes
Le nord du Togo a été la cible d’une violente attaque dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 juillet, a annoncé le gouvernement, disant redouter de possibles victimes. Il s’agit de la quatrième attaque perpétrée depuis novembre 2021 dans cette partie du Togo, en proie à des incursions des groupes djihadistes présents de l’autre côté de sa frontière, au Burkina Faso. … Selon plusieurs médias privés, ce sont deux villages situés dans la préfecture de Kpendjal, proche de la frontière avec le Burkina, qui ont été attaqués dans la nuit ; une dizaine de civils auraient été tués. Cette information n’a pas été confirmée dans l’immédiat de source officielle. … Les autorités ont intensifié les opérations militaires dans la région pour contenir ces groupes. Jeudi, l’armée a reconnu être responsable d’un récent bombardement qui a tué par erreur sept civils et en a blessé deux autres dans le nord, après les avoir pris pour « une colonne de djihadistes en mouvement ». Le Monde avec AFP
Burkina Faso: des groupes armés dynamitent deux ponts et isolent la région du Sahel
Deux ponts ont été dynamités par des groupes armés au Burkina Faso dans la nuit de vendredi 15 au samedi 16 juillet. Après avoir détruit le pont de Woussé, obligeant un convoi censé ravitailler la ville de Djibo à revenir à Kongoussi, c’est celui de Naré qui a subi un second dynamitage. Ces deux attaques pourraient illustrer une nouvelle tactique, selon les analystes : exploser des ponts pour isoler davantage la région du Sahel. RFI
Mali : six morts dans une attaque près de Bamako
Six personnes, dont deux gendarmes et un policier, ont été tuées au Mali dans une rare attaque près de Bamako, a annoncé le ministère de la sécurité, vendredi 15 juillet. L’attaque a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, à « quelque 70 kilomètres de Bamako », « au poste de contrôle de Santiguila, sur la route menant à Ségou », dans le centre du pays, selon le ministère. Elle a fait « six morts », dont trois civils (outre les trois membres des forces de l’ordre), et deux blessés. Il n’y avait presque jamais eu d’attaque dans cette zone, jusqu’ici quasi préservée des violences qui sévissent dans le nord et le centre du Mali. C’est sur la même route reliant Bamako à Ségou qu’un policier avait été tué le 24 juin à Fana, dans l’attaque d’un commissariat, par des « individus armés non identifiés » selon la police. Le Monde avec AFP
Mali : entre Abdoulaye Diop et El-Ghassim Wane, bras de fer autour de la Minusma
… Deux semaines plus tard, le scrutin a pourtant des airs de victoire pour El-Ghassim Wane, chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Treize voix pour, deux abstentions (russe et chinoise), zéro contre : le mandat de la mission de stabilisation est prolongé d’un an sans modification majeure de ses prérogatives. À l’heure où Bamako pratique une politique de la terre brûlée avec ses partenaires historiques et où la Russie pousse, en coulisses et en soutien de Bamako, pour réduire le champ d’action de la division des droits de l’homme de la Minusma, l’issue du vote est, pour Wane, un soulagement. Le sentiment sera rapidement balayé. … En 2022, les enquêteurs de l’ONU se sont vu refuser l’accès à de nombreux terrains d’exactions supposées. De Moura dans le centre du pays, où plus de deux cents civils ont été tués, à Hombori, où les populations ont dénoncé des « tirs indiscriminés », en passant par Gossi, où un charnier a été découvert, aucune enquête n’a pu être menée sur place. Pour chacun de ces événements, la responsabilité de l’armée malienne et de ses supplétifs russes a été, a minima, mise en cause. … Ainsi, de nombreux employés de la Minusma, issus de départements différents, ont vu leur champ d’action se réduire. Quelques uns d’entre eux confient même ne plus savoir comment poursuivre leur mission. Jeune Afrique
Au Mali, l’ex-rébellion touareg déplore « l’abandon » de l’accord de paix par les autorités de transition
Des groupes armés signataires d’un important accord de paix au Mali déplorent « avec inquiétude », dans un communiqué publié dimanche 17 juillet, son « abandon » par les autorités de transition actuelles. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes touareg et nationalistes arabes du nord en rébellion contre le pouvoir central, créée en 2014 puis signataire d’un accord de paix avec Bamako en 2015, affirme aussi suivre avec « beaucoup d’inquiétude la dégradation continue de la situation sociopolitique » au Mali. Le texte a été diffusé après une réunion de la CMA à Kidal (nord), samedi et dimanche, en présence notamment des autorités administratives maliennes et de représentants de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali. Le pays a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. Le gouvernement a adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024. Mais la crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le nord. Le Monde avec AFP
Regain de violence au Soudan du Sud: les élections plus que jamais hypothétiques
Une explosion de violence au Soudan du Sud fait craindre que le fragile accord de paix de 2018 ne s’effondre avant les élections que la communauté internationale espérait pouvoir organiser l’année prochaine. Au Soudan du Sud, s’il est vrai que le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar continuent de travailler au sein du même gouvernement à Juba, ailleurs, le pays semble en guerre contre lui-même. Des centaines de personnes ont été tuées depuis le début de l’année dans des violences imputée aux milices, allant des razzias de bétail aux meurtres de représailles à caractère ethnique. La violence semble s’être aggravée en juin après que le pape François a annulé sa visite, invoquant son problème de genou. Au moins 209 personnes ont été tuées et 33 autres blessées à travers le pays au cours du seul mois de juin, selon CEPO, un groupe de la société civile basé dans la capitale. Au sommet, les deux rivaux que sont Salva Kiir et Riek Machar sont sous pression pour publier le calendrier des élections présidentielles prévues en 2023. Si pour M. Kiir il est possible qu’un scrutin se tienne l’année prochaine, M. Machar a quant à lui déclaré que des élections étaient impossibles dans un contexte d’insécurité aussi généralisée. Ces derniers jours, les violences ont été les plus graves dans l’État de Warrap, d’où est originaire le président, où l’on compte parmi les victimes un chef du renseignement militaire et un ancien commissaire. AP/VOA
Au Soudan, l’or laisse derrière lui maladies et pollution
L’utilisation de métaux lourds par les mineurs artisanaux pour extraire l’or laisse est extrêmement nocif pour l’environnement comme pour la population. A quatre ans, Taleb ne peut ni marcher ni voir: l’or du sous-sol qui devait enrichir son village a ruiné sa santé, assure sa mère, à coups de mercure et autre cyanure désormais incrustés dans la terre et les corps au Soudan. A Banate, village de 8.000 habitants à 360 kilomètres au nord de la capitale Khartoum, les enfants sont toujours nés bien portants, se rappelle la mère de Taleb, Awadya Ahmed, 45 ans. « Mes quatre premiers enfants vont tous bien, sauf Taleb qui est le seul né après que la poussière d’or a recouvert le village », affirme-t-elle à l’AFP. AFP
Afrique du Sud : après le Covid, les entreprises plombées par les coupures d’électricité
L’agacement a laissé place à l’incertitude. Après des semaines de coupures d’électricité rapprochées, les entreprises d’Afrique du Sud, petites et grandes, souffrent en termes de productivité mais aussi de coûts, alors qu’elles préféreraient embaucher pour oublier le blues post-pandémie. Au Native Rebels, un bar avec vue sur l’immense township de Soweto, près de Johannesburg, le générateur, qui prend le relais du courant dès que celui-ci disparaît, rogne largement les profits, confie à l’AFP la cogérante Masechaba Nonyane, 33 ans « On pensait que le Covid nous avait bien plombés. Maintenant, on se paye huit heures par jour sans jus », plaisante la jeune femme branchée : « Très préjudiciable, ça entame nos résultats. » Le pays est familier de ces délestages, mais leur fréquence s’est intensifiée récemment. Jusqu’au stade 6 (sur une échelle de 8) pendant deux semaines en juillet, soit le pire niveau depuis fin 2019. Depuis, les coupures, moins nombreuses, restent quotidiennes et assombrissent l’humeur de cette fin d’hiver austral. Après des années de mauvaise gestion et de corruption, la société nationale Eskom est incapable de produire assez d’énergie pour subvenir aux besoins du pays. Ses centrales à charbon (80 % de l’électricité en Afrique du Sud) sont vieillissantes et nécessitent des réparations. Le Monde avec AFP
Visite du chef d’état-major de l’armée israélienne au Maroc
C’est une première, souligne-t-on en Israël : le commandant en chef de l’armée israélienne en déplacement au Maroc. Le général Aviv Kochavi veut renforcer les liens sécuritaires israélo-marocains. Signe de l’importance de cette visite, le chef d’État-major israélien se déplace en période pré-électorale en Israël, période à laquelle, en général, les déplacements sont rares. Selon le chercheur Hasni Abidi, cette visite va consister en un « échange d’informations, formations et probablement les équipements militaires et surtout la collaboration industrielle, c’est-à-dire, la fabrication. Les Marocains veulent avoir une usine de fabrication de drones voire de missiles ». En novembre 2021, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz avait déjà signé à Rabat un accord de défense entre les deux pays, rappelle notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Yaïr Lapid, alors ministre des Affaires étrangères, s’est, lui aussi, rendu au Maroc. De hauts responsables de l’armée israélienne ont signé un peu plus tard un protocole permettant une collaboration plus étroite entre les armées du Maroc et d’Israël. Et en juin, finalement, des officiers israéliens ont participé à un exercice militaire au Maroc en tant qu’observateurs. RFI
Réouverture de la frontière terrestre entre l’Algérie et la Tunisie, après plus de deux ans de Covid
Quelques voitures et des panneaux célébrant l’amitié algéro-tunisienne. La réouverture de la frontière terrestre entre les deux pays après plus de deux ans de fermeture s’est déroulée de façon fluide, vendredi 15 juillet près de Tabarka, selon des journalistes de l’AFP côté tunisien. Les autorités tunisiennes espèrent accueillir plus d’un million de visiteurs algériens cet été, dont une majorité de touristes, aux neuf points de passage entre les deux pays rouverts à minuit jeudi soir. La réouverture des frontières terrestres, fermées en raison de la crise sanitaire du Covid-19, avait été annoncée le 5 juillet par le président Abdelmajid Tebboune à son homologue tunisien Kais Saïed. Le poste frontière de Melloula, près de Tabarka (nord-ouest), est le plus important du territoire tunisien, selon Jamel Zrig, un responsable de la garde nationale, avec 25 % des entrées des Algériens via cette frontière en 2019. France24 avec AFP
Le Parlement algérien vote une loi sur la réserve militaire pour renforcer ses capacités
Le Parlement algérien a voté mercredi 13 juillet une loi sur la réserve militaire. Cette loi vise, selon les autorités, à réorganiser l’armée. Selon Basma Azouar, la ministre chargée des Relations avec le Parlement, les textes en vigueur et encadrant la réserve militaire datent de 1976, d’où leur nécessaire révision. … Pour Kader Abderrahim, professeur à Sciences Po Paris, cette décision est due d’abord à la situation économique de l’Algérie : « C’est un projet de loi qui vise à renforcer les capacités militaires de l’Algérie en utilisant des ressources humaines, des militaires issues de la réserve, qui ont déjà fait leur service militaire, mais c’est une manière aussi pour le gouvernement de tenter d’alléger les finances d’un pays qui est en situation un peu inconfortable. Je crois que non seulement il s’agit de renforcer la loi de 1976 sur la réserve militaire, mais on est dans un contexte à la fois géopolitique et financier qui sont compliqués. Donc, je crois qu’il y a deux vocations et un double objectif à la fois pour l’armée, mais également pour le gouvernement algérien. Donc oui, il y a une grosse inquiétude du côté algérien en on tente d’y remédier en faisant appel à des ressources humaines nouvelles auxquelles jusqu’à présent, on n’avait pas encore pensé du côté du gouvernement algérien. » RFI
Algérie : fragilisé financièrement, le quotidien francophone El Watan vit-il ses derniers jours ?
La presse indépendante algérienne fait face à une crise existentielle. De nombreux titres, créés au moment de l’ouverture du paysage médiatique au secteur privé à la fin des années 1980 ont été contraints de cesser de paraître ces dernières décennies. Ce fut le cas du quotidien francophone « Le Matin » en 2004, ou encore de l’un des fleurons de la presse indépendante, « Liberté », qui a mis la clé sous la porte en avril dernier. Des raisons « financières et économiques » ont eu raison du quotidien qui appartenait au richissime homme d’affaires Issad Rebrab. Des salariés de « Liberté » ont bien tenté de racheter le titre, mais Issad Rebrab a rejeté cette option pour des raisons qualifiées par certains de « politiques ». Deux mois plus tard, alors que le choc de la liquidation de « Liberté » n’est toujours pas absorbé, une nouvelle secousse vient ébranler le monde du journalisme algérien. Privé de manne publicitaire, le prestigieux quotidien francophone El Watan, apparu en Algérie en 1990, se retrouve lui aussi en grande difficulté. Ses rentrées financières se sont sensiblement réduites depuis l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep), le distributeur de la publicité d’État, a rompu unilatéralement son contrat, sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika. Au même moment, le journal avait décidé de ne pas soutenir un quatrième mandat du président. France24
L’opposition nigériane remporte le siège de gouverneur dans l’État d’Osun
Le candidat du principal parti d’opposition au Nigeria a remporté l’élection de gouverneur de l’Etat d’Osun, dans le sud-ouest, a déclaré dimanche la Commission électorale, un revers pour le parti du président Muhammadu Buhari à sept mois de la présidentielle. Cette élection régionale, la dernière avant l’élection présidentielle, fait figure d’ultime indicateur avant le scrutin prévu en février 2023 dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Le sénateur Ademola Adeleke du Parti démocratique populaire (PDP) l’a emporté en obtenant 403.371 voix contre 375.027 voix pour le gouverneur sortant Gboyega Oyetola, du Congrès des progressistes (APC), parti au pouvoir, selon la Commission électorale nationale indépendante (Inec). … L’annonce de la victoire de l’opposition a été accueillie par des célébrations spontanées dans les rues d’Osogbo. Les partisans du PDP ont dansé, chanté et fait retentir les klaxons sur les routes. Les observateurs électoraux ont déclaré que le scrutin, qui a connu une forte affluence, s’est déroulé dans le calme, tout en ajoutant que les achats de voix restaient monnaie courante. La victoire du PDP est un revers pour l’APC, d’autant que l’Etat d’Osun est situé dans le sud-ouest, fief de Bola Ahmed Tinubu, candidat de l’APC à la présidence, où il est surnommé « le Parrain » pour son influence et ses réseaux. Le PDP et son candidat à la présidence, l’ancien vice-président Atiku Abubakar, 75 ans, portent un coup au parti du président Buhari, élu en 2015 puis réélu en 2019, qui a annoncé ne pas se représenter en 2023, comme le prévoit la Constitution. AFP
Virus de Marburg : le Ghana confirme les premiers cas
Le Ghana a confirmé ses deux premiers cas du virus mortel de Marburg, une maladie hautement infectieuse de la même famille que le virus qui cause Ebola. Les deux patients sont décédés récemment à l’hôpital dans la région d’Ashanti, dans le sud du pays. Leurs échantillons se sont révélés positifs au début du mois et ont maintenant été vérifiés par un laboratoire du Sénégal. Les responsables de la santé de ce pays d’Afrique de l’Ouest déclarent que 98 personnes sont désormais placées en quarantaine en tant que cas suspects. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui apporte son soutien aux autorités sanitaires du pays, a salué la rapidité de la réaction du Ghana. « C’est une bonne chose, car sans action immédiate et décisive, le Marburg peut facilement devenir incontrôlable », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur de l’OMS pour l’Afrique. BBC
Gabon : les autorités mobilisées pour enrayer le conflit de cohabitation avec les éléphants
Au Gabon, le conflit entre les humains et les éléphants prend des proportions inquiétantes depuis plusieurs années. Pour cause, les plantations de villageois sont régulièrement ravagées par des éléphants de forêt. En retour, certains habitants décident de se venger en tuant ces pachydermes dont l’espèce est pourtant menacée d’extinction. Pour tenter d’enrayer ce phénomène, le gouvernement gabonais a fait appel à l’ONG Space for Giants qui installe notamment des clôtures électriques. France24
Des retraités congolais à l’oeuvre pour protéger les forêts
En RDC, les forêts de la province du Sud-Kivu sont en train de s’épuiser, en partie à cause de la production de charbon de bois. Mais à Bukavu, un club de retraités s’est lancé dans la fabrication de granulés de bois, leur rapportant de l’argent tout en aidant à conserver leurs précieuses forêts. Bavon Mubake a récemment pris sa retraite d’un poste de fonctionnaire. Avec ses amis du centre de réadaptation pour personnes âgées de Bukavu, il s’est trouvé une nouvelle vocation en fabriquant des pastilles de combustible avec les déchets de la ville, un moyen de gagner de l’argent mais surtout de protéger l’environnement. “Nous sortons donc et ramassons toutes sortes de déchets, des tiges de maïs aux feuilles en décomposition. Nous les ramenons ici et les trempons. Nous les séchons ensuite et les broyons en poudre. Nous mettons la poudre dans de l’eau bouillante et la mélangeons avec de la sciure de bois carbonisée, puis nous la transformons en briquettes”, affirme Bavon Mubake. Reuters/VOA