Revue de Presse du 17 juin 2020

RDC: le juge Raphaël Yanyi tué par des coups à la tête, selon le vice-Premier minister
Le flou entourant la mort du juge Raphaël Yanyi Ovungu commence à se dissiper en République démocratique du Congo (RDC). Décédé la nuit du 26 au 27 mai, Raphaël Yanyi Ovungu présidait les audiences du procès Vital Kamerhe et ses coaccusés dans le cadre du programme d’urgence de Félix Tshisekedi. Les résultats de deux autopsies ont été révélées par le vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Célestin Tunda, mardi 16 juin. Deux autopsies ont été réalisées dont la deuxième en présence d’un médecin légiste de la Monusco. Selon les rapports de ces examens cités par Célestin Tunda, vice-Premier ministre et ministre de la Justice, le juge ca été victime d’une hémorragie. RFI

RDC : le Conseil des droits de l’homme se penche sur l’impact des conflits armés
Devant le Conseil des droits de l’homme, la cheffe des droits humains de l’ONU a fait, mercredi, par de son inquiétude sur les répercussions du conflit armé en République démocratique du Congo (RDC). « Je suis profondément préoccupé par l’impact des conflits armés en RDC, plusieurs situations s’étant considérablement aggravées depuis ma mise à jour au Conseil en septembre 2019 », a déclaré la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Michelle Bachelet, lors d’un dialogue interactif organisé sur le plus vaste pays d’Afrique subsaharienne. Lors de l’examen de la situation en RDC devant le Conseil, Mme Bachelet a indiqué qu’environ 1,5 million de personnes ont été déplacées par les violences ces huit derniers mois et qu’au moins 1.300 civils ont été tués dans des conflits impliquant des groupes armés et des forces gouvernementales au cours de cette même période. ONU Info

Mali: IBK propose des solutions pour une sortie de crise
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a égrené mardi 16 juin au CICB, des solutions de sortie de la crise multidimensionnelle que traverse le pays. Fin de la crise scolaire, gouvernement d’union nationale, résolution de la crise parlementaire, la réforme de la cour constitutionnelle et le retour prochain de Soumaïla Cissé en sont les grands points. C’était en présence de plusieurs chefs religieux, des organisations de la société civile et des hommes politiques. L’intervention aura été brève, une quinzaine de minutes en tout, mais plus longue que l’adresse à la nation du 14 juin qui a laissé les Maliens sur leur faim. La gravité de la situation exigeait que le Président de la République face aux Maliens des propositions de sortie des crises socio-politique, économique, sécuritaire et sanitaire que le pays traverse et dont la gestion interpelle. La manifestation monstre des Maliens le 5 juin dernier peut en témoigner. Journal du Mali

Au Niger, les quatre fronts de l’opposition donnent de la voix contre le gouvernement
Alors que la présidentielle se profile pour la fin de l’année, alors que le scandale de l’audit du ministère de la Défense continue d’alimenter la controverse, l’opposition nigérienne veut mettre la pression sur le gouvernement. Dans une déclaration commune, ce mardi, l’opposition a fustigé une gouvernance marquée par « la gabegie, l’insouciance et la cupidité ». Les quatre fronts de l’opposition ont notamment dénoncé la posture « révoltante » du gouvernement face au récent audit du ministère de la Défense. Sur le plan politique, ils ont réitéré leur demande de dialogue national inclusif avant la présidentielle de la fin de l’année, et appelé tous les militants de l’opposition à se tenir prêts pour descendre dans la rue dans les jours qui viennent, sans qu’aucune date ne soit préciser pour cet appel à manifester. RFI

Surfacturations au Niger : les avocats des fournisseurs réclament des impayés à l’État
Le Niger doit 18 milliards de FCFA (27 millions d’euros) aux principaux fournisseurs d’équipements militaires cités dans l’affaire des surfacturations et des livraisons non effectuées ces dernières années, ont affirmé mardi leurs avocats. « Malgré les surfacturations supposées (…), actuellement l’État reste devoir 16 milliards FCFA (plus de 24 millions d’euros) à mon seul client », a déclaré Me Marc Le Bihan, avocat de l’homme d’affaires nigérien Boubacar Hima alias « Petit Boubé ». Jeune Afrique avec AFP

Retour au calme à Tinzaouatine, dans l’extrême sud algérien.
Cette localité limitrophe du Mali, à 2500 km d’Alger, a été secouée lundi par de violents heurts entre des manifestants et des gendarmes, qui ont fait un mort parmi les manifestants et des blessés. Des heurts provoqués par la construction d’une clôture en barbelé le long de l’oued passant à la lisière de la ville de Tinzaouatine. La clôture est destinée à contrer d’éventuelles attaques et infiltrations de groupes terroristes depuis le Mali. Le ministère de la défense a démenti l’implication de l’armée dans la mort du manifestant. Il a annoncé l’ouverture d’une enquête à ce sujet. Selon les habitants de la localité, la clôture les prive non seulement de l’accès à l’eau et au pâturage mais elle sépare également des familles situées des deux côtés de la frontière algéro-malienne. BBC

Le maréchal Haftar et ses hommes accusés de violations des droits de l’homme en Libye
Exécutions sommaires, tortures, profanation de cadavres : des accusations d’atteintes aux droits de l’homme que Human Rights Watch lance contre le maréchal Haftar et ses hommes. Dans un communiqué publié ce mardi (16.06.2020), l’ONG de défense des droits de l’homme dit avoir visionné des vidéos partagées sur les réseaux sociaux en mai et qui montrent des combattants des « Forces armées libyennes » de Khalifa Haftar se livrer à des atrocités. Hanan Salah, chercheuse à Human Rights Watch pour la Libye exige que Khalifa Haftar fasse, dès maintenant, le ménage dans ses rangs. DW

A Tripoli, sur le chemin du retour, des déplacés en terrain miné
Enfin de retour à Tripoli, Hicham Suleimane n’est plus qu’à quelques centaines de mètres de sa maison, mais il stoppe soudainement sa voiture pour terminer à pied. Sa hantise: « sauter » sur une mine semblable à celle qui a fauché un voisin. A part le bruit de ses pas, le silence règne à Al-Khalla, en banlieue sud de la capitale libyenne, où une odeur de poudre flotte encore malgré la fin des hostilités. L’état du quartier témoigne de la violence des affrontements, déclenchés en avril 2019 par l’offensive sur Tripoli de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen. Ces combats opposant les pro-Haftar aux troupes du gouvernement d’union (GNA) reconnu par l’ONU se sont longtemps concentrés sur le sud de la capitale, jusqu’à la récente défaite des premiers. AFP

Sénégal: les mines antipersonnel continuent de faire des victimes en Casamance
Trois incidents ont eu lieu ces dix derniers jours alors que les opérations de déminage connaissent un ralentissement. Lundi, deux militaires ont été tués et deux autres blessés dans l’explosion d’une mine anti-char au passage de leur véhicule. Le week-end dernier déjà, huit soldats avaient été blessés. Ces mines sont les séquelles du conflit avec les rebelles indépendantistes ces dernières décennies. À la faveur de l’accalmie, les populations ont commencé à rentrer dans certaines zones, accompagnées par l’armée. C’est dans ce cadre que se sont produits les récents incidents, qui montrent que le déminage de la Casamance reste un défi pour le pays. RFI

Soudan du Sud: l’armée annonce la mort du rebelle Kerbino Wol
Dix jours seulement après avoir lancé son groupe rebelle, Kerbino Wol a été tué. Il a été abattu dans un village avec trois combattants « alors qu’il allait lancer des attaques contre l’armée et ne voulait pas négocier », a déclaré le porte-parole des forces de défense. Le major-général Lul Ruai Koang a ajouté que des renseignements avaient permis de le localiser, de l’attaquer et d’« étouffer cette rébellion dans l’œuf ». Kerbino Wol avait connu un destin hors norme. Lui et sa famille avait fui vers l’Éthiopie durant la guerre civile contre Khartoum, lorsque le Soudan était encore unifié. Durant son exil, il avait été recruté dans l’armée rouge, un contingent d’enfant soldats. Il aurait ensuite combattu parmi les rebelles, servi de garde de corps ou encore travaillé dans les renseignements. RFI

En Egypte, des appels à libérer les médecins arrêtés pour leur opinion sur la gestion de la crise du Covid-19
Le Syndicat des médecins égyptiens a demandé, mardi 16 juin, aux autorités de libérer cinq médecins arrêtés pour avoir critiqué la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus. Dans une lettre adressée au procureur général et publiée sur sa page Facebook mardi, l’organisation a appelé à la « libération rapide » de ses membres arrêtés « après avoir publié leur opinion sur la pandémie » sur les réseaux sociaux. « Ces incidents à répétition propagent le désespoir et une peur croissante dans les rangs des médecins, à un moment difficile », a indiqué le syndicat dans sa lettre. Le Monde avec AFP

L’ambassadeur d’Algérie de retour à Paris après une brouille diplomatique
L’Algérie a renvoyé en France son ambassadeur rappelé fin mai après la diffusion de deux documentaires français sur le mouvement populaire antirégime du Hirak, signalant le retour à la normale des relations souvent tumultueuses entre les deux pays. Salah Lebdioui « a repris depuis hier » (lundi), a indiqué, mardi 16 juin, à l’AFP l’ambassade d’Algérie à Paris, confirmant des informations de presse algériennes. Cette énième brouille diplomatique avait pris fin après que le président français Emmanuel Macron avait appelé le 2 juin son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Les deux chefs d’Etat s’étaient engagés à « œuvrer à une relation sereine et à une relance ambitieuse de la coopération bilatérale ». Le Monde avec AFP

Qui du Kenya ou de Djibouti siègera au Conseil de sécurité de l’ONU?
Une longue bataille diplomatique entre deux pays africains va trouver sa conclusion ce mercredi 17 juin, à l’ONU. Le Kenya et Djibouti s’affrontent depuis un an pour revendiquer le siège africain non-permanent qui est ouvert au sein du Conseil de sécurité pour les années 2021 et 2022, en remplacement du sortant, l’Afrique du Sud. RFI

L’UA demande un allégement de la dette des pays members
L’Union africaine (UA) a réitéré son appel en faveur de l’annulation de la dette et de la mise en œuvre d’un ensemble complet de mesures d’allégement de dette pour les pays africains en réponse à la crise de Covid-19. Au total, la dette des pays africains est de 493,6 milliards de dollars, selon les dernières statistiques de la Banque mondiale. La banque a déclaré en avril que l’Afrique subsaharienne connaîtra cette année sa première récession depuis 25 ans à la suite de l’épidémie de coronavirus. La réunion a été convoquée par le président de l’UA en exercice, le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa. L’Afrique a confirmé plus de 200 000 cas de Covid-19, dont 61% sont originaires d’Algérie, d’Afrique du Sud, du Nigéria, d’Égypte et du Ghana, selon le communiqué. BBC

Coronavirus : le ralentissement de la vaccination en Afrique menace la vie de dizaines de milliers d’enfants
Chaque décès du Covid-19 évité grâce à l’arrêt des campagnes de vaccination en Afrique pourrait entraîner, en moyenne, 139 morts évitables. Des dizaines de milliers d’enfants dans le monde, et sur ce continent plus qu’ailleurs, sont en sursis faute d’avoir été vaccinés. C’est ce qu’anticipe une modélisation de la London School of Hygiene and Tropical Medicine réalisée courant mai et discutée à l’occasion d’échanges avec les chercheurs de l’institution britannique durant la Journée mondiale de l’enfant africain, mardi 16 juin. A l’heure où l’Afrique a passé, ce même jour, le cap des 250 000 contaminations au nouveau coronavirus et enregistré près de 7 000 décès, la vaccination de millions d’enfants contre plusieurs maladies infantiles accuse un retard qui pourrait être fatal à beaucoup d’entre eux à brève échéance. Le Monde