Au moins 25 civils tués dans une ville du Darfour, selon une organisation
Des affrontements entre l’armée soudanaise et les paramilitaires ont tué au moins 25 civils à el-Facher, ville du Darfour-Nord longtemps épargnée par les combats et où vivent de nombreux réfugiés, a affirmé mardi un comité d’avocats pro-démocratie. La ville et les villages environnants ont subi plusieurs jours de « bombardements arbitraires et de frappes aériennes », selon Emergency Lawyers, qui documente les atrocités commises contre les civils depuis le début de la guerre, il y a un an, entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR). Les Nations unies et les Etats-Unis ont prévenu qu’une extension des troubles à el-Facher, seule capitale des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, serait catastrophique pour les centaines de milliers de réfugiés s’y trouvant dans des conditions déjà très précaires. El-Facher fait office de hub humanitaire pour le Darfour, région où vivent environ un quart des 48 millions d’habitants du Soudan et qui est régulièrement en proie à des atrocités. AFP
Au Mali, l’opposition ne décolère pas
Officiellement, la transition était censée prendre fin le 26 mars dernier avec l’organisation d’une présidentielle, mais les autorités maliennes mettent en avant le rétablissement de la sécurité avant d’aller aux élections…Le Premier ministre a tenu ces propos le 11 avril au lendemain de la suspension par décret présidentiel, et ce, jusqu’à nouvel ordre des organisations à caractère politique. Des propos ont permis de clarifier la position du gouvernement par rapport au retour à l’ordre constitutionnel au Mali…Les arguments des autorités sont rejetés par la majorité des partis politiques et des organisations de la société civile. Pour Sekou Niamey Bathily de l’ex parti au pouvoir, le RPM (Rassemblement pour le Mali), les arguments mis en avant par les autorités de la transition sont, je cite, « une manière subtile » pour ne pas organiser les élections…Pour Sekou Niamey Bathily, lier l’organisation des élections à la fin de l’insécurité est une fuite en avant. « C’est une façon de dire au peuple, nous allons confisquer le pouvoir et nous allons rester au pouvoir éternellement. Nous ne sommes pas dans un royaume et je déplore ce genre de discours. Je rappelle les dirigeants actuels à leur engagement pris devant la communauté nationale et internationale », a-t-il souligné. DW
Tchad: le candidat Pahimi Padacké lance sa campagne attaquant Mahamat Idriss Déby et Succès Masra
Alors que le Tchad est à trois semaines de la présidentielle du 6 mai, censée mettre un terme à trois ans de transition, le candidat Albert Pahimi Padacké a animé son premier meeting mardi 16 avril à Ndjamena…L’ambiance était effervescente au Stade de Paris-Congo dans le 6e arrondissement de Ndjamena. Du haut du podium, Albert Pahimi Padacké n’a pas été tendre avec ses rivaux, le président de la transition Mahamat Idriss Déby et le Premier ministre Succès Masra…Selon lui, le duo à la tête de l’État serait également responsable du manque d’électricité. « En octobre 2022, le Tchad produisait 85 MW par jour, clame-t-il. Aujourd’hui, au moment où nous parlons, le Tchad produit moins de 20 MW par jour. Si ces deux-là gagnent la présidentielle, le Tchad doit retourner à la lampe-tempête », ironise le candidat. S’il est élu, Albert Pahimi Padacké promet faire un seul et unique mandat : « Moi, président, je ferai un seul mandat, promet-il. Parce que s’éterniser au pouvoir est une source de conflits. » Albert Pahimi Padacké se présente pour la quatrième fois à l’élection présidentielle. Il a été Premier ministre à deux reprises et plusieurs fois ministre sous le règne du défunt président Idriss Deby Itno. RFI
Le président centrafricain Touadéra en visite en France
Le président français Emmanuel Macron reçoit mercredi son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadéra pour évoquer « la situation en Centrafrique, dans la région ainsi que les différents aspects de la relation bilatérale », a indiqué l’Elysée. Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés à l’Elysée il y a six mois pour marquer leur volonté de retisser des liens après des années de brouille. La France avait dénoncé ces dernières années l’emprise croissante du groupe de mercenaires russe Wagner en République centrafricaine, l’accusant d’exactions et de pillage des ressources naturelles. Paris avait aussi déploré des campagnes de désinformation qui nourrissent le sentiment antifrançais dans ce pays et au-delà. AFP
En Centrafrique, la situation sécuritaire se détériore dans plusieurs localités du pays
Les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) multiplient des attaques contre la population civile et les positions de l’armée. Il ne se passe pas une semaine sans que des hommes armés attaquent des villages reculés. Dimanche dernier, une dizaine de civils ont été tués et au moins six maisons incendiées par les rebelles de la CPC au village Kologbota à trente kilomètres de Bakouma, dans le nord-est. Lundi, une autre attaque de la CPC a visé la position des Facas au village Kadjama, à 37 km de Markounda, dans la préfecture de l’Ouham-Fafa. Trois personnes, dont deux militaires, y ont perdu la vie. Certains habitants des villages touchés qui ont trouvé refuge en brousse commencent à regagner leur domicile. Face à cette recrudescence de violences, les autorités ont annoncé le renforcement des Facas en matériel et effectifs. Selon le porte-parole du gouvernement Maxime Balalou, « désormais, les Faca vont destabiliser toutes les zones dans lesquelles les rebelles agissent », a-t-il déclaré ce lundi lors d’une conférence de presse à Bangui. RFI
La Première ministre italienne de nouveau en Tunisie pour parler immigration
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a entamé mercredi sa quatrième visite en moins d’un an en Tunisie, centrée à nouveau sur la lutte contre l’immigration clandestine et la coopération avec ce pays du Maghreb. Arrivée dans la matinée, Mme Meloni, accompagnée d’une délégation comprenant notamment le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi, s’est aussitôt rendue au palais de Carthage pour une rencontre avec le président tunisien Kais Saied, a-t-on appris auprès de son entourage…Sous l’impulsion de Mme Meloni venue déjà à trois reprises l’été dernier dont deux avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, l’Union européenne a conclu un accord avec Tunis prévoyant des aides financières en contrepartie d’efforts accrus pour réduire les départs de migrants. AFP
Derrière la croissance record, l’endettement fait débat en Côte d’Ivoire
Sous la présidence de M. Ouattara, économiste passé par le Fonds monétaire international (FMI), la confiance revient et la croissance est au rendez-vous: plus de 7% en moyenne depuis 2011…Mais cette « success story » ne peut occulter les fortes inégalités qui demeurent en Côte d’Ivoire. Le taux de pauvreté, passé de 55% en 2011 à 39,5% en 2018, diminue désormais plus lentement (35% en 2020)…Et au-delà des inégalités, l’endettement est également un sujet de discorde, régulièrement dénoncé par l’opposition. Car si l’économie ivoirienne s’appuie en partie sur son secteur agricole, essentiellement l’exportation du cacao dont elle est le premier producteur mondial, elle reste encore largement tributaire de l’aide extérieure. AFP
RDC : poursuite des affrontements entre l’armée et les rebelles du M23 autour de Sake
Des détonations d’armes lourdes et légères résonnent sur plusieurs collines surplombant Sake, au Nord-Kivu. D’intenses combats opposent les rebelles du M23 aux forces armées congolaises et à leurs alliés depuis le matin de ce mardi 16 avril. Depuis trois jours, les affrontements se concentrent dans les zones de Sake-Kirotshe, au sud-ouest, l’axe Rutobogo vers le nord et l’axe Kihuli-Kimoka en direction de Kitshanga, rapportent plusieurs sources locales. Les premières détonations ont été entendues dès 5 heures locales, mais aucun bilan n’est disponible, car aucun civil n’a pu accéder à la zone de Sake depuis ce matin, précisent nos sources. Pour contenir la situation, l’armée congolaise a érigé des barricades depuis Nzulo, à l’entrée ouest de Goma, jusqu’à Mubambiro, interdisant tout accès à cette zone de combats. Le lundi 15 avril, les accrochages se sont concentrés sur les collines de Ndumba et Kiluku, près des notabilités de Kituva, Maoma et du village de Shasha. De plus, les rebelles du M23 ont lancé plusieurs mortiers depuis la colline Vunano, touchant les localités de Bweremana, dans le sud de Masisi, et Minova, en territoire voisin de Kalehe au Sud-Kivu. Radio Okapi
RDC : Le vagabondage des militaires interdit à Goma
Au cours d’une parade judiciaire, mardi 16 avril au palais de justice militaire de Goma, le premier président de la cour militaire du Nord-Kivu, colonel magistrat Kabeya-Hanu-Ben, a mis en garde contre le vagabondage des soldats dans cette ville. Le colonel magistrat Kabeya a appelé les militaires de sa juridiction à l’observance des lois du pays et de la discipline. Tout militaire en divagation, sans ordre de mission, portant l’arme et en tenue des FARDC, qui tombera dans les griffes de la police militaire, sera sévèrement châtié et subira la rigueur de la loi, a averti cet officier devant d’autres responsables de la justice militaire…Selon lui, la justice militaire va sévir contre les militaires indisciplinés qui insécurisent la population. Depuis quelques semaines, la ville de Goma ainsi que le territoire voisin de Nyiragongo font face à une insécurité grandissante, caractérisée notamment par des tueries, vols et kidnappings. En moins d’une semaine, une dizaine de personnes ont été abattues dans la ville de Goma. Radio Okapi
La Zambie demande plus de 900 millions de dollars pour faire face à la sécheresse
Le président zambien, Hakainde Hichilema, a lancé un appel à l’aide, mardi 16 avril, assurant que son pays avait besoin d’une assistance « vitale » de plus de 900 millions de dollars (environ 850 millions d’euros) pour faire face à la pire sécheresse de son histoire. Dans un discours télévisé, il a expliqué que près de la moitié des 20 millions d’habitants de ce pays très pauvre d’Afrique australe avaient été touchés par cette sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Niño. Plus de 6 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence, a-t-il ajouté. « La Zambie n’a connu que des précipitations extrêmement faibles cette année, provoquant la pire sécheresse jamais enregistrée », a-t-il expliqué. Le secteur agricole est dévasté, récoltes et pâturages étant affectés. Mais le pays, qui a déclaré en février l’état de catastrophe nationale, n’a que 51 des 940 millions nécessaires pour y faire face, a-t-il ajouté. Le Monde avec AFP