Des coups de feu ont retenti mardi 18 août au matin dans le grand camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale malienne Bamako. D’après des témoins interrogés par l’Agence France-Presse (AFP), des soldats maliens ont tiré en l’air pour une raison inconnue. « Ils étaient nombreux et très nerveux », selon un médecin de l’hôpital de Kati. L’ambassade de France à Bamako « recommande instamment » à ses ressortissants de rester chez eux. Un conseil également dispensé par l’ambassade de Norvège qui évoque dans un message rapporté par Reuters une « mutinerie au sein des forces armées ». Les raisons de ce coup de colère des militaires ne sont pas encore claires. « Nous suivons attentivement la situation. La hiérarchie militaire est entrée en contact avec les troupes, on fera une déclaration officielle dans la journée », a déclaré une source au ministère de la défense, qui s’est refusée à parler de « mutinerie ». Le Monde avec AFP et Reuters
L’opposition au Mali a annoncé lundi 17 août de nouvelles manifestations pour réclamer le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), avec en point d’orgue l’occupation d’une place symbolique au cœur de Bamako. Ces nouvelles manifestations sont organisées alors que les médiations internationales n’ont pas permis de dénouer la crise sociopolitique qui ébranle le pays depuis le mois de juin. « A compter de ce jour, le M5 a décidé d’intensifier ses actions pour faire partir le président « IBK » », surnom du chef de l’Etat, a déclaré devant la presse Ibrahim Ikassa Maïga, l’un des dirigeants du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques du Mali (M5-RFP). Des « caravanes de sensibilisation », composées essentiellement de motos, vont sillonner Bamako de mardi à jeudi, selon les opposants. Le Monde avec AFP
Les chefs de États-membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) étaient réunis en visioconférence, ce lundi 17 août, pour leur 40e sommet. Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, est désormais à la tête de l’institution, prenant la suite de la Tanzanie. Son pays est au cœur des discussions régionales, puisque le nord du Mozambique connaît, depuis trois ans, des actes de terrorisme. Face à cette menace, les pays-membres n’ont exprimé qu’un timide soutien au pays. Il y a quelques jours à peine, les jihadistes du groupe al-Shabab affiliés à l’Etat islamique ont pris le port stratégique de Mocimboa da Praia, dans le nord du Mozambique. La SADC [Communauté de développement d’Afrique australe] a reconnu l’importance de la menace, mais ne semble pas, pour l’instant, vouloir s’investir davantage. RFI
Quelque 3.000 personnes ont défilé lundi, réclamant notamment justice et paix, dans les rues de Khartoum pour marquer leur déception un an après la signature de l’accord de transition entre l’armée soudanaise et les contestataires après la chute du président Omar el-Béchir. Des affrontements ont éclaté en fin de rassemblement quand un conseiller du Premier ministre Abdallah Hamdok est sorti récupérer une lettre rédigée par les manifestants, qui réclamaient que le chef du gouvernement se présente lui-même. La police a tiré des grenades lacrymogènes tandis que des manifestants, en majorité des jeunes, ont brûlé des pneus avant de se disperser, a constaté un journaliste de l’AFP. Le Conseil militaire à la tête du Soudan et les meneurs de la contestation ont signé le 17 août 2019 une « déclaration constitutionnelle » finalisant un accord historique pour un transfert progressif du pouvoir aux civils, après des mois de protestations populaires. AFP
Dans l’Ouest de Madagascar, une arrestation judiciaire a mal tourné. Samedi 16 août, dans le district de Miandrivazo, un territoire classé « zone rouge » du fait de la recrudescence des vols de bovidés, une soixantaine d’éléments des forces d’intervention de la Gendarmerie nationale ont dû faire usage de leurs armes contre la cinquantaine de malfaiteurs pourchassés. Le bilan de l’opération fait état de dix morts, côté suspects, deux blessés côté gendarmerie, et onze arrestations. L’opération consistait à appréhender ces hommes, suspectés d’être les auteurs de l’assassinat du maire de la commune rurale d’Ampanihy, le 12 août, et de plusieurs vols de zébus appartenant à des villageois de la région, les semaines passées. RFI
L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été entendu lundi par la police pour répondre à de « fortes présomptions de mauvaise gouvernance et de détournements de biens publics ». « La police s’est rendue au domicile de l’ex-président Ould Abdel Aziz pour l’appeler à répondre aux enquêteurs, mais il n’a pas voulu l’accompagner, promettant de la rejoindre, ce qu’il a fait quelques temps après », a déclaré une source sécuritaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. L’information a été confirmée par le quotidien Le Calame, basé à Nouakchott, la capitale. L’ex-président mauritanien fait l’objet de « fortes présomptions de mauvaises gouvernance et de détournement de biens publics », a ajouté cette source. AFP/VOA
Les islamistes shebabs ont revendiqué plusieurs attaques ces derniers jours. Dimanche, l’attaque d’un hôtel de Mogadiscio, fréquenté par l’élite politique, a fait 16 morts. Lundi c’est une base militaire à proximité de la ville de Baidoa, à l’ouest de la capitale qui a été prise pour cible faisant au moins cinq morts dans les rangs de l’armée. Et ce genre d’action pourrait se multiplier alors que le pays se dirige vers des élections. Les élections seront retardées à cause de la pandémie de Covid-19 mais elles pourraient se tenir en 2021. Une gageure au regard de conditions sécuritaires toujours très dégradées. Le pays fait par ailleurs face à une question cruciale : l’élaboration d’une nouvelle Constitution avec l’épineux problème de la répartition des pouvoirs entre niveaux fédéral et régional. RFI
La France a déployé ses avions de combat le vendredi contre un groupe armé dans le Nord-Ouest de la Centrafrique en soutien de Casques bleus, a affirmé lundi le porte-parole de la Mission des Nations unies dans ce pays. C’est la quatrième fois depuis 2014 que Paris a annoncé officiellement l’engagement de ses avions de combat pour soutenir la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca). « Il y a eu des affrontements entre (le groupe armé) 3R et la Minusca vendredi dernier, avec des tirs et usage de matériel lourd par les éléments des 3R », a déclaré le porte-parole, Vladimir Monteiro. « Nos Casques bleus sont parvenus à mettre en déroute ces éléments, trois bases vers la ville de Bocaranga ont été détruites et l’opération se poursuit » a-t-il ajouté. Sahel Intelligence
La situation est difficile dans la zone de Mboki contrôlée par le groupe armé UPC [Unité pour la paix en Centrafrique] dirigé par Ali Darassa, au sud-est du pays. Un député et des personnels de santé en route pour une campagne de vaccination contre la rougeole en partance de Obo pour aller à Mboki ont été interceptés en route par des hommes de l’UPC. On est sans nouvelles depuis. … Cet incident est révélateur selon le préfet d’Obo et du député Mizedio de l’emprise de l’UPC dans la zone qui empêche les déplacements sur l’axe Obo-Mboki. Et ceci depuis les combats à Obo du mois de mai. La frontière est aussi bloquée à Bambouti affirme le député, ce qui empêche le ravitaillement de la zone. RFI
On compte beaucoup de réactions au sein de l’opinion en République démocratique du Congo (RDC) depuis les dénonciations concernant la mauvaise gestion des fonds anti-Covid. À l’Inspection générale des finances, on persiste à dire que les gestionnaires de ces fonds ont du mal à justifier l’utilisation des 10 millions de dollars affectés par le gouvernement à la lutte anti-Covid-19. Cette correspondance qui émane de l’hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa et adressée au ministre de la Santé avec copie à l’Inspection générale des finances est très révélatrice. L’établissement hospitalier renseigne qu’il a interné et soigné 268 malades atteints du Covid-19, pour un coût de 12 000 dollars par personne et une hospitalisation de plus ou moins vingt jours chacun. RFI
Les agents de la santé qui luttent contre l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo se sont mis en grève pour réclamer leurs salaires impayés, a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lundi. L’épidémie d’Ebola dans l’ouest du Congo s’est progressivement étendue à des villages isolés de la province de l’Equateur depuis que le premier cas a été identifié le 1er juin, infectant 88 personnes et en tuant 36. Samedi, les techniciens de laboratoire locaux, les équipes de gestion des cas et les traceurs de contact ont bloqué l’accès au laboratoire de test Ebola dans la ville de Mbandaka, la capitale provinciale, selon Mory Keita, le responsable des incidents Ebola de l’OMS. Reuters/VOA
Onze habitants d’un village, dont quatre enfants, ont été libérés au cours d’une opération menée par l’armée nigérienne dans le bassin du Lac Tchad, en territoire nigérian, a-t-on appris lundi auprès des autorités locales. « Les otages ont été libérés par nos soldats dans la partie nigériane du Lac Tchad, près d’une base de Boko Haram. Il s’agit de onze personnes parmi lesquels trois femmes et quatre enfants (dont deux bébés) enlevés en août par le groupe terroriste Boko Haram », a indiqué à l’AFP Yahaya Godi, secrétaire général du gouvernorat de la région de Diffa (Sud-Est). Ces onze personnes avaient été enlevées les 11 et 12 août dans deux villages de la commune de Gueskérou, une commune bordant le Lac Tchad, dont les rives sont partagées entre le Niger, le Tchad et le Nigeria. AFP
Les réseaux criminels qui font le commerce de la vie des personnes par le biais de la traite des êtres humains et du trafic de migrants développent leurs activités illicites au Niger au niveau national et international, souligne l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). « Les autorités nigériennes ont fait de la lutte contre ce phénomène une priorité du gouvernement », a déclaré Maman Sadissou Laouali, chargé du projet national de l’ONUDC sur la traite des êtres humains et le trafic de migrants au Niger. Il précise que cet État enclavé est un point de départ, de transit et de destination pour les victimes de ces crimes et est un pays de transit principal pour les migrants ouest-africains qui tentent d’atteindre l’Europe via l’Afrique du Nord. ONU Info
Ils s’étaient retrouvés, mi-juillet, pour un verre et une partie de foot au bord du fleuve Niger. C’était un dimanche, entre deux orages, dans un de ces « jardins » où Nigériens et expatriés viennent se délasser pendant le week-end. « Un endroit calme et paisible sur la route de Torodi », décrit un des participants. Plusieurs employés de l’ONG Acted avaient fait le déplacement. Parmi eux, Antonin G., 26 ans, amateur de mathématiques et de bons mots. Il y a encore une semaine, l’escapade n’avait rien d’exceptionnel. A Niamey, les humanitaires, qui vivent pour la plupart dans le quartier résidentiel du Plateau, circulent à peu près librement. La capitale est réputée sûre, protégées par ses « ficelles », des check-points où les entrées et sorties sont contrôlées. Le Monde
Taïwan a officiellement ouvert une représentation dans la république autoproclamée du Somaliland, lundi 17 août ; un nouveau signe de rapprochement de ces deux Etats souverains de facto, qui ne bénéficient pas d’une large reconnaissance internationale. Les drapeaux des deux territoires ont été hissés et les hymnes nationaux entonnés à l’occasion d’une cérémonie à Hergeisa, la capitale du Somaliland. « Nous ne doutons pas des bénéfices mutuels que peuvent apporter des liens d’amitiés avec le Somaliland », a déclaré à cette occasion Lou Chen-hwa, qui dirigera la représentation de Taïwan. Il a ajouté que les deux territoires prévoyaient une large coopération, de la santé à l’agriculture en passant par la sécurité. L’annonce de l’ouverture de ces représentations avait été faite début juillet. L’inauguration de la représentation du Somaliland à Taipei devrait avoir lieu prochainement. Le Monde avec AFP
Marie-Roseline Bélizaire, médecin et épidémiologiste à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), utilise sa passion pour la médecine communautaire pour aider à réduire la propagation de la Covid-19 en République centrafricaine (RCA). Originaire d’Haïti, le Dr Bélizaire travaille dans le domaine humanitaire depuis l’obtention de son diplôme en médecine et, en 2015, a commencé à soutenir l’effort visant à ralentir la propagation du virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Cette année, l’OMS l’a envoyée en RCA, pour mettre en place la réponse de l’agence à la Covid-19 dans le pays. Le Dr Bélizaire partage son histoire dans le cadre de la campagne #RealLifeHeroes, du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), en vue de la Journée mondiale de l’aide humanitaire de cette année. ONU Info