Alors que l’Afrique de l’Ouest a été secouée par une violence sans précédent ces derniers mois, l’envoyé de l’ONU dans la région a appelé lundi le Conseil de sécurité à soutenir les initiatives locales destinées à prévenir cette violence et favoriser le dialogue entre communautés. … Dans ce contexte, il a estimé que le Conseil de sécurité devrait apporter son soutien aux initiatives locales. « Au cours des derniers mois, nous avons constaté des progrès dans la lutte contre la violence entre éleveurs et agriculteurs, avec des dialogues locaux initiés au Mali, au Niger et au Nigéria », a-t-il souligné. Selon Mohamed Ibn Chambas, face à l’extrémisme violent, les jeunes sont au cœur de la réponse. « Freiner l’idéologie violente et l’intolérance religieuse, c’est aborder les récits haineux. Il y a ici un rôle clé pour les médias sociaux et traditionnels », a-t-il déclaré. « Le Conseil peut jouer un rôle décisif en accompagnant tous ces efforts : en plus de l’aide des donateurs et de l’assistance technique, l’assistance en matière de sécurité et de maintien de l’ordre reste vitale », a estimé l’envoyé de l’ONU. ONU Info
L’avenir du Sahel se joue « dans l’année qui vient », a estimé le chef d’état-major français, le général François Lecointre, dans un entretien à France Info, en réaffirmant que seule une solution politique impliquant les Etats de la région et la communauté internationale permettrait une sortie de crise. « C’est maintenant, dans l’année qui vient, que se joue l’avenir du Sahel », a-t-il prévenu lors d’un déplacement il y a quelques jours dans cette région en proie à une rapide dégradation sécuritaire, en particulier dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso. « C’est pour ça que nous nous engageons en avant-garde et que nous allons passer à la vitesse supérieure », a-t-il affirmé sans fournir de détails. « Si nous loupons ce moment charnière, je suis assez pessimiste ». La visite du général Lecointre auprès des troupes de l’opération antijhadiste Barkhane intervient quelques semaines après la mort de treize soldats français dans la collision de deux hélicoptères en opération, et après l’attaque jihadiste d’une base au Niger au cours de laquelle 71 militaires nigériens ont été tués. D’autres attaques sanglantes ont frappé ces derniers mois le Mali et le Burkina Faso. AFP
Des milliers de personnes ont défilé à Banjul lundi, exhortant Adama Barrow à quitter le pouvoir au bout de trois ans comme il s’y était engagé en 2016, alors que le président gambien a finalement manifesté son souhait de rester à la tête du pays jusqu’en 2021. Encadrés par les forces de l’ordre, les manifestants ont défilé en un grand cortège dans les rues de Banjul au rythme de la musique de Bob Marley, scandant « Trois ans, trois ans! » et faisant le signe trois de la main. Ils répondaient à l’appel d’un mouvement de la société civile, « Operation Three Years Jotna » » (« Trois ans, il est temps », dans un mélange d’anglais et de wolof), fondé au début de l’année par un homme d’affaires gambien vivant aux Etats-Unis, Musa Kaira, dit « King Spot ». … Selon la charte fondatrice de la « Coalition 2016 », le nouveau président devait diriger un gouvernement provisoire pendant trois ans, avant d’organiser une nouvelle élection à laquelle il ne pourrait pas se présenter. Jeune Afrique avec AFP
Une coalition de chercheurs et d’avocats spécialisés dans les actions en justice contre des multinationales a déposé ce lundi devant la Cour fédérale américaine une plainte contre Apple, Microsoft, Alphabet – maison-mère de Google – , Dell et Tesla. Elle accuse ces sociétés d’avoir « aidé et encouragé le travail d’enfants dans les mines de cobalt en RDC ». C’est un document de 79 pages que le collectif International rights advocates (IRAdvocates), spécialisé dans la poursuite d’actions en justice contre des multinationales, a déposé ce lundi devant la Cour fédérale américaine au nom de 14 plaignants qui ont accepté d’être parties civiles. Parmi les sociétés visées, on retrouve les géants américains de la technologie et de l’informatique Apple, Microsoft, Dell et Alphabet – maison-mère de Google -, ainsi que le constructeur automobile Tesla. Leur point en commun ? Elles sont toutes accusées par le collectif d’avoir tiré profit du travail forcé d’enfants dans les mines de cobalt en RDC. Plus encore, les avocats assurent avoir la preuve que ces sociétés ont aidé et encouragé les propriétaires des sites miniers concernés où les plaignants ont subi des abus. Jeune Afrique
Près de 300 dissidents d’un groupe armé rwandais hutu actif dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été rapatriés au Rwanda avec leurs dépendants après avoir été défaits par l’armée congolaise, a-t-on appris lundi de source militaire congolaise. Les 291 rebelles rwandais appartenaient au groupe armé Conseil national pour la renaissance et la démocratie (CNRD), une dissidence des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Onze enfants étaient avec eux. La cérémonie de transfèrement de ces rebelles capturés s’est déroulée au poste frontalier de Ruzizi 1 à Bukavu (Sud-Kivu, est de la RDC) en présence de deux généraux des armées congolaise et rwandaise. Jeune Afrique avec AFP
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé lundi 16 décembre soir de nouvelles mesures pour la protection des civils dans les agglomérations reprises lors des opérations militaires dans la région. Ces mesures sont consécutives au dernier carnage de la nuit de dimanche à ce lundi, qui a couté la vie à une dizaine de civils dans la localité de Kamango précisément au quartier Majengo. « Les forces armées sont très inquiètes à ce sujet et ont pris des mesures appropriées pour éviter que pareilles situations continuent », a affirmé le général-major Richard Léon Kasonga, porte-parole des FARDC. Les objectifs terrains ont été complètement conquis, a-t-il poursuivi, appréciant le concours de la population locale. Le général-major Kasonga a par ailleurs appelé les habitants de Beni à renforcer les mécanismes d’alerte pour dénoncer tout mouvement suspect. Radio Okapi
Un navire garde-côte de la marine marocaine a secouru 70 migrants subsahariens en difficulté à bord d’une embarcation de fortune en Méditerranée et repêché 7 corps, a-t-on appris lundi de source militaire. Le bateau qui a chaviré dans la nuit de dimanche à lundi en mer d’Alboran, transportait une centaine de clandestins en route vers l’Espagne, selon l’association espagnole Caminando Fronteras qui dénombre « 24 disparus ». Les informations de l’ONG qui suit de près le sort de ceux qui se lancent dans des traversées clandestines en Méditerranée n’ont pas été confirmées côté marocain. Les rescapés, parmi lesquels dix femmes et un bébé, se trouvaient dans un « état très dégradé » et ont été transférés à Nador (nord du Maroc), pour recevoir des soins, selon la source militaire marocaine. Trois femmes figurent parmi les personnes décédées, selon la même source. AFP
L’ex-président malien Amadou Toumani Touré, renversé en 2012, est rentré définitivement d’exil à Bamako, où ses partisans s’interrogent sur un éventuel retour en politique au moment où la situation du pays est extrêmement préoccupante. Amadou Toumani Touré, dit « ATT », accompagné de sa famille, a été accueilli tard dimanche à l’aéroport de Bamako, puis à son domicile privé, par un millier de partisans, selon un correspondant de l’AFP. « Je me porte bien et je suis heureux d’être là », a-t-il brièvement déclaré. L’ancien chef de l’Etat, âgé de 71 ans, qui avait déjà effectué un bref séjour au Mali en décembre 2017, rentre cette fois définitivement, selon ses proches. Général à la retraite élu président en 2002, réélu en 2007, il avait été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l’accusaient d’incompétence face à la rébellion dans le nord du pays. En avril 2012, il avait formellement démissionné, puis quitté le Mali pour le Sénégal voisin et Dakar, où il a mené depuis une existence discrète. AFP
Au Burkina Faso, la gendarmerie annonce avoir découvert une importante « base logistique terroriste » dans la localité de Belhouro près de Arbinda dans le nord du pays. Selon cette même source, c’est au cours d’une patrouille que les gendarmes sont tombés sur cette base. L’Etat major de la gendarmerie nationale précise qu’au cours de cette opération quatre terroristes « ont été neutralisés ». De l’armement lourd, des munitions et des engins explosifs improvisés ont également été saisis, selon un communiqué. Depuis 2015, le Burkina Faso connaît une spirale de violences attribuées à des groupes djihadistes. Au total, les attaques ont fait des centaines de morts, et environ 500.000 déplacés internes et réfugiés, selon l’ONU. Les forces de sécurité du pays ont du mal à enrayer les attaques djihadistes, qui se sont intensifiées en 2019 jusqu’à devenir quasi quotidiennes. BBC
Dans le projet de budget 2020, une ligne a attiré le regard de la société civile. 770 milliards d’ariary, soit 196 millions d’euros, ont été provisionnés sans qu’on sache pour quoi faire. « C’est quand même 8,4 % du budget qui n’a aucune destination de spécifiée. C’est aussi une porte ouverte à la corruption ou aux détournements », déplore Hony Radert, la secrétaire générale du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC), pour qui « il y a un manque de transparence ». Le prêt commercial de 211 milliards d’ariary pour construire des hôpitaux fait aussi réagir. « En annexe de la loi de finances, on trouve une analyse de la viabilité de la dette : Madagascar a actuellement un taux modéré. Souscrire à un prêt commercial ne fera qu’aggraver ce taux. Il aurait mieux valu obtenir un prêt à conditions préférentielles. De plus, les hôpitaux ne provoquent pas de retombées économiques directes », précise-t-elle. Durant le mois de novembre, la société civile a plusieurs fois alerté sur l’opacité de ce texte. Le Monde
Dans la banlieue de Dakar, plus précisément à Guédiawaye, la présence des forces de l’ordre est jugée insuffisante voire inefficace par les habitants. Les résidents se plaignent de la recrudescence des cas d’agressions et de violences. Selon Ibrahima Sylla, la présence des forces de sécurité n’est plus un gage de sécurité ni un facteur dissuasif. Cet habitant de Guédiawaye explique que l’une des causes principales de cette situation est la chute du mythe de l’homme en uniforme. « Nous avons constaté que lorsque l’agent en question que ça soit un agent de la police ou de la gendarmerie se livre à des pratiques qui ne sont pas du tout courtoises au vu et au su de tout le monde, cet agent-là à tendance à perdre sa notoriété et son pouvoir dissuasif ». Pour Ibrahima, la conséquence directe est le fait que des individus mal intentionnés puissent se livrer à des casses, à des actes de violences sans pour autant avoir peur de l’agent de police. Raison pour laquelle il pense que la présence de la police « n’est plus un gage de sécurité ». VOA
En visite depuis dimanche à Cotonou, le ministre français de la Culture a eu un entretien avec le président béninois Patrice Talon, avant d’assister à une présentation des projets touristiques phares que la France « accompagnera en fonction de ce qu’elle peut apporter ». Le Bénin et la France ont également signé un programme commun de travail faisant état de « la circulation d’œuvres d’art, notamment sous forme de prêts et d’expositions ». Le Bénin attend ainsi de la France « l’appui à la mise en œuvre d’une muséologie et d’une muséographie adaptées aux particularités locales et prenant en compte les normes internationales ». Au cours du point de presse conjoint concluant cette visite, le ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, a salué « l’engagement du président français de restituer ces œuvres » et « l’ouverture d’une discussion élargie, en ce qui concerne l’ensemble de certaines œuvres ». « Nous nous sommes entendus sur la restitution des œuvres en plusieurs étapes », a-t-il précisé. AFP