A Moscou, l’Afrique du Sud renforce sa coopération militaire avec la Russie
Le plus haut général de l’armée russe et son homologue sud-africain ont discuté de « coopération militaire » lors de leur rencontre à Moscou, lundi 15 mai, a déclaré le ministère russe de la défense. … L’armée sud-africaine a déclaré que ce voyage avait été planifié bien avant que l’ambassadeur des Etats-Unis en Afrique du Sud n’allègue, la semaine dernière, que le pays avait fourni des armes à la Russie lorsqu’un navire soumis aux sanctions américaines a fait une escale secrète dans une base navale sud-africaine en décembre. Le gouvernement sud-africain a nié que l’escale du cargo russe ait donné lieu à une vente officielle d’armes, même s’il n’a pas exclu catégoriquement qu’une transaction d’armes ait eu lieu. M. Ramaphosa a déclaré qu’une enquête était en cours pour déterminer si quelqu’un avait chargé des armes à bord du cargo Lady R, battant pavillon russe, à la base navale de Simon’s Town, près du Cap. … L’agence Associated Press (AP) a vérifié de manière indépendante que le cargo Lady R s’était arrêté à la base navale sud-africaine pendant au moins trois jours en décembre, comme l’a affirmé M. Brigety. Un examen des dossiers effectué par AP montre également que le Lady R est lié à une société qui a été sanctionnée par les Etats-Unis pour avoir transporté des armes pour le compte du gouvernement russe et pour l’avoir aidé dans son effort de guerre en Ukraine. Le Monde avec AFP
Massacre de Moura: le Mali annonce une enquête sur le travail de l’ONU, avec quels objectifs?
… Mais Ousmane Diallo, lui, n’attend absolument rien de cette enquête. Chercheur au bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest, à Dakar, il a lui-même travaillé sur le massacre de Moura et publié ces derniers mois, avec Amnesty, des conclusions qui concordent avec celles du rapport onusien. Pour lui, l’annonce par Bamako d’une enquête portant sur le travail des enquêteurs onusiens est à lire « dans le cadre du bras de fer que mènent les autorités maliennes contre les Nations unies et en particulier la Minusma. » … « Cela va dans le cadre d’une stratégie d’intimidation et de frustration qui a lieu depuis les premières allégations par rapport à Moura, assène Ousmane Diallo. Les autorités maliennes avaient entravé l’accès à Moura pour les enquêteurs de la Minusma . Ils avaient aussi intimidé certains des rescapés et ressortissants de Moura qui étaient interviewé par les enquêteurs de la Minusma, donc par cette fameuse mission d’établissement des faits. C’est de la politique ! Les autorités maliennes doivent répondre à un auditoire national, c’est-à-dire que la stratégie de discours martial contre les partenaires extérieurs, ce discours souverainiste, populiste, leur permet d’assoir une légitimité qu’elles n’ont pas au point de vue démocratique. Nous allons aussi assister au renouvellement du mandat de la Minusma dans un mois, l’objectif des autorités étant de limiter le mandat des droits humains de la Minusma et de faire de la mission une mission qui ne soit pas en charge de la question des droits humains ou de la justice mais plutôt une mission en support des objectifs politiques et militaires des autorités maliennes. » RFI
Niger: plus de 18.000 déplacés commencent à rentrer après des violences
Plus de 18.000 personnes vivant essentiellement sur des îles du fleuve Niger dans la région de Tillabéri (ouest du Niger), ont commencé à rentrer chez elles après avoir fui de récentes violences en partie liées à des affrontements entre communautés, a appris lundi l’AFP de sources officielles. « Il y en a qui sont déjà partis d’eux-mêmes il y a deux jours et une opération de retour volontaire » a été lancée « ce matin (lundi) par le gouvernement », a indiqué Moussa Douma, maire d’Ayorou, ville située à 200 km de Niamey où des milliers de femmes et d’enfants avaient trouvé refuge. En prélude à ces retours, « des forces armées ont été déployées » dans les îles « pour garantir la sécurité », a-t-il assuré. Au total, 18.775 déplacés dont 13.400 se trouvaient à Ayorou et 5.375 à Dessa, sont concernés par ce retour, selon les chiffres officiels. AFP
Washington sanctionne des responsables nigérians accusés de saper la démocratie
Les Etats-Unis ont imposé lundi des restrictions de visa visant plusieurs responsables nigérians accusés d’avoir tenté de saper l’élection présidentielle du 25 février. « Ces individus ont été impliqués dans l’intimidation d’électeurs par le biais de menaces et violences physiques, la manipulation de résultats des élections et autres activités qui minent le processus démocratique au Nigeria », indique le secrétaire d’Etat Antony Blinken dans un communiqué. Les Etats-Unis avaient félicité à l’époque le candidat du parti au pouvoir au Nigeria, Bola Tinubu, pour sa victoire à l’élection présidentielle à l’issue d’un scrutin contesté et marqué par de graves défaillances techniques et de nombreux retards dans la transmission électronique des résultats. « Ces mesures visent des individus spécifiques et ne sont pas dirigées contre le peuple nigérian ou le gouvernement du Nigeria dans son ensemble », ajoute M. Blinken. AFP
Tunisie: l’opposant Rached Ghannouchi condamné à un an de prison
Le chef du parti Ennahda, Rached Ghannouchi, a été condamné à un an de prison et une amende de 1 000 dinars par la Chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de terrorisme de Tunis. Il a été condamné par contumace pour apologie du terrorisme, dans une affaire remontant à 2022, pour des mots jugés extrémistes et dégradants selon un syndicat de police qui avait porté plainte. Depuis 24 avril, le leader du parti islamiste, emprisonné, refuse d’assister à de nouvelles audiences, à chaque convocation de la justice, estimant ne pas avoir droit à un procès équitable et que les poursuites à son encontre sont « motivées par des raisons politiques ». Depuis le coup de force du président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, l’homme fort du parti Ennahda est dans le viseur de la justice tunisienne, dans le cadre d’une dizaine d’affaires allant de la tenue de propos extrémistes à des soupçons de blanchiment d’argent. RFI
Accord Kenya-Somalie pour une réouverture progressive de leur frontière terrestre
Le Kenya et la Somalie ont annoncé lundi un accord pour rouvrir en trois points d’ici au 1er juillet leur frontière terrestre, officiellement fermée depuis 2011 en raison de l’insurrection des islamistes radicaux shebab. L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion à Nairobi entre délégations de ministres des deux pays sur les questions de coopération en matière de sécurité, de commerce et de circulation des personnes. « Nous examinons la possibilité de rouvrir la frontière et nous avons décidé que la frontière entre la Somalie et le Kenya sera rouverte de manière progressive au cours des 90 prochains jours » via trois postes-frontières, a déclaré le ministre kényan de l’Intérieur, Kithure Kindiki, lors d’une conférence de presse conjointe. Le poste-frontière de Mandera-Bulahawa « doit être ouvert dans les 30 prochains jours », a-t-il détaillé, suivi de celui de Liboi-Harhar « dans 60 jours à compter d’aujourd’hui », puis de celui de Kiunga-Ras Kamboni au 1er juillet. AFP
Guinée équatoriale : la croisade d’un homme d’affaires sud-africain contre le clan du président Obiang
Après avoir passé près de 500 jours dans une prison de Malabo, Daniel Janse van Rensburg poursuit en justice le vice-président du pays et fils du chef de l’Etat, Teodorin Obiang. … Son enfer porte un nom : Black Beach. Un trou noir, chaud et humide conçu pour une soixantaine de prisonniers, où près de 500 détenus se partagent deux sanitaires défoncés et un mince filet d’eau. Passé 18 heures, hommes, femmes et enfants sont livrés à eux-mêmes jusqu’au petit matin. Dans cette geôle où « survivre une seule nuit tient du miracle », Daniel Janse van Rensburg a passé 491 jours, entre 2013 et 2015. Il se demande encore comment il y a vaincu une crise aiguë de malaria cérébrale sans traitement. « La plupart des détenus n’ont jamais été jugés. Si le gouvernement a un problème avec quelqu’un, il est envoyé à Black Beach », résume-t-il. … A son retour en Afrique du Sud, lesté d’un lourd syndrome de stress post-traumatique, Daniel Janse van Rensburg a soif de justice. Son arme : les tribunaux sud-africains. Sa cible : Teodoro Nguema Obiang, dit « Teodorin », fils du chef de l’Etat et vice-président de la Guinée équatoriale. Devenu l’emblème d’un pouvoir corrompu, Teodorin apparaît alors comme le favori pour succéder à son père. … Le 3 février, Daniel Janse van Rensburg a ajouté une peine sud-africaine à cette liste. Après des années de bataille judiciaire, il a obtenu la confirmation de la condamnation de Teodorin à près de 2 millions d’euros de dommages et intérêts pour torture et détention illégale. Le Monde
Intelligence artificielle : où en est l’Afrique ?
« L’intelligence artificielle a fait les gros titres ces dernières semaines, pour de bonnes raisons. On ne sait pas encore comment elle affectera les emplois existants et quelles seront les préoccupations en matière de sécurité, mais il est aussi déjà possible de voir que c’est l’Afrique qui a le plus à gagner. » Cette déclaration du président Paul Kagamé, à l’occasion de l’ouverture de Transform Africa Summit, qui se tenait du 26 au 28 avril dernier à Victoria Falls, au Zimbabwe, résume l’idée générale qui se fait sur le continent au sujet de l’IA, de la technologie plus largement. C’est un fait. Il y a bien une révolution numérique qui s’opère sur le continent. Accélérée par la pandémie Covid-19, elle a également révélé pendant la crise sanitaire son impact, tant sur le plan économique que sur la vie des populations africaines, notamment les plus isolées. Mais force est de constater que des défis, majeurs, demeurent afin d’assurer une connectivité de bonne qualité à tous, d’adopter les réglementations adaptées sur les plans nationaux et de les harmoniser sur le plan régional et continental, cela afin de mettre en place un écosystème favorable à l’essor des Tics en Afrique, et d’en augmenter l’impact sur les économies et les populations… Autant d’enjeux discutés pendant le sommet. Avec le même fil conducteur : accélérer la transformation digitale du continent. Le Point
Pour un jeune entrepreneur nigérien, « les solutions sont là »
Chafi Sani Laouali est un jeune entrepreneur nigérien de 32 ans qui s’est récemment rendu au siège de l’ONU à New York pour participer au Forum des jeunes. En tant que membre de la délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et bénéficiaire de leur programme « Les pionnières de l’entreprenariat », qui accompagne des entreprises francophones, Chafi Sani Laouali est venu porter un message auprès d’autres jeunes. Pour le PDG de la société IPREN, diplômé en génie pétrolier, « les solutions sont là », il s’agit de réfléchir aux problèmes auxquels l’on souhaite s’atteler et proposer des solutions qui sont intéressantes, notamment pour les besoins primordiaux des populations rurales. Son entreprise est spécialisée dans les énergies renouvelables qui apportent des solutions à l’Afrique rurale. ONU Info a reçu Chafi Sani Laouali dans ses studios, l’occasion pour lui de partager son expérience. ONU Info