La communauté internationale s’inquiète de « l’escalade de la tension ». Les manifestations, qui agitent la Guinée depuis lundi, ont fait environ neuf morts, « dont huit dans notre capitale, ainsi que de nombreux blessés », a déclaré, mercredi 16 octobre, le ministre de l’administration du territoire, le général Bouréma Condé. Les autorités avaient jusqu’ici confirmé seulement la mort d’un habitant de Conakry et d’un gendarme. Ces manifestations « non autorisées » ont « engendré des conséquences tragiques », a commenté le ministre, selon qui le « calme est revenu sur la quasi-totalité du territoire », même si les forces de maintien de l’ordre « s’évertuent à normaliser la situation dans les zones où des échauffourées persistent ». L’opposition et la société civile militent depuis des mois contre un projet de nouvelle Constitution, évoqué par le pouvoir, qui permettrait à Alpha Condé, 81 ans, de se présenter à la fin de 2020 pour un troisième mandat présidentiel. Leur nombre est actuellement limité à deux. Le Monde avec AFP
Les trois membres africains du Conseil de sécurité ont échoué mercredi 16 octobre à obtenir la nomination d’un émissaire conjoint de l’Union africaine (UA) et de l’ONU pour la Libye, les Occidentaux refusant d’évincer le Libanais Ghassan Salamé, selon des diplomates. « Ne changeons pas de cheval au milieu du gué », ont fait valoir les Etats-Unis et les Européens lors d’une très longue réunion à huis clos demandée par l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et la Guinée équatoriale, a rapporté un diplomate requérant l’anonymat. La Russie et la Chine n’ont pas réellement penché dans un sens ou un autre, selon d’autres diplomates. Pékin a plaidé pour « l’harmonie » du Conseil, a précisé l’un d’eux. « On peut reparler plus tard » de l’idée africaine, ont estimé d’autres Etats. Le Monde avec AFP
Face à la multiplication des attaques dans les régions du Sahel, du Nord, et du Centre-Nord, les gouverneurs respectifs de ces régions viennent d’annoncer des mesures, réduisant la circulation dans leurs régions. Dans la région du Centre-Nord où les attaques ont poussé des milliers de personnes à fuir leurs villages, les motocyclettes et tricycles dont la cylindrée est supérieure ou égale à 125 cm3 sont interdits de circuler entre 18h30 et 6h du matin. Et ce « au regard de la situation sécuritaire en constance dégradation » peut-on lire dans un communiqué du gouverneur. Dans la région du Sahel c’est un couvre-feu de 45 jours qui est annoncé. Il va de 20h à ou 21h à 5h le matin selon les provinces. Là également, il est interdit aux engins à deux roues et aux tricycles de circuler un plutôt c’est-à-dire, de 18h et 5h30 dans les provinces du Senou, du Soum, de l’Oudalan et du Yagha. RFI
L’état d’urgence est prorogé d’un an au Mali, à compter du 31 octobre, a annoncé mercredi le gouvernement. Il est entré en vigueur, sans interruption, en novembre 2015 après l’attaque des groupes armés contre un grand hôtel de Bamako. Cette décision, adoptée mardi en conseil des ministres, intervient alors que les groupes armés sont toujours actifs dans le pays. Bien plus, les violences intercommunautaires se sont poursuivies, en particulier dans le centre du pays, au cours des 12 derniers mois. Selon le communiqué du gouvernement, l’Etat d’urgence a été prorogé pour renforcer les capacités opérationnelles des autorités administratives et judiciaires, des forces armées et de sécurité afin de leur permettre de mieux faire face aux situations de menaces ou d’agression. BBC
Le roi du Maroc a gracié Hajar Raissouni, qui avait été condamnée à un an de prison ferme pour « avortement illégal » et « relations sexuelles hors mariage ». Les poursuites engagées contre la jeune femme, et sa condamnation, ont provoqué un vif débat au sein de la société marocaine. Le ministère marocain de la Justice a annoncé ce mercredi qu’une grâce royale a été accordée à Hajar Raissouni, selon un communiqué diffusé par la MAP, l’agence de presse officielle. Son fiancé a également été gracié, ainsi que tous les membres de l’équipe médicale qui étaient poursuivis dans ce dossier. Cette grâce a pour but de « préserver l’avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l’erreur qu’ils auraient commise et qui a conduit à cette poursuite judiciaire », précise le communiqué du ministère marocain de la Justice. Jeune Afrique
Une forte présence militaire est observée depuis quelques jours dans la région de Beni. Le général Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) parle d’unités déployées en prévision des offensives de l’armée contre les rebelles des ADF : « Le commandant suprême a décidé de mettre fin à l’activisme des ADF et il a décidé que l’armée puisse mettre le paquet nécessaire. Et c’est pourquoi vous voyez cet afflux des militaires que Beni n’a jamais connu auparavant », a indiqué le général Ekenge. Selon lui, le chef de l’Etat et le gouvernement ont rendu disponibles les moyens nécessaires pour une bonne prise en charge des militaires. … Cependant, la date du début des opérations contre ces rebelles des ADF n’est pas encore connue. « On a déployé les unités, on a mis en place tout le monde, mais quant au jour que ces opérations vont commencer, il n’y a que Dieu seul qui le sait », a déclaré l’officier. Radio Okapi
Le programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités vise à sortir de la pauvreté 20 millions de Congolais vivant en milieux urbain et rural dans les cinq prochaines années, a annoncé Félix-Antoine Tshisekedi ce mercredi 16 octobre. Le chef de l’Etat l’a dit à l’occasion du lancement officiel de ce programme. La cérémonie s’est déroulée sur le site du Lac de Ma Vallée, dans la commune de Mont Ngafula, à Kinshasa. « Ce programme comprend trois composantes : premièrement, l’amélioration de l’accès des populations rurales et péri-urbaines aux infrastructures et services socio-économiques de base. Deuxièmement, la promotion des économies rurales et péri-urbaines. Troisièmement, le renforcement des capacités en gestion axé sur les résultats de développement au niveau national, provincial et local. La première composante du programme, vise à accroitre l’accès de la population au service de base qui sont l’habitat, l’électricité à travers la promotion des micro centrales hydro-électriques, l’eau potable, la santé, et les pistes de dessertes agricoles », a expliqué Félix Tshisekedi. Radio Okapi
Plusieurs centaines de réfugiés ont manifesté mercredi dans la ville sud-africaine du Cap pour demander à être relocalisés à la suite de violences xénophobes meurtrières dans le pays en septembre. « Sauvez les vies des réfugiés avant qu’il ne soit trop tard », ont demandé les manifestants sur une banderole adressée au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Depuis une semaine, des centaines de réfugiés campent devant les bureaux du HCR, au Cap et à Pretoria, les capitales parlementaire et politique sud-africaines, pour réclamer de l’aide de la part de l’agence onusienne pour quitter l’Afrique du Sud où ils ne sentent plus en sécurité. Jeune Afrique avec AFP
Après la saisie d’une tonne de drogue dans le port de Dakar, JA est allé mener l’enquête sur un trafic en pleine expansion malgré les progrès réalisés par les autorités ouest-africaines en matière de lutte antidrogue. C’est le genre de tuyau qui ne se présente pas souvent dans une carrière. Alors, quand ils ont eu l’information, le 26 juin, les chefs de la douane du port de Dakar sont immédiatement passés à l’action. Ils viennent d’apprendre qu’une importante quantité de cocaïne est cachée dans des Renault Kwid arrivées quarante-huit heures plus tôt à bord du Grande Africa, un « Ro-Ro » de la compagnie italienne Grimaldi parti de Paranagua, dans le sud du Brésil. Un de leur collègue en a été informé par un « passeur de pièces », ces intermédiaires chargés de faciliter les interminables démarches d’import-export. Jeune Afrique
Le régime Sissi accuse les islamistes d’être derrière les manifestations des dernières semaines. Peu probable tant les adeptes de Hassan al-Banna sont minés par les dissensions. État des lieux. Un nouveau coup tordu du maréchal-président que cet appel au dialogue lancé à la mi-août par 1350 jeunes fréristes emprisonnés? « Il n’y a pas de main tendue, il y a la Rabia [symbole des quatre doigts, devenu signe de ralliement des Frères musulmans après le massacre de la place Rabia al-Adawiyya, au Caire, en 2013], c’est tout! » répond la vieille garde des Frères musulmans. Ou du moins ce qu’il en reste… Évoquer une éventuelle négociation avec le régime d’Abdel Fattah al-Sissi revient à leur « cracher au visage ». Jeune Afrique
La tâche s’annonce ardue mais Aïssatou se sent prête. C’est en écoutant une syndicaliste à la radio qu’elle s’est décidée à exiger que son employeur la déclare. Contrairement à tant d’autres, la jeune femme de 22 ans ne subit aucune violence domestique. En revanche, elle ne supporte plus les journées de quinze heures, les jours de repos aléatoires et les brimades des enfants. Encore moins son statut de petite bonne sans droit et son qualificatif humiliant de « servante ». En 2018, 3 533 travailleuses domestiques ont été déclarées à Abidjan alors que les Aïssatou sont des centaines de milliers. Personne ne sait vraiment combien d’ailleurs. Pas même les autorités qui, après une tentative avortée en 2014, ont à nouveau convié les acteurs de la société civile à participer, fin novembre, à la rédaction d’une loi pour encadrer ce secteur. Le Monde
Depuis le sommet de l’Union africaine en juillet 2018, un État de la diaspora africaine a été officiellement créé. Le 24 octobre, son gouvernement va présenter ses premières actions et ses chantiers en cours. Mais à quoi sert-il vraiment? L’Union africaine compte cinq zones géographiques (Nord, Sud, Est, Ouest et Centre). Mais depuis 2003, une sixième région a été officiellement ajoutée dans les statuts : la diaspora africaine. Cette entité s’est aujourd’hui transformée en un État avec un gouvernement propre, dont Louis-Georges Tin, ancien président du Cran (Conseil représentatif des associations noires de France), est le Premier ministre. En décembre 2014, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, qui présidait alors l’Union africaine, l’avait mandaté pour mettre en place les institutions de cette diaspora africaine. Le 24 octobre prochain, une journée d’action va se tenir à Paris pour présenter ce nouvel État. France24
Moscou met le cap sur l’Afrique. Pour enraciner cette ambition face à l’Occident mais aussi à la Chine, Vladimir Poutine va présider la semaine prochaine son premier grand sommet africain. Dans la cité balnéaire de Sotchi, Vladimir Poutine et son homologue égyptien coprésideront donc, les 23 et 24 octobre, le premier « sommet Russie-Afrique ». Une trentaine de chefs d’État africains y est attendue. D’anciens « pays frères » communistes, comme l’Éthiopie ou l’Angola, figurent en bonne place, mais aussi des États où Moscou n’a avancé ses pions que plus récemment, comme la Centrafrique ou des puissances d’Afrique de l’Ouest. Au programme, des discussions politiques et économiques pour montrer que les Russes peuvent, comme la Chine ou l’Europe, être un partenaire fiable. « La Russie a beaucoup à offrir en termes de coopération mutuellement bénéfique pour les États africains », assure à l’AFP le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. L’événement concrétise des rapprochements de plus en plus nombreux depuis quelques mois. Ces derniers temps, les dirigeants africains se bousculent à Moscou. Le Point
Une partie de la population des communes concernées refuse de céder ses terres pour la construction d’une nouvelle ville en périphérie de Antananarivo. Promesse de campagne du président Andry Rajoelina, elle doit servir à désengorger la capitale, qui fait face à une pression démographique de plus en plus grande. Tanamasoandro ou « ville soleil » est le nom donné à cette nouvelle agglomération qui sera construite sur une surface de 1 000 hectares au nord de la capitale. Si les travaux n’ont pas encore commencé, le projet suscite déjà des contestations. … Cet emplacement est stratégique pour Gérard Andriamanohisoa, conseiller spécial du président, en charge de ce projet. « Nous construisons cette ville sur la rive gauche du fleuve Ikopa pour éviter les inondations sur la rive droite », explique-t-il. « Nous savons qu’il y a un coût social mais l’Etat ne dispose même pas d’un mètre carré de foncier donc nous sommes obligés d’aller vers les propriétés privées. Avec ou sans ce projet, ces rizières vont de toute façon disparaître avec la forte croissance démographique », précise-il. Cette nouvelle ville doit accueillir 300 000 personnes. RFI