Au moins 300 élèves dont le rapt avait été revendiqué par le groupe djihadiste Boko Haram ont été relâchés par leurs ravisseurs dans le nord-ouest du Nigeria, ont indiqué dans la soirée du jeudi 17 décembre les autorités locales de l’État de Katsina. Ce sont les forces de sécurité nigérianes qui se sont chargées de les ramener, entassés dans des camions, les regards perdus, fatigués. « Trois cent quarante-quatre d’entre eux sont entre les mains des forces de sécurité et vont être transférés à Katsina cette nuit », a déclaré le gouverneur de l’État Aminu Bello Masari. « Ils vont bénéficier de soins avant d’être rendus à leurs familles », a-t-il ajouté. Un peu plus tôt, une source sécuritaire a néanmoins indiqué à l’AFP que certains élèves étaient toujours aux mains de leurs ravisseurs. « Les bandits viennent de les abandonner dans une zone forestière après avoir reçu la rançon qu’ils réclamaient », a indiqué une source sous le couvert de l’anonymat. Une information démentie pour le moment par le gouverneur de l’État de Katsina. Le Point
Un opposant guinéen, en détention depuis septembre à Conakry, est mort dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 décembre. Roger Bamba, la quarantaine, était membre de la cellule de communication et responsable des jeunes de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d’opposition, dirigé par Cellou Dalein Diallo. Il est mort quelques heures après son transfert à l’hôpital de la capitale. Il avait été arrêté après avoir échangé des messages sur la situation politique du pays, selon sa femme, qui accuse les autorités de maltraitance et de crime d’État. … Dans un communiqué, les États-Unis exhortent le gouvernement à respecter l’État de droit et à veiller à ce que les détenus bénéficient de procès équitables. RFI
Equipes de campagne braquées, candidats agressés, désertion de fonctionnaires…: la tension monte en Centrafrique à neuf jours des élections présidentielle et législatives. Les incidents, qui se multiplient dans les territoires occupés par les groupes armés, ne menacent cependant pas la tenue du premier tour, estiment les experts. Depuis quelques jours, l’inquiétude, voire la panique, s’est emparée de l’ouest et du nord très peu peuplés. A Bossangoa, à quelque 300 km au nord-ouest de Bangui, « la psychose a poussé les fonctionnaires à partir pour la capitale », assurait cette semaine Barthélémy Wilkon, le préfet local. Après près de huit années d’une guerre civile qui perdure, plus des deux-tiers de la Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre de la planète selon l’ONU, sont sous la coupe des groupes armés. AFP
Les Centrafricains en ont assez de la violence. A Bangui, des femmes se sont récemment mobilisées pour demander un répit pour la population. Mais plus qu’une trêve, c’est la paix que voudrait voir revenir Lina Ekomo, coordonatrice du réseau pour le leadership féminin. « Si tu fais la politique, ce sont des débats d’idées, ce n’est pas la guerre. Nous femmes, nous voulons que ces élections puissent bien se passer ». En une semaine de campagne électorale, de nombreux candidats ont été victimes d’agressions physiques par des personnes non identifiées. En prévision de ces violences, un plan de sécurisation des élections a été mis en place conjointement par le gouvernement et la Minusca. Celui-ci prévoit la mise en place sur tout le territoire d’un numéro d’alerte gratuit, le 1325, en cas d’incident durant les élections. Marie Noëlle Koyara ministre de la Défense nationale. DW
Au moins trois des plus importants groupes armés qui occupent deux tiers de la Centrafrique ont menacé de s’en prendre au pouvoir du président Faustin Archange Touadéra, si ce dernier organise des fraudes, comme ils l’en accusent, pour obtenir un second mandat à la présidentielle du 27 décembre. Ces menaces ont été proférées dans un communiqué rendu public jeudi mais, vendredi matin, seuls trois des six groupes listés et contactés par l’AFP avaient confirmé que le document portait bien leur signature, un quatrième l’ayant démentie. Ils accusent régulièrement le pouvoir de M. Touadéra de fraudes et estiment que le pouvoir ne respecte pas l’accord de paix de Khartoum signé le 6 février 2019 par le gouvernement et 14 groupes armés, mais qui n’a pas encore réussi à mettre fin à la guerre civile ravageant la Centrafrique depuis près de huit ans. AFP
Au Mali, la milice d’auto-défense Dan Na Ambassagou constituée de chasseurs traditionnels dozos, que l’État malien avait pourtant officiellement dissoute l’année dernière, demande aux autorités maliennes de transition, dans une vidéo enregistrée le 16 décembre, de renforcer la présence de l’armée dans le pays dogon. Elle lance même un ultimatum au gouvernement. Un message véhément qui traduit aussi un certain affaiblissement. Hache sur l’épaule et lunettes de soleil sur le nez, Youssouf Toloba s’adresse directement au président de transition Bah N’Daw, qu’il accuse d’abandonner le pays aux terroristes. Le chef militaire de la milice Dan Na Ambassagou (« les chasseurs qui se confient à Dieu » en langue dogon) reproche à l’armée malienne d’avoir déserté le cercle de Bankass après l’attaque du camp de Sokoura, où 11 soldats ont été tués par Aqmi au mois d’octobre, et lance un ultimatum : si les militaires ne reviennent pas d’ici le 20 décembre, il rejoindra personnellement les rangs des jihadistes, ou ceux des indépendantistes de l’Azawad. RFI
Le nombre de civils forcés de quitter leur foyer par le conflit dans le nord du Mozambique a quadruplé cette année – pour atteindre 420 000 – selon les Nations unies. L’Organisation lie la crise dans la province de Cabo Delgado non seulement aux attaques des militants islamistes, mais aussi à l’incapacité de distribuer à la population locale les vastes revenus des minerais et du gaz offshore. Un haut responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés en visite à Cabo Delgado a décrit la situation dans cette province comme étant « vraiment désastreuse » et a exhorté les voisins du Mozambique et la communauté internationale au sens large à intervenir dans ce qui, selon elle, était depuis trop longtemps une crise « invisible ». BBC
En l’espace d’un mois, au moins deux chefs traditionnels ont été tués par des présumés séparatistes dans cette région selon le gouvernement. Les organisations de défense de droits de l’homme indexent également l’armée camerounaise dans des cas d’exactions contre les civils. Le chef de quartier de Mile 14-Dibanda à Buea, dans la région du sud-ouest, Emmanuel Ikome, a été retrouvé mort le 13 décembre dernier. Il avait été enlevé quelques heures plus tôt dans sa résidence par des hommes armés non identifiés, avec deux de ses pairs. « Comme nous commencions à arranger la maison, nous avons entendu un bruit et nous avons tous couru pour se coucher à même le sol, et ces gens-là disaient, il est où? Ils sont entrés là où nous étions, ils ont arrêté le chef, et ils ont arrêté aussi deux de ses collègues », témoigne l’épouse du défunt chef à la télévision nationale. VOA
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou ont été mis en liberté provisoire et placés sous contrôle judiciaire au Togo ce jeudi 17 décembre. Ces deux membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), sont accusés « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et de groupement de malfaiteurs ». Ils avaient été arrêtés fin novembre. « L’instruction préparatoire n’est pas terminée. Ils peuvent être rappelés à tout moment », a déclaré le procureur de la République. RFI
Le parti de l’ancien président Joseph Kabila vient de subir une cuisante défaite à l’Assemblée après la destitution de sa présidente Jeannine Mabunda. Après ce revers, six sénateurs ont adressé un mémorandum à Joseph Kabila, dans lequel ils listent une série de dysfonctionnement au sein du parti et s’en prennent violemment à la coordination du FCC, dont ils réclament la démission. Les six sénateurs n’y vont pas de main morte. Ils dénoncent le favoritisme, le népotisme, l’autoritarisme, la mauvaise gestion et le manque de stratégie. Pour eux, aucune recommandation passée n’a été prise en compte et il est temps de lancer « une thérapie de choc ». RFI
Paul Rusesabagina et sa famille portent plainte aux États-Unis contre la compagnie de jets privés grecque GainJet Aviation. Ils l’accusent d’être complice de ce qu’ils considèrent comme un enlèvement de l’opposant rwandais par le gouvernement de Paul Kagame. La plainte a été déposée lundi 14 décembre dans une cour de justice du Texas, État où Paul Rusesabagina est résident permanent. La plainte déposée met en cause GainJet, mais aussi un pasteur, Constantin Niyomwungere, accusé d’être un agent du gouvernement rwandais. Il aurait invité Paul Rusesabagina à venir s’exprimer sur la question des droits de l’Homme dans des églises au Burundi, tandis que GainJet aurait été payé par le gouvernement rwandais pour l’amener à Kigali à la place. RFI
Debretsion Gebremichael, président déchu et en fuite de la région éthiopienne du Tigré, a passé sa jeunesse dans le maquis au sein du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), avant d’en gravir les échelons, une fois le parti installé aux commandes à Addis Abeba. Vendredi, l’armée éthiopienne a promis une récompense de 10 millions de birrs (environ 210.000 euros) à quiconque permettrait de localiser la direction du TPLF, dont M. Debretsion, en fuite depuis la prise par les troupes fédérales de la capitale régionale Mekele le 28 novembre, et injoignable depuis près de deux semaines. M. Debretsion – dont on ignore la date de naissance – est né dans la ville de Shire, au Tigré, au sein d’une famille chrétienne orthodoxe. Il abandonne ses études dans les années 1970 pour rejoindre le TPLF, alors fer de lance de la lutte armée contre le régime militaro-marxiste du Derg (1974-1991) d’Hailemariam Mengistu. AFP
L’ancien président du Burundi Pierre Buyoya (1987-1993 et 1996-2003) est décédé à Paris à l’âge de 71 ans des suites du Covid-19, quelques semaines après avoir démissionné de son poste de Haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel. « Le président Pierre Buyoya est mort cette nuit à Paris. Il avait le Covid-19 », a déclaré à l’AFP un membre de sa famille qui a requis l’anonymat. Le décès de M. Buyoya a été confirmé à l’AFP par plusieurs autres proches. M. Buyoya « avait été hospitalisé mercredi de la semaine passée (le 9 décembre, ndlr) dans un hôpital de Bamako où il avait été placé sous respirateur », a précisé à l’AFP le membre de sa famille. … Le parcours de M. Buyoya est à l’image de l’histoire contemporaine du Burundi: chaotique. AFP
L’Afrique du Sud a dépassé la barre de 10.000 cas positifs en 24 heures, atteignant 21% de positivité aux tests Covid, s’est inquiété le ministre de la Santé dans un communiqué mercredi soir. Lundi ce chiffre était déjà de plus de 8.000 nouveaux cas par jour, incitant le président Cyril Ramaphosa à annoncer de nouvelles restrictions, notamment un couvre-feu anticipé à 23 heures et la fermeture ponctuelle pendant les fêtes de nombreuses plages du sud-est du pays en ce début d’été austral. Lors du pic de la première vague en juillet, le pays avait compté jusqu’à 12.000 cas/jour. « Nous avons dépassé la barre des 10.000 cas, nos nouveaux cas quotidiens augmentent de manière exponentielle », s’est inquiété Zweli Mkhize. « Notre taux de positivité s’établit à 21%, bien au-delà du taux idéal de 10% ». AFP
Alors que nombre de cas a augmenté au cours des deux derniers mois, l’agence onusienne rappelle l’urgence de renforcer ces « mesures de santé publique afin d’éviter une forte hausse des infections, en particulier alors que les gens se réunissent ou voyagent pour les fêtes de fin d’année ». « La hausse des infections à la Covid-19 et la saison des fêtes représentent une combinaison inquiétante », a déclaré Dr Richard Mihigo, Coordinateur du programme d’immunisation et du développement des vaccins au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Depuis la mi-octobre, une moyenne de 46.000 cas par semaine a été enregistrée dans les 47 pays de la Région africaine de l’OMS, par rapport à environ 29.000 cas par semaine entre début septembre et début octobre. « Les mesures préventives doivent être renforcées afin de limiter les risques d’infections durant la période des fêtes, mais aussi contenir à long terme la propagation de la Covid-19 », ajouté Dr Richard Mihigo, avertissant que « le relâchement n’a pas sa place dans le combat contre cette pandémie ». ONU Info
Les députés ont finalement eu le dernier mot ce jeudi matin, faute d’accord avec les sénateurs sur un texte commun. Comme le stipule le texte, la France a maintenant un an pour remettre au Bénin les 26 œuvres du trésor de Béhanzin. Le sabre dit d’El Hadj Omar Tall, fondateur de l’empire Toucouleur, a lui déjà été restitué en novembre 2019 aux autorités sénégalaises. RFI
« Au lendemain de la révolution, en réponse aux légitimes aspirations de justice et d’équité des Tunisiens et des Tunisiennes, le pays s’est engagé dans un processus ambitieux de réformes pour instaurer la IIème République, adopter une Constitution fermement ancrée dans l’Etat de droit, consacrant les libertés individuelles et en conformité avec les standards internationaux des droits de l’homme », a déclaré Arnaud Peral, Coordinateur résident des Nations Unies. « Depuis lors, le peuple tunisien a pu participer pleinement à la vie politique et civique du pays et exercer son droit de vote pour choisir ses représentants nationaux et locaux à travers des élections démocratiques, libres et crédibles », a-t-il ajouté. Des efforts très importants ont été consentis au cours des dix dernières années passées pour réformer le cadre législatif, renforcer les capacités dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, éducative et culturelle, et mettre en œuvre des programmes d’investissements et de développement, tous domaines auxquels les Nations Unies se sont attachées à contribuer. ONU Info