Les intérêts des citoyens africains peuvent être davantage pris en compte dans les accords d’investissements conclus avec la Chine : il s’agit de veiller à la transparence des accords, de faire appel à des experts et de ne pas négliger la population locale. … L’inégalité des rapports de force entre la Chine et ses partenaires africains est immense. Le PIB de la première puissance économique du continent, le Nigeria (environ 500 milliards de dollars), n’arrive pas à la cheville de celui de la Chine, qui s’élève à 14 300 milliards de dollars. La Chine constitue le principal partenaire commercial de l’Afrique, les échanges entre eux ayant été multipliés par 40 au cours des 20 dernières années. La Chine est également le plus grand créancier de l’Afrique, dont elle détient 20 pour cent de la dette. … Le fait que l’on continue à se pencher avec inquiétude sur ces pratiques préjudiciables souligne les craintes bien réelles quant à la nature asymétrique de ces engagements. Il s’ensuit qu’un nombre croissant d’Africains ne considère plus cette relation comme un « partenariat mutuellement bénéfique » (hùhuì huǒbàn guānxi, 互惠的伙伴关系), comme on le présente souvent. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, qui doit gérer la transition en Libye jusqu’aux élections prévues en décembre, a prêté serment, lundi 15 mars, plus d’un mois après sa désignation dans le cadre d’un processus politique parrainé par l’ONU pour sortir le pays d’une décennie de chaos. Abdelhamid Dbeibah et ses ministres ont juré « de préserver l’unité, la sécurité et l’intégrité » de la Libye, lors de cette cérémonie au siège provisoire du Parlement, installé en 2014 dans la ville portuaire de Tobrouk située à quelque 1 300 kilomètres à l’est de la capitale Tripoli. Les députés ont commencé à rejoindre la salle vers 11 h (9 h GMT), en attendant l’arrivée de l’avion présidentiel en provenance de Misrata, ville située dans l’ouest du pays. Plusieurs ambassadeurs ainsi que le président du Parlement, Aguila Saleh, ont assisté à la cérémonie, alors qu’un important dispositif de sécurité était déployé dans la ville. France24 avec AFP
Les forces spéciales américaines formeront pendant deux mois des membres des forces spéciales de la marine mozambicaine, afin d’aider le pays à lutter contre l’insurrection islamique qui fait rage dans le Nord, a annoncé lundi l’ambassade des États-Unis à Maputo. « En plus de la formation, le gouvernement américain a fourni des équipements médicaux et de communication », a ajouté l’ambassade. Les formateurs américains du programme baptisé « Joint Combined Exchange Training » sont déjà présents dans le pays. Des groupes armés, connus sous le nom d’al-Shabab (« les jeunes » en arabe), sèment la terreur depuis plus de trois ans dans la province stratégique du Cabo Delgado (Nord-Est), à majorité musulmane, frontalière de la Tanzanie et riche en gaz naturel. … Ces derniers mois, les attaques ont considérablement faibli, une accalmie largement imputée à l’intensification de la riposte militaire. Mais récemment, l’ONG Amnesty International a accusé les forces mozambicaines et des mercenaires de « crimes de guerre », pour avoir tué sans discernement des civils au cours de leur lutte contre la rébellion jihadiste dans le Cabo Delgado. AFP
L’ancien chanteur et leader de l’opposition en Ouganda, Bobi Wine, a été arrêté lundi alors qu’il manifestait à Kampala contre le chef de l’Etat Yoweri Museveni, selon un message posté sur son compte Twitter. Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, était le principal rival du président Museveni lors de l’élection présidentielle du 14 janvier. La semaine dernière, il avait appelé la population à « se soulever pacifiquement » et à manifester contre Yoweri Museveni, qui dirige ce pays d’Afrique de l’Est depuis 1986. « Bobi Wine a été arrêté alors qu’il était à la tête d’une manifestation pacifique de députés et d’autres leaders contre l’enlèvement, la torture et le meurtre de ses partisans », est-il écrit sur ce message, rédigé par un administrateur de son compte Twitter. Environ 15 députés et militants de son parti, la Plateforme d’unité nationale (NUP), portant costumes et cravates rouges, avaient pris part à une brève manifestation, rapidement interrompue par des membres de la police et de l’armée. Belga
Le Soudan a demandé officiellement lundi 15 mars à l’ONU et aux Etats-Unis de jouer les médiateurs dans les négociations que mènent Khartoum et Le Caire avec l’Ethiopie concernant la gestion et le remplissage du réservoir du grand barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu. « Le premier ministre a adressé une lettre à l’ONU et une autre aux Etats-Unis pour leur demander d’intervenir et de jouer un rôle de médiateur pour régler les divergences concernant le barrage de la Renaissance », a déclaré à l’AFP Faisal Saleh, porte-parole du chef du gouvernement soudanais, Abdallah Hamdok. Le ministère soudanais des affaires étrangères a, de son côté, indiqué dans un communiqué que M. Hamdok avait écrit à l’ONU, aux Etats-Unis, à l’Union européenne et à l’Union africaine. Le Soudan avait proposé le mois dernier une médiation quadripartite incluant ces acteurs.Le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie négocient sans succès les modalités de gestion et de remplissage du réservoir du grand barrage de la Renaissance, lancé en Ethiopie en 2011 et destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique. Le Monde avec AFP
Il n’est que temporaire, mais pourrait apporter une bouffée d’oxygène aux habitants de ce cercle du centre du Mali, dans la région de Ségou, qui vivent sous le joug de combattants jihadistes depuis presque six mois. Ces jihadistes, affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique, ont conclu un accord de cessez-le-feu avec les chasseurs traditionnels dozos, qui s’efforcent de sécuriser les populations mais sont également accusés d’exactions contre la communauté peule. L’ultime rencontre a eu lieu dimanche soir, en brousse, près de Niono. D’un côté, une centaine de chasseurs traditionnels dozos, de l’autre une centaine de jihadistes de la katiba Macina affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans et donc à al-Qaïda au Maghreb islamique, tous en armes. Au milieu, huit émissaires du Haut Conseil islamique du Mali, mandatés par les autorités pour conduire ces négociations qui ont donc, selon le HCI, abouti à un accord de cessez-le-feu temporaire. RFI
Une rencontre importante a eu lieu, lundi 15 mars, entre le Premier ministre malien, Moctar Ouane, et les forces vives de la nation composées notamment de représentants des partis politiques, de la société civile, des groupes armés impliqués dans le processus de paix, pour évoquer, dans les détails, les réformes politiques et institutionnelles à engager avant les élections prévues en mars 2021. C’est une première réunion du genre depuis le coup d’État du 18 août dernier. Le chef du gouvernement a tendu la main aux forces vives de la nation qui ont répondu favorablement afin de définir ensemble les priorités des réformes institutionnelles et politiques. « L’important, c’est l’inclusivité. Mettre l’accord en phase avec la Constitution et puis, tous les piliers pour faire de bonnes élections », a estimé Mme Dembélé Oulématou Sow, présidente de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (Cafo). RFI
Pour Alger, la stabilité du Mali, en pleine transition politique, est un enjeu stratégique capital. … En visite de deux jours à Alger, le chef de l’État malien Bah N’Daw a tenu, dimanche, à remercier ses hôtes algériens : « Nous sortons d’une crise assez difficile et complexe et, sans l’appui et le soutien de nos amis algériens, nous n’aurions pas pu nous en sortir […]. Au terme de cette visite, nous nous sentons soutenus, aidés, appuyés dans notre démarche. » « Cette visite en Algérie, je l’ai nourrie depuis ma prestation de serment lors de mon investiture le 25 septembre 2020 à la tête de la transition au Mali. Je suis aujourd’hui comblé. Comblé dans la mesure où j’ai senti l’attention, l’attachement que le président Tebboune nous a accordés », a encore déclaré M. Bah N’Daw. Dans un même élan, son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré à l’issue de leur rencontre : « Comme nous l’avons déjà affirmé, lors de précédentes rencontres, nous demeurons à la disposition de nos frères maliens pour tout ce qu’ils jugent nécessaire dans la phase actuelle en vue de l’apaisement de la situation et de la préparation des élections qu’ils ont décidées. » Le Point
Cette décision dans l’affaire des 21 bérets disparus qui marque la fin d’un procès de cinq ans est motivée par la loi d’amnistie promulguée en 2019. Mais les victimes dénoncent une justice aux ordres des militaires. Aminata Soumaré est l’une des victimes du contre coup d’Etat de 2012 mené par Amadou Sanogo qui a occasionné la disparition de 21 éléments du régiment des bérets rouges dont les ossements ont été retrouvés dans une fosse commune à Diago, près de Bamako. Celle-ci aurait été enlevée, séquestrée et violée durant plusieurs jours par ses geôliers. Aminata compte désormais se tourner vers la justice internationale. « Le verdict de ce jour est une honte pour la justice malienne et pour les juges maliens qui ont libéré Amadou Aya Sanogo (auteur du coup d’Etat de 2012 au Mali, ndlr) qui a massacré des gens, qui a enlevé des femmes pour ensuite les violer », dénonce la victime. DW
Kibrom Hailu n’était pas très inquiet lorsqu’en février son fils de 15 ans a quitté, pour un match de volley, le domicile familial de Wukro, dans l’Est de la région éthiopienne du Tigré. Des manifestations avaient bien agité cette localité quelques jours plus tôt – des jeunes avaient brûlé des pneus, en protestation contre le Premier ministre Abiy Ahmed qui a lancé une opération militaire contre les autorités de la région début novembre -, mais son fils, Henok, ne s’en était pas mêlé. Il avait aussi promis de ne pas s’éloigner. Quand M. Kibrom a entendu les coups de feu, il était trop tard : le corps du garçon était étendu sur le chemin longeant leur maison. L’adolescent est l’un des 18 civils tués ce jour-là par des soldats éthiopiens, selon le collège Sainte-Marie de Wukro qui documente depuis le début du conflit au Tigré les violences contre les civils. AFP
Afin d’éviter de nouvelles violences au Grand Jonglei, l’ONU a exhorté, lundi, les autorités sud-soudanaises à demander des comptes aux militaires et aux personnalités politiques qui soutiennent les milices communautaires de cette région. Selon un nouveau rapport publié conjointement par la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, des milices communautaires organisées et lourdement armées, ont mené une vague d’attaques planifiées et coordonnées contre des villages de la région de Jonglei et de la zone administrative de Pibor (GPAA) entre janvier et août 2020. Ces milices sont issues des communautés Dinka, Nuer et Murle. Plus de 738 personnes ont été tuées et 320 blessées. Au moins 686 femmes et enfants ont été enlevés et 39 femmes violées au cours de la période de huit mois couverte par le rapport. En outre, des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées, des biens civils et des installations humanitaires ont été pillés et/ou détruits, et au moins 86.000 têtes de bétail (d’une valeur supérieure à 35 millions de dollars) ont été volées. ONU Info
L’Autorité nationale des élections (ANE) se réjouit : « L’ANE est heureuse d’annoncer au peuple centrafricain que le rendez-vous du 14 mars a été un succès ». Seules six circonscriptions n’ont pas voté dimanche, même si l’engouement n’a pas été le même qu’en décembre, concède le rapporteur général Théophile Momokoama. « Il y a certainement un léger écart entre la mobilisation des électeurs par rapport aux scrutins groupés de 2020, nettement. Mais c’est classique dans toutes les élections, la présidentielle reste un élément moteur dans la mobilisation des électeurs. Nous, l’ANE, nous avons constaté que les électeurs se sont mobilisés, surtout dans les circonscriptions où il n’y a pas eu vote. » Quelques dysfonctionnements et problèmes ont été rapportés, notamment des tentatives de fraudes ou de tentatives d’influences. Des personnes ont-été appréhendées, assure-t-il. RFI
Où se trouve le président tanzanien John Magufuli ? Cela fait 17 jours mardi que le chef d’État de 61 ans n’a pas été vu en public, sur fond de rumeurs persistantes sur son état de santé. Le gouvernement n’a pas fourni de réponse précise sur sa localisation, mais tente de contenir les rumeurs par des arrestations. Selon des analystes interrogés par l’AFP, le silence même de M. Magufuli est parlant. « Je pense que quoi qu’il se passe (…) il est évident que le pouvoir tente de gagner du temps », affirme Nic Cheeseman, professeur de démocratie à l’université de Birmingham et spécialiste de la région. « Et tenter gagner du temps n’a de sens que si le président est très malade, en incapacité, ou mort. » AFP
Depuis ce lundi 15 mars, le Kenya et la Somalie sont en procès devant la Cour internationale de justice de La Haye. En cause, un litige sur le tracé de leurs frontières maritimes. Une affaire qui mêle nationalisme, intérêts économiques et soupçons d’ingérence. C’est “une affaire qui a mis à rude épreuve les relations diplomatiques des voisins”, rapporte Al-Jazeera. Depuis lundi 15 mars, la Somalie et le Kenya sont entendus devant la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye. En cause, un différend sur leurs frontières maritimes. Chacun revendique son propre tracé. Pour la Somalie, le tracé de sa frontière sud-est doit se prolonger dans les eaux. Pour le Kenya, la frontière devrait suivre un tracé parallèle aux latitudes, c’est-à-dire parfaitement horizontale. Courrier international
La découverte d’un grand groupe de personnes dont l’organisme contrôle naturellement le VIH sans prendre de médicaments laisse espérer une guérison éventuelle, selon les scientifiques. L’étude révèle que jusqu’à 4 % des porteurs du VIH en République démocratique du Congo sont capables de neutraliser le virus. En général, moins de 1 % des personnes séropositives sont capables de le faire. Cela pourrait servir de tremplin à d’autres recherches visant à mettre au point un vaccin ou de nouveaux traitements pour lutter contre le virus qui cause le sida, affirment les chercheurs. « Lorsque nous avons commencé à voir les données de l’étude, nous avons été surpris, mais nous avons aussi été enthousiasmés », réagit Mary Rodgers, responsable scientifique de l’étude, à la BBC. « Cela pourrait signifier que c’est quelque chose que nous pouvons réellement guérir », dit-elle. Les résultats, publiés dans eBioMedicine, qui fait partie de la famille des revues médicales The Lancet, ont porté sur des échantillons prélevés sur des personnes vivant avec le VIH entre 1987 et 2019. BBC
Issu de zones de conflits et passé en contrebande, l’or est un métal difficile à tracer. Mais l’harmonisation des taxes entre pays africains pourrait être un premier pas. Dans un rapport paru en février, l’ONG américaine The Sentry estime à 4 milliards de dollars les transactions annuelles d’or « à haut risque » provenant d’Afrique centrale et d’Afrique orientale sur les marchés internationaux, notamment vers les États-Unis, l’Inde, le Moyen-Orient, l’Europe et la Chine. L’Ouganda, le Rwanda, la République démocratique du Congo (RDC), la République centrafricaine (RCA) et le Cameroun sont les États qui ont le plus besoin de s’attaquer à ce problème, juge l’ONG, qui préconise une meilleure collaboration entre les États-Unis, l’UE et les gouvernements africains pour harmoniser les taxes sur les exportations d’or afin de réduire la contrebande et de promouvoir l’or sans conflit. Jeune Afrique