Dans l’est de la RDC, l’avancée des rebelles du M23 provoque la panique
Quelques coups de feu tirés en l’air par des militaires congolais ont suffi à affoler des milliers de personnes. Mardi 15 novembre, les déplacés du camp de Kanyaruchinya, une localité de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont préparé leurs baluchons en seulement quelques minutes. Tous avaient déjà quitté leurs villages d’origine quelques semaines plus tôt, fuyant les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les insurgés du Mouvement du 23-Mars (M23). Au total, au moins 188 000 Congolais ont déjà pris la route à cause du conflit, selon les Nations unies. Mardi, les familles se sont remises en chemin, matelas sur la tête et vêtements emballés à la hâte dans des sacs en plastique. Direction Goma, la capitale provinciale. « En début d’après-midi, des soldats FARDC sont arrivés en masse et ont voulu forcer le passage à la barrière de Kanyaruchinya. La population a pensé qu’ils fuyaient le front, témoigne Jean-Claude Mambo Kawaya, président de la société civile locale (un regroupement d’associations citoyennes). Déjà dans la matinée, des rumeurs circulaient sur la progression des rebelles. » Le Monde
Rébellion du M23 en RDC: rencontre entre les chefs de la diplomatie américaine et rwandaise
Dans l’est de la RDC, c’est un calme précaire qui règne ce mercredi 16 novembre après plusieurs jours d’intenses combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23. Ces derniers qui se trouvent actuellement à une vingtaine de km au nord de Goma. Les autorités congolaises affirment tenir leurs positions, tandis que plusieurs initiatives diplomatiques ont été observées. En marge du G20 à Bali, le secrétaire d’État américain s’est entretenu avec son homologue rwandais et le président français, Emmanuel Macron s’est prononcé sur le conflit. « J’ai eu une rencontre importante avec Vincent Biruta. J’ai souligné l’inquiétude profonde des États-Unis à propos des violences qui se poursuivent dans l’est de la RDC, et j’ai demandé au Rwanda d’agir pour faciliter la désescalade », a écrit Antony Blinken dans un tweet accompagné d’une photo qui le montre échangeant avec le chef de la diplomatie rwandaise dans un hall d’hôtel. RFI
Goma : arrivée d’une deuxième vague des troupes Kenyanes
Une deuxième vague d’une centaine de militaires du Kenya est à Goma depuis mercredi 16 novembre dans le cadre de la force régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC). Selon leur commandant, le général major Jeff Nyangah, ces éléments ont pour mission d’appuyer les FARDC dans les différentes opérations de rétablissement de la paix dans l’Est du Pays. Au cours d’un point de presse tenu à leur arrivée, le général-major Jérôme Chiko, Chef d’état-major adjoint des FARDC en charge des opérations et renseignements, s’est dit optimiste quant au succès de cette mission offensive. La ville de Goma compte actuellement plus de 200 éléments du contingent Kenyan déployé dans l’Est de la RDC. Radio Okapi
Éthiopie: les combats continuent entre rebelles oromos et l’armée fédérale
En Éthiopie, les armes se sont tues dans le Tigré, dans le nord du pays. L’aide humanitaire commence à arriver. Mais une autre région connaît une situation de guerre : il s’agit de l’Oromia, la nation la plus peuplée de la fédération éthiopienne. Ces dernières semaines, les affrontements opposant l’armée fédérale et la rébellion de l’Armée de libération oromo (OLA) s’y sont même intensifiés. Une guerre cruelle se déroule dans les districts reculés de l’immense Oromia. Les observateurs de l’Oromia Conflict Monitoring Center estiment que l’Armée de libération oromo est aujourd’hui active dans les deux tiers de la province, contrôlant même trois enclaves importantes à l’ouest, près du Soudan. RFI
Une unité anti-émeute algérienne envoyée en Iran
Les forces sécuritaires algériennes, qui ont acquis une grande expérience dans la répression du Hirak, dans le nord de l’Algérie, ont été sollicitées par le régime iranien. Une unité spéciale d’intervention algérienne a été dépêchée en Iran, pour prêter main forte aux escadrons des NOPO et les agents du Basij (Bassidjis), qui sont chargés de la répression des manifestants et des soulèvements populaires contre le régime de Téhéran, selon une source sécuritaire occidentale. Pour rappel, la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini, le 16 septembre, après son arrestation par la police des mœurs de Téhéran pour une présumée violation du « code vestimentaire », a déclenché des manifestations populaires contre le régime dans l’ensemble du territoire iranien. Sahel-Intelligence
Début des premières manœuvres militaires algéro-russes en territoire algérien
Pour la première fois, des manœuvres militaires algéro-russes se déroulent en territoire algérien, dans le sud du pays. Ces manœuvres, qui viennent de débuter, ont pour objectif la lutte contre les groupes terroristes en zones sahariennes. « Bouclier du désert 2022 » est le nom donné aux premières manœuvres militaires conjointes algéro-russes sur le sol algérien. Elles se déroulent jusqu’au 28 novembre au terrain d’entraînement de Hammaguir, à Béchar, dans le sud-ouest de l’Algérie, une région frontalière du Maroc. RFI
L’ONU appelle à soutenir la force du G5 Sahel, une composante importante de la réponse à l’insécurité
La situation sécuritaire au Sahel continue de se détériorer, a déclaré mercredi une haute responsable de l’ONU au Conseil de sécurité, expliquant que la violence terroriste aveugle « signifie que des milliers de civils innocents souffrent et que des millions d’autres sont contraints de quitter leur foyer ». « Cette insécurité exacerbe une situation humanitaire déjà catastrophique », a déclaré Martha Pobee, Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique aux Départements des affaires politiques, soulignant que les femmes et les enfants sont les principales victimes de la violence. Dans ce contexte, la force conjointe du G5 Sahel – créée en 2017 par les chefs d’État du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger pour lutter contre le terrorisme dans la région – reste une composante importante de la réponse à l’insécurité. ONU Info
Soudan: Volker Turk, Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, fait le bilan de sa visite
Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, Volker Turk, a achevé hier mercredi une visite de quatre jours au Soudan. C’est la troisième visite d’un émissaire de l’ONU dans le pays en un an. Depuis le coup d’État du 25 octobre mené par le général Abdel Fattah al-Bourhane, le Soudan est toujours plongé dans l’impasse. L’économie est en chute libre, des manifestations hebdomadaires sont violemment réprimées par la junte et la situation sécuritaire se dégrade dans le pays. RFI
L’opposition camerounaise et l’ONU dénoncent des « détentions arbitraires »
Un des principaux partis de l’opposition au président Biya, au pouvoir depuis 40 ans, a exigé la libération de dizaines de cadres et militants, en citant des experts de l’ONU qui jugent « arbitraire » leur détention depuis 3 ou 4 ans. Trente-neuf d’entre eux devaient être rejugés en appel jeudi mais la Cour a rejeté 30 requêtes et ajourné pour la troisième fois l’audience au 15 décembre pour les autres. M. Biya a été réélu en 2018 dans un scrutin contesté, notamment par son rival Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). En 2019 et 2020, près de 700 cadres et militants avaient été arrêtés, dont M. Kamto, avant, pendant et après des « marches incontestablement pacifiques » mais « objets de violentes répressions », selon les experts de l’ONU. VOA/AFP
Bénin: Le principal parti d’opposition n’a pas son ticket pour les législatives
Pour les élections législatives de janvier 2023 au Bénin, le parti « les Démocrates », principal parti d’opposition n’est pas assuré d’être dans la course. En revanche, la Céna a validé les dossiers de six partis qui veulent présenter des candidats. L’ambiance était évidemment festive dans le camp de ces six partis ayant composté leur billet pour les législatives de janvier 2023. Leurs militants les ont accompagnés durant l’éprouvant processus du dépôt des dossiers. Yénoussa Salimatou est heureuse de se retrouver dans la course pour cette élection, elle y va sur la liste du Mouvement Populaire de Libération, l’un des partis d’opposition. … L’ambiance ne sera pas la même pour »Les Démocrates ». Le principal parti d’opposition qui focalise toutes les attentions n’est pas assuré d’être présent au rendez-vous de janvier prochain. Plusieurs candidats de cette formation politique traînant une dette fiscale estimée à plus d’un milliard de francs CFA n’ont pas obtenu le quitus fiscal. Le parti a déposé un recours devant la cour constitutionnelle, accusant l’administration fiscale d’être à la base de la situation. DW
La faim frappe les villes burkinabè sous blocus jihadiste
« Catastrophique »: la situation humanitaire empire à Djibo et dans de nombreuses villes du nord du Burkina Faso sous blocus des groupes jihadistes, alertent ressortissants et humanitaires mais aussi les autorités. « La situation est catastrophique à Djibo. La faim est à un tel niveau qu’elle commence à tuer des enfants et des personnes âgées », s’alarme Idrissa Badini, porte-parole d’un groupement d’organisations de la société civile de la province du Soum, dont Djibo est le chef-lieu. Selon M. Badini, une quinzaine de personnes sont mortes de faim en octobre dans cette ville sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois. « Il y a probablement plus de victimes, tous les cas n’ont pas été rapportés », craint-il. VOA/AFP
Mali : l’Allemagne compte retirer ses troupes « au plus tard fin 2023 »
Les soldats allemands doivent mettre fin à leur engagement dans l’opération des Casques bleus de l’ONU Minusma au plus tard fin 2023″, a indiqué cette source sous couvert de l’anonymat. Cette décision fait l’objet d’un accord de principe au sein du gouvernement allemand et une annonce officielle devrait intervenir mardi prochain, selon la même source. Plusieurs pays ont entrepris de réexaminer leur participation à la Minusma en raison de la montée de l’instabilité. Les Occidentaux dénoncent notamment la présence de mercenaires du groupe russe Wagner, venus au Mali à l’appel de la junte qui dirige le pays. Environ 1.100 soldats de la Bundeswehr participent à la Minusma, lancée en 2013 et visant à renforcer la sécurité dans ce pays d’Afrique de l’Ouest en proie aux attaques djihadistes. TV5Monde
En Mauritanie, un numéro vert pour dénoncer les cas d’esclavage
En Mauritanie, un numéro vert a été ouvert en début de semaine pour dénoncer les cas d’esclavage à l’initiative de la CNDH, la Commission nationale des droits de l’Homme. Elle mène une caravane, « Esclavage Tourner la page », dans tout le pays pour sensibiliser les populations à cette question. En mai, après une mission en Mauritanie, le rapporteur spécial de l’ONU sur les formes modernes d’esclavage avait constaté que cette pratique perdure malgré les progrès accomplis en la matière. Aujourd’hui, 22 affaires d’esclavage sont portées devant les tribunaux mauritaniens. Avec ce numéro vert, la CNDH espère renforcer ses outils de signalement, comme l’explique son président, Maître Ahmed Salem Ould Bouhoubeyni, joint par Gaëlle Laleix de la rédaction Afrique. RFI
L’UE promet plus d’un milliard d’euros pour l’adaptation climatique en Afrique
L’Union européenne et certains Etats membres vont verser ensemble plus d’un milliard d’euros pour aider l’Afrique à s’adapter au changement climatique, a annoncé mercredi le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans. « Ensemble, l’Union européenne et quatre Etats membres – France, Allemagne, Pays-Bas et Danemark – vont fournir plus d’un milliard d’euros pour soutenir l’adaptation en Afrique », a-t-il annoncé lors de la COP27 en Egypte. Cette initiative doit mobiliser des programmes d’adaptation nouveaux et existants, a précisé la Commission dans un communiqué, sans préciser quelle proportion était nouvelle. Ces fonds doivent servir à collecter des données sur les risques climatiques, à renforcer des systèmes d’alerte précoce pour prévenir les populations d’une catastrophe imminente et aider à mobiliser la finance – y compris privée – sur la question climatique. Enfin, ils doivent renforcer des mécanismes d’assurance face aux risques inévitables, a détaillé M. Timmermans. VOA/AFP