Au Soudan, militaires et manifestants d’accord pour se partager le pouvoir
Un peu plus de trois mois après la chute du président Omar Al-Bachir, les généraux au pouvoir au Soudan et les meneurs du mouvement de contestation ont signé un accord. Après une nuit de discussions pour finaliser les derniers termes d’un accord trouvé le 5 juillet, les deux parties ont paraphé, mercredi 17 juillet dans la matinée, une « déclaration politique » entérinant le partage du pouvoir pendant la période de transition. A l’issue de la rencontre, le numéro deux du Conseil militaire au pouvoir, Mohamed Hamdan Daglo dit « Hemeidti », a salué un moment « historique ». « Pour le document constitutionnel, nous reprendrons les négociations vendredi », a précisé Ibrahim al-Amin, un des meneurs de la contestation. Cet accord constitue un premier pas vers un gouvernement civil, réclamé par les Soudanais depuis près de sept mois. Le texte a été mis sur pied à la suite d’intenses négociations entre les médiateurs de l’Union africaine et de l’Ethiopie. Il prévoit la création d’un « conseil souverain », instance chargée de gérer la transition pendant un peu plus de trois ans. Le Monde/AFP
Les Soudanais sortent du trou noir digital et réclament justice
Avec la levée du blocage d’Internet, les manifestants peuvent désormais rechercher leurs proches disparus et diffuser massivement les photos du massacre du sit-in à Khartoum. «Oussama Hassan a disparu du domicile de ses parents depuis la dispersion du sit-in devant le siège du commandement de l’armée. Il a été vu par certains de ses camarades mais il n’est jamais revenu chez lui.» Sur la photo diffusée sur les réseaux sociaux par l’une de ses proches, le petit garçon au polo bleu et au visage grave ne semble même pas avoir dix ans. Il fait partie des disparus du massacre du 3 juin à Khartoum, où une centaine de militants sont morts sous le feu des militaires. Depuis le rétablissement partiel d’internet au Soudan, le 9 juillet, des avis de recherche circulent sur les réseaux sociaux pour retrouver Mustapha, Mohamed, Ayoub, Adam et des dizaines d’autres personnes qui n’ont plus donné signe de vie depuis ce jour. Le groupe Facebook «MISSING», sur lequel a été publiée la photo d’Oussama, compte déjà plus de 28 000 membres une semaine après sa création. Libération
Asile et migration: les secours maritimes ont sauvé plus de 270 migrants entre l’Espagne et le Maroc, une femme est décédée
Les secours maritimes espagnols et marocains ont récupéré en mer 277 migrants subsahariens dans la nuit de mardi à mercredi, dont une femme décédée sur l’une des embarcations de fortune, ont indiqué mercredi les sauveteurs espagnols. Côté espagnol, 220 personnes ont été secourues sur trois embarcations différentes dans la mer d’Alboran, a expliqué une porte-parole La première a été récupérée mardi soir vers 23h00 et les deux autres très tôt mercredi matin. La femme décédée se trouvait sur l’une de ces deux embarcations, la cause de sa mort est inconnue, a-t-elle précisé. Au total, 57 femmes et quatre mineurs se trouvaient à bord. En parallèle, 57 personnes ont été secourues par les autorités marocaines dans la même mer d’Alboran, a expliqué la porte-parole espagnole, sans donner de détails sur le sexe et l’âge des migrants. AFP
Les étudiants algériens marchent pour la 21e semaine d’affilée
Plusieurs centaines d’étudiants et enseignants algériens ont manifesté mardi pour la 21e semaine d’affilée contre le régime, en réclamant notamment la libération des « détenus politiques », a constaté un journaliste de l’AFP. « Algérie, libre et démocratique », « Système dégage ! », « Un Etat civil, pas un Etat militaire », a scandé, reprenant les slogans habituels, le cortège qui a défilé sans incident dans le centre d’Alger au milieu d’un important déploiement policier. Sur les pancartes, on pouvait lire notamment « Le pouvoir au peuple », « Arabe et Kabyle sont frères » ou « Non à une presse aux ordres ». Les étudiants qui ont promis de protester « tout l’été », malgré la chaleur et les vacances universitaires, ont également assuré qu’ils manifesteraient deux fois vendredi : dans l’après-midi pour la traditionnelle grande marche hebdomadaire et en soirée après la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2019) opposant au Caire l’Algérie au Sénégal. VOA
Comment le maréchal Haftar a pris le contrôle de l’économie de la Cyrénaïque en Libye
Trafic de migrants, prêts, contrebande pétrolière, exportation de ferraille : le centre Noria Research a analysé la mise en coupe réglée de l’est du pays. L’évolution est passée inaperçue. Probablement parce que la Cyrénaïque (est de la Libye) est moins sous supervision internationale que la Tripolitaine (ouest), où est située la capitale libyenne. L’Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar et dont la Cyrénaïque est la place forte, s’est taillé ces dernières années un véritable empire économique en usant de sa position militaire dominante. L’armée de Haftar a ainsi mis en place « une stratégie de prédation » sur les territoires placés sous sa tutelle afin d’« accéder à de nouvelles sources de revenus », conclut un rapport publié fin juin par le centre de recherche Noria Research. Le Monde
L’ONU condamne l’attaque meurtrière sur un marché à Abyei
Un Casque bleu éthiopien et cinq civils ont été tué mardi dans la zone d’Abyei par un groupe armé inconnu. Deux Casques bleus de la Force de sécurité intérimaire pour Abyei (FISNUA) effectuaient une patrouille de routine au marché Amiet de cette zone entre le Soudan et le Soudan du Sud lorsqu’ils ont été attaqués par des assaillants inconnus. L’un des soldats de la paix a été tué et l’autre grièvement blessé. Cinq civils, dont deux femmes et un enfant de huit mois, ont également été tuées au cours de l’attaque, tandis que plusieurs têtes de bétail auraient également été volées. La FISNUA a déployé des soldats de la paix dans la région pour renforcer la sécurité dans cette zone, dont la souveraineté est disputée entre Khartoum et Juba, et déterminer les circonstances de l’attaque. ONU
Afrique du Sud: Jacob Zuma esquive les questions et invoque les trous de mémoire
Pendant sa seconde journée d’audition devant la commission d’enquête anti-corruption, Jacob Zuma a plaidé l’ignorance et invoqué des trous de mémoire. L’enquêteur, Paul Pretorius, l’a interrogé sur les accusations de deux témoins entendus par cette commission présidée par le juge Zondo, qui enquête sur la « capture de l’État » par les Gupta, des hommes d’affaires originaires d’Inde, devenus richissimes sous la présidence de Zuma (2009-2018). L’ex directeur de la communication du gouvernement, Themba Maseko, avait déclaré avoir été convié par les Gupta en 2010. En route, il aurait reçu un appel de l’ex-chef d’Etat, lui demandant « d’aider les Gupta ». Ces derniers voulaient que le budget de publicité du gouvernement (plus de 30 millions d’euros) revienne entièrement à leur quotidien, « New Age », et leur chaîne de télévision ANN7 – lancés à l’initiative de Zuma lui-même. Maseko avait refusé. Et perdu son poste peu après. « Je n’ai jamais donné l’ordre » (de le limoger), a rétorqué ce mardi matin l’ex-président, qui ne se souvient pas du coup de fil donné à Maseko. RTBF
Niger: un chef traditionnel touareg assassiné près de la frontière malienne
Le chef coutumier d’Inatès, dans le Tillabéri près de la frontière malienne, a été assassiné ce lundi 15 juillet. Si les circonstances du meurtre restent encore imprécises, les autorités nigériennes accusent l’État islamique dans le grand Sahara (EIGS). Il y a deux mois et demi, le père d’Almoubacher Ag Alamjadi, chef de tribu touareg, était assassiné à son domicile. Ce lundi 15 juillet, Almoubacher Ag Alamjadi a été tué à son tour lors d’un déplacement, à quelques kilomètres d’Inatès. Sa mort porte à sept le nombre de responsables touaregs tués depuis le mois d’avril. Pour le général Mohamed Abou Tarka, il n’y a pas de doute : ce nouvel assassinat porte la signature de l’EIGS. « Les terroristes visent quiconque représente l’État. C’est du harcèlement pour démoraliser les populations », explique ce militaire, président de la Haute autorité à la consolidation de la paix. RFI
Ethiopie: les Sidama prêts au bras de fer pour obtenir leur propre région
près de longues tractations, les aînés sidama ont fait part lundi de leur décision, potentiellement lourde de conséquences, mais accueillie par un concert de klaxons et de chants à la gloire de cette ethnie dans les rues d’Hawassa, dans le sud de l’Ethiopie. D’ici à la fin de la semaine, les Sidama entendent quitter la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNP), et déclarer la création de leur propre région, avec Hawassa pour capitale. Un geste, mettent en garde les observateurs, qui risque d’aggraver la violente crise politico-ethnique que traverse le pays. L’Éthiopie compte neuf régions dessinées sur les bases d’un fédéralisme ethnique. Or la Constitution oblige le gouvernement à organiser un référendum si une ethnie, parmi les plus de 80 que compte ce pays, souhaite former sa propre région. Les Sidama, qui veulent cette indépendance depuis des décennies, ont été galvanisés par l’arrivée au pouvoir en avril 2018 du Premier ministre Abiy Ahmed, qui s’est engagé dans un vaste programme de réformes, notamment pour ouvrir l’espace démocratique. SlateAfrique
Trois responsables gouvernementaux enlevés au Nigeria
Des hommes armés vêtus d’uniformes des forces de sécurité ont enlevé le ministre des Finances de l’Etat de Zamfara (nord-ouest du Nigeria) ainsi que deux membres de son équipe, et ont tué son adjoint, a annoncé mardi un porte-parole régional. Hamza Salihu, directeur du budget de cet Etat, a été enlevé dimanche avec ses deux collaborateurs sur une route de l’Etat voisin de Kaduna, une région marquée par les violences entre agriculteurs et éleveurs.Les responsables étaient en mission au moment où ils ont été victimes d’une embuscade lors de cette « attaque terrible », a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Zamfara, Yusuf Idris.Les agresseurs ont ouvert le feu sur le véhicule des responsables, tuant le directeur adjoint du budget, Kabir Ismail, et blessant une collègue, a-t-il dit. AFP
Cameroun: l’Allemagne forme des gendarmes au maintien de l’ordre
La Bundeswehr a été dépêchée dans les régions en proie à l’insécurité pour renforcer les capacités de près de 500 gendarmes dans le maintien de l’ordre. Une source au ministère de la Communication du Cameroun qui a requis l’anonymat apprécie à juste titre le soutien allemand. Mais ce n’est pas le cas du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, de l’opposant Maurice Kamto en prison. Le MRC craint que les formations dispensées par les officiers allemands viennent renforcer des éléments de force de l’ordre accusés de nombreuses violations des droits de l’homme. « C’est un appui-formation d’abord aux gendarmes. Ce n’est pas une force combattante. Ce sont des gens appelés à maintenir l’ordre en zone rurale et zone semi-rurale. Donc je pense que toute proportion gardée, c’est une mission qui a sa raison d’être. Il faut également savoir que le gouvernement allemand est regardant en ce qui concerne les droits de l’Homme », explique le politologue Ibrahim Mouiche. DW
RDC : ENVOL propose la révision de la constitution pour rétablir les deux tours de la présidentielle
Le parti politique Ensemble des volontaires pour le redressement de la RDC (ENVOL) propose la révision de la constitution pour rétablir les deux tours de l’élection présidentielle. C’est l’une des résolutions de la convention de ce parti qui s’est clôturée samedi 13 juillet à Kinshasa. « Nous avons proposé des réformes au niveau de la constitution : il faut rétablir les deux tours de l’élection présidentielle. Quand on constate entre 2011, 2018 et ce qui s’est passé en 2006, il y a eu plus des divisions depuis 2011. Et donc le problème c’est celui de la gouvernance électorale et non la réduction des nombres des tours », a déclaré lundi à Radio Okapi Delly Sesanga, président d’ENVOL. Il estime par ailleurs important de revoir les modes des élections des gouverneurs et sénateurs. Radio Okapi
RCA: au moins huit morts dans des combats entre groupes armés près de Birao
Des combats ont eu lieu ce dimanche 14 juillet dans la ville de Am Dafok, à l’extrême Nord-Est du pays, à la frontière avec le Soudan, entre deux groupes armés signataires de l’accord de paix : le FPRC et le MLCJ. La crise aurait débuté ce dimanche 14 juillet, lorsque des membres du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont traversé la frontière soudanaise avec des caisses de munitions de chasse. Sur place, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) a saisi les cartouches. « Nous avons interdit la circulation des armes dans notre zone », a affirmé le leader du FPRC, Abdoulaye Hissen. « C’est la troisième fois que nous les arrêtons avec des munitions », a-t-il poursuivi, expliquant qu’il ne pouvait pas accepter cette situation. RFI
Kwilu : plus de 2 000 cas de rougeole recensés, 62 décès en 4 mois
Plus de deux mille cas de rougeoles sont comptabilisés, dont soixante-deux décès, dans la province du Kwilu, depuis le mois de mars. Ce chiffre a été fourni mardi 16 juillet à Radio Okapi, par le chef de division de la Santé de cette province, Jean-Pierre Basake. « Depuis cette onzième semaine jusqu’à maintenant cette 27eme semaine. Nous sommes déjà à 2 378 cas de rougeoles parsemés dans les 24 zones de sante. Donc aucune zone de sante n’est épargnée. Nous avons 62 cas de décès depuis qu’on a commencé », affirme-t-il. M. Basake déplore aussi l’insuffisance des intrants pour démarrer la riposte à cette épidémie qui attaque, selon lui, toutes les 24 zones de santé du Kwilu. Radio Okapi
Bénin, une ère nouvelle faite de renouveau et de dérive autoritaire
Pragmatique, le président Patrice Talon, au pouvoir depuis mars 2016, réforme à tout va le pays, comme on a rarement vu sur le continent. Si d’un côté beaucoup de choses s’améliorent dans la vie quotidienne des Béninois, de l’autre, cela s’accompagne d’une pratique autoritaire de la gouvernance. Du jamais vu au Bénin. Les fonctionnaires sont à l’heure, la police ne rançonne plus les automobilistes, les examens scolaires sont sérieux, les faux diplômes traqués, les rendez-vous tenus par les médecins. Le port de Cotonou fonctionne rationnellement et les routes sont asphaltées.Dans la capitale, les coupures d’électricité et les inondations sont moins courantes, les étals des petits commerçants encombrant les artères principales ont disparu. … Depuis l’élection de Patrice Talon, le 20 mars 2016, le Bénin semble être entré dans une nouvelle ère. « Le président dirige le Bénin comme ses entreprises. Il est pragmatique, autoritaire. La Croix
Burundi: zones d’ombre autour de la mort de deux opposants
Au Burundi, la polémique enfle autour de la mort de deux hommes le 11 juillet dernier, alors qu’ils étaient aux mains de la police. Selon la société civile et des médias indépendants, ces deux membres d’un parti d’opposition ont été exécutés froidement par un officier de police devant une foule ressemblée pour la circonstance dans la commune de Gihanga, dans la province de Bubanza, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Bujumbura. La police dément cette version et accuse les deux hommes d’avoir appartenu à un groupe de « bandits » qui écumait la région depuis des mois, avec à son actif l’assassinat de policiers. RFI
Burundi : l’emprise du pouvoir sur la radiotélévision
Éric Nshimirimana a été nommé le 11 juillet dernier à la tête de la radiotélévision burundaise. Sa nomination à la tête de l’unique média publique audiovisuel du pays est très critiquée. Dans son passé récent de leader des Imbonerakure, Éric Nshimirimana est une personnalité controversée, notamment au sujet des cruautés de certains jeunes de la ligue des jeunes du parti au pouvoir CNDD-FDD qu’il dirigeait. Dans sa nouvelle fonction de directeur général de la Radiotélévision burundaise à laquelle il a été élu le 11 juillet dernier, Éric Nshimirimana focalise encore l’attention des défenseurs des droits humains. Pour Lewis Mudge, directeur de Human Rights Watch pour l’Afrique centrale, cette nomination porte un coup dur à toutes les victimes des abus perpétrés par les Imbonerakure: « C’est un mauvais temps pour la liberté de la presse et pour l’avenir politique, spécialement pour les élections. En termes de justice pour les victimes, pour les membres des familles des victimes, abusés par les Imbonerakure, c’est aussi un mauvais moment, parce qu’il témoigne de l’impunité avec laquelle les leaders d’Imbonerakure sont capables d’agir. DW
Musique: décès de Johnny Clegg, le « Zoulou Blanc »
Le chanteur sud-africain Johnny Clegg est mort à l’âge de 66 ans ce mardi 16 juillet 2019. Il luttait contre un cancer du pancréas, depuis quatre ans. Surnommé le « Zoulou Blanc », il a beaucoup combattu contre l’apartheid. Il est devenu célèbre dans le monde et dans l’Hexagone pour ses positions et surtout son titre « Asimbonanga » dédié à Nelson Mandéla. … « Il a joué un rôle majeur en Afrique du Sud en faisant découvrir aux gens différentes cultures et en les rapprochant », a-t-il ajouté dans un communiqué. « Il nous a montré ce que cela signifiait d’embrasser d’autres cultures sans perdre son identité ». … Musicien engagé, Johnny Clegg incarnait en effet avec ses chansons, mélange inédit de rythmes zoulou et de pop occidentale, la résistance à l’apartheid puis la réconciliation. Longtemps victime de la censure en Afrique du Sud, il a connu le succès à l’étranger avant d’accéder au statut de star dans son pays. FasoZine
Le marché du chocolat se détend avec la reprise de la vente des cacacos ivoirien et ghanéen
La Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, qui avaient annoncé mi-juin suspendre leurs ventes des récoltes de 2020-2021, ont décidé la levée de cette mesure, dans un communiqué transmis à l’AFP mardi soir, 16 juillet. « Les deux pays décident de la levée de la suspension des ventes de la récolte 2020-2021 à compter de ce jour », annoncent dans ce texte le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Kone-Brahima, et le chef exécutif du Ghana Cocoa Board, Hon Joseph Boahen Aidoo. Le 12 juin, dans une décision « historique » présentée comme un moyen de mieux rémunérer les agriculteurs, les deux pays avaient suspendu la vente de leurs récoltes, secouant les marchés pour préparer la mise en place d’un prix minimum. Le Monde/AFP