La pandémie de coronavirus prend de l’ampleur en Afrique, même si le continent reste jusqu’à présent moins touché. Un premier cas a été diagnostiqué ce week-end au Congo-Brazzaville, au Rwanda, en Guinée équatoriale, en République centrafricaine et aux Seychelles. Le Kenya a annoncé la fermeture de ses frontières, et l’Afrique du Sud comme le Ghana interdisent l’entrée des ressortissants des pays les plus à risque. Le Maroc a suspendu tous les vols internationaux « jusqu’à nouvel ordre » mais des avions spéciaux ont été autorisés à rapatrier les touristes européens bloqués. Au Burkina Faso, 8 nouveaux cas de coronavirus ont été confirmés par les autorités sanitaires portant à 15 le nombre de personnes infectées dans le pays. Parmi ces personnes un diplomate et un travailleur des mines rentrées au pays après des vacances en Europe. Pour prévenir la pandémie et mener une riposte efficace, le gouvernement burkinabé et des dignitaires religieux ont pris des mesures. Le gouvernement a pris la décision de suspendre les manifestations d’envergure nationale ou internationale jusqu’en fin avril le temps d’évaluer la situation. DW
Quinze personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à ce lundi 16 mars par des présumés assaillants de la CODECO dans les villages Dhego, Banana et Tchubba dans le territoire de Djugu. Selon la société civile locale, ces rebelles ont incendié plusieurs maisons et pillé des biens de la population. La première attaque a eu lieu vers 4 h locale dans la localité de Dhego dans le groupement qui porte le même nom en chefferie de Bahema Badjere. D’après la société civile locale, ces assaillants, armés de fusils et flèches empoisonnées ont tiré des coups de feu dans plusieurs directions lors de leur incursion. Le président de cette structure citoyenne, Justin Loda, dit avoir retrouvé neuf corps dont une femme après l’attaque. La plupart des victimes ont été décapitées à la machette par ces miliciens qui ont également incendié plusieurs maisons. Non loin de là, à Banana dans la chefferie de Mambisa, les mêmes assaillants ont tué deux personnes et pillé plusieurs biens des habitants avant de se retirer, affirme la même source. Radio Okapi
Une mission de chefs d’Etat ouest-africains est attendue cette semaine en Guinée, en pleine crise politique et quelques jours avant la tenue prévue d’un référendum contesté sur une nouvelle Constitution, ont indiqué, dimanche 15 mars, des responsables guinéens. La mission est mandatée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont la Guinée fait partie, ont dit ces responsables. Interrogée par l’AFP, la Cédéao n’a pas répondu. Les présidents Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Muhammadu Buhari (Nigeria) feront partie de la mission, a affirmé à l’AFP le directeur du protocole d’Etat guinéen, Seinkoun Kaba. Une source proche du ministère des affaires étrangères a fait état d’une délégation de trois ou quatre chefs d’Etat, sans plus de précision. La Guinée est en proie depuis mi-octobre à des manifestations contre l’intention prêtée au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat fin 2020. … Les autorités guinéennes sont censées d’ici là nettoyer les listes électorales de près de 2,5 millions de noms, soit le tiers du fichier. Une mission d’experts envoyée ces jours derniers en Guinée par la Cédéao a conclu que l’existence de ces électeurs ne pouvait être justifiée. Le Monde avec AFP
Dimanche 22 mars doit se tenir en Guinée le double scrutin couplant élections législatives (déjà reportées à quatre reprises) et le référendum constitutionnel. Le FNDC, certain qu’Alpha Condé compte l’utiliser pour briguer un troisième mandat en violation de l’actuelle loi fondamentale, s’y oppose catégoriquement. La contestation a déjà coûté la vie à une trentaine de personnes depuis octobre 2019 et les poids lourds de l’opposition boycottent le scrutin. Un rapport de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) vient aujourd’hui confirmer certains de leurs doutes sur le fichier électoral. … Des données présentées par l’OIF, il ressort une concentration d’anomalies dans la région de Kankan, réputée fief du parti au pouvoir. Outre la forte augmentation de sa population (+54%) en cinq ans et un taux de décès enregistrés particulièrement faible (0,44% contre 18,12% à Nzérékoré), le rapport vient confirmer les accusations portées par l’opposition : plus de 30 000 mineurs y ont été enrôlés avant d’être radiés grâce à la détection faciale. « Mais combien sont passés entre les mailles du filet ? », s’inquiète le commissaire. RFI
Six militaires nigérians ont été tués dimanche dans une embuscade tendue par des éléments du groupe jihadiste de Boko Haram à un convoi militaire dans le nord-est, près de la frontière avec le Cameroun, ont déclaré des sources sécuritaires. Les assaillants ont ouvert le feu sur le convoi au niveau du village de Mayanti, près de la ville de Banki, dans une zone déjà attaquée à plusieurs reprises par les insurgés. Les dépouille ont été évacués vers Maiduguri par un hélicoptère de l’armée. Banki est située à 130 kilomètres au sud-est de la capitale régionale de l’Etat du Borno, Maiduguri, et abrite quelque 45.000 déplacés ayant fui les violences dans la zone. L’insurrection jihadiste a fait quelque 36.000 morts et deux millions de déplacés dans le nord-est. Les violences se sont propagées au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins. Sahel Intelligence
Un casque bleu burundais de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a été tué dimanche dans le centre du pays alors qu’il tentait avec ses collègues de stopper une attaque menée par des anti-balaka. Dimanche après-midi, des éléments armés anti-balaka sous le commandement direct du dénommé Dimitri Ayoloma ont lancé une attaque contre la ville de Grimari, à l’ouest de Bambarim dans la préfecture de la Ouaka. Les anti-balakas ont immédiatement ouvert le feu sur les domiciles du sous-préfet et du maire, semant la panique au sein de la population. Conformément au mandat de protection des civils de la MINUSCA, les casques bleus du poste militaire avancé de la Mission sont immédiatement intervenus pour mettre fin à l’attaque. « L’un d’entre eux a été mortellement touché par les anti-balaka, qui ont délibérément ouvert le feu sur les soldats de la paix », a indiqué la MINUSCA dans un communiqué publié le jour de l’attaque. ONU Info
Au moins une personne est morte, dimanche, à Niamey, lors de violents heurts entre forces de l’ordre et manifestants, qui demandaient des sanctions dans un scandale de surfacturations d’achats d’équipements militaires, a constaté l’AFP. Un journaliste de l’AFP a vu le corps sans vie d’un homme âgé que des manifestants ont vainement tenté de réanimer. « Deux autres personnes ont été retrouvées mortes à l’intérieur du marché » Tagabati, dans le centre-ville, au cours d’un incendie, a indiqué une source sécuritaire. Les commerçants accusent les policiers d’avoir provoqué l’incendie avec un tir de grenades alors que les autorités démentent « formellement » que les forces de l’ordre soient à l’origine du sinistre. Au total dix manifestants ont été arrêtées, selon la police. Des organisations de la société civile, puis des syndicats et des partis de l’opposition avaient appelé à une manifestation pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il transmette à la justice l’audit sur les surfacturations et livraisons non effectuées. AFP
Des militaires de l’armée tchadienne seront envoyés dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, a annoncé le ministre tchadien de la Défense nationale et de la Sécurité publique, Mahamat Abali Salah. Mali, le Niger et le Burkina Faso, font parties du groupe G5 Sahel, qui contient également la Mauritanie et le Tchad. « D’ici le 24-25 mars, le bataillon tchadien sera sur place à Niamey. Sur les plans matériel et humain, le bataillon est déjà prêt et sera déployé dans quelques jours », a précisé vendredi le général Abali Salah à l’issue d’une audience qu’a accordée le président tchadien Idriss Déby Itno à l’envoyé spécial de la France pour le Sahel, Christophe Bigot. Sahel Intelligence
Des milliers de personnes ont bravé la menace du coronavirus pour manifester dans les rues d’Alger contre le régime, pour le 56e vendredi consécutif du mouvement (« Hirak ») de protestation populaire qui secoue l’Algérie depuis plus d’un an. Certes moins nombreux que les semaines passées mais toujours aussi déterminés, les manifestants algérois se sont rassemblés sous le mot d’ordre: « Le coronavirus, ne nous fait peur », a constaté un journaliste de l’AFP. « Vendredi 56ème. Le corona virus n’arrêtera pas le peuple à poursuivre la révolution pacifique jusqu’à la libération de l’Algérie », peut-on lire sur une pancarte. Certains militants posent toutefois la question, sur les réseaux sociaux du moins, d’une pause dans les manifestations. « Notre Hirak est solide, c’est pas une +trêve+ pour se préserver du virus qui le menacera de disparaître. Donc soyons responsables et prenons nos précautions », plaide ainsi une internaute. L’Algérie, où 26 cas de nouveau coronavirus, ont été recensés à ce jour, a enregistré jeudi ses deux premiers décès. AFP
En Algérie, le procès d’Abdelghani Hamel, l’ancien chef de la police (DGSN) s’est poursuivi à Alger dimanche. Ce proche d’Abdelaziz Bouteflika est en détention provisoire depuis le mois de juillet 2019 dans le cadre de l’opération lancée par les autorités algériennes contre la corruption depuis presque un an. Une opération qui vise principalement les figures politiques de l’ère Bouteflika. Les accusations sont lourdes : blanchiment d’argent, enrichissement illicite, trafic d’influence. Elles le sont d’autant plus que l’homme visé a été à la tête de la police algérienne pendant huit ans. Abdelghani Hamel, 64 ans, y avait été nommé par Abdelaziz Bouteflika en 2010, après 37 ans au sein de la gendarmerie. Depuis l’ouverture de l’audience, mercredi, les déclarations de l’ancien responsable, celles de ses proches et celles d’anciens hauts fonctionnaires révèlent un système d’enrichissement. RFI
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) persiste et signe. Maurice Kamto, son leader, a bel et bien fait l’objet d’une tentative d’assassinat. Les faits se sont déroulés le 13 mars 2020, à Garoua, la capitale de la région Nord du pays. Le gouvernement dément. Ce jour-là, le 13 mars 2020, un incident mettant en cause un gendarme en civil, portant une arme et suivant le cortège de l’opposant Maurice Kamto qui se rendait dans la ville de Maroua, est survenu. Le gouvernement réfute catégoriquement la thèse de tentative d’assassinat. La gendarmerie nationale – dont l’un des agents est mis en cause dans ce supposé attentat contre Maurice Kamto – est tout d’abord montée au créneau pour dire que ce gendarme « ne faisait que son devoir et n’a eu, à aucun moment, d’intentions malveillantes ». RFI
Deux soldats maliens ont été tués jeudi dans l’attaque de leur convoi par un véhicule kamikaze dans la zone dite des « trois frontières » entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a indiqué vendredi le gouverneur de la région. Ce véhicule a voulu « rentrer dans le dispositif du bataillon de l’armée reconstituée », comprenant d’anciens rebelles, qui étaient en mouvement entre la localité d’Indelimane, où 49 soldats avaient trouvé la mort lors d’une attaque le 1er novembre dernier, et le chef-lieu de la région, Ménaka, selon le gouverneur, Daouda Maïga. Depuis un mois, des éléments de l’armée comprenant d’anciens rebelles et d’ex-membres de groupes progouvernementaux se sont déployés dans plusieurs villes du Nord, dont Kidal, Tombouctou et Ménaka, conformément à l’accord de paix de 2015. Sahel Intelligence
La ressortissante canadienne Édith Blais et son ami italien Luca Tacchetto, enlevés par de présumés jihadistes, en décembre 2018, au Burkina Faso, sont désormais libres. Ils ont été retrouvés, vendredi 13 mars par les casques bleus de la mission de l’ONU au Mali dans les environs de Kidal. C’est dans les environs de la ville de Kidal que des casques bleus de l’ONU ont retrouvé Édith Blais et Luca Tacchetto. La ressortissante canadienne et son ami italien ont tout de suite été mis sous la protection de la délégation de la mission de l’ONU à Kidal, ville sous contrôle des ex-rebelles. « Les deux se portent bien », nous a confié une source qui a pu brièvement les rencontrer. Et s’ils sont libres aujourd’hui, c’est surement aussi à cause de leur bravoure. Ils auraient en réalité pris la fuite. Marchés sur plusieurs kilomètres. Dans les environs de la ville de Kidal, ils ont hélé un civil, qui les a accompagnés à la représentation locale de la mission de l’ONU au Mali. De Bamako, le patron de la mission Mahamat Saleh Anadif est rentré en contact téléphonique avec eux. Le retour à Bamako a été organisé et ils y sont arrivés ce samedi 14 mars à midi. Anadif a tenu à les remettre d’abord aux autorités maliennes. RFI
Thomas Lubanga, l’ancien chef de l’Union des patriotes congolais (UPC), milice devenue parti politique, a quitté dimanche la prison centrale de Makala. Il était accompagné de ses proches et de militants. À peine sorti de prison dimanche 15 mars, Thomas Lubanga s’est aussitôt rendu à une messe célébrée à l’occasion de sa libération, à la paroisse Fatima à Kinshasa. John Tibasima, le deuxième vice-président du Sénat a notamment participé à cette messe. … Thomas Lubanga avait été déclaré coupable par la Cour pénale internationale, le 14 mars 2012 des crimes de guerre, consistant en l’enrôlement et la conscription d’enfants de moins de 15 ans, les faisant participer activement à des hostilités. Le 10 juillet de la même année, il avait été condamné à une peine totale de 14 ans. Ce verdict et la peine ont été confirmés par la chambre d’appel, en décembre 2014. Jeune Afrique
Au moins 15 personne sont été tuées et de nombreuses autres blessées dimanche dans une explosion de gaz à Lagos, la capitale économique du Nigeria, faisant des dégâts très importants, selon les services de secours sur place. « Quinze corps ont été découverts pour l’instant. Enormément de gens ont été blessés », a déclaré à l’AFP Ibrahim Farinloye, un porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences (Nema). Il a précisé qu’environ 50 bâtiments ont été détruits dans le quartier résidentiel d’Abule Ado par l’explosion survenue le matin, vers 8 heures (07H00 GMT) et l’incendie qui a suivi. Selon la société nationale d’hydrocarbures, la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), l’incident a été causé par un camion qui « a heurté des bouteilles de gaz empilées dans une usine de traitement de gaz ». « L’impact de l’explosion a été si énorme qu’il a provoqué l’effondrement de bâtiments voisins et des dommages sur un pipeline de la NNPC », a précisé la société dans un communiqué, soulignant que « des efforts sont déployés pour limiter l’incendie qui en résulte ». Africa News
Un temps préservé par la pandémie de coronavirus, le continent africain est désormais touché par la propagation du Covid-19. Combien de cas confirmés par pays ? Quelles mesures de confinement ? Notre carte interactive réactualisée chaque jour. Des liaisons aériennes et maritimes coupées. Des touristes – occidentaux ou asiatiques – renvoyés chez eux. Des mesures de confinement strictes adoptées pour les voyageurs provenant des « pays à risque ». Partout sur le continent, les autorités commencent à prendre des mesures, plus ou moins restrictives, pour éviter l’arrivée du virus dans leur pays ou freiner sa propagation. Mise à jour quotidiennement, cette carte dresse le panorama en temps réel de l’état d’avancée de la maladie. En passant votre souris sur chaque pays, vous pourrez visionner le nombre de cas actifs confirmés, de victimes, mais aussi les différentes mesures de restriction mises en place. Jeune Afrique