Nigeria : 30 morts dans des affrontements entre bergers et agriculteurs
Au moins 30 morts dans des affrontements qui ont opposé des agriculteurs et des bergers dans des villages de l’Etat du Plateau, dans le centre du pays, a indiqué mardi un responsable local. « L’incident a affecté plus de 30 personnes. Elles ont perdu leur vie », a indiqué Dan Manjang, commissaire à l’Information et à la Communication de cet Etat du centre du Nigeria, précisant que les affrontements ont opposé « des bergers et des agriculteurs ». Les affrontements de mardi ont eu lieu « dans plusieurs villages » du district de Mangu, a précisé la police. « A environ 11H56 (10H56 GMT), nous avons reçu un appel d’urgence » faisant état d’hommes armés « tirant de manière sporadique », a déclaré un porte-parole de la police, Alfred Alabo, dans un communiqué. Des forces de sécurité ont été déployées sur place et ont affronté les fauteurs de trouble, a indiqué le communiqué. Le président du district de Mangu a imposé un couvre-feu de 24 heures afin d’éviter une propagation des troubles à d’autres zones. Sahel-Intelligence
Soudan: alors que les combats continuent, les pillages se multiplient à Khartoum
Lundi, l’ambassadeur somalien au Soudan a dénoncé le saccage de son ambassade par les Forces de soutien rapide. Le week-end dernier, les ambassades de Jordanie, d’Ouganda, d’Arabie saoudite et du Koweït ont été saccagées. Les paramilitaires des FSR sont accusés de piller les bâtiments et de les occuper. Il y a deux semaines, Moutaz, un habitant de Bahri, voit arriver dans son quartier du nord de Khartoum des Forces de soutien rapide. Les paramilitaires ont garé leurs véhicules devant l’entrée, raconte-t-il. « Ils ont frappé à la porte et nous ont demandé de partir. Ils ne nous ont pas mis à la porte, ils nous ont demandé de partir pour notre propre sécurité, disant que le quartier allait devenir un champ de bataille ». … Les Forces de soutien rapide sont accusées de mener une véritable guérilla urbaine, progressant quartier par quartier, en utilisant les maisons pour se cacher, explique Israa, habitante d’un quartier du sud de la capitale. RFI
Au Soudan, l’ONU a besoin de plus de 3 milliards de dollars d’aide humanitaire
Les besoins en aide humanitaire au Soudan se sont accrus en raison des violents combats qui ravagent la capitale et le Darfour depuis la mi-avril. L’ONU indique avoir besoin de 3 milliards de dollars pour permettre aux agences en charge de l’aide humanitaire de traiter les quelque 18 millions de personnes les plus vulnérables dans le pays, et porter assistance aux centaines de milliers de réfugiés qui fuient le Soudan. Au Soudan, la guerre entre généraux qui fait rage depuis la mi-avril a plongé le pays dans une grave crise humanitaire. Et ce alors qu’un Soudanais sur trois dépendait déjà de l’aide humanitaire avant la guerre. Désormais, plus de 3 milliards de dollars sont nécessaires pour venir en aide aux habitants de ce pays et ainsi qu’aux réfugiés soudanais, prévient l’ONU. France24
Neuf migrants meurent de soif et de froid à la frontière Tunisie-Algérie
Entre janvier et avril, les entrées irrégulières de migrants dans l’Union européenne par la Méditerranée ont augmenté de près de 300%, selon l’agence Frontex. Les corps de neuf migrants d’Afrique subsaharienne, « morts de soif et de froid » selon une ONG tunisienne, ont été découverts ces derniers jours en Tunisie à la frontière algérienne, ont indiqué mercredi des sources judiciaires. Les cadavres ont été trouvés ces derniers jours dans une zone montagneuse près de Haïdra, dans le centre-ouest de la Tunisie, non loin de la frontière avec l’Algérie. Une enquête a été ouverte et « une autopsie ordonnée pour déterminer les causes des décès », a indiqué à l’AFP le porte-parole du tribunal de Kasserine, Riadh Nwiwi. Le responsable a fait état d’un afflux de candidats à l’immigration illégale en provenance d’Afrique subsaharienne, à travers la frontière tuniso-algérienne, particulièrement dans cette zone accidentée et forestière de Haïdra. VOA/AFP
Comment le groupe Wagner mène un trafic de bois en Centrafrique
Alors que le Conseil européen a entériné ce mardi matin la nouvelle règlementation contre les produits issus de la déforestation, deux enquêtes publiées en parallèle montrent comment le groupe Wagner parvient à exporter, y compris en Europe, du bois de Centrafrique. Des essences brunes-rouges de sapelli, un bois fin d’Afrique centrale utilisé en menuiserie, ont été vendues au Danemark et en France par l’entreprise Bois rouge, affirme l’organisation britannique Earthsight, qui documente des crimes contre l’environnement. En 2022, l’entreprise a été le septième exportateur de bois centrafricain vers l’Union européenne : elle y a vendu 465 m3 de bois de sapelli. Les liens de Bois rouge avec Wagner ont été révélés dans une enquête internationale en juillet dernier, mais depuis, l’entreprise s’est adaptée. En décembre, elle a changé de nom pour devenir Wood International Group, une compagnie toujours basée à Bangui qui a hérité des permis et du numéro fiscal et douanier de Bois rouge, selon CBS. Avec les organisations All Eyes on Wagner et Dossier Center, la chaîne américaine a suivi le parcours d’une cargaison de bois, des forêts de la Lobaye au port camerounais de Douala. RFI
En RDC, la ville de Saké face à ses hommes armés
La présence de nombreux militaires et combattants de milices d’auto-défense fait peser une menace quotidienne sur la sécurité des habitants. Aujourd’hui à Sake, on compte plus de quatre groupes armés bien identifiés, dont le principal est le M23 qui fait peser une menace sur toute la région. Face à eux, l’armée congolaise s’est déployée dans la cité. Mais la plus grande menace sur les populations civiles demeure les jeunes qui disent appartenir aux milices d’autodéfense, appelés communément Wazalendo. « Les Wazalendo qui sont ici à Sake nous insécurisent beaucoup. Parce qu’ici à Sake, c’est presque tous les jeunes qui s’appellent Wazalendo. Même les enfants de 17 voire 16 ans, savent déjà manipuler les armes. On dit toujours qu’après la guerre c’est la paix, mais je pense que ça ne sera pas le cas chez-nous à cause de ces Wazalendo. Que les autorités trouvent le moyen d’amener ces jeunes dans des centres de formation pour qu’ils intègrent officiellement les FARDC (l’armée congolaise, ndlr) », a expliqué Ruth Mirasano, une jeune femme de Sake. Cette jeune femme n’ose ainsi plus se promener seule dans la ville par peur d’être agressée par ces hommes armés, qu’il s’agisse de soldats de l’armée nationale ou de miliciens. DW
Ituri : 500 civils tués et 1 million de déplacés affectés par la violence en deux mois
Plus d’un million des déplacés sont affectés depuis deux mois par les récentes attaques de deux groupes armés, qui ont coûté la vie à plus de cinq cents civils dans les territoires de Djugu et Mahagi en Ituri, rapporte ce mardi 16 mai, le chef de bureau de la MONUSCO en Itrui, Marc Karna Soro. Il a fait cette communication au cours d’un café de presse, qui a réuni quarante journalistes de Bunia. Le chef de bureau de la MONUSCO, qui est revenu d’une mission dans le sud d’Irumu, a exposé sur la situation sécuritaire globale de la province. Il a évoqué aussi l’apport de la MONUSCO pour réduire l’escalade des violences dans la province, notamment dans la région de Tchabi, Boga où sont présents les rebelles des ADF. Marc Karna Soro indique que 530 personnes ont été tuées entre décembre 2022 et février 2023. Plus d’un million d’autres déplacées sont concentrées autour de différentes bases de la MONUSCO. Radio Okapi
Sénégal: touchés par le chômage, des jeunes portent le combat de l’opposant Sonko à Ziguinchor
Sans l’ombre d’une hésitation, Simon, 27 ans, saisit une pierre. Il avance, le regard noir, et la jette en direction des forces de l’ordre. Pas question qu’ils avancent. Il se dit prêt à donner sa vie pour protéger son leader, le principal opposant sénégalais Ousmane Sonko. M. Sonko, 48 ans, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, est mis en cause dans une affaire de viols et devait se présenter mardi devant une chambre criminelle de Dakar. Mais c’est à plusieurs centaines de kilomètres de là qu’il se trouvait, à Ziguinchor, principale ville du sud du Sénégal, dont il est le maire et où il s’est retiré depuis quelques jours. Son procès a finalement été renvoyé au 23 mai. VOA/AFP
Guinée: le procureur général de Conakry dresse le bilan humain des manifestations du 10 mai
La semaine dernière, des groupes de jeunes ont fait face aux forces de défense et de sécurité. La répression aurait fait sept morts, selon les Forces Vives de Guinée qui avaient lancé cet appel à la mobilisation dans le grand Conakry pour dénoncer la conduite de la transition par la junte. Le procureur général près la Cour d’appel de Conakry parle de trois morts. « Pour le moment, il y a trois corps à la morgue de l’hôpital Ignace Deen », a déclaré à RFI le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, alors que le chiffre de sept morts avancé par les Forces Vives de Guinée a très vite été rejeté par les autorités. RFI
Guinée : attention aux deepfakes (vidéos truquées) qui s’immiscent en politique
[Vidéo] Info ou intox s’intéresse à la Guinée : après la libération de leaders du Front national pour la défense de la constitution, parti opposé aux autorités actuelles, une vidéo circule et montre un opposant en train de remercier le gouvernement en place, quelques jours après une première vidéo où il appelait à manifester… Des images qui paraissent peu réalistes. France24
Présidentielle aux Comores: le gouvernement invite les exilés politiques à rentrer au pays
Le gouvernement comorien a lancé un appel aux exilés politiques pour un retour pacifique et apaisé en prévision des prochaines élections présidentielles, début 2024. Dans un communiqué lundi 15 mai au soir, le ministère de l’Intérieur explique que cette main tendue des autorités s’inscrit dans un souci d’apaiser le climat politique ; mais ce geste gouvernemental a du mal à convaincre les principaux concernés. « Les personnalités politiques des Comores actuellement en exil à l’étranger sont formellement informées qu’elles peuvent rentrer en toute tranquillité et quiétude en Union des Comores », peut-on lire dans le communiqué du gouvernement. Mais cet appel est loin de convaincre les principaux concernés, dont Saïd Larifou, ancien candidat à la présidentielle de 2019 et qui s’est exilé en France : « Je m’attendais à ce qu’il adopte une posture responsable, à la hauteur des enjeux immédiats. Ce n’est pas par ce simple communiqué qu’on va rétablir la confiance, le dialogue. Cela doit résulter d’une volonté sincère du chef de l’État. » RFI
Au Festival de Cannes, une nouvelle génération de cinéastes africains
Six jeunes cinéastes africains ou issus de la diaspora sont à l’affiche de la 76e édition du Festival de Cannes, dont deux en lice pour la Palme d’or (Rama-Toulaye Sy et Kaouther Ben Hania) et quatre dans la sélection « Un certain regard » (Asmae El Moudir, Mohamed Kordofani, Kamal Lazraq et Baloji). « La question qui les préoccupe n’est plus celle de la construction de l’Afrique au lendemain des indépendances, comme au temps de Sembène Ousmane [réalisateur sénégalais et pionnier du cinéma en Afrique avec son film Borrom Sarret en 1963], mais bien : comment habiter le monde aujourd’hui ? », souligne Olivier Barlet, chercheur et fin connaisseur des cinémas d’Afrique. Le Monde