L’ONU enquête sur les meurtres présumés de civils en Centrafrique
La mission de l’ONU en Centrafrique a annoncé vendredi à l’AFP avoir ouvert une enquête sur des informations non confirmées par Bangui sur les meurtres d’une dizaine de civils attribués à des militaires locaux et des paramilitaires russes. La guerre civile, entamée il y a neuf ans, a considérablement baissé d’intensité depuis 2018 mais, confronté à une offensive rebelle il y a plus d’un an, le pouvoir a reçu le renfort de centaines de paramilitaires russes pour la repousser, des « mercenaires » de la compagnie privée Wagner selon l’ONU, la France et des ONG qui accusent les deux camps de commettre des crimes contre les civils. Les 11 et 12 avril, dans les villages de Gordil et Ndah, à plus de 1000 km au nord-est de Bangui, des éléments des « FACA (Force armées Centrafricaines) et leurs alliés » (terme utilisé par les autorités comme l’ONU pour désigner les paramilitaires russes) ont mené une opération et tué « des civils », ont indiqué à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, des sources sécuritaire, humanitaire et administrative concordantes. Entre 10 et 15 civils ont été tués, selon ces mêmes sources. VOA
Mali : trois soldats tués dans l’explosion d’une mine artisanale dans le centre du pays (armée)
Trois soldats maliens ont été tués et deux autres blessés suite à l’explosion d’une mine artisanale au passage d’un véhicule de l’armée dans le centre du Mali, ont indiqué samedi les Forces armées maliennes sur leur site officiel. Le drame a eu lieu dans la matinée de samedi vers 11h00 (GMT) au moment où le véhicule des soldats, en patrouille de proximité, se trouvait à environ 1 km de Nouh Peulh, dans la région de Mopti, précise la même source, tout en assurant qu’une force d’intervention rapide, appuyée par l’aviation, a été déployée dans la zone. Vendredi, un officier de la douane malienne et deux bénévoles ont été tués dans l’attaque d’un poste de contrôle situé à la sortie de Sikasso (sud) vers Bobo Dioulasso, au Burkina Faso. Depuis 2012, le Mali est en proie à des insurrections indépendantistes, des incursions djihadistes et des violences. TAP
Soudan: la libération des prisonniers se fait toujours attendre
Les prisonniers politiques seront libérés sous « trois jours », avait dit vendredi le général al-Burhan. Au troisième jour de cette déclaration, il n’y a toujours eu aucune libération. Les promesses du général putschiste envers le pouvoir civil ont été nombreuses depuis le coup d’tat du 25 octobre, mais leurs effets n’ont que rarement été observées. Levée de l’état d’urgence, dialogue avec les civils et libération de prisonniers arrêtés ces cinq derniers mois… Les mots du général Abdel Fattah al-Burhan se voulaient ouverts en direction de la société civile, mais la chercheuse et directrice du think tank soudanais Insight stratégy partners, Kholood Khair, n’y croit pas. « Pour l’instant, on nous a dit que Burhan allait prendre des mesures pour rebâtir la confiance avec les civils, mais il a déjà utilisé exactement les mêmes mots par le passé, sans jamais passer aux actes », estime-t-elle. RFI
Guinée : un recensement général précédera les élections
Le gouvernement en Guinée lie désormais le retour normal de l’ordre constitutionnel à un recensement général et administratif de la population, entre autres préalables avant la tenue d’élections législatives et présidentielle. Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, a détaillé vendredi dix étapes devant mener à la restitution du pouvoir à des civils élus, sans donner de calendrier ni fixer d’échéance, alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) somme Conakry de présenter au plus tard le 25 avril un chronogramme acceptable pour la transition. M. Condé a tenu ces propos à l’ouverture du cadre de concertation inclusif, nouveau forum censé faciliter la transition politique à côté de la conférence de « réconciliation » en cours mais boudé comme elle par nombre d’organisations politiques. AfricaNews
RDC: se dirige-t-on vers une crise politique majeure?
En République démocratique du Congo (RDC), l’opposant Adolphe Muzito, l’un des leaders de la coalition Lamuka fait savoir qu’à son tour il entend boycotter les débats la semaine prochaine, comme le FCC, proche de l’ancien président Kabila, avant lui. Il demande que le sujet soit débattu lors d’un dialogue hors de l’Assemblée nationale, une option que le président de l’Assemblée a déjà écartée et dont ne veut pas non plus la Dypro, branche du FCC qui siège à la commission électorale. Le camp de l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, l’un des leaders de la coalition Lamuka, avec Martin Fayulu, refuse de prendre part, à son tour, au débat concernant la proposition d’une nouvelle loi électorale en vue des élections générales de 2023. Il adopte ainsi la même position que le FCC (Front commun pour le Congo), coalition de l’ancien président Joseph Kabila. Tous demandent, au préalable, l’organisation d’un dialogue politique qui devrait définir les contours de cette loi. RFI
Naufrage meurtrier d’une embarcation de migrants au large de la Libye
Une embarcation en bois transportant environ 35 migrants a chaviré, vendredi, au large de la Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Six personnes sont mortes, 29 autres sont portées disparues. Six migrants ont été retrouvés morts et 29 autres personnes sont portées disparues et présumées mortes après le naufrage de leur embarcation au large de la Libye, a rapporté, samedi 16 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). « Un petit bateau en bois transportant environ 35 migrants a chaviré hier au large de Sabratha (ouest, NDLR). Les corps de six personnes ont été retrouvés tandis que 29 autres sont portées disparues et présumées mortes », a tweeté le bureau de l’OIM en Libye. « Au moins 53 migrants ont été signalés morts ou portés disparus au large de la Libye cette semaine seulement », a déploré l’agence onusienne. Le pays nord-africain est un important point de passage pour des dizaines de milliers de migrants cherchant chaque année à gagner l’Europe par les côtes italiennes, distantes de quelque 300 km. France24
Une ONG saisit l’UE sur des actes de torture sur le détenu sahraoui Lamine Haddi
Une ONG française a appelé l’Union européenne (UE) à oeuvrer pour la fin « des actes de torture et mauvais traitements » infligés par les autorités d’occupation marocaines au détenu politique sahraoui Mohamed Lamine Haddi et le lancement d' »une enquête indépendante » sur les violations subies par les militants de la cause sahraouie. Dans une lettre adressée au Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) France appelle ce dernier à adopter « une déclaration publique » demandant aux autorités marocaines notamment de « mettre fin aux actes de torture, mauvais traitements et autres formes d’harcèlements menés à l’encontre de Mohamed Lamine Haddi et de mettre en place une enquête indépendante sur les allégations de tortures et autres violations » subies par les victimes sahraouies. … Depuis 2017, le détenu politique sahraoui (du groupe Gdeim Izik) est à l’isolement avec seulement une heure de sortie autorisée par jour, en violation des standards internationaux en la matière, dénonce la source. APS
Tunisie : « aucune fuite » constatée sur le pétrolier naufragé dans le golfe de Gabès
Au lendemain du naufrage d’un pétrolier dans le golfe de Gabès, des plongeurs ont procédé, dimanche, à des opérations d’inspection de la coque pour mesurer le risque de pollution. « Aucune fuite » n’a été détectée, ont-ils indiqué. Des plongeurs ont inspecté, dimanche 17 avril, la coque d’un pétrolier, chargé de 750 tonnes de gazole, qui a coulé la veille dans le golfe de Gabès, près des côtes du sud-est de la Tunisie. Aucune fuite n’a été détectée, selon les autorités tunisiennes. Les plongeurs qui ont pu se rendre sur le site grâce à une embellie de la météo ont noté que le navire « a coulé à près de 20 mètres de fond, en position horizontale et ne présente pas de fissures », selon le ministère tunisien de l’Environnement. « Aucune fuite n’a été constatée sur la cargaison de gazole », a ajouté le ministère dans un communiqué. France24
La Tunisie dans la spirale de l’inflation
En Tunisie, l’inflation occupe toutes les discussions. La hausse des prix fragilise encore plus une population déjà très affectée par des crises à répétition. En Tunisie, il suffit de tendre l’oreille pour entendre les citoyens se plaindre de l’augmentation du prix des denrées de base. Toujours, le même constat dans la bouche des Tunisiens : « on ne s’en sort plus ». C’est ce qu’on entend partout, dans la rue, les supermarchés, les marchés, les taxis, à la radio. … La crise n’a pas attendu la guerre en Ukraine et ses conséquences sur le prix des céréales pour se déclencher. Pendant toutes ces années, plusieurs couches se sont superposées. Après la révolution, il y a eu l’instabilité politique, les attentats, la chute du tourisme, la crise du Covid, et maintenant, la guerre en Ukraine qui contribue à renchérir – comme partout ailleurs – le prix de certaines denrées. Parallèlement à la flambée des prix, les salaires des Tunisiens, eux, n’augmentent pas ou très peu. Le salaire minimum se situe aux alentours des 400 dinars soit environ 125 euros. RFI
Pénuries d’essence : le Nigeria victime de la crise énergétique européenne ?
[…] Si les cordonniers ont la réputation d’être les plus mal chaussés, le premier producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne est actuellement confronté à une grave pénurie d’essence … Depuis le mois de janvier déjà, de longues files d’automobilistes se déploient dès sept heures du matin dans les stations-service de Lagos, Abuja, Ibadan ou Enugu, en quête d’une denrée rare : un plein d’essence, voire le remplissage de jerrycans. Avec le début du conflit en Ukraine, en février, la flambée des cours des hydrocarbures a eu pour conséquence de doubler le prix du diesel dans un Nigeria producteur de pétrole qui… importe du carburant. Dans le pays le plus peuplé du continent, les problèmes énergétiques ne sont pas que conjoncturels. Ils sont structurels et multidimensionnels : dépendance excessive au pétrole notamment pour s’alimenter en électricité, vétusté des raffineries du pays, exportations excessives de brut, mauvais approvisionnement en gaz, annulations de vols faute de kérosène, développement du secteur des carburants frelatés, faiblesses et défauts de maintenance du réseau électrique avec 206 pannes répertoriées entre 2010 et 2019 – délestages, ces derniers mois, dans des aéroports, des hôpitaux et même dans la résidence du président Buhari –, difficultés individuelles d’alimenter les générateurs diesel, recrudescence des accidents de voitures dans des rues plongées dans le noir. Jeune Afrique
Tchad: après la mort d’Idriss Déby, un nouveau chef au bout de la nuit
Les rumeurs ont couru, les questions ont commencé à naître. Ce 20 avril 2021, la nouvelle de la mort d’Idriss Déby est annoncée par un groupe de militaires qui apparaît à la télévision : le CMT, le Conseil militaire de transition, avec à sa tête Mahamat Idriss Déby, le fils du président défunt. La création de ce conseil, chargé de préserver la stabilité et la permanence du pouvoir en place, s’est faite entre le 19 et le 20 avril, après des échanges entre les grandes figures du régime. Retour dans ce troisième volet de notre enquête sur les discussions qui ont conduit à la réorganisation du pouvoir tchadien. … Des résultats comme une dernière légitimation posthume ? « C’est bien possible », grince un de ses adversaires au scrutin. « Les gens de la Céni n’avaient aucune idée de ce qui se passait », assure pour sa part un ministre. Quoi qu’il en soit, ces résultats provisoires ne seront jamais avalisés par la Cour suprême. Ils n’ont donc aucune valeur juridique et auraient dû conduire à l’organisation d’un nouveau scrutin. Mais le pouvoir est déjà entre les mains des militaires. RFI
En Afrique du Sud, le bilan des inondations s’alourdit à 443 morts
Les terribles inondations en Afrique du Sud ont fait 443 morts, principalement dans la région de Durban sur la côte est, selon un nouveau bilan dimanche des autorités locales, 63 personnes étant toujours portées disparues. « Le nombre de morts s’élève désormais à 443 », a déclaré le ministre de la province du KwaZulu-Natal, Sihle Zikalala, lors d’une conférence de presse. Dans la matinée, il pleuvait encore à certains endroits mais rien comparé aux derniers jours. « Le risque d’inondation est faible dans le KwaZulu-Natal aujourd’hui », a assuré à l’AFP le prévisionniste Puseletso Mofokeng, de l’institut national de météorologie. « Les précipitations vont se dissiper complètement d’ici mercredi et jusqu’à la fin de la semaine prochaine ». Ces derniers jours, ministres, chefs traditionnels, le roi zoulou Misuzulu Zulu et le président Cyril Ramaphosa se sont rendus sur le terrain pour évaluer l’étendue des dégâts et épauler ceux dans le deuil. RTBF
Washington convoque un sommet mondial sur la pandémie du covid le 12 mai
Un sommet mondial pour mettre un terme à l’épidémie de Covid-19, et se préparer aux menaces futures liées à la santé aura lieu le 12 mai, a annoncé la Maison Blanche lundi. Cette rencontre, qui aura lieu en virtuel, sera co-présidée par les Etats-Unis, l’Allemagne, actuellement à la tête du G7, l’Indonésie, à la tête du G20, le Sénégal, à la tête de l’Union africaine et le Belize, à la tête de la Caricom (pays des Caraïbes). « Le sommet va redoubler nos efforts collectifs pour mettre fin à la phase aigüe de l’épidémie de Covid-19 et nous préparer à de futures menaces liées à la santé », ont indiqué ces pays dans un communiqué commun publié par Washington. Ce sera le second sommet mondial sur la pandémie de coronavirus, qui a tué plus de six millions de personnes dans le monde et bouleversé l’économie mondiale, depuis qu’elle a commencé à se propager en décembre 2019. Le président américain Joe Biden avait organisé un sommet similaire le 22 septembre 2021 au cours duquel il avait plaidé pour un renforcement de la vaccination dans le monde. VOA
Santé : le virus Zika pourrait causer une nouvelle pandémie
Une nouvelle épidémie de virus zika est tout à fait possible, avertissent les chercheurs, et une seule mutation pourrait suffire à déclencher une propagation explosive. La maladie a provoqué une urgence médicale mondiale en 2016, avec des milliers de bébés nés avec des lésions cérébrales après que leurs mères aient été infectées pendant la grossesse. Des scientifiques américains affirment que le monde devrait être à l’affût de nouvelles mutations. Les travaux de laboratoire, décrits dans la revue scientifique Cell Reports, soulignent que le virus peut facilement se transformer et créer de nouveaux variants. Selon l’équipe de l’Institut d’immunologie de La Jolla, des études récentes sur les infections indiquent que ces variants peuvent être efficaces pour transmettre le virus, même dans les pays qui ont acquis une immunité à la suite de précédentes épidémies de zika. Les experts ont déclaré que les résultats, bien que théoriques, sont intéressants – et rappellent que d’autres virus que celui à l’origine du covid peuvent constituer une menace. BBC
A Dakar, chrétiens et musulmans renforcent leur cohésion durant le jeûne
Il est un peu plus de 19 heures au rond-point de jet d’eau de l’avenue Bourguiba, l’une des principales artères de Dakar, la capitale sénégalaise. Les voitures circulent difficilement à cause des embouteillages et chacun essaie de se faufiler car l’heure de la rupture du jeûne est imminente. Comme chaque jour à cette heure, des dizaines de jeunes distribuent des mets aux riverains, aux passants, aux conducteurs et passagers des véhicules particuliers et de transports en commun pour qu’ils puissent rompre le jeûne en attendant d’arriver chez eux. La particularité de cette action de solidarité qui se déroule depuis l’année dernière à Dakar est qu’elle est à l’initiative de fidèles chrétiens qui ont voulu marquer leur attachement à la cohésion sociale. … Avec le chevauchement du Ramadan et du Carême cette année, les fidèles musulmans et chrétiens pensent qu’il était importants d’en profiter pour lancer un message fort à l’ensemble du peuple sénégalais, comme l’affirme Amy Ly, Collectif des jeunes chrétiens et musulmans. « On espère que cette initiative va nous permettre de raffermir les liens, de prôner le dialogue islamo-chrétien et surtout de tout faire pour que la cohésion sociale soit respectée au Sénégal », dit-elle. VOA