RDC : Nouvelles attaques de « la coalition RDF-AFC-M23 » contre les positions FARDC
Dans un communiqué publie mardi 15 juillet, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) condamnent une série d’attaques perpétrées par la coalition RDF-AFC-M23 contre leurs positions dans plusieurs localités des territoires de Kalehe, Masisi et Kabare situés dans l’Est du pays. La première incursion dénoncée est intervenue dans l’avant-midi du samedi 12 juillet dans les localités de Kamatembe et Kalao (Kalehe); avant celle survenue lundi à Kashihe dans le même territoire. Dans la même journée de lundi 14 juillet, poursuit le communiqué, la coalition RDF-AFC-M23 a encore attaqué les positions tenues par les FARDC à Mwendabandu (Masisi) et Batanga (Kabare). Radio Okapi
Tchad : Une dizaine de morts dans une attaque jihadiste sur les rives du lac Tchad
Une attaque attribuée au groupe jihadiste Boko Haram a fait au moins une dizaine de morts mardi matin, dans l’ouest du Tchad, dans la province du Lac, frontalière du Niger, du Cameroun et du Nigeria, selon des sources locales. Le drame s’est produit aux alentours de 10 heures, heure locale, lorsque des individus armés, supposés appartenir au groupe nigérian Boko Haram, ont tendu une embuscade à un groupe de pêcheurs sur les berges du lac Tchad. « Les victimes ont été froidement exécutées par les terroristes. Il s’agit de sept femmes, d’un vieil homme et de quatre enfants. Ils étaient partis pêcher, comme chaque jour, mais n’ont pas eu le temps de fuir », a déclaré le chef du village de Gomirom, une île située au nord du lac. Situé à la croisée de quatre pays, Tchad, Niger, Cameroun et Nigeria, le lac Tchad, avec ses innombrables îlots, est devenu au fil des années un refuge pour des groupes armés comme Boko Haram et sa branche dissidente, l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Sahel Intelligence
Ethiopie : plus de 80 membres présumés de l’organisation Etat islamique arrêtés
Plus de 80 membres présumés de l’organisation Etat islamique (EI) qui voulaient mener une « mission terroriste » ont été arrêtés en Ethiopie, a annoncé, mardi 15 juillet au soir, un média d’Etat éthiopien. Selon Fana Media Corporation, qui s’appuie sur un communiqué du service national du renseignement et de la sécurité (NISS), les 82 suspects ont été formés au Puntland, une région somalienne frontalière avec l’Ethiopie. Les membres présumés de l’EI « déployés dans différentes régions d’Ethiopie, ont été identifiés et arrêtés grâce à la coordination de la police fédérale éthiopienne et des forces de sécurité régionales », selon Fana, qui n’a pas donné de détail sur leur nationalité. Certains suspects, qui apportaient un soutien financier ou logistique et qui voulaient mener une « mission terroriste », ont été arrêtés dans la capitale, Addis-Abeba, et dans plusieurs régions de ce pays d’Afrique de l’Est, qui compte quelque 130 millions d’habitants. Le Monde avec AFP
En Guinée, l’opposition rejette le projet de Constitution qui permettrait une candidature du chef de la junte
L’opposition en Guinée a affirmé lundi 14 juillet rejeter le projet de Constitution devant être soumis à un référendum fin septembre par la junte qu’elle accuse d’un revirement permettant une candidature de son chef aux élections. Ce projet de Constitution a été présenté le 26 juin au général Mamadi Doumbouya, chef de la junte qui a renversé en septembre 2021 le président Alpha Condé, qui était au pouvoir depuis plus de dix ans. Ce texte doit ouvrir la voie à un retour à l’ordre constitutionnel promis par les militaires. Les Forces vives de Guinée (FVG), une coalition des principaux partis, de syndicats et d’organisations non gouvernementales qui réclame un retour des civils au pouvoir, « constatent avec regret la non-reconduction » de dispositions de la charte de transition sur les candidatures, dans un communiqué publié lundi. Le Monde avec AFP
Guinée: toujours sans nouvelles du journaliste Habib Marouane Camara, RSF en appelle aux Nations unies
La Guinée est toujours sans nouvelle du journaliste Habib Marouane Camara. Voilà bientôt huit mois que le responsable du site d’information Le Révélateur 224 a été enlevé en pleine rue en banlieue de Conakry par des gendarmes, selon plusieurs témoins. En début de semaine, Reporters Sans Frontières a décidé de saisir les Nations unies et son Groupe de travail sur les disparitions forcées, qui avait déjà exprimé aux autorités guinéennes par le passé (octobre 2024) son « inquiétude croissante » sur les kidnappings à répétition en Guinée… « On était déjà passé par plusieurs instances. On avait essayé de saisir la Commission africaine des Droits de l’homme et des peuples, la CADHP, à deux reprises, qui avait elle-même interpellé les autorités guinéennes, mais sans nouvelles depuis. Donc, face à cette inaction, on a décidé effectivement de saisir le Groupe de travail des Nations unies pour avoir plus de nouvelles, essayer en tout cas de montrer notre détermination, faire en sorte que ce groupe de travail enquête un peu plus et puisse à terme faire sortir les autorités de leur silence. Ce groupe a été aussi saisi sur les disparitions forcées des deux autres activistes en juillet dernier, Foniké Mengué et Billo Bah. » RFI
Mali: l’ancien Premier ministre Moussa Mara auditionné par la Brigade d’investigation judiciaire
Au Mali, Moussa Mara est à nouveau convoqué mercredi 16 juillet à 10 heures TU dans les locaux de la Brigade d’investigation judiciaire à Bamako. L’ex-Premier ministre avait déjà subi ce mardi plusieurs heures d’interrogatoire. Les enquêteurs l’avaient laissé rentrer chez lui. L’interrogatoire reprend donc aujourd’hui. En cause : un message publié sur les réseaux sociaux le 4 juillet dernier dans lequel Moussa Mara indiquait avoir rendu visite en prison à plusieurs personnalités politiques ou de la société civile. Ras Bath, Rose vie chère, Clément Dembélé, Mamadou Traoré, pour ne citer qu’eux. Des voix critiques de la Transition, détenus depuis parfois plusieurs années et que Moussa Mara qualifie dans son message de « prisonniers d’opinion », une expression régulièrement utilisée par les opposants maliens et par les organisations de défense des droits humains pour qui certaines décisions de justice relèvent de la répression politique. RFI
Bassirou Diomaye Faye et Patrice Talon veulent donner « un nouveau souffle » à l’Uemoa
Les présidents sénégalais Bassirou Diomaye Faye et béninois Patrice Talon vont « entreprendre des démarches » dans les « tout prochains jours » pour « donner un nouveau souffle » à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), ont-ils annoncé mardi à Cotonou, au Bénin…L’Uemoa regroupe huit pays d’Afrique de l’Ouest partageant le franc CFA comme monnaie commune : le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et la Guinée-Bissau. Elle se trouve ébranlée par des tensions géopolitiques de la sous-région, après le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour se réunir au sein de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les trois pays sahéliens dirigés par des juntes souverainistes ont tourné le dos à la France et à plusieurs partenaires occidentaux pour se rapprocher de la Russie. Jeune Afrique avec AFP
Kenya: des ONG dénoncent «des pratiques policières illégales» lors des manifestations
Le 7 juillet 2025, le Kenya a été marqué par une journée de manifestations violemment réprimée par les forces de l’ordre. 38 personnes ont perdu la vie selon la Commission nationale kényane des droits humains, plus de 100 ont été blessées. Alors que les autorités dénoncent des manifestations dominées par « du chaos » et des « criminels », les ONG s’inquiètent d’atteintes massives aux droits humains. Des manifestations marquées par « la violence étatique et des pratiques policières illégales ». C’est ce qu’a dénoncé ce mardi le Groupe de travail sur les réformes policières, coalition de plusieurs ONG de défense des droits humains dont Amnesty International. « Plusieurs témoins ont indiqué avoir vu des hommes armés, soupçonnés d’être issus de la police ou d’autres unités spéciales de sécurités, arrivés dans des véhicules SUV banalisés, sans plaque d’immatriculation, affirme Irungu Houghton, directeur exécutif de la branche kényane d’Amnesty International. RFI
Le Congo-Brazzaville, pays d’accueil pour les réfugiés des pays voisins
Le Congo-Brazzaville recense actuellement plus de 65.000 personnes qui ont fui leurs pays d’origine. Les réfugiés viennent principalement des pays limitrophes comme la République centrafricaine et la République démocratique du Congo…Pour Irène Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, il est important de prendre ses personnes en charge avec l’aide des partenaires. Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, est au micro de notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial. « Nous avons 33.000 réfugiés de la République centrafricaine, 32.000 (et quelque) de la République démocratique du Congo (RDC), des Rwandais, des Tchadiens et des Soudanais, explique la ministre Mboukou-Kimbatsa. Sinon le ‘gros lot’, c’est de la RCA et de la RDC ». RFI
Rwanda: nouvelle audience sur le maintien ou non en détention provisoire de Victoire Ingabire
Une nouvelle audience s’est tenue, mardi 15 juillet à Kigali, sur le maintien ou non en détention provisoire de Victoire Ingabire avant l’ouverture de son procès. L’opposante avait été arrêtée le 19 juin dernier dans un dossier en lien avec une autre affaire en cours, concernant huit proches de son parti et un journaliste Youtubeur, tous arrêtés fin 2021 et poursuivis notamment pour « conspiration en vue d’inciter à l’insurrection », notamment pour avoir participé à des formations en ligne sur des stratégies de mobilisation politique. Une audience longue de plus de cinq heures, largement consacrée aux débats portant sur les chefs d’accusations défendus par les procureurs…Selon les procureurs, elle était impliquée dans l’organisation de la formation en ligne où était partagé un livre intitulé Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans arme. Une formation, selon le parquet, destinée à propager des rumeurs, entre autres, sur des arrestations arbitraires dans le but de nourrir un climat de défiance contre le gouvernement. Des allégations rejetées par l’opposante qui plaide non coupable et dément avoir participé à l’organisation de l’atelier, décrit par son avocat comme une session d’étude d’un livre sur des stratégies pacifiques de mobilisation contre un leader. RFI
Centrafrique: deux ex-rebelles de l’UPC et des 3R nommés au gouvernement
En Centrafrique, l’entrée en vigueur de l’accord de paix signé le 19 avril dernier à Ndjamena entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés UPC et 3R commence à porter ses fruits. Après la dissolution officielle des deux groupes armés jeudi 10 juillet à Bangui, le gouvernement a procédé à la nomination de quelques cadres tout en poursuivant le programme de désarmement, démobilisation et réintégration. En Centrafrique, les opérations bénéficient d’un soutien technique, logistique et financier de la Minusca et d’un accompagnement du Tchad, principal facilitateur de cet accord. La mise en œuvre de cet accord est d’abord marquée par la nomination de deux représentants de l’UPC ( Unité pour la paix en Centrafrique) et des 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) comme ministres conseillers au département de l’Élevage et du commerce. Deux autres ex-rebelles occupent également la fonction de ministres conseillers notamment pour l’évaluation des accords de Ndjamena ainsi que le suivi de la feuille de route de Luanda. RFI