Revue de Presse du 17 novembre 2020

En Ethiopie, difficiles tentatives de médiation pour mettre fin au conflit au Tigré
Le premier ministre Abiy Ahmed a affirmé qu’aucune négociation ne commencerait avant que le TPLF soit totalement désarmé. … Diverses médiations tentaient de s’organiser, lundi 16 novembre, pour faire cesser le conflit qui oppose depuis le 4 novembre l’armée fédérale éthiopienne aux forces de la région dissidente du Tigré, après un week-end marqué par une dangereuse escalade. A la tête de cette région du nord de l’Ethiopie, le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF) a tiré samedi plusieurs « roquettes » sur Asmara, capitale de l’Erythrée voisine, qu’il accuse de prêter main-forte militairement à l’armée fédérale éthiopienne. La veille, le TPLF avait aussi tiré des « missiles » sur deux aéroports de la région éthiopienne voisine d’Amhara. Cette escalade hors du Tigré renforce les craintes que la guerre dégénère en un conflit incontrôlable et déstabilise toute la Corne de l’Afrique. Le Monde avec AFP

Ethiopie: le Premier ministre annonce la phase finale de son opération au Tigré
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé mardi que l’opération militaire en cours au Tigré (Nord) entrera prochainement dans sa phase « finale », dans un contexte de pression internationale croissante pour voir s’achever ce conflit qui inquiète en Afrique de l’Est et au-delà. Le 4 novembre, M. Abiy a envoyé l’armée fédérale à l’assaut de cette région dissidente d’Ethiopie, après des mois de tensions avec les autorités régionales du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF). Depuis près de deux semaines, le gouvernement mène des frappes aériennes, la dernière ayant touché lundi la capitale régionale Mekele, et les combats ont poussé plus de 25.000 habitants à fuir vers le Soudan voisin. AFP

La Force conjointe du G5 Sahel demeure essentielle dans la lutte contre le terrorisme, rappelle l’ONU
Au Sahel, la lutte contre le terrorisme ne peut être menée seule. « Il faut une variété d’acteurs pour faire face aux défis de taille dans la région », a déclaré Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix. Devant le Conseil de sécurité, M. Lacroix a salué la « coordination accrue des acteurs de la sécurité » au Sahel, à savoir les armées nationales, la force française Barkhane, la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), le groupe de travail Takuba ainsi que la Force conjointe du G5 Sahel qui regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Cette coordination des efforts a, selon lui, accru la pression sur les groupes terroristes. « Malgré la pandémie de Covid-19, il convient de noter que les efforts de lutte contre le terrorisme au Sahel se sont en fait intensifiés », a souligné le Secrétaire général adjoint. ONU Info

Guinée: cinq figures de l’opposition écrouées
Incarcérés depuis cinq jours dans les locaux de la police judiciaire, les cinq figures de l’opposition ont été inculpées pour « atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation » placés sous mandat de dépôt et écrouées à la prison civile de Conakry. Abdoulaye Bah, Ousmane Gaoual Diallo et Cellou Baldé, tous de l’UFDG, principale formation de l’opposition guinéenne, ainsi qu’Étienne Soropogui, du Mouvement les valeurs communes, un soutien actif de Cellou Dalein Diallo lors de la présidentielle du 18 octobre, ont passé leur première nuit à la prison civile de Conakry. … Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du collectif des avocats de la défense, Me Salifou Béavogui, a expliqué : « nos clients, des prisonniers politiques, ont le moral au beau fixe, très confiants puis qu’ils sont convaincus de leur innocence », ajoutant qu’« ils sont simplement poursuivis pour des raisons politiques ». RFI

Sahara occidental: statu quo entre le Front Polisario et le Maroc
Il est difficile de savoir avec précision ce qui se passe sur le terrain, dans cette région que se disputent le Maroc et les indépendantistes. Vendredi dernier, le Front Polisario affirmait que le cessez-le-feu signé en 1991 était rompu, après une opération militaire marocaine pour débloquer une route dans la zone tampon de Guerguerat, proche de la frontière avec la Mauritanie. Hier, les Nations unies ont confirmé des échanges de tirs entre les troupes marocaines et le Front Polisario. Hier soir, dans un communiqué, le Front Polisario indique pour sa part avoir mené des attaques contre le mur de défense marocain, dans le nord et le centre du territoire. Dans ce contexte, la Minurso appelle une nouvelle fois le Maroc et les indépendantistes à la retenue, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire baisser la tension. RFI

Attaque contre l’Assemblée au Burkina : ils se souviennent
Ce dimanche 22 novembre 2020, les Burkinabè sont à nouveau appelés aux urnes. Un peu moins de six millions et demi d’électeurs sont appelés à désigner le président du Faso, sur 13 candidats en lice. Également en jeu : les mandats de 127 députés. L’occasion pour la DW de revenir suir les événements récents et marquant de la vie politique du pays. Le 30 octobre 2014, suite à une insurrection populaire, des milliers de Burkinabè, indignés contre le projet de modification d’un article de la constitution limitant le mandat présidentiel, mettent le feu à l’assemblée nationale à Ouagadougou. Ils ne veulent pas d’un nouveau mandat de Blaise Compaoré, après 27 ans que celui-ci a déjà passé au pouvoir. Il finira par démissionner quelques jours plus tard. Un gouvernement de transition sera nommé. Roch Marc Christian Kaboré, après une transition ponctuée par un coup d’État, est élu à la tête du pays en 2015. DW

Dans un camp soudanais, chaque réfugié éthiopien traîne une histoire tragique
Désemparés d’avoir abandonné leur maison, culpabilisés d’avoir perdu des membres de leur famille dans leur fuite, horrifiés par les images de mort qui passent en boucle dans leur tête, des réfugiés éthiopiens errent dans le camp d’Oum Raqouba, érigé au Soudan. Vêtue d’une robe bleue et coiffée d’un foulard blanc, assise par terre, Ganet Gazerdier se retrouve seule car les bombardements dans la région éthiopienne du Tigré ont non seulement détruit sa maison à Humera mais également pulvérisé sa famille. « J’habitais avec mes trois filles. Quand les obus ont commencé à pleuvoir sur notre demeure, paniquées, elles ont a fui dans l’obscurité et je ne les ai pas retrouvées », explique cette femme de 75 ans. AFP

République centrafricaine : plus de 400 réfugiés centrafricains rapatriés de la RDC
Des centaines de réfugiés centrafricains ont pu regagner leur pays d’origine la semaine dernière après avoir passé plus de sept années en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé lundi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Quelque 474 réfugiés ont ainsi quitté le camp de Mole pour se rendre à Zongo, dans la province du Sud-Oubangui, au nord de la RDC. Il s’agit d’opérations menées depuis le 10 novembre dernier, avec deux convois de 20 véhicules dont six camions et trois cars. Les réfugiés ont poursuivi leur voyage en bateau avec une traversée de 20 minutes sur le fleuve Ubangi jusqu’à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, c’est la première opération de ce type depuis que la pandémie de Covid-19 avait forcé des pays à la fermeture de leurs frontières. ONU Info

Crise en RDC : Félix Tshisekedi sollicite l’appui de l’Angola
Le Président Félix Tshisekedi a sollicité lundi 16 novembre l’appui diplomatique et politique de l’Angola, en vue de faire face à la situation d’instabilité que la RDC vit actuellement, rapporte l’Agence angolaise de presse (Angop). Le chef de l’Etat congolais l’a affirmé à l’issue de son échange avec le Président angolais, Joao Lourenço. Selon Angop, le Président Tshisekedi dit aussi avoir sollicité l’appui de l’Angola dans le sens de renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité congolaises. La coopération bilatérale, les questions d’intérêt régional, la situation en RDC et le plan de sortie de cette crise étaient au centre de la rencontre entre les deux chefs d’Etat. Radio Okapi

RDC : l’Union européenne soutient la réforme de la police avec 20 millions d’euros
Dans un communiqué de presse publié lundi 16 novembre, l’Union européenne (UE) dit poursuivre son engagement pour la sécurité de la population de la République démocratique du Congo (RDC), avec l’allocation de 20 millions d’euros au « Programme d’appui à la réforme de la police » sur une portée de cinq ans dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement. Cette nouvelle somme porte le soutien total de l’UE à la réforme de la police à 60 millions d’euros. … Une attention spéciale sera portée aux questions de genre, compte tenu de l’importance de la reconnaissance de l’égalité des droits entre hommes et femmes et de la lutte contre les violences basées sur le genre, y compris les violences sexuelles, conclut-il. Radio Okapi

Réouverture partielle de la frontière entre le Rwanda et la RDC : un début de soulagement pour les commerçants
Le petit commerce transfrontalier a repris entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC). Ces derniers jours, les autorités locales congolaises et rwandaises se sont mises d’accord pour autoriser le passage à certaines catégories de population à quatre postes-frontières, après près de huit mois de fermeture due à la crise du coronavirus. Objectif : faciliter les échanges et atténuer les difficultés économiques des communautés locales. A moto, à vélo ou à pied, les petits commerçants de Rubavu passent un à un devant les agents de l’immigration rwandaise. Chargés de sacs d’oignons ou de pomme de terre, ils ne sont plus qu’à quelques mètres de la ville de Goma, en République démocratique du Congo, où ils pourront écouler leurs marchandises. Après les mois de fermeture, le poste frontière dit « de la Petite Barrière » a partiellement rouvert le 5 novembre dernier, au grand soulagement des heureux élus autorisés à reprendre leurs activités : les étudiants, les enseignants, les médecins et surtout les commerçants regroupés en coopératives. RTBF

Covid-19 en Algérie : le nombre de contaminations et de morts explose
« Nous sommes quarante millions sur le radeau de la Méduse », résume, dépitée, Inès, pharmacienne dans la banlieue ouest d’Alger, pour évoquer la situation pandémique en Algérie, de plus en plus inquiétante. « Avant, en mars-avril [2020], on entendait parler de morts, aujourd’hui, ce sont des gens que je connais qui décèdent », poursuit-elle. Elle montre sur l’écran de son téléphone en scrollant sur son fil d’actualité Facebook le défilé des condoléances et des annonces funèbres. « Je n’ose plus ouvrir Facebook : chaque fois, je tombe sur des dizaines de condoléances, c’est l’hécatombe. » Plus à l’est, du côté du cimetière El Alia, l’un des plus grands du pays, les carrés des tombes fraîches s’étendent au rythme des enterrements. Le Point

Reconfiner ou pas ? Le dilemme du Kenya face à la deuxième vague de Covid-19
Un nouveau confinement – même partiel –, une nouvelle fermeture des commerces et des frontières, une mise à l’isolement des grandes villes les plus affectées ? Les Kényans ne veulent pas en entendre parler. Pourtant, le pays fait déjà face à une nouvelle vague de propagation du coronavirus, à peine quelques semaines après le début du retour progressif à la normale. La moyenne quotidienne des contaminations oscille officiellement entre 700 et 1 000 et un nouveau pic a été atteint le 5 novembre, avec 1 494 nouveaux cas, un record national depuis le début de la pandémie. Une explosion des cas qui a suivi la réouverture des bars, l’autorisation de vendre de nouveau de l’alcool dans les restaurants, le recul du couvre-feu à 23 heures… Tombé de 13 % en juin à 4 % en septembre, le taux de positivité au Covid-19 vient de rebondir, atteignant pour la première fois 16 %. Le Monde

La réglementation des réseaux sociaux fait polémique entre Nigérians
La nouvelle campagne lancée par le gouvernement fédéral pour réglementer les médias sociaux fait débat au Nigeria, une campagne qui fait suite aux manifestations #EndSARS contre la brutalité policière. Si le gouvernement parvient à faire passer son projet visant à contrôler les réseaux sociaux, ce sont autant de moyens de communication qui pourraient être menacés. Whatsapp, Facebook, Messenger, Skype ou encore Viber sont au cœur du débat près d’un mois après la répression brutale du mouvement de protestation de la jeunesse contre les violences policières et pour une meilleure gouvernance dans le pays. Les déclarations en faveur d’un contrôle d’internet par les autorités nigérianes se multiplient. J. J. Omojuwa est un blogueur nigérian influent sur les réseaux sociaux. Connu pour son franc-parler, il craint que cela « va limiter l’accès à l’internet. J’espère que le gouvernement ferait mieux de ne pas aller en guerre contre ses citoyens et de ne pas mettre un terme à leur liberté d’expression et violer leurs droits humains ». VOA

Africolor met en lumière «Sékou Touré, le président qui disait non»
La Guinée a été le premier pays francophone à obtenir son indépendance en 1958… et c’est tout naturellement avec ce pays que s’ouvre le cycle de spectacles « Indépendances Cha Cha », dans le cadre du festival Africolor. Crise sanitaire oblige, le spectacle « Sékou Touré, le président qui disait non » a lieu ce mardi 17 novembre à 21h en direct (et gratuitement) sur le site et les réseaux sociaux d’Africolor.com. En 1958, la Guinée répond « non » au référendum sur la communauté franco-africaine. Sékou Touré refuse ce qu’il considère comme une forme de « chantage », selon Vladimir Cagnolari, auteur et metteur en scène du spectacle d’Africolor. … « J’ai surtout pour souci une absence totale de jugement. Je veux essayer à mettre en lumière le personnage et essayé de comprendre, sans le juger, mais en comprendre le plus possible toutes les facettes et toute la complexité. » RFI