Au moins 24 personnes ont été tuées et 18 blessées lors de l’attaque d’une église dimanche dans le nord du Burkina Faso, a annoncé lundi le gouverneur de la région Sahel. Nouvelle attaque meurtrière au Burkina Faso. Alors que près d’une vingtaine de civils avaient été tués dans une attaque jihadiste dans le nord du pays début février, au moins 24 personnes ont été tuées et 18 blessées lors de l’attaque d’une église dimanche, a annoncé lundi le gouverneur de la région Sahel, le colonel Salfo Kaboré. Un précédent bilan de sources de sécurité faisait état d’au moins dix tués dans cette attaque jihadiste présumée au moment du culte dominical dans le village de Pansi, dans la province de Yagha. Dans la journée de dimanche, « un groupe armé terroriste » a fait irruption dans le village et « attaqué les paisibles populations de la localité après les avoir bien identifiées et séparées des non-résidents », a écrit le colonel Kaboré, dans un communiqué transmis à l’AFP. « Le bilan provisoire fait état de 24 personnes assassinées, dont le pasteur d’une église protestante. Nous déplorons également 18 blessés et des personnes enlevées. » France24
Quinze civils ont été tués et au moins dix personnes enlevées dans une attaque attribuée aux rebelles des ADF dans la nuit de lundi 17 février à Alungupa en secteur de Rwenzori (Beni). C’est vers 22 heures locales que ces rebelles ont fait incursion dans ce village. Selon des sources locales, quinze civils ont été tués et dix autres enlevés, dont cinq d’une même famille. Le village a été aussi pillé. Les rebelles ont emporté bétails et biens de valeur. Le porte-parole adjoint des FARDC, général de brigade Sylvain Ekenge, confirme cette information. Mais, il donne un bilan encore provisoire de sept personnes tuées. Il assure que l’armée est à la poursuite de l’ennemi. Pour sa part, la société civile du territoire de Beni recommande à l’armée de revoir sa stratégie, sur les axes et zones opérationnels. Janvier Kasahiryo, son porte-parole, craint que cette situation, si elle perdure, ne touche la ville de Butembo. Par ailleurs, il invite les autorités à encourager les jeunes à rester résilients et à renforcer la surveillance communautaire. Radio Okapi
« Un malheureux accident, conséquence collatérale des opérations de sécurisation dans la région. » Voici comment l’armée camerounaise a justifié la mort des 23 civils, dont des enfants, survenue vendredi dans le village de Ntumbo. Ce lundi 17 février, le colonel Cyrille Atonfack Guemo, porte-parole de l’armée, a livré à l’AFP sa version de l’affaire. Selon lui, quatre militaires et deux gendarmes qui effectuaient une « reconnaissance nocturne à pied » près d’une habitation « transformée en camp fortifié » et en stock d’armes, ont essuyé des « tirs nourris ». « Sept terroristes » ont alors été mis « hors d’état de nuire » lors de cette opération. Toujours selon le colonel, « les combats vont se poursuivre jusqu’à l’explosion de plusieurs contenants de carburant, suivie d’un violent incendie qui va affecter quelques habitations voisines ». « Cet incendie a fait 5 victimes, dont une femme et 4 enfants, bien loin de ce qui est relayé dans les réseaux sociaux », a-t-il affirmé. Une version qui contredit fortement celle de travailleurs humanitaires contactés par l’AFP, qui parlent, eux, d’une attaque de 40 à 50 hommes armés – pour certains masqués – et qui ont tué par balle et brûlé des habitants. Le Point
A Diffa, au Niger, vingt personnes sont mortes (quinze femmes et cinq enfants), ce lundi 17 février, dans une bousculade à l’entrée de la Maison des jeunes et de la culture (MJC). Les victimes se rendaient à une distribution de vivres et d’argent, organisée la veille, pour les réfugiés de Diffa, par le gouverneur de la région de Borno, au Nigeria, en visite à Diffa ce week-end. L’aide était offerte par Babagana Umara Zulum, gouverneur de l’Etat nigérian de Borno (nord-est du Nigeria). Il était venu pour visiter les sites de réfugiés nigérians fuyant les attaques de Boko Haram et qui sont installés dans plusieurs zones de Diffa, au Niger. « Nous avons eu la visite du gouverneur de l’Etat de Borno. Lors de cette visite, il a profité et rencontré ses compatriotes réfugiés dans la région de Diffa et a procédé à une opération, dimanche, qui a consisté à distribuer des vivres et des sommes d’argent. L’opération s’est bien passée », a précisé le gouverneur de Diffa, Issa Lemine, joint par RFI. RFI
Nouvelle attaque meurtrière à Ogossagou dans le centre du Mali, selon des sources locales. Aucun bilan officiel n’est disponible pour le moment mais selon l’association peul Tabital Pulaaku, une vingtaine de personnes sont décédées. Ce village du cercle de Bankass avait déjà été attaqué en mars 2019 faisant plus de 150 victimes selon les Nations-Unies. Selon plusieurs sources locales, la hiérarchie militaire avait été alertée ce jeudi 13 février sur les risques d’une nouvelle attaque imminente. La MINUSMA a déployé une force de réaction rapide sur les lieux. En soutien au gouvernement malien, la mission onusienne a également fourni un appui aérien afin de prévenir toute nouvelle attaque et évacuer rapidement les blessés. Le village d’Ogossagou situé dans le cercle de Bankass, dans la région de Mopti a été attaqué ce vendredi (14 février 2020) vers 5 heures. A côté des pertes en vie humaines, il est signalé de nombreuse pertes matériels et de maisons brûlées. Journal du Mali
Au Soudan du Sud, les négociations de paix patinent. Les belligérants ont jusqu’à la fin de la semaine pour former un gouvernement d’union nationale. Mais les sujets de désaccord sont encore nombreux. Le chef de l’opposition, Riek Machar, a refusé dimanche 16 février la proposition du président Salva Kiir, c’est-à-dire le retour à un système fédéral à dix Etats auquel seraient adjointes trois entités administratives. C’est précisément cet ajout des trois régions administratives qui pose problème. Ainsi, au fur et à mesure que la date-butoir du 22 février approche, l’incertitude grandit. Samedi, l’annonce surprise par Salva Kiir du retour à un système fédéral à 10 Etats pour le futur pays a pu faire croire à une avancée majeure. En effet, c’était là une demande de son opposant Riek Machar, mais l’adjonction de trois « zones administratives » à ces 10 Etats – catégoriquement refusée par Riek Machar – est au contraire venue augmenter la pression. Il est vrai que parmi ces trois zones figurent des secteurs-clé de la production pétrolière qui est la ressource financière principale du pays. Pour Riek Machar, donc, il faut que le président revienne sur sa décision. RFI
Quelque chose d’irréel flottait dans l’air à Sokodé, l’indomptable ville rebelle du centre-nord du Togo, lorsque le président Faure Gnassingbé, en campagne pour un quatrième mandat samedi prochain, y a été acclamé par une foule en transe. « Comment ne pas être surpris en étant accueilli comme vous l’avez fait aujourd’hui? », a réagi le chef de l’Etat devant la foule la semaine dernière. Ces dernières années, sur ces terres récemment acquises à l’opposition, sa démission avait été réclamée à cor et à cri lors d’autres rassemblements. En effet, la deuxième ville du Togo a été, dès le mois d’août 2017, le bastion de la contestation politique qui a ensuite gagné tout le pays, après un demi-siècle de la même famille au pouvoir. Des jeunes avaient érigé des barricades le long de la route nationale qui traverse la ville, mis le feu aux postes de police et attaqué les forces de sécurité. Mais le nouveau maire de Sokodé, Ouro Gbele Tchanile, est catégorique : « La paix est revenue » et « la crise fait partie du passé ». AFP
L’artiste a été retrouvé mort lundi 17 février dans sa cellule alors qu’il était en détention depuis trois jours à Kigali. La police et le bureau d’enquêtes rwandais affirment qu’il s’est suicidé. Pour certains, cette thèse ne tient pas la route. Les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête. Depuis, les réactions se multiplient sur les réseaux sociaux. Sur Twitter comme sur Facebook, les internautes ne cachent pas leur émotion. « Difficile de croire que (…) l’apôtre de la réconciliation rwandaise n’est plus de ce monde », écrit par exemple Alice Mutimukeye. Avant d’ajouter : « Merci pour tout Kizito Mihigo. Repose en paix. » Réactions également du côté de classe politique rwandaise. « Un bon coeur a cessé de battre. Cela dépasse l’entendement », tweete pour sa part l’opposante Victoire Ingabire, grâciée et libérée de prison en 2018, au même moment que le chanteur de gospel. L’annonce du décès de Kizito Mihigo fait réagir jusqu’en République démocratique du Congo voisine. Illustration avec le mouvement citoyen la Lucha qui s’adresse directement au défunt par ces mots : « Adieu Kizit Mihigo. L’écho de ton cri pour la justice et la paix résonne jusqu’ici. » RFI
Au Burundi, le Conseil national pour la liberté (CNL), le principal parti d’opposition, a désigné le 16 février son président, Agathon Rwasa, comme candidat à la présidentielle prévue le 20 mai 2020. Âgé de 56 ans, l’opposant Agathon Rwasa est considéré comme le principal rival du général Évariste Ndayishimiye, le candidat du parti au pouvoir au Burundi. Représentant du Conseil national pour la liberté (CNL) à l’étranger, Aimé Magera assure que son parti est déterminé à mener cette campagne électorale jusqu’à son terme, malgré les pressions et le risque de violences contre ses membres et militants. « Nous avons désigné le président dans un contexte que je dirais tendu sur le territoire burundais parce que plusieurs militants sont incarcérés, d’autres ont été assassinés, d’autres en prison, rappelle-t-il. Nous sommes dans une situation très difficile pour nos militants parce que l’espace politique est resté toujours verrouillé ». RFI
Le président tunisien Kaïs Saïed envisage de dissoudre l’Assemblée si le gouvernement proposé par Elyes Fakhfakh n’obtient pas le vote de confiance des députés. Les négociations battent leur plein ce 17 février en Tunisie, après que le principal parti parlementaire Ennahdha a décidé de ne plus participer au futur gouvernement constitué avec l’appui de Kaïs Saïed, ni de le soutenir, rendant improbable son approbation par le Parlement. Deux jours auparavant, le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh désigné par le président Kaïs Saïed avait annoncé la composition d’un gouvernement comprenant des membres de ce parti d’inspiration islamiste, en dépit de son retrait. Depuis, les spéculations vont bon train. Elyes Fakhfakh a jusqu’à vendredi 21 février pour soumettre son cabinet au vote des députés. À défaut de gouvernement validé par le Parlement, Kaïs Saïed pourra dissoudre l’Assemblée à partir du 15 mars. Ennahdha, qui tente de reprendre la main, a évoqué la possibilité d’une démission d’Elyes Fakhfakh pour relancer les négociations, voire celle d’une motion de censure contre le gouvernement sortant, lancée par des députés soutenus par Ennahdha et proposant un nouveau Premier ministre. Jeune Afrique avec AFP
Trois personnes, une Brésilienne, une Bolivienne et un Ghanéen, ont été arrêtées par la police fédérale éthiopienne cette semaine en possession de 3,9 kg de cocaïne, à l’aéroport international de Bole à Addis-Abeba. Les trois passeurs ont entrepris leur voyage depuis Sao Paulo, au Brésil. Ils devaient se rendre à Mumbai, en Inde, selon la police fédérale d’Éthiopie. D’après les premiers éléments d’enquête, le ressortissant ghanéen, qui disposait de différents passeports falsifiés, avait fait plusieurs aller-retour entre l’Amérique Latine et les camps du mouvement polisario à Tindouf, en Algérie. C’est là où il avait tissé des liens étroits avec la direction du polisario, et est devenu le lien direct entre les narcotrafiquants en Amérique latine et certains dirigeants de la république arabe sahraouie démocratique (RASD). Le passage par l’Ethiopie était devenu nécessaire depuis que la présence des forces américaines et françaises en Afrique a entravé le circuit de la drogue entre la Colombie, le Mali et la Croatie et également le trafic transnational de la cocaïne, de l’Amérique du Sud vers l’Europe, à travers la Méditerranée via la côte Ouest de l’Afrique et le Sahel, utilisé auparavant par le polisario. Sahel Intelligence
L’exercice « Flintlock » est organisé depuis 2005 par le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) pour « renforcer la capacité des principaux pays partenaires de la région à lutter contre les organisations extrémistes violentes, à protéger leurs frontières et à assurer la sécurité de leurs populations », selon le site de l’ambassade des Etats-Unis en Mauritanie. Une cérémonie d’inauguration de l’édition 2020 a eu lieu lundi à Atar, dans le centre-ouest de la Mauritanie. Les exercices, qui doivent s’achever le 28 février, se dérouleront également à Nouakchott et Kaédi (Mauritanie) et dans la ville sénégalaise de Thiès. Lors de cette cérémonie, le général de brigade de l’US Air Force Dagvin Anderson, chef du Commandement des opérations spéciales en Afrique (Socafrica), a averti des risques d’extension des « menaces terroristes », qui touchent surtout dans le Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, « à d’autres pays si on ne s’y oppose pas ». Parmi les pays africains qui prennent part aux manœuvres figurent le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo. AFP
La France a engagé contre un groupe rebelle armé en Centrafrique des avions de combat à la demande de la force de maintien de la paix des Nations unies, a annoncé samedi 15 février la Minusca. C’est la troisième fois depuis le déploiement des Casques bleus en 2014 qu’il est annoncé officiellement que Paris a engagé des avions de combat en Centrafrique. La Mission des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a fait appel jeudi à des avions de combat français qui ont effectué une démonstration de force au-dessus de Birao « afin de dissuader l’offensive d’un groupe armé » sur cette ville du nord-est, a expliqué à l’AFP, sans plus de détails, le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro. Ce jour-là, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) avait lancé une offensive sur Birao. Cette ville est tenue par le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), une autre milice, et est le théâtre d’affrontement réguliers entre ces deux mouvements pourtant signataires d’un accord de paix il y a un an à Khartoum entre 14 groupes armés et le gouvernement. AFP
Connaissez-vous les mausolées de Tombouctou au Mali, les églises rupestres de Lalibela en Éthiopie, les pyramides d’Égypte, les bronzes du Bénin, le massif de Lovo en République démocratique du Congo, les langues mina, wolof, le lingala, etc. ? Tous disent combien l’Afrique est un continent majeur sur le plan culturel. Si la résolution des conflits africains est la priorité numéro un de l’Union africaine cette année, l’institution n’en oublie pas pour autant d’autres causes qui lui tiennent à cœur. La promotion de la culture du continent en fait partie. Les chefs d’État africains se sont ainsi engagés à promouvoir les arts, la culture, et le patrimoine africain, lors du 33e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Le président nigérian Muhammadu Buhari, le Congolais Félix Tshisekedi, le chef d’État namibien Hage Geingob ou encore le Kényan Uhuru Kenyatta se sont réunis autour d’Ibrahim Boubacar Keïta. Le président malien a en effet été récemment nommé coordinateur de l’UA pour la culture. Le Point