Revue de presse du 18 janvier 2023

Somalie : 21 terroristes Al Shebab et 11 militaires tués
L’armée nationale somalienne a annoncé, mardi, avoir éliminé 21 terroristes du groupe terroristes jihadiste Al Shabab et blessé plusieurs, après l’attaque d’une base militaire de l’armée nationale somalienne (SNA), située dans la région de Hawadley, au centre de Shabelle, dans l’État de Hirshabelle. Le chef de l’armée nationale somalienne, Odowa Yusuf Rage, a déclaré à l’agence de presse nationale somalienne, que les forces ont résisté à deux attentats à la voiture piégée et aux tirs des terroristes. Il a déclaré que les forces de la SNA avaient perdu cinq soldats, dont leur commandant, lors de l’affrontement contre les Shabab. D’autres sources affirment que l’armée somalienne a perdu onze soldats. L’attaque a été revendiquée par les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda. Sahel-Intelligence

Sénégal : un soldat tué par des rebelles en Casamance
Un soldat sénégalais a été tué en Casamance, dans le sud du Sénégal, lors d’une opération contre des rebelles à la frontière avec la Gambie, a-t-on appris mardi de source militaire. L’incident est survenu lundi dans le département de Bignona où l’armée mène depuis plusieurs mois des opérations contre des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui réclament l’indépendance de cette région frontalière de la Gambie et de la Guinée-Bissau, selon la presse sénégalaise. Un militaire est mort et quatre ont été blessés, a dit à l’AFP un responsable de l’armée sans plus de détails. L’armée intervenait pour empêcher les rebelles d’installer une nouvelle base près de la Gambie et pour détruire des champs de chanvre indien, a dit la presse. Les rebelles casamançais, accusés de faire du trafic de bois et de cannabis, se sont souvent réfugiés en Gambie ou en Guinée-Bissau. AfricaNews/AFP

Les « terroristes » s’en prennent davantage aux civils, déplore le président burkinabè
Le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a estimé mardi qu’une nouvelle « phase » avait été « enclenchée par les terroristes », contre des civils, quelques jours après l’enlèvement d’une cinquantaine de femmes dans le nord du pays. « Aujourd’hui une autre phase est enclenchée par les terroristes. Sur le volet militaire nos hommes sont déterminés à les affronter, ils commencent donc à s’en prendre aux populations civiles, innocentes, les humilier, les tuer », a déclaré le président Traoré lors d’une rencontre à l’université de Ouagadougou avec des étudiants venus de tout le pays. Jeudi et vendredi, une cinquantaine de femmes ont été enlevées par des jihadistes présumés dans deux localités au nord et à l’ouest de la commune d’Arbinda (nord), selon les autorités de la région. Des recherches terrestres et aériennes sont en cours pour les retrouver. L’ONU a exigé leur libération « immédiate ». VOA

ONU : les groupes extrémistes « alimentent l’insécurité » au Mali
Les groupes extrémistes Al-Qaïda et État islamique alimentent l’insécurité dans le centre du Mali et continuent de s’affronter à proximité des zones peuplées des régions du nord de Gao et Ménaka, souligne dans un nouveau rapport le Secrétaire général de l’ONU. D’après Antonio Guterres, « les attaques menées contre des civils par des groupes terroristes, la lutte d’influence entre eux et les activités violentes menées par des milices communautaires restent une réalité quotidienne glaçante, tout comme les attaques contre les Forces de défense et de sécurité maliennes et contre la MINUSMA ». « A l’avenir, les opérations militaires de lutte contre les groupes extrémistes continueront d’être un élément crucial pour le rétablissement de la sécurité » ajoute le rapport. Dans les régions du nord de Gao et Ménaka, « les combattants de l’affilié d’al-Qaïda Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin connu sous le nom de JNIM et de l’État islamique dans le Grand Sahara continuent également de s’affronter, faisant des victimes civiles et des milliers de personnes qui fuient les violences ». AfricaNews/AFP

Sahara occidental: le chef du Front Polisario menace d’intensifier les combats contre le Maroc
Le Front Polisario, mouvement indépendantiste du Sahara Occidental, tient toujours son 16e congrès dans un camp de réfugié en Algérie. Lors de ce premier congrès depuis la rupture du cessez-le-feu en 2020, Brahim Ghali, secrétaire général du mouvement soutenu par l’Algérie, s’est montré offensif et a lancé un message à la poursuite de la lutte armée contre le Maroc. Réelle menace ou stratégie politique ? Le conflit du Sahara occidental est décrit comme « tiède » par les spécialistes. Ce conflit n’a connu que peu de tension depuis le cessez-le-feu conclut en 1991. Mais la reprise des armes, en 2020, a remis la question sur la scène internationale. Alors que Rabat s’accroche à la marocanité du Sahara, le Polisario rejette « l’occupation marocaine ». RFI

Ituri : 16 morts à la suite des attaques de la CODECO en trois jours à Djupalang’u
Seize personnes ont trouvé la mort en trois jours à la suite des incursions de la CODECO, au village Djupalang’u, territoire de Mahagi (Ituri). Les derniers cas remontent au lundi dernier, où cinq personnes sont mortes et trois autres blessées par balles. Selon des sources locales, les victimes dont deux femmes et deux enfants tuées par arme blanche ont été attaquées pendant qu’elles étaient dans les champs à la quête des vivres. Presque toute la population de cette localité a fui vers les villages voisins : Terutoro, Ngote et Zengo pour leur sécurité, indique des sources concordantes. Le coordonnateur de la société civile des avocats de Mahagi, Patrice Ufoyuru, a déploré la recrudescence de l’insécurité dans cette contrée. Radio Okapi

Niger: révélations inquiétantes sur la pollution radioactive de la Cominak
Selon la Commission de recherche et d’informations indépendantes sur la radioactivité (Criirad), la gestion des déchets radioactifs de la Cominak, cette mine d’uranium située à 250 km d’Agadez, dans le nord du pays, qui a fermé en mars 2021, menace l’environnement du site et notamment les nappes phréatiques qui alimentent la ville d’Arlit. Sur le site de Cominak, filiale du Français Orano, 20 millions de tonnes de boue radioactive sont entreposées à même le sol et à l’air libre dans une verse à déchets. Ces résidus polluent l’air, mais également le sous-sol, et donc les eaux souterraines, alerte la Commission de recherche et d’informations indépendantes sur la radioactivité (Criirad), qui a pu consulter le rapport final du projet de réaménagement du site de la Cominak, situé à Arlit. RFI

Zimbabwe : liberté sous caution refusée aux opposants du CCC
Ces opposants du parti de la coalition des citoyens pour le changement espéraient une libération sous caution, mais elle leur a été finalement refusée ce mardi au deuxième jour de leur procès devant le Tribunal de première instance d’Harare au Zimbabwe. Ils comparaissaient pour rassemblement jugé illégal. Le parti de Nelson Chamisa dénonce une tentative d’intimidation à quelques mois de l’élection présidentielle. « Ce sont des personnes qui avaient une réunion privée, qui ne sont pas censés être ici en prison. C’est donc un signe clair qu’il y a un abus de pouvoir de la justice pour persécuter les opposants politiques. Pourquoi devrions-nous organiser des élections sans démocratie ? Pourquoi devrions-nous avoir des élections dans de telles conditions ? » a lancé Ostallos Siziba, porte-parole du CCC. L’audience a été reportée et la justice entrevoit de juger les 24 prévenus séparément du mineur arrêté samedi au domicile de Costa Machingauta. Ce député de la coalition des citoyens pour le changement n’aurait pas eu l’autorisation de la police avant d’organiser cette réunion de son parti, au cours de laquelle la police a débarqué et a arrêté les personnes qui étaient présentes. AfricaNews/AP

Guinée équatoriale: un parti d’opposition annonce la mort d’un de ses membres en prison
Julio Obama Mefuman était membre d’un petit parti en exil, le Mouvement pour la libération de la Troisième République de Guinée équatoriale. Celui-ci ne précise ni la date, ni les circonstances de la mort de l’opposant, mais accuse le régime de l’avoir torturé, après l’avoir enlevé et ramené au pays. Selon les autorités équato-guinéennes, Julio Obama Mefuman, 51 ans, est décédé à l’hôpital des suites d’une maladie. Mais pour son parti politique, le Mouvement pour la libération de la Troisième République de Guinée équatoriale, il n’y a aucun doute : l’opposant est mort après avoir été torturé dans la prison de Mongomo, à l’est du pays. Il y était détenu depuis trois ans après avoir été, d’après son parti, enlevé au Soudan du Sud en 2019, puis rapatrié de force à Malabo. Il aurait été depuis torturé à plusieurs reprises. RFI

L’Arabie saoudite, un eldorado qui tourne au cauchemar pour les domestiques ougandaises
L’annonce, le 23 décembre, de la suspension de l’accord bilatéral sur les travailleurs migrants entre l’Ouganda et l’Arabie saoudite leur avait fait craindre de voir leurs contrats annulés. Mais jusqu’à présent, des dizaines de jeunes Ougandaises en uniforme de domestiques continuent de défiler, tous les jours, à l’aéroport international d’Entebbe, malgré les mises en garde formulées par de nombreuses organisations de défense des droits humains. Un an plus tôt, Martha* était l’une d’entre elles. Dans le centre grouillant de Nateete, quartier situé au sud-ouest de Kampala, la vendeuse de 21 ans travaille depuis son retour dans une petite échoppe de téléphones. « J’entendais des histoires de femmes qui gagnaient beaucoup au Moyen-Orient. Elles pouvaient acheter des terres ou une boutique à leur retour, et une amie m’a convaincue de tenter ma chance », se souvient-elle. Après avoir obtenu un contrat d’employée domestique via une agence de recrutement, elle s’envole pour l’Arabie saoudite en janvier 2022, pour un salaire de 900 000 shillings ougandais par mois (environ 225 euros). Bien supérieur aux revenus de la majorité des Ougandais, dont 42,2 % vivaient avec moins de 2,15 dollars par jour en 2019, selon la Banque mondiale. Mais une fois arrivée au domicile de ses employeurs saoudiens, l’eldorado tant attendu tourne au cauchemar. « Très souvent quand je nettoyais, le père de famille m’attrapait de force, me touchait la poitrine et je devais presque me battre car il essayait de me pousser dans ma chambre pour me violer », affirme-t-elle. Le Monde

Maroc et Israël veulent élargir leur coopération dans la « guerre électronique »
Le Maroc et Israël ont convenu de renforcer leur coopération militaire en l’élargissant au renseignement et à la cybersécurité, lors d’une réunion bilatérale de défense mardi à Rabat, selon l’armée marocaine. Les deux pays « se sont accordés à renforcer davantage cette coopération et à l’élargir à d’autres domaines, notamment le renseignement, la défense aérienne et la guerre électronique », a indiqué l’état-major des Forces armées royales (FAR) dans un communiqué. Cette annonce fait suite à la première réunion du comité de suivi de la coopération de défense maroco-israélienne qui s’est déroulée lundi et mardi dans la capitale marocaine, dans le cadre du rapprochement militaire entre les deux pays. VOA

UE: Les gardiens de la révolution iraniens sur liste des organisations terroristes effrayent le pouvoir algérien
Panique générale au sein du haut commandement de l’armée algérienne, où le chef d’état-major, le général Saïd Chengriha, est affolé par l’initiative du Parlement de l’Union Européenne (UE) demandant de classer le corps des gardiens de la révolution iraniens sur la liste des organisations terroristes, une action qui s’étend de facto au polisario, mouvement terroriste, soutenu par le pouvoir algérien et les milices iraniennes. Plusieurs experts et analystes ne cessent de dénoncer le front polisario ainsi que ses connexions avec le Hezbollah libanais et les gardiens de la révolution iraniens ainsi que la collusion avérée avec les trafiquants de drogues en Amérique Latine dont l’ex-chef du principal groupe paramilitaire colombien dissous « Autodéfenses unies de Colombie (AUC) », le colombien Ernesto Báez, décédé à l’âge de 64 ans. Sahel-Intelligence

En Tunisie, les Subsahariens victimes d’un racisme croissant
La pétition lancée l’été dernier sur Facebook par le très confidentiel « Parti nationaliste » pour réclamer « l’expulsion de la colonie de migrants subsahariens qui s’installe en Tunisie » était passée inaperçue jusqu’à ce que ses promoteurs se lancent dans des opérations de démarchage dans les rues de Tunis, le week-end des 14 et 15 janvier. Les photos de ces actions de « sensibilisation » postées sur la page Facebook du mouvement ont vite fait réagir des internautes, indignés par ce discours de haine à l’égard des migrants venus du sud du continent. Si l’audience du « Parti nationaliste », sur lequel il n’existe que très peu d’informations, reste limitée sur Facebook (avec 3 200 abonnés), elle est en revanche plus importante sur le réseau TikTok, où ses vidéos imprégnées d’une rhétorique similaire contre les Noirs rassemblent 6 000 personnes et ont recueilli plus de 37 000 « j’aime ». Le Monde

L’Égypte, une « porte d’entrée » pour la Chine sur le monde arabo-musulman
À la suite de la visite du ministre chinois des Affaires étrangères en Égypte et pour comprendre les relations entre les deux pays, Emmanuel Véron, docteur en géographie et spécialiste de la Chine contemporaine et des relations internationales à l’Institut national des langues et civilisations orientales, livre son éclairage. … Le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, ancien ambassadeur aux États-Unis, a achevé, dimanche 15 janvier, une série de visites sur le continent africain en se rendant en Égypte. Au Caire, le chef de la diplomatie chinoise a rencontré son homologue égyptien, Sameh Shoukry, le secrétaire de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, ainsi que le président Abdel Fattah al-Sissi. … France 24 fait le point sur les relations sino-égyptiennes avec Emmanuel Véron, docteur en géographie et spécialiste de la Chine contemporaine et des relations internationales à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). France24

Davos : Idris Elba et son épouse portent la voix des fermiers africains
La première fois qu’Idris Elba est venu à une réunion du Forum économique mondial à Davos, c’était en 2014, comme DJ à une fête avec la star du R&B Mary J. Blige. « Il y avait des gens très intéressants dans mon public, mais ce n’était rien comparé à cette fois-ci. » L’acteur britannique et son épouse, la mannequin Sabrina Dhowre Elba, sont de retour dans la station de ski suisse avec ce qu’il décrit dans un entretien avec l’AFP comme « une expérience très différente » et « beaucoup de responsabilité »: convaincre les entrepreneurs occidentaux qu’il y a des affaires à faire avec les petits fermiers locaux d’Afrique. … L’engagement du couple lui a valu lundi un prix Crystal décerné par le Forum économique mondial, et ils entendent poursuivre à travers leur propre fondation (Elba Hope Foundation) créée en fin d’année dernière et visant à soutenir des initiatives liées toujours aux mêmes sujets, mais aussi aux femmes ou aux jeunes. AfricaNews/AFP