Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, a fait appel de l’acquittement prononcé le 15 janvier dernier en faveur de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Cette décision ouvre la voie à une nouvelle procédure devant la Chambre d’appel qui devrait prendre plusieurs mois. C’est une décision qui hypothèque l’espoir de Laurent Gbagbo de rentrer dans son pays avant le scrutin présidentiel de 2020. Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, a décidé de faire appel de l’acquittement prononcé en première instance en faveur de l’ancien président ivoirien et de son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, le 15 janvier dernier, a confirmé à Jeune Afrique le porte-parole de la Cour. Jeune Afrique avec AFP
La procureure de la Cour pénale internationale a donc décidé de faire appel de l’acquittement prononcé en faveur de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé le 15 janvier dernier. Ce faisant, Fatou Bensouda relance la procédure pour au moins plusieurs mois et retarde d’autant un éventuel retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Retour qui devra d’ailleurs se négocier avec les autorités ivoiriennes puisque l’ancien chef de l’Etat est sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne. Son hypothétique participation à la présidentielle d’octobre 2020 s’éloigne, laissant le champ libre à certains et un espace politique à d’autres. Si Laurent Gbagbo n’a jamais fait acte de candidature pour 2020 et que ses proches assurent qu’il n’est obsédé que par la réconciliation et ne pense pas aux élections, sa possible absence l’an prochain ouvre des horizons à certains. RFI
Le président libérien George Weah a invité le président de la Cour pénale internationale (CPI) à se rendre dans le pays pour discuter de la création d’un tribunal de guerre et des crimes économiques. Ce tribunal est destiné à juger les crimes commis au cours de deux épisodes de guerre civile et de violences de 1989-1996 et de 1999-2003, au cours desquels quelque 250.000 personnes ont été tuées. Des milliers d’autres ont été mutilés et violés, souvent par des troupes d’enfants soldats drogués et dirigées par des chefs de guerre impitoyables. Les éléments de l’ECOMOG sont intervenus à deux reprises pour mettre fin aux combats dans le pays. Smith Toby, attaché de presse adjoint du président libérien, a déclaré à la BBC que le président Weah avait récemment rencontré le président de la CPI, Chile Eboe-Osuji, au Nigeria, pour discuter brièvement de cette question. BBC
Les discussions menées par le premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana avec les acteurs politiques et ceux de la société civile devraient déboucher sur la tenue d’élections législatives avant la fin de l’année mais aussi sur l’organisation d’un référendum visant à doter la Guinée d’une nouvelle loi fondamentale, qui permettrait à Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ainsi, le président guinéen a donc lancé un ballon d’essai en ordonnant l’ouverture de consultations autour de la tenue d’élections législatives avant la fin de l’année. De son côté, l’opposition estime qu’il est impossible dans un délai de deux mois et demi de régler la question du choix de l’opérateur technique en charge du fichier électoral actualisé. Celui-ci contiendrait plus d’un million d’électeurs suspects. DW
Six soldats camerounais ont été tués dans une attaque du groupe djihadiste nigérian Boko Haram ayant pris pour cible leur poste militaire dans l’extrême nord du Cameroun, ont annoncé hier dimanche, des responsables de l’armée camerounaise et de l’administration locale. Le poste militaire visé se situe à Soueram, près de Fotokol, non loin du lac Tchad, à proximité de la frontière nigériane. Selon un officier de l’armée camerounaise et deux hauts responsables de l’administration de la région qui ont requis l’anonymat, l’attaque a été menée vendredi avant 23 heures, par un commando muni d’armes légères. Cinq soldats ont été tués pendant l’attaque, un sixième a succombé à ses blessures dimanche. Les victimes sont deux gendarmes et quatre militaires. Neuf autres militaires ont également été blessés. Sahel Intelligence
Cris de colère et concert de vuvuzelas. « Non à l’insécurité, non aux exactions et à la stigmatisation des ethnies ! », a scandé la foule, composée d’environ 2 000 manifestants, réunis à l’appel de l’Unité d’action syndicale (UAS) et de plusieurs organisations de la société civile, ce lundi matin à Ouagadougou. Mais quelques minutes après le départ de la marche, partie de la Bourse du travail aux alentours de 10 heures, les forces de l’ordre ont immédiatement repoussé le cortège avec des tirs de gaz lacrymogène. Les autorités assurent que les organisateurs ne disposaient pas d’autorisation pour manifester. « Plusieurs blessés par les tirs de projectiles » ou qui ont « chuté en se dispersant » ont pu être recensés par un médecin sur place, selon nos informations. Le Monde
Le Kenya a lancé officiellement et en grandes pompes sa candidature pour un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Le Kenya a lancé officiellement sa candidature pour porter la voix de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies en 2021 et 2022. Traditionnellement, le continent bénéficie de trois sièges sur les dix fauteuils de membres non-permanents de l’organe international. La Guinée équatoriale et la Côte d’Ivoire terminent leur mandat et seront remplacées par le Niger et la Tunisie en janvier 2020. L’Afrique du Sud reste, elle, jusqu’en décembre 2020 inclus. Nairobi convoite donc son siège. Il y a un mois, le Kenya a été choisi par les membres de l’Union africaine (UA) par 37 voix contre 13 pour son concurrent Djibouti. La petite république a d’abord semblé reconnaître sa défaite avant de faire machine arrière. Cela n’a pas empêché le Kenya de lancer en grandes pompes sa candidature au Conseil de sécurité. RFI
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian est arrivé lundi à Khartoum au Soudan. Une visite qui intervient alors que le pays est entré dans une période de transition vers un régime civil, après des décennies d’autoritarisme sous Omar el-Béchir, destitué par l’armée le 11 avril sous la pression populaire. À la sortie d’un entretien avec les dirigeants du Conseil souverain, l’organe qui supervise la période de transition, Jean yves le Drian a annoncé le soutien de son pays au Soudan. « Nous allons user de notre affluence pour que le soudan soit retiré de cette liste américaine parce que c’est la situation et par ailleurs parce que c’est le moyen de faire en sorte que l’on puisse envisager une relation nouvelle avec les institutions financières, tout est lié. Les engagements pris, la manière donc l’armée est perçue. Son rôle pendant cette période, tout cela va dans le sens d’une sortie du Soudan de cette liste. » Africa News
La MONUSCO a renforcé ses moyens de protection des civils dans les hauts plateaux du Sud-Kivu pour soutenir les dirigeants congolais dans leurs efforts visant à rétablir l’autorité de l’Etat dans la région. La cheffe de la mission onusienne en RDC, Leïla Zerrougui, a exprimé lundi 16 septembre sa vive préoccupation face à l’aggravation des violences à Minembwe, où les milices se sont affrontées ces derniers jours et des villages ont été attaqués. Leïla Zerrougui a par ailleurs appelé les acteurs de ce conflit à mettre fin à la violence. « Dès la semaine dernière, la MONUSCO avait déployé ses hélicoptères d’attaque pour soutenir les Forces armées de la République démocratique du Congo. La MONUSCO a aussi intensifié ses patrouilles de dissuasion », a expliqué Matthias Gillmann, porte-parole par intérim de la MONUSCO. Radio Okapi
Les miliciens de la FRPI se sont tirés dessus dimanche dernier sur le site de pré-cantonnement d’Azita, où ils s’étaient pourtant rendus volontairement pour rejoindre le processus de paix. Deux miliciens ont été tués par balles et cinq autres blessés, a expliqué lundi 16 septembre le responsable de STAREC en Ituri. Selon lui, certains miliciens se sont soulevés pour protester contre la différence de primes mensuelles appliquées aux hommes de troupes et leurs leaders. Depuis samedi, rapportent des témoins, un remous était observé au site de pré-cantonnement d’Azita « pendant le payement d’un petit cash à ces miliciens » par l’équipe de STAREC et de l’ONG ACIAR. Certains miliciens ont refusé de percevoir cette prime qu’ils jugent insignifiante par rapport celle versée à leurs leaders. Ce mouvement de protestation s’est poursuivi dimanche avec des échanges de tirs entre certains éléments de la milice. Radio Okapi
Arrivé hier en Belgique, le président de République démocratique du Congo entame aujourd’hui sa visite officielle qui concrétise le réchauffement entre les deux pays. Le Premier ministre Charles Michel a accueilli Felix-Antoine Tshisekedi dans la cours d’honneur du Palais d’Egmont. … « C’est un programme de transition, parce qu’on trouve qu’un nouveau programme de coopération, c’est un nouveau gouvernement (de plein exercice) qui doit le faire », nous explique le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo. « Mais on veut poursuivre ce qui existe pour l’instant, dans la formation professionnelle, les soins de santé et l’agriculture. » Le gouvernement belge se dit aussi en phase d’observation sur l’évolution de la RDC après les élections de fin 2018. « Le nouveau président qui doit prouver qu’il peut améliorer la situation pour la population, qu’il peut combattre la corruption et l’insécurité. On essaie ici de faire avancer les choses, mais il y a des attentes énormes quant aux réalisations du nouveau président », explique Alexander De Croo. RTBF
En Ethiopie, Abiy Ahmed continue son plaidoyer en faveur d’une réconciliation nationale. Dimanche, le Premier ministre a demandé aux groupes ethniques poussant à former des régions séparatistes d’être patients et de se joindre à lui pour construire « une grande Ethiopie ». L’appel a été lancé lors d’une visite aux dirigeants du groupe ethnique Kafficho, qui veulent créer un nouvel État fédéral. « Vous pensez qu’il y aura beaucoup de problèmes dans vos problèmes, il y a beaucoup de questions interreliées et systémiques qui doivent être considérées » a declaré Abiy Amhed, Premier ministre de l’Ethiopie. Africa News
Le pouvoir algérien a décidé de passer en force en fixant dimanche la date d’une élection présidentielle au 12 décembre, un pari risqué voué à entrer en collision avec le refus du mouvement de contestation, qui ne faiblit pas au fil des mois. Les manifestants réclament le départ de l’ensemble du système au pouvoir ces dernières décennies avant tout scrutin, et une précédente tentative d’organiser une présidentielle pour élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika a échoué avant l’été. Malgré ce précédent, et le dialogue de sourds persistant entre le pouvoir et les manifestants, le président par intérim Abdelkader Bensalah a appelé dimanche les Algériens « à contribuer collectivement (…) au choix de leur nouveau président ». AFP
Le premier tour de l’élection présidentielle tunisienne a un parfum de dégagisme. Le résultat ne sera rendu officiel que ce mardi, mais deux sondages et les premiers dépouillements laissent entrevoir un second tour qui opposera l’universitaire indépendant Kaïs Saïed (19%), arrivé en tête, à l’homme d’affaires emprisonné Nabil Karoui (15%). La classe politique tunisienne au pouvoir depuis la révolution de 2011 sort assommée. Les divisions et l’émiettement de l’électorat impatient de goûter aux fruits de la croissance économique promise auront finalement ouvert la voie à deux candidats antisystème. Le rejet des élites n’a épargné personne. «Il s’agit d’un camouflet cinglant asséné aux partis du système», commente le politologue Larbi Chouikha. TDG