Niger: 8 terroristes tués, 32 complices aux arrêts, 3 otages libérés
L’Armée nigérienne dans son dernier bulletin des opérations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme a dit avoir neutralisé huit terroristes et mis aux arrêts 32 de leurs complices. Le rapport note également que trois otages ont été libérés et 39 orpailleurs clandestins interpellés, en plus de nombreux matériels des assaillants saisis. Dans son bilan des opérations la semaine écoulée, les Forces armées nigériennes (FAN) disent avoir poursuivis les actions de luttes contre les groupes armés terroristes la sécurisation des populations. Au cours de leurs différentes actions offensives, les FAN ont tué huit terroristes à la suite d’un accrochage avec les assaillants à l’Ouest du pays. « Trois terroristes ont été neutralisés au cours d’échange de tirs ainsi cinq autres tués lors de ratissage », précise le bilan hebdomadaire de l’Armée. A l’Est du Niger, les militaires nigériens ont mis aux arrêts six complices de Boko Haram et interpellé sept autres suspects terroristes lors d’une mission de reconnaissance offensive. La note rassure qu’au Nord du pays, « la situation sécuritaire demeure globalement calme ». Wakat Sera
Au moins dix morts dans des combats entre éleveurs et cultivateurs au Tchad
Dix personnes ont été tuées en deux jours d’affrontements entre éleveurs et cultivateurs dans le sud du Tchad, pays régulièrement en proie à des conflits meurtriers entre ces communautés nomades et sédentaires, a déclaré jeudi à l’AFP le gouverneur local. Une altercation entre deux membres de ces communautés dans la localité de Marabe, petit village à quelque 700 km au sud de la capitale N’Djamena, est à l’origine mardi des combats, qui se sont ensuite propagé jusqu’à mercredi dans deux villages voisins, a assuré par téléphone le Ali Ahmat Akhabache, gouverneur de la province du Moyen-Chari, frontalière avec la Centrafrique. « Dix personnes ont trouvé la mort et vingt ont été blessés », a-t-il précisé, ajoutant: « les forces de l’ordre ont réussi à ramener le calme et la situation est totalement sous contrôle depuis hier », a-t-il détaillé. En août, 22 personnes avaient été tuées dans des affrontements analogues entre cultivateurs et éleveurs à 500 km au sud de N’Djamena. Ces violences récurrentes opposent généralement des éleveurs nomades arabes aux cultivateurs autochtones sédentaires qui accusent les premiers de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux. VOA
« Nous sommes devenus les premiers suspects » : au Burkina Faso, les Peuls de plus en plus stigmatisés
A Ouagadougou, Amadou* avait appris à oublier les regards insistants qui le poursuivent dans la rue, fixant son visage au teint clair et son turban enroulé autour de la tête. Mais depuis quelque temps, cet étudiant de 27 ans originaire de Dori, dans la région du Sahel (nord-est), ne parvient plus à échapper aux invectives à l’université et jusque dans son cercle d’amis. « On me répète que je ressemble à un terroriste. Un professeur m’a même exhorté devant la classe à convaincre mes parents d’arrêter leurs attaques », raconte le jeune Burkinabé issu de la communauté peule, un groupe ethnique majoritaire dans sa région d’origine ravagée par les violences djihadistes. Pour une partie de l’opinion, le raccourci est vite fait. « Nous sommes devenus les premiers suspects », regrette Amadou, amer. Au Burkina Faso, la stigmatisation et la discrimination ne cessent de s’aggraver contre la communauté peule depuis que certains de ses membres se sont enrôlés au sein de groupes djihadistes. Lundi 12 septembre, l’ONU a exprimé son inquiétude devant «l’augmentation des discours de haine et d’incitation à la violence contre les minorités ethniques», qui se propagent dans ce pays pourtant longtemps considéré comme un modèle de tolérance et de vivre-ensemble dans la région. Le Monde
Éthiopie: les autorités lancent une contre-offensive médiatique face aux rebelles tigréens
Le gouvernement éthiopien a mené une contre-offensive médiatique, mercredi 14 septembre, alors qu’il n’avait jusque-là pas commenté les derniers développements dans la guerre livrée dans le Tigré. Son but : défendre son point de vue, alors que deux frappes de drones ont fait des victimes lundi et mercredi à Mekele, capitale de la province, au lendemain d’une proposition de reprise du dialogue par les Tigréens. Brisant un silence de quatre jours, la réplique des autorités éthiopiennes a été manifestement coordonnée. Mercredi 14 septembre, quand ce n’était pas au cours d’une interview à un grand média, plusieurs ambassadeurs se sont affichés en compagnie de leur rendez-vous du jour : un sénateur américain, une délégation d’ambassadeurs occidentaux, un haut responsable de l’ONU ou de l’Union européenne … De son côté, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, était reçu à Bruxelles par la directrice pour l’Afrique du service d’action extérieure de l’UE. RFI
A Kidal, les anciens rebelles font régner la loi et l’ordre
Deux pick-ups se sont arrêtés en silence dans une rue de sable au centre de Kidal, et des hommes en armes en descendent pour prendre leur tour de garde, tandis que le ciel se parsème lentement d’étoiles. Chargés de contrôler le rond-point et ses alentours, ils ne sont pas soldats de l’armée malienne, mais combattants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance à dominante touarègue qui a combattu l’Etat malien avant de signer un accord de paix. A ce carrefour débute la chaîne qui, dans une ville stratégique du nord du Mali, fait d’ex-rebelles les maîtres d’un système non-étatique; ils y maintiennent la sécurité, administrent les prisons et délivrent les grâces, comme l’a constaté un correspondant de l’AFP lors d’un rare déplacement à Kidal. … Kidal est l’un des théâtres de la confrontation politique et, à plusieurs reprises, armée, entre les groupes touarègues et l’Etat central. La région de Kidal est l’une des premières à tomber aux mains des rebelles, les uns indépendantistes, les autres salafistes, quand éclate en 2012 l’insurrection dont les prolongements vont plonger le Mali dans la tourmente qu’il connaît aujourd’hui encore. Elle tombe ensuite sous la seule coupe des salafistes et est reprise par les séparatistes en 2013 dans le sillage de l’intervention française au Mali. Kidal est sous leur contrôle depuis lors. Les rebelles y infligent une déroute à l’armée malienne quand celle-ci tente d’en reprendre la maîtrise en 2014. RTBF
Le Mali met en garde contre « toute instrumentalisation de la CEDEAO »
Comme à l’accoutumée, c’est à travers un communiqué lu à la télévision nationale que le gouvernement de transition au Mali a répondu à Abidjan, dans l’affaire des 46 soldats détenus depuis le 10 juillet dernier. Bamako, rejette catégoriquement l’idée de faire appel à la CEDEAO dans un dossier purement judiciaire et bilatérale et met par ailleurs en garde contre toute instrumentalisation de cette institution communautaire par les autorités ivoiriennes pour se soustraire à leur responsabilité. Seule la médiation engagée par le Togo est l’unique cadre de règlement du dossier, souligne le communiqué. Alors que les autorités ivoiriennes accusent Bamako d’avoir pris en otage ses soldats, la transition malienne insiste sur le fait que ses militaires n’avaient pas été reconnus par la MINUSMA comme faisant partie des éléments nationaux de soutien. De plus, Berlin avait admis n’avoir aucun lien contractuel avec les soldats arrêtés à l’aéroport Modibo Kéita. Pour les autorités maliennes, le gouvernement ivoirien fait volte-face après avoir reconnu des manquements et des incompréhensions dans cette affaire. AfricaNews
Nouvelle hause inquiétante des cas de Covid-19 au Mali
C’est une épidémie que beaucoup de Maliens et Maliennes pensaient derrière eux … Et pourtant, en partie à cause de la saison de l’hivernage, le Mali enregistre une nouvelle hausse des cas de Covid-19. On compte environ 70 nouveaux cas par jour. Des chiffres qui peuvent ne pas sembler spectaculaires à première vue, mais déjà les médecins tirent la sonette d’alarme, craignant bientôt un manque de lits dans les hôpitaux. Ce sont donc des habitants tantôt résignés, tantôt sceptiques que la DW rencontre à Bamako. « Je pense que les autorités ont fait de leur mieux. Malheureusement, une grande partie de la population ne croit toujours pas à l’existence de la maladie à coronavirus », glisse Ibrahim Traoré, un ressortissant du nord du pays, qui ne s’étonne pas de l’augmentation des cas positifs liés à la Covid-19. « Certains pensent même que c’est une manipulation des pouvoirs publics pour se faire un peu d’argent. Mais après analyse de la situation, je crois qu’il faut qu’on s’adapte, il faut qu’on croie vraiment à la chose. » DW
La faim extrême a augmenté de 123% dans dix des pays les plus fragiles face au réchauffement climatique
Dix des pays les plus vulnérables face aux risques climatiques, à savoir la Somalie, Haïti, Djibouti, le Kenya, le Niger, l’Afghanistan, le Guatemala, Madagascar, le Burkina Faso et le Zimbabwe, ont été frappés maintes fois par des phénomènes météorologiques extrêmes ces vingt dernières années, révèle ce rapport d’Oxfam intitulé « La faim dans un monde qui se réchauffe ». Aujourd’hui, dans ces pays, 48 millions de personnes souffrent gravement de la faim contre 21 millions en 2016, ce qui représente une augmentation de 123%. Parmi elles, 18 millions sont au bord de la famine. Ce sont surtout les femmes et les petits agriculteurs qui sont les plus durement touchés par le réchauffement climatique et la faim qui en découle, dénonce Oxfam. « Les changements climatiques ne sont pas une bombe à retardement, ils explosent déjà sous nos yeux. Sécheresses, cyclones et inondations ont quintuplé ces cinquante dernières années et sont de plus en plus fréquents et de plus en plus mortels », déclare Gabriela Bucher, directrice générale d’Oxfam International. RTBF
Cameroun : des prisonniers politiques enchaînés à l’hôpital
Au Cameroun, 46 militants du MRC, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, purgent des peines allant parfois jusqu’à sept ans de prison. Leur crime ? S’opposer politiquement au président Paul Biya, au pouvoir depuis près de 40 ans. Certains de ces militants sont détenus dans des conditions inhumaines. Ils sont ainsi parfois enchaînés sur leur lit d’hôpital alors qu’ils ont contracté la tuberculose en prison. Une partie d’entre eux ont fait appel d’une première condamnation mais leur parti peine à réunir les fonds pour payer les frais de justice. Sur demande formulée en janvier dernier, 35 des 46 militants condamnés du Mouvement pour la renaissance du Cameroun répondaient ce jeudi 15 septembre devant la Cour d’appel de la région du Centre à Yaoundé. Ils ont été interpellés et emprisonnés lors d’une manifestation en septembre 2020, comme plusieurs autres dans différentes villes du Cameroun. Certains ont été libérés plus tôt, au moins deux sont décédés en prison, et neuf sont malades. Maître Hyppolyte Meli, l’avocat des militants du MRC emprisonnés, estime que ses clients « subissent un traitement carcéral un peu particulier, notamment chaque fois qu’ils doivent être admis en soins, même sur leur lit d’hôpital ». L’avocat précise : « Je pense à monsieur Ouffo Maurice. Je pense à monsieur Entsefalaya Oben qui a contracté la tuberculose pendant qu’il était en prison et qui a été interné enchaîné ici à l’hôpital Jamot. » DW
RDC: la sécurité au cœur des réactions après la rentrée parlementaire
La session parlementaire de septembre s’est ouverte, jeudi 15 septembre, en RDC. Le budget y occupe une grande place, mais elle va aussi être marquée par des débats sur les fonds affectés à la préparation des élections prévues l’année prochaine, à la lutte contre les groupes armés, et à la réduction du train de vie des institutions. Dans son discours, Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, a affirmé que la chambre basse du parlement suivra de près les questions relatives au bien-être de la population ainsi qu’au développement socio-économique du pays. Mais l’opposition souhaite ardemment un débat sur la réduction du train de vie des institutions. RFI
« Aujourd’hui, je traite de petits enfants des femmes que j’ai traitées en 1999 », le Dr Mukwege appelle à se mobiliser pour la paix en RDC
Le médecin congolais Denis Mukwege, colauréat du Prix Nobel de la paix 2018, a appelé vendredi la population congolaise à se mobiliser à l’approche des élections générales prévues l’an prochain en République démocratique du Congo (RDC), pour sortir le pays « de la tragédie » qui le frappe depuis près de trois décennies, au prix de millions de victimes. « La Nation congolaise est en péril », a-t-il lancé lors d’une conférence internationale pour la paix en RD Congo (Cipax), qui se tenait à l’initiative de l’association Kopax – conscience congolaise pour la paix – sur le site du Bois du Cazier à Charleroi, devant un parterre d’experts belges et congolais, ainsi que de membres de la diaspora. « Il est urgent de se mobiliser pour sortir du plan organisé dans lequel se trouve notre pays, (de) la tragédie que traverse malheureusement la population congolaise depuis bientôt trente ans », a ajouté le célèbre gynécologue. « Depuis presque trente ans, la RDC est déchirée par des guerres d’agression à répétition, des cycles de conflit ayant entraîné une crise humanitaire majeure où les morts, les femmes violées et les déplacés se comptent en millions. La guerre n’a jamais cessé », a-t-il poursuivi. RTBF
Sénégal : tensions autour d’un éventuel 3e mandat pour Macky Sall
[Vidéo] Ce lundi 12 septembre, la rentrée parlementaire avec l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale s’est déroulée dans une ambiance chaotique au Sénégal. Les députés de l’opposition et du camp présidentiel en sont venus aux mains. Les gendarmes ont dû intervenir. Comment interpréter ces incidents ? Éclairage avec Ousmane Ndiaye. TV5Monde
L’Algérie dans le viseur des États-Unis à cause des achats d’armements sophistiqués à la Russie
L’Algérie est dans le viseur des États-Unis à cause des achats d’armements sophistiqués commandés par la junte au pouvoir à la Russie, renforçant davantage la machine de guerre russe en Ukraine, ce qui a poussé le sénateur américain Marco Rubio, à demander au secrétaire d’État américain Antony Blinken, d’imposer des sanctions contre le régime algérien, conformément à la loi “Punir les ennemis de l’Amérique par des sanctions 2017”. Dans son paragraphe 231, cette loi autorise le président américain à imposer des sanctions aux parties impliquées dans des transactions importantes avec des représentants des secteurs de la défense ou du renseignement au sein du gouvernement de Russie. Se chiffrant à plusieurs milliards de dollars, les achats d’armes commandés à l’instigation du chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Chengriha, suscitent l’inquiétude outre-atlantique. Dans une lettre envoyée le jeudi 15 septembre à Antony Blinken, le sénateur Marco Rubio fait part au Secrétaire d’Etat de sa « grande inquiétude concernant les achats de défense en cours » entre l’Algérie et la Russie. En vertu de l’article 231 de la loi de 2017, le président américain peut imposer des sanctions à l’Algérie, a souligné Marco Rubio, rappelant que le chef de la Maison Blanche a délégué ce pouvoir au secrétaire d’État, en consultation avec le secrétaire du Trésor. Sahel-Intelligence
Joe Biden reçoit le président sud-africain Cyril Ramaphosa
Joe Biden reçoit ce vendredi 16 septembre à la Maison Blanche le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dont les vues sur la guerre en Ukraine ne sont pas, loin de là, alignées avec les siennes. Le président américain entend aborder avec son invité « plusieurs sujets dont la crise climatique, la manière de développer le commerce et les investissements (…), et d’autres défis mondiaux urgents », a précisé jeudi sa porte-parole Karine Jean-Pierre. Cyril Ramaphosa, qui traverse une passe politique difficile, marquée par des accusations de blanchiment et de corruption, sera aussi reçu par la vice-présidente Kamala Harris. Les Etats-Unis ont redoublé d’efforts ces derniers mois pour resserrer leurs liens avec l’Afrique où l’influence grandissante de la Russie comme de la Chine les préoccupe. Joe Biden, qui jusqu’ici ne s’est pas rendu en Afrique, organise en décembre à Washington un grand sommet avec des dirigeants du continent. L’Afrique du Sud, poids lourd économique, occupe une place de choix dans cette offensive de charme. Mais elle a clairement fait valoir que les défis du moment ne pouvaient effacer les solidarités et les leçons du passé. Le Monde