Revue de Presse du 16 juin 2020

Au Mali, vingt-quatre soldats tués après une attaque imputée aux djihadistes
Vingt-quatre soldats maliens ont été tués dimanche 14 juin après une attaque imputée aux djihadistes dans le centre du Mali en guerre, a annoncé lundi l’armée malienne. L’armée ne dit rien sur d’éventuels disparus, se contentant d’évoquer huit rescapés. Il s’agit de la dernière attaque en date des opérations meurtrières attribuées aux djihadistes contre les forces armées du Mali, mais aussi des pays voisins. Elles ont causé la mort de centaines de militaires au cours des derniers mois. Un convoi militaire composé d’une douzaine de véhicules a été attaqué dimanche dans la localité de Bouka Weré, au sud-est de Diabaly, à une centaine de kilomètres de la frontière mauritanienne, avait plus tôt rapporté un responsable militaire sous le couvert de l’anonymat. Des responsables militaires avaient expliqué qu’une quarantaine de soldats avaient été tués ou manquaient à l’appel. Le Monde avec AFP

Le sort des Libyens entre les mains de Moscou et d’Ankara
La déroute du maréchal Haftar, repoussé de Tripoli et de l’Ouest libyen, a ouvert une nouvelle phase dans la lutte pour le pouvoir en Libye. Les principaux acteurs internationaux du conflit, la Russie et la Turquie, sont désormais en première ligne pour trouver une issue à la guerre. Et se partager le pays ? En Libye, où le rapport de force dans le conflit s’est inversé en faveur du camp du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, aux dépens de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, les regards se tournent désormais vers l’étranger. France24

Soudan: un charnier de soldats tués sous Béchir découvert
Une fosse commune renfermant les corps de dizaines de soldats, exécutés en 1998 par le régime d’Omar el-Béchir alors qu’ils tentaient de déserter, a été découverte ces derniers jours à Khartoum, a annoncé lundi la justice soudanaise. La commission chargée d’enquêter sur les meurtres commis dans le camp militaire d’Ailefoun, au sud-est de Khartoum, « a découvert le charnier au cours des quatre derniers jours, après avoir entendu des témoins », a déclaré le procureur Tagelsirr al-Hebr, lors d’une conférence de presse dans la capitale soudanaise. Certains suspects sont aujourd’hui en fuite à l’étranger, a-t-il ajouté, sans fournir de précisions. AFP

Au Cameroun, la « brigade cybernétique » secrète des pro-Biya
Depuis la présidentielle de 2018, la bataille politique se joue aussi sur les réseaux sociaux. Pour mener la riposte face à une opposition qui a pris de l’avance sur ce terrain, le RDPC a discrètement constitué un groupe de jeunes activistes. Dans sa petite chambre située en plein cœur de Bonamoussadi, le quartier universitaire de Yaoundé, Jean K. a la discipline d’un soldat et la discrétion d’un espion. Chaque jour, cet ancien étudiant au chômage passe le plus clair de son temps à naviguer sur les réseaux sociaux, où il scrute méthodiquement les publications à caractère politique. Sur Facebook et Twitter notamment, ce trentenaire cumule à lui seul une dizaine de comptes, lesquels portent tous des noms fictifs. De faux profils grâce auxquels il assure une veille sur l’actualité des personnalités camerounaises et, surtout, inonde la Toile de contenus politiques. Jeune Afrique

Burundi : le président élu Evariste Ndayishimiye sera investi jeudi
Le nouveau président du Burundi Evariste Ndayishimiye, élu le 20 mai, prêtera serment jeudi lors d’une cérémonie initialement prévue en août mais avancée en raison du décès soudain du président sortant Pierre Nkurunziza, a-t-on appris lundi de source officielle. Le ministère des Affaires étrangères a invité les représentations diplomatiques au Burundi à « bien vouloir prendre part aux cérémonies d’investiture du président élu, son excellence Evariste Ndayishimiye, qui auront lieu jeudi 18 juin 2020 à 11H00 », à Gitega, la capitale, selon une note du ministère dont l’AFP à pris connaissance. Belga

Algérie: des morts et plusieurs blessés en pleine manifestation à Tinzaouatine
Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs blessées ce lundi 15 juin à Tinzaouatine, wilaya de Tamanrasset, par les forces de la gendarmerie algérienne lors d’une manifestation de la population qui protestait contre les quotas journaliers en eau. Les forces sécuritaires ont violemment réprimé la manifestation par des tirs à balles réelles selon le témoignage des locaux. Les pénuries en eaux sont devenues monnaie courante depuis le plan de relance pétrolier du président algérien Tebboune. Plusieurs environnementalistes avaient lancé l’alerte auparavant quant à la possibilité d’épuiser dangereusement la nappe phréatique non renouvelable par les activités pétrolières de la Sonatrach. Sahel Intelligence

Mali: le Parlement panafricain veut plus d’efforts pour retrouver Soumaïla Cissé
Soumaïla Cissé est porté disparu depuis maintenant plus de deux mois et demi. Le chef de l’opposition malienne a été enlevé le 25 mars 2020 dans la région de Tombouctou dans le nord-ouest du pays par un groupe armé. Plusieurs institutions africaines s’inquiètent de cette situation qui dure. L’Assemblée parlementaire de la Francophonie, le Parlement panafricain et l’Union parlementaire africaine lancent un appel aux autorités maliennes et aux forces de maintien de la paix comme la Minusma et Barkhane, afin qu’elles multiplient leurs efforts pour sa libération. RFI

Sommet Somalie/Somaliland à Djibouti: une feuille de route à l’étude
Le sommet sur la question somalienne s’est poursuivi lundi 15 juin à Djibouti. Le pays tient depuis dimanche des pourparlers historiques entre la Somalie et le Somaliland, un territoire qui a fait sécession en 1991 sans être reconnu par la communauté internationale. Le président du Somaliland, Muse Bihi et celui de Somalie, Mohamed Farmajo se sont parlés. La paix semble encore loin, mais de premières étapes ont été franchies. Après les discours, la journée de lundi a été consacrée aux premiers travaux techniques. RFI

Soudan: première comparution du chef de guerre darfouri Ali Kushayb devant la CPI
C’était une première audience pour Ali Kushayb, arrêté il y a tout juste une semaine, le lundi 8 juin, en Centrafrique, et aussitôt remis à la CPI et transféré à La Haye. Une audience qui a servi à vérifier son identité, celles de sa défense, et à procéder à la lecture des charges qui pèsent contre lui. Ali Kushayb est sous le coup de 50 chefs d’inculpation, 22 pour crimes contre l’humanité et 28 pour crimes de guerre, pour des exactions commises au tout début de la guerre du Darfour en 2003 et 2004. Trois points intéressants ressortent de l’audience de ce lundi matin. RFI

Félix Tshisekedi a renié sa promesse envers les victimes des manifestations en RDC, interpelle Amnesty
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a renié les promesses faites lors de son investiture pour rendre justice aux victimes des protestations qui ont émaillé la République démocratique du Congo (RDC) entre 2015 et 2018, indique un rapport d’Amnesty International publié mardi. Entre 2015 et 2018, 320 personnes ont perdu la vie lors de la crise pré-électorale que le pays a connu et qui a mené à un report des élections présidentielles de deux ans. Elles se sont finalement tenues le 30 décembre 2018. Belga

Décès de Pierre Lumbi en RDC : hommage unanime de la classe politique au « stratège »
Pierre Lumbi, décédé le 14 juin à Kinshasa, aura occupé un rôle central sur la scène politique de son pays. Personnage clé du dispositif de Moïse Katumbi, il fut également directeur de campagne de Martin Fayulu lors de la présidentielle de décembre 2018, après avoir été le conseiller de Joseph Kabila et collaborateur d’Étienne Tshisekedi. Jeune Afrique

Au Bénin, l’assassin de la petite Gracia condamné à la perpétuité : la famille réagit
La fillette de 7 ans a été cruellement tuée il y a près de cinq mois, pour ses organes susceptibles de servir à fabriquer une pommade. Le verdict rendu par le tribunal de première instance de Cotonou a finalement condamné le principal accusé, c’est-à-dire le charlatan à une réclusion criminelle à perpétuité et une amende de trente millions de francs CFA, soit près de 46.000 euros. Son complice lui a été acquitté au bénéfice du doute. C’est un procès qui a focalisé l’attention de beaucoup de personnes, même au-delà des frontières du Bénin du fait du caractère cruel du crime. DW

Génocide au Rwanda : « Je suis une mère, j’ai tué les parents de certains enfants »
Des dizaines de milliers de femmes ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, mais leur rôle est rarement évoqué et la réconciliation avec leur famille est difficile. La journaliste Natalia Ojewska s’est entretenue avec certaines femmes en prison. Ce qui a commencé comme un banal voyage pour aller chercher de l’eau pour le petit déjeuner s’est terminé par le meurtre de Fortunate Mukankuranga. Vêtue d’un uniforme de prisonnier orange et parlant d’une voix calme et atténuée, elle se souvient des événements du matin du dimanche 10 avril 1994. En chemin, elle est tombée sur un groupe d’agresseurs qui battaient deux hommes au milieu de la rue. Quand ils sont tombés par terre, j’ai pris un bâton et j’ai dit : « Les Tutsis doivent mourir ! Puis j’ai frappé l’un d’eux et l’autre… J’étais l’un des tueurs », dit la septuagénaire. BBC

Libye : mise en place d’un plan d’aide alimentaire pour des milliers de réfugiés (ONU)
Un programme d’aide alimentaire va être mis en oeuvre à l’attention de milliers de réfugiés et demandeurs d’asile en Libye, pays en proie au chaos et où sévit un conflit entre pouvoirs rivaux, ont annoncé mardi deux agences onusiennes. Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) « unissent leurs forces en Libye dans le cadre d’un projet qui vise à atteindre jusqu’à 10.000 réfugiés et demandeurs d’asile en situation d’insécurité alimentaire avec une aide d’urgence cette année », est-il écrit dans un communiqué. La première opération de distribution a eu lieu ce lundi à Sarraj, un quartier de l’ouest de la capitale Tripoli. « Quelque 2.000 réfugiés et demandeurs d’asile en bénéficieront au cours de la phase pilote », selon le texte. AFP

Les systèmes agricoles tunisiens reconnus au patrimoine agricole mondial de la FAO
Les systèmes culturaux en Ramli dans les lagunes de Ghar El Melh et ses jardins suspendus de Djebba El Olia ont été reconnus comme Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), une appellation gérée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les deux sites reflètent des liens étroits entre les champs cultivés, l’écosystème naturel et la faune et la flore locale tout en faisant la promotion du savoir traditionnel et de la protection de la biodiversité. Leur reconnaissance en tant que SIPAM encouragera les communautés locales à continuer à en prendre soin et à protéger leur patrimoine pour les générations futures. ONU Info