Afrique du Sud: le parti de Jacob Zuma dénonce la coalition de l’ANC avec l’Alliance démocratique
En Afrique du Sud, c’était la première prise de parole pour le parti uMkhonto we Sizwe (MK) de Jacob Zuma depuis la réélection du président Cyril Ramaphosa vendredi. Un scrutin que les 58 députés du MK ont boycotté. Une manière de dénoncer les résultats des élections générales du 29 mai, qu’ils jugent frauduleux, sans fournir de preuves. Mais le boycott, c’est fini. Le parti, troisième force politique d’Afrique du Sud, veut maintenant mener le camp de l’opposition au Parlement pour affronter le gouvernement de coalition que l’ANC est en train de former avec l’Alliance démocratique. Et cette coalition, c’est leur ennemi numéro un. Former un gouvernement avec l’Alliance démocratique, Parti libéral dont la majorité des cadres sont Blancs, serait un retour au régime d’apartheid, selon le parti MK. Et le président, Cyril Ramaphosa, serait un collabo…Le parti MK s’attaque au gouvernement d’union national que l’ANC essaie de former pour pouvoir gouverner. Tous les partis sont appelés à y participer, mais le MK refuse d’y mettre un pied. Il veut donc y résister en se rendant au Parlement après l’avoir boycotté. RFI
Guerre au Soudan : le Conseil de sécurité demande la fin du siège d’Al Fasher
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi une résolution demandant aux forces paramilitaires de sécurité rapide (RSF) du Soudan de mettre fin au siège d’Al Fasher, capitale de l’État du Darfour-Nord. La résolution, présentée par le Royaume-Uni, a recueilli 14 voix pour, aucune contre et la Russie s’est abstenue. Elle exprime une profonde inquiétude face à la recrudescence des combats dans la ville et au risque d’une nouvelle escalade. La résolution exige en outre que les armées rivales assurent la protection des civils, ce qui implique de permettre aux gens de se déplacer à l’intérieur et à l’extérieur d’Al Fasher s’ils le souhaitent. Il est également demandé aux belligérants de « permettre et faciliter l’acheminement rapide, sûr, sans entrave et durable de l’aide humanitaire destinée aux civils dans le besoin, notamment en supprimant les obstacles bureaucratiques et autres »…La résolution appelle les autorités soudanaises à renforcer la coopération avec les agences des Nations Unies et à rouvrir d’urgence la frontière d’Adre avec le Tchad afin d’intensifier l’aide humanitaire. ONU Info
Burkina: des questions toujours en suspens après des détonations à la télé publique et une attaque dans le Nord-Est
Au Burkina Faso, toujours aucune déclaration concernant la situation sécuritaire du pays. Depuis les détonations près de la présidence et la centaine de militaires portés disparus dans le nord-est du pays la semaine dernière, il n’y a eu aucune communication des autorités de transition pour expliquer ces événements. Alors que le Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda, a revendiqué ce week-end l’attaque de la de Mansila, c’est l’Association des élèves et étudiants de la commune qui a publié sur sa page Facebook, un texte détaillant cet assaut. Texte accompagné d’une image qui rend hommage aux militaires, aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) – des supplétifs civils de l’armée – et aux civils assassinés avec cette question en lettres de sang : « Où sont exactement nos parents ? » Car, pour l’heure, la junte, tout comme le gouvernement de transition burkinabè, n’ont ni fait mention de ces violences, ni donné d’explications claires sur les raisons des explosions à la télévision publique située en face de la présidence, ni même sur la mise en alerte générale lancée par le chef d’état-major général des armées. RFI
En Afrique, décrue historique en vue pour l’armée française
Paris prévoit de réduire à quelques centaines d’hommes sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale, dans le cadre de partenariats « rénovés » et plus discrets annoncés par le président Emmanuel Macron après de cuisantes déconvenues au Sahel, a appris l’AFP de trois sources concordantes. Selon le plan envisagé par l’exécutif, actuellement discuté avec les partenaires africains, la France prévoit d’abaisser drastiquement ses forces dites « prépositionnées » sur des emprises militaires. Elle ne gardera en principe qu’une centaine de militaires au Gabon (contre 350 aujourd’hui), une centaine au Sénégal (contre 350), une centaine en Côte d’Ivoire (600 aujourd’hui) et environ 300 au Tchad (1 000 actuellement), d’après deux sources proches de l’exécutif et une source militaire…La base française de Djibouti, qui accueille 1 500 militaires français, n’est pour sa part pas concernée par cette réduction de voilure. La France veut conserver un point d’appui stratégique dans ce petit pays situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident. Le Monde avec AFP
Est de la RDC: le pape François déplore les « massacres »
Le pape François a déploré dimanche « les combats et les massacres » de civils dans l’Est de la République démocratique du Congo, dont « de nombreux chrétiens » qu’il a qualifiés de « martyrs » de la foi. « Nous continuons à recevoir des nouvelles douloureuses sur des combats et des massacres perpétrés dans la partie orientale de la République démocratique du Congo », a déclaré le pape à l’issue de l’Angélus. « J’appelle les autorités nationales et les communautés internationales à faire tout leur possible pour la cessation des violences et la protection de la vie des civils », a poursuivi le pape…Près de 150 personnes sont mortes depuis début juin dans l’Est de la RDC dans des tueries attribuées au groupe ADF, affilié à l’organisation jihadiste Etat islamique, dont 42 au cours d’un massacre commis dans la nuit de mercredi à jeudi, selon les données des autorités locales et de la société civile. AFP
RDC: un mercenaire roumain et deux soldats congolais tués
Un mercenaire roumain et deux militaires congolais ont été tués et un casque bleu de l’ONU blessé au cours de trois événements séparés survenus samedi dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris dimanche de sources concordantes. Un responsable sécuritaire de la zone a déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP qu’un contractant militaire privé a été tué et trois autres blessés samedi par une frappe de « missile » sur une base de l’armée congolaise à une dizaine de km au nord de Goma. Le chef-lieu du Nord-Kivu est depuis plusieurs mois encerclé au nord et à l’ouest par l’armée rwandaise et la rébellion du M23. L’armée congolaise, dans la périphérie de la ville, est régulièrement prise pour cible alors que les rebelles, appuyés par le Rwanda, continuent d’étendre leur emprise dans l’Est du pays…Depuis le début du mois, environ 150 personnes ont été tuées au cours d’attaques attribuées aux ADF, dont la plupart ont été revendiquées par l’Etat islamique…Les casques bleus ont été forcés à faire demi-tour et à retourner à Butembo, puis sur le chemin du retour le convoi a été pris pour cible par des hommes armés non identifiés. Un casque bleu a été blessé par balle à la jambe au cours de l’attaque. AFP
Le Nigeria confronté à une inflation record frôlant les 34% en mai
L’inflation générale, qui frôle les 34%, fait bondir de mois en mois les prix des transports, des loyers, les frais de santé ou le prix des médicaments, alors que l’inflation alimentaire supérieure à 40% a notamment vu le prix des poissons et des céréales exploser. La dépréciation du naira face au dollar au cours de la dernière année a eu de lourdes conséquences dans un pays extrêmement dépendant des importations, dans tous les domaines. Dans son récent rapport sur les perspectives économiques globales, la Banque mondiale met en doute la stratégie de la Banque centrale du Nigeria, qui a ajusté à plusieurs reprises ses taux d’intérêt, qui sont passés à 22,75% en février 2024 puis à 26,25 % en mai 2024. La Banque mondiale estime en effet qu’il y a une « possibilité que le resserrement de la politique monétaire ne parvienne pas à freiner l’inflation », alors que la croissance risque bien de stagner en 2024-2025. L’institution a annoncé dans la foulée avoir accordé deux prêts au Nigeria pour stabiliser son économie, soutenir les plus pauvres et améliorer ses revenus non pétroliers. Un programme de 2,25 milliards de dollars au total qui devrait également permettre de renforcer les réserves de change et de soutenir le naira. RFI
Bénin: début du procès de trois Nigériens arrêtés à Sèmè-Kpodji
Au Bénin, la Cour de repression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), juge ce lundi trois ressortissants nigériens dont la directrice générale adjointe de WAPCO Niger. Le procureur spécial les a inculpés vendredi pour « fausse attestation et usage de fausse attestation ». Arrivés à Cotonou, le 5 juin 2024 au nom de Wapco Niger, ils ont été interpellés sur le site de l’oléoduc qui achemine le pétrole du Niger à Sèmè-Kpodji, sur la côte Atlantique. Ils sont accusés d’y être entrés illégalement et d’avoir présenté de faux badges. Un épisode qui a encore aggravé la tension entre Patrice Talon et les autorités de la junte nigérienne. Ils sont donc poursuivis pour « fausse attestation et usage de fausse attestation ». Quand l’infraction parle d’attestation, il s’agit de deux badges présentés au moment de leur interpellation. Selon nos informations, les badges sont bien établis par la société, mais les enquêteurs après investigations sont formels, les détenteurs ne sont pas fonctionnaires de Wapco Niger. Selon nos informations, le dossier des trois Nigériens est jugé au cours d’une audience ordinaire. En clair, il est programmé avec d’autres affaires dans une même salle. L’audience s’ouvre dans la matinée, les prévenus nigériens, arriveront de la prison civile de Cotonou où ils sont en détention provisoire depuis jeudi. On ignore à quel moment exactement, ils seront appelés à la barre. La peine encourue pour cette infraction est de 1 à 5 ans de prison selon un magistrat. On n’en est pas encore là. Dans ce dossier « Bénin Niger » dit un observateur averti, il y a la justice, mais il y a également, la politique et la diplomatie. RFI
Ghana: des coupures d’électricité à cause d’une forte dépendance au gaz nigérian
Alors que les Ghanéens subissent depuis des mois des coupures de courant, les opérateurs électriques du pays ont annoncé trois semaines de perturbations accrues à cause de « travaux de maintenance » au Nigeria. Le Nigeria fournit en effet du gaz à l’une des principales centrales électriques du Ghana. Mais cet approvisionnement est loin d’être fiable…Entre les problèmes de maintenance, comme cette fois sur un champ nigérian, et les pillages sur le parcours, l’approvisionnement en gaz nigérian n’est pas fiable, mais, souligne Jean-Pierre Favennec, consultant et professeur à l’IFP School, le problème vient aussi du Ghana. « Les sociétés ghanéennes d’électricité ont du mal à se faire payer leurs factures par les clients, donc elles n’ont pas d’argent quand elles achètent du gaz pour payer les factures. Les Nigérians préfèrent donc envoyer leur gaz se faire liquéfier à Boni parce que là, c’est du GNL qui est vendu en Europe et qui rapporte des recettes tout à fait conséquentes ». Les aléas de l’approvisionnement nigérian sont d’autant plus problématiques que le Ghana dépend à près des deux tiers du gaz pour son électricité, sans avoir développé ses propres champs gaziers à cet usage. Et qu’un autre tiers du courant est d’origine hydroélectrique, or le barrage d’Akosombo subit la sécheresse et sa centrale électrique aurait besoin d’être modernisée. RFI
Mauritanie: la campagne présidentielle démarre avec peu de tentes électorales de l’opposition
En Mauritanie, la campagne électorale en vue de la présidentielle du 29 juin, démarre doucement dans la capitale. Dans les rues de l’hypercentre, les khaïmas, les tentes mauritaniennes traditionnelles installées à chaque élection par les directions de campagne, sont cette année majoritairement dédiées au président Mohamed Ould Ghazouani, briguant un second mandat. Vers l’ancien Palais des Congrès de la capitale, quelques soutiens et curieux se promènent autour des grandes khaïmas musicales installées pour la campagne…Des khaïmas en soutien aux autres candidats ont quand même été aperçues dans des quartiers plus éloignés du centre de la capitale. RFI