Minusma: la Côte d’Ivoire annonce à son tour le départ de ses troupes du Mali
Après la France, la Suède et le Royaume-Uni, la Côte d’Ivoire a annoncé un retrait de ses troupes déployées au Mali dans le cadre de la Minusma, la mission onusienne pour la stabilisation de la région. Au total, 900 casques bleus ivoiriens vont quitter progressivement le territoire malien d’ici août 2023. … Cette lettre ne donne pas les raisons de ce « retrait progressif ». Mais il intervient alors que les relations diplomatiques entre le Mali et la Côte d’Ivoire se sont considérablement dégradées depuis l’affaire dite des « 49 militaires », des soldats arrêtés et placés aux arrêts à Bamako le 10 juillet dernier. RFI
Les opposants tchadiens dénoncent une « traque »depuis les manifestations
Certains jettent des regards inquiets en passant devant le siège abandonné du parti les Transformateurs, dans le quartier d’Abena, épicentre à N’Djamena des manifestations réprimées dans le sang au Tchad il y a près d’un mois. Le président du mouvement, Succès Masra, assure à l’AFP avoir été « contraint » de fuir son pays le 1er novembre. Il est le plus virulent des opposants au général Mahamat Idriss Déby Itno, comme auparavant à son père Idriss Déby Itno auquel il a succédé à la tête d’une junte militaire en 2021, quand le chef de l’Etat a été tué par des rebelles. « Les gens sont traumatisés. La traque continue. Ils ont peur de passer devant les Transformateurs, peur d’être interpellés », assure Gabin, 30 ans, militant du parti qui se cache depuis quatre semaines. Aujourd’hui, l’opposition, des ONG internationales, des experts de l’ONU et des responsables de l’Union africaine (UA) accusent le pouvoir de continuer à traquer les opposants. Transformateurs et Wakit Tamma assurent que 1.500 à 2.000 personnes ont été arrêtées depuis le 20 octobre et dénoncent des « exécutions extrajudiciaires ». AFP
Tigré : arrivée du premier convoi d’aide médicale du CICR depuis fin août dans la capitale
Alors que la reprise des hostilités fin août entre les autorités rebelles du Tigré et l’armée fédérale et ses alliés avait interrompu l’essentiel de l’acheminement de l’aide humanitaire, un convoi d’aide médicale, le premier depuis fin août, est arrivé mardi dans la capitale de cette région du nord de l’Éthiopie. Une arrivée favorisée par la signature d’un accord de paix signé le 2 novembre à Pretoria, en Afrique du Sud. France24 avec AFP
RD Congo : l’ex-président kényan appelle à la fin des combats dans l’est du pays
Les initiatives diplomatiques se multiplient pour tenter de résoudre le conflit. De violents combats à l’arme lourde entre l’armée et les rebelles du M23 se sont poursuivis, lundi 14 novembre, à une vingtaine de kilomètres au nord de la grande ville stratégique de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RD Congo), ont indiqué des sources locales civiles et militaires. Dans le même temps, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) pour la paix en RD Congo, appelait à Kinshasa les groupes armés actifs dans l’est congolais à « déposer les armes ». « Les combats continuent à Kibumba », dans le territoire de Nyiragongo, ont déclaré dans la journée un habitant et une source sécuritaire. Des affrontements se déroulent depuis la fin de la semaine dans ce secteur, considéré comme un des derniers verrous sur la route nationale 2 en direction de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, ville de plus d’un million d’habitants dont le M23 – soutenu par le Rwanda selon Kinshasa – se rapproche depuis deux semaines. France24 avec AFP
Dans l’est de la RDC, l’avancée des rebelles du M23 provoque la panique
Quelques coups de feu tirés en l’air par des militaires congolais ont suffi à affoler des milliers de personnes. Mardi 15 novembre, les déplacés du camp de Kanyaruchinya, une localité de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont préparé leurs baluchons en seulement quelques minutes. Tous avaient déjà quitté leurs villages d’origine quelques semaines plus tôt, fuyant les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les insurgés du Mouvement du 23-Mars (M23). Au total, au moins 188 000 Congolais ont déjà pris la route à cause du conflit, selon les Nations unies. Mardi, les familles se sont remises en chemin, matelas sur la tête et vêtements emballés à la hâte dans des sacs en plastique. Direction Goma, la capitale provinciale. « En début d’après-midi, des soldats FARDC sont arrivés en masse et ont voulu forcer le passage à la barrière de Kanyaruchinya. La population a pensé qu’ils fuyaient le front, témoigne Jean-Claude Mambo Kawaya, président de la société civile locale (un regroupement d’associations citoyennes). Déjà dans la matinée, des rumeurs circulaient sur la progression des rebelles. » Le Monde
Mali: nouvelles allégations d’exactions de l’armée à Birga, dans le centre du pays
Selon de nombreuses sources locales, sécuritaires et civiles, tout a commencé lorsqu’une patrouille de l’armée malienne accompagnée de chasseurs traditionnels dozos leur servant de guides a croisé la route de trois personnes à moto. Parce qu’ils les soupçonnent d’être liés aux jihadistes très présents dans la zone -des combattants de la Katiba Macina du Jnim, lié à Aqmi-, les soldats maliens et les chasseurs dozos poursuivent les trois hommes qui se réfugient dans le village de Birga. Les discussions avec les notabilités du village ne permettent pas d’apaiser la situation : selon les sources, 2 à 4 personnes sont tuées. Deux autres, gravement blessées, seraient toujours entre la vie et la mort. RFI
Mali : Ben Le Cerveau, nouvelle figure de la fronde contre Assimi Goïta ?
Ce médiatique membre de Yerewolo était récemment encore l’un des plus fervents soutiens du président de la transition. Jusqu’à de virulentes déclarations contre le régime, qui voit s’élever de plus en plus de voix critiques. … Quelques jours avant la prise de parole de Ben Diarra, une autre déclaration a fait grand bruit, cette fois en provenance du nord du pays. « L’État a vendu les populations, la transition a vendu le Nord », entend-on dans un audio largement partagé sur les réseaux sociaux. Très remonté contre le régime transitoire, l’auteur de l’enregistrement se présente comme étant Seydou Cissé, porte-parole, à Gao, du M5-RFP, dont le comité stratégique est présidé par le Premier ministre Choguel Maïga, actuellement au repos forcé. … « De manière générale, les Maliens réalisent qu’il n’y a pas de ligne directrice, pas de vision et que la situation s’aggrave de jour en jour. Pratiquement toute la région de Ménaka est aux mains des jihadistes, Gao croule sous les réfugiés, la cherté de la vie affecte tout le monde. Dans ces conditions, les mécontentements ne peuvent qu’être de plus en plus nombreux », estime le chercheur cité plus haut. Jeune Afrique
En Tunisie, un site d’information poursuivi pour avoir critiqué la cheffe du gouvernement
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé mardi 15 novembre une volonté « d’intimider les médias » après les poursuites engagées par une ministre contre un site d’information ayant critiqué la cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Jeudi 10 novembre, le site d’information tunisien Business News avait publié un article intitulé « Najla Bouden, la gentille woman » sur son bilan. La cheffe du gouvernement « en poste à la Kasbah depuis le 11 octobre 2021 (…) n’a rien réalisé en treize mois d’exercice » durant lesquels la situation socio-économique s’est dégradée avec un gouvernement qui « n’a cessé de mettre des bâtons dans les roues du tissu économique », précisait l’article. En vertu d’un décret présidentiel critiqué comme « répressif » par des ONG locales et internationales, la ministre de la justice, Leila Jaffel, a déposé vendredi au tribunal de première instance de Tunis une plainte contre Business News pour « diffamation », « allégations mensongères contre un fonctionnaire public et outrage contre la cheffe du gouvernement ». Le Monde avec AFP
Au Bénin, la fiscalité est aussi une arme massive de dissuasion politique
À l’approche des législatives au Bénin, les armes politiques sont fourbies. Plusieurs partis, notamment de l’opposition, ont déposé des dossiers de candidature sans quitus fiscal. De fait, ce précieux sésame représente un obstacle pour valider leurs dossiers et donne l’avantage au président Patrice Talon. RFI
Côte d’Ivoire : première mission pour les rangers d’African Parks
Ce dossier, suivi de près par le chef de l’État Alassane Ouattara, est supervisé par le Conseil national de sécurité (CNS). Un trio, composé du directeur exécutif de cette structure, Fidèle Sarassoro et des ministres Téné Birahima Ouattara (Défense) et Vagondo Diomandé (Sécurité), en pilote la mise en œuvre opérationnelle. Selon nos informations, African Parks Network (APN) a donc déployé depuis le 11 novembre un premier groupe de rangers en Côte d’Ivoire. Ils sont au nombre de six, dont certains sont des anciens des forces spéciales françaises. Leur première mission sera consacrée à la formation des gardes forestiers ivoiriens. D’autres modules seront, entre autres, consacrés aux premiers secours, la lutte contre les braconniers ou encore à l’orpaillage clandestin. Ceci est le début d’un déploiement progressif, avant une montée en puissance des effectifs. Les rangers de APN travailleront en collaboration avec l’Office ivoirien des parcs et réserves. Jeune Afrique
Inondations historiques au Nigeria : « Nous avons appris à survivre dans ce monde aquatique »
La montée des eaux a fait au moins 600 morts et plus de 1,5 million de déplacés ces derniers mois à travers le pays, entraînant son lot de maladies et accroissant la vulnérabilité des habitants. L’eau est descendue du nord, gonflant les affluents du fleuve Niger et ravageant tout sur son passage. Trente-quatre Etats sur les 36 que compte le Nigeria ont été affectés par les inondations, qui ont fait au moins 600 morts ces derniers mois, selon le gouvernement fédéral. Plus de 1,5 million de personnes ont été déplacées, dont 840 000 enfants, selon l’Unicef, dans le pays le plus peuplé d’Afrique (220 millions d’habitants). Dans les régions pétrolifères du delta du Niger, le fleuve a tout envahi avant de se jeter dans l’Atlantique, faisant disparaître la courbe des rivières, qui sont totalement sorties de leur lit. Trois semaines après le pic de l’inondation, des flots boueux continuent de se déverser dans les rues d’Oporoma, une localité située à 25 kilomètres en aval de Yenagoa, la capitale de l’Etat de Bayelsa. Dans ce chef-lieu d’environ 20 000 habitants, un silence étouffant enveloppe les quartiers les plus touchés, où l’on ne s’aventure qu’en pirogue. Le Monde
Nous sommes désormais plus de huit milliards sur la Terre
« La croissance de la population mondiale est une réussite remarquable », a déclaré Sara Hertog, spécialiste des questions de population aux Nations unies, soulignant par ailleurs la hausse de l’espérance de vie moyenne dans le monde depuis 1950 – qui a augmenté de 25 ans – et la baisse des taux de natalité qui résulte d’un meilleur accès au planning familial et à davantage de possibilités d’éducation sexuelle pour les filles et les femmes. Cependant, cette réussite a un coût puisque la croissance démographique est l’une des principales causes d’augmentation d’émissions de gaz à effet de serre, selon un récent rapport des Nations unies. Chaque personne supplémentaire accroît donc la pression exercée sur les ressources biologiques limitées de la planète. Toutefois, ce sont les pays les plus riches, où la croissance démographique a ralenti ou s’est inversée, qui utilisent le plus de ressources par habitant. Les pays en développement en Afrique subsaharienne et certaines régions d’Asie, qui devraient connaître la plus forte croissance au cours des prochaines décennies, ne sont responsables que d’une fraction des émissions mondiales et de l’utilisation des ressources. DW