L’Afrique face au Covid-19 : flambée des décès qui augmentent de 43 % en une semaine
La campagne de vaccination a dû être localement suspendue en raison des violences qui secouent depuis six jours les provinces du Gauteng (Johannesburg) et du Kwazulu-Natal (Durban), dont le bilan s’élevait, vendredi 16 juillet, à au moins 117 morts. Le pays, le plus touché du continent par la pandémie, traverse une sévère troisième vague de contaminations au coronavirus (SARS-CoV-2). Le variant Delta a pris le pas sur les autres formes du virus et sa grande contagiosité y provoque une hausse exponentielle des cas. « Nous avons pour l’instant dû suspendre les vaccinations dans le Kwazulu-Natal », a indiqué, mercredi 14 juillet, dans un communiqué le groupe hospitalier privé Netcare. Le Monde
Ethiopie: trois régions vont envoyer des troupes au Tigré
Trois régions éthiopiennes vont déployer des troupes pour soutenir les opérations militaires menées par l’armée fédérale dans la région du Tigré, en proie à la guerre depuis plus de huit mois, ouvrant la porte à un possible élargissement du conflit. Ces régions sont l’Oromia, la plus grande région d’Éthiopie, ainsi que le Sidama et la Région des Nations, nationalités et peuples du Sud (SNNPR). « Les forces spéciales régionales d’Oromia et du Sidama se sont déplacées vers le front. Les forces spéciales du Sidama sont arrivées sur la ligne de front », a rapporté la chaîne Fana BC, ajoutant que les forces du SNNPR étaient également arrivées. Aucune précision n’était disponible sur le nombre de troupes envoyées vers le Tigré. Un porte-parole militaire contacté par téléphone a refusé de répondre aux questions sur les opérations en cours. AFP
Libye: Amnesty dénonce le traitement »atroce » des migrants
Le rapport détaille les meurtres, les violences impunies, les vols et les humiliations, les viols des femmes en échange de nourriture ou de la liberté, les morts par négligence ou manque de soin, notamment de bébés. Des horreurs qu’a vécues Aicha, une Guinéenne de 31 ans, qui a été asservie en Libye, comme esclave sexuelle. « Les femmes souffrent. On vous viole n’importe comment. S’il y a un garçon qui veut s’opposer. On le tue ! On les frappe. On t’enferme dans une maison, et un homme vient faire le besoin qu’il veut. » Amnesty International qualifie d’atroces les conditions de détention des migrants et refugiés en Libye. DW
Algérie: grâce présidentielle pour une centaine de prisonniers militants du Hirak
En Algérie, plus de 100 détenus incarcérés après des manifestations du Hirak vont être libérés malgré leurs condamnations. La grâce vient du président Abdelmadjid Tebboune, officialisée par le ministère de la Justice mercredi dans un communiqué. En Algérie, les libérations de jeunes détenus du Hirak ont commencé. Ils sont étudiants, coordonnateurs du Hirak ou simples manifestants…. Quarante-six détenus – 44 hommes et 2 femmes – ont été relâchés depuis les annonces du président hier. La plupart avaient été arrêtés lors des manifestations de mai et juin dernier, soit juste avant les dernières élections législatives, et ont déjà passé entre deux et trois mois en détention. RFI
Afrique du Sud : le président Ramaphosa dénonce une violence « provoquée et planifiée »
Depuis le 9 juillet et l’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma, l’Afrique du Sud est en proie à des émeutes et des pillages. En visite dans l’est du pays où ces violences ont commencé, le président Cyril Ramaphosa a dénoncé vendredi des troubles « planifiés ». Après une semaine de violences, le gouvernement sud-africain cherche des responsables. Les troubles et les pillages en Afrique du Sud « ont été provoqués, il y a des gens qui les ont planifiés et coordonnés », a accusé, vendredi 16 juillet, le président Cyril Ramaphosa, lors d’une visite à Durban, dans l’est, où les violences ont éclaté le 9 juillet. « Nous allons les poursuivre, nous en avons identifié un bon nombre, nous ne permettrons pas l’anarchie et le chaos » dans le pays, a-t-il ajouté, alors que la police enquête sur 12 personnes soupçonnées d’être derrière le déchaînement de violence de ces derniers jours. France24
Guinée: deux arrestations après la création d’une alliance politique d’opposition
En Guinée, les partis qui ont soutenu la candidature de l’opposant Cellou Dalein Diallo à la dernière présidentielle ont signé hier à Conakry un accord pour former une alliance politique. Mais dans la foulée, en fin d’après-midi, deux de leurs militants ont été interpellés. Coalition électorale formée en vue de la dernière présidentielle, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (Anad) opère sa mue et devient donc alliance politique. Hier, en fin de matinée, les représentants d’une vingtaine de partis s’étaient retrouvés autour de l’opposant Cellou Dalein Diallo : « Nous avons découvert que nous étions animés de la même détermination pour contribuer à l’installation d’une démocratie apaisée et d’un véritable État de droit dans notre pays. Et donc on a décidé de transformer cette alliance électorale en alliance politique pour faire face justement à ce gouvernement qui a envie donc de museler complètement l’opposition et de faire taire toutes les voix discordantes. » RFI
Six activistes en liberté provisoire après quatre mois de détention à Brazzaville
Six militants de droits de l’Homme accusés d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat congolais ont été placés en liberté provisoire, après quatre mois de détention sans avoir été jugés. L’ordonnance, que l’AFP a pu consulter, a été rendue mercredi par la Cour d’appel de Brazzaville et les six activistes ont aussitôt quitté la maison d’arrêt. La Cour n’a pas précisé la date d’un éventuel procès ni les raisons de cette libération. « Après plusieurs mois de tractations, la chambre d’accusation a fini par prononcer une mise en liberté provisoire », ont affirmé plusieurs ONG de défense des droits humains dans une déclaration à la presse. « Nous considérons cette ordonnance de mise en liberté provisoire comme un subterfuge ou moyen de pression destiné à restreindre leur liberté de parole », ont-elles dénoncé, demandant « l’abandon pur et simple des poursuites ». VOA
Libye : le Conseil de sécurité insiste sur l’importance d’élections libres et crédibles en décembre
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a jugé important jeudi que des élections présidentielle et législatives libres et crédibles soient organisées en Libye comme prévu le 24 décembre 2021, et a exprimé son soutien aux autorités de transition chargées de gouverner le pays jusqu’à ces élections. Les membres du Conseil ont entendu un exposé sur la situation dans ce pays par l’Envoyé spécial du Secrétaire général et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Ján Kubiš, lors d’une réunion présidée par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dont le pays occupe la Présidence tournante du Conseil de sécurité en juillet. Dans une déclaration publiée par la Présidence du Conseil, les Quinze ont insisté « sur l’importance d’élections présidentielle et législatives libres, équitables, régulières et crédibles » et souligné qu’il importait de mettre en place des dispositions « visant à assurer la participation pleine, égale et effective des femmes et l’inclusion des jeunes ». ONU
RDC: Médecins sans frontières sonne l’alarme sur le nombre de violences sexuelles
L’an dernier, l’ONG médical a reçu près de 11 000 victimes de violences sexuelles dans les six provinces où elle intervient, soit 30 victimes par jour. Au-delà des soins qu’elle apporte, ces victimes sont souvent délaissées. Dans un rapport intitulé « la double peine », Médecins sans frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme sur le nombre de violences sexuelles en République démocratique du Congo et sur le manque de prise en charge de ces victimes. RFI
RDC : les Congolais divisés sur la notion de « congolité »
Depuis quelques jours en RDC, la proposition de loi sur la « congolité » enflamme le débat politique. Elle prévoit d’exclure de l’élection présidentielle, mais aussi d’autres fonctions régaliennes, toute personne dont les deux parents ne seraient pas congolais. Le projet de loi divise la classe politique, mais aussi les habitants, comme l’analyste politique Grâce Omar Matandiko, qui estime qu’il pourrait réveiller de vieux démons. « S’il faudrait qu’on parle de la congolité aujourd’hui c’est reculer en arrière, vous savez que cette loi va seulement retracer, peindre en rouge les lignes de nos divergences politiques, ethniques mais cela va aussi amener les gerbes des conflits, réveiller ces gerbes qui existent aujourd’hui ça menacerait même notre cohésion nationale, notre unité notre vivre-ensemble ». AfricaNews
Une quinzaine de pays africains demandent 100 milliards à la Banque mondiale
Les chefs d’État et de gouvernement d’une quinzaine de pays africains ont assisté à la réunion de la 20ème reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement, communément appelée IDA-20. Cette année, les États du continent réclament au moins 100 milliards de dollars pour relever leurs économies gravement affectées par la crise de Covid-19. Ce fonds de la Banque mondiale vise à accorder des dons, des prêts et des subventions à taux zéro ou faible aux pays pauvres ou en voie de développement afin de stimuler leur croissance économique. Plus de la moitié des nations bénéficiaires de l’IDA sont en Afrique. Les chefs d’État du Sénégal, du Niger, de Madagascar, du Rwanda et bien d’autres se sont retrouvés en personne, et une poignée en visioconférence, au palais des Congrès de l’hôtel Ivoire, à l’invitation du président Alassane Ouattara et de la Banque mondiale. RFI
En Sierra Leone, la découverte d’un nouveau café suscite espoirs et convoitises
En Sierra Leone, une équipe de chercheurs et d’agronomes a retrouvé la trace d’un café sauvage, le stenophylla. Cultivé jusqu’au début du XXe siècle, mais trop rare, il a été progressivement remplacé par le robusta et l’arabica. Boudé des marchés, oublié des agriculteurs, on le croyait disparu depuis 1954. C’est une découverte qui suscite beaucoup d’enthousiasme en Sierra Leone car elle pourrait révolutionner la filière mondiale du café. France24