Le chef du gouvernement tunisien, Elyes Fakhfakh, a présenté sa démission, mercredi 15 juillet, à la demande du président Kaïs Saïed. Son équipe n’aura eu les commandes que cinq mois, autant qu’il en avait fallu pour la constituer après les élections législatives d’octobre 2019. Ce social-démocrate de 47 ans aura ainsi effectué l’un des mandats les plus courts depuis la révolution de 2011. La requête de Kaïs Saïed ne tient pas d’un désaveu vis-à-vis d’un chef de gouvernement qu’il avait lui-même choisi. Pour le chef de l’Etat, il s’agit surtout de prendre de court le parti islamo-conservateur Ennahda dont certains élus avaient initié une motion de censure contre Elyes Fakhfakh. Si celle-ci avait été adoptée, c’est le parti dirigé par Rached Ghannouchi, actuellement président du Parlement, qui se serait arrogé le droit de nommer son successeur. Kaïs Saïed conserve donc cette prérogative. Le Monde
Le groupe d’experts de l’ONU chargés de contrôler l’embargo sur les armes en Centrafrique évoque dans un rapport annuel publié mercredi un « afflux de combattants étrangers » dans ce pays qui se prépare à une présidentielle et des législatives en fin d’année. Une « série d’affrontements a été alimentée par l’arrivée de combattants étrangers et d’armes, principalement du Soudan », indiquent les experts dans ce document de 150 pages qui doit servir de base à un renouvellement à la fin du mois de l’embargo sur les armes en vigueur depuis 2013. « Le trafic régional d’armes s’est également poursuivi le long d’autres itinéraires », ajoutent les experts, en citant une saisie d’armes en avril à Gbadolite par les autorités de République démocratique du Congo et qui était probablement destinée à la Centrafrique. AFP
À trois mois de la présidentielle ivoirienne, la Cour africaine des droits de l’Homme (CADH) a estimé mercredi 15 juillet que la mise en place des commissions électorales locales en Côte d’Ivoire était déséquilibrée en faveur du parti au pouvoir. La Cour, saisie par l’opposition ivoirienne, note « un déséquilibre manifeste du nombre de présidences des Commissions électorales locales proposé par le parti au pouvoir ». La grande majorité des 558 commissions locales sont présidées par le parti au pouvoir, selon les statistiques officielles. L’arrêt demande au gouvernement « de prendre les mesures nécessaires pour garantir que de nouvelles élections (…) soient organisées aux niveaux locaux ». Jeune Afrique avec AFP
Girma n’a pas eu d’autre choix que de regarder de loin la foule chantant « C’est chez nous » mettre le feu à l’école qu’il a fondée il y a plus d’une décennie à Shashamene, au cœur de la région Oromia en Ethiopie. Même s’il a vécu toute sa vie dans cette ville située à 250 kilomètres au sud d’Addis-Abeba, Girma n’est pas un Oromo, le premier groupe ethnique du pays, et y est donc souvent perçu comme un étranger. S’il avait tenté de s’interposer et de sauver son école livrée à la furie des jeunes Oromo, il aurait vraisemblablement été tué, selon lui. « Si vous les laissez faire ce qu’ils veulent, ils ne vous touchent pas. Mais si vous essayez de sauver votre domicile ou votre propriété, ils s’en prennent à vous », dit-il à l’AFP. Le Monde avec AFP
Une importante délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest est arrivée mercredi 15 juillet à Bamako pour aider à résoudre la crise malienne. La délégation se compose de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, du ministre nigérien des Affaires étrangères dont le pays assure la présidence de la Cédéao ainsi que le président de la Commission et des juristes. Dès son arrivée à Bamako, la commission s’est mise au travail : à peine arrivés, après avoir déposé leurs valises, les émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest se sont dirigés vers le quartier Sébénikoro de Bamako. C’est là où réside le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. Ce dernier a reçu la délégation. « L’ambiance était bonne, le président a redit qu’il entendait dialoguer avec tout le monde ! » nous a confié un membre de la délégation. RFI
Le mouvement de contestation qui réclame le départ du pouvoir en place au Mali a décidé de reporter un rassemblement à risques prévu vendredi 17 juillet dans un contexte hautement volatil, a indiqué un porte-parole mercredi soir 15 juillet. Le Mouvement dit du 5 juin avait appelé à ce rassemblement à Bamako une semaine après une manifestation qui avait dégénéré en trois jours de troubles civils, les plus graves qu’ait connus la capitale depuis 2012. Bamako est préservée en temps normal des violences djihadistes et intercommunautaires qui endeuillent le nord et le centre du pays. Sept cultivateurs ont encore été tués par des hommes armés à moto mardi dans le centre, a affirmé le maire de leur village mercredi. Le Monde avec AFP
Cinq morts dont quatre Maï-Maï et un militaire FARDC, lors de l’attaque d’une position des FARDC par une coalition des Maï-Maï dans la nuit de mercredi à jeudi 16 juillet à Kitsombiro, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Selon le porte-parole ai du secteur opérationnel Grand Nord et Sokola 1, le lieutenant Antony Mwalushayi, le groupe qui a attaqué cette position militaire est constitué des éléments fidèles au général auto-proclamé Kabido. Ces derniers ont été délogés la semaine dernière du village de Kinyatsi situé à près de 45 Km au Sud de Butembo où était installé leur Etat-major. Radio Okapi
Cette décision fait suite à des discussions menées avec la délégation que le président Felix Tshisekedi a récemment dépêchée dans cette province en proie à des attaques continues qui ont déjà fait cette année plus de 1000 morts et des milliers des déplacés internes. La Coopérative de Développement du Congo (CODECO), menait depuis plusieurs mois des attaques contre des civils en Ituri. La milice, proche de la tribu Lendu, dispose de plusieurs groupes présents dans différentes zones de cette province. La délégation du président Felix Tshisekedi dépêchée dans la région pour des négociations a réussi à convaincre l’un des groupes actifs dans le territoire de Walendu Tati qui a accepté de déposer les armes. DW
Près de mille personnes ont été tuées et un demi-million ont été déplacées dans les violences en Ituri (nord-est de la République Démocratique du Congo) depuis décembre 2017, selon un rapport du centre d’analyse politique International Crisis Group (ICG) publié mercredi à Kinshasa. « Depuis décembre 2017, des violences dans la province de l’Ituri ont fait près de 1 .000 morts et un demi-million de déplacés », écrit l’ONG. Dans son rapport, ICG demande également aux autorités d’envisager de négocier « la reddition » de plusieurs milices. « Le gouvernement congolais devrait privilégier une stratégie visant à négocier la reddition des milices Lendu tout en soutenant un dialogue plus vaste entre les Hema, les Lendu, et d’autres communautés de l’Ituri », estime l’ONG. « Des acteurs externes, selon ICG, y compris de la province (voisine) du Nord-Kivu et des pays avoisinants, sont également impliqués dans ce conflit ». Belga
Le Trésor américain dit vouloir empêcher les interférences de Evgueni Prigozhin avec la transition politique en cours au Soudan, et permettre au gouvernement de reprendre le contrôle de ses richesses nationales. Le Russe utiliserait plusieurs sociétés pour contourner les sanctions déjà prises par les Américains contre lui. Ces entreprises lui permettraient notamment de réaliser des opérations en dollars. Entre 2018 et 2019, trois entités basées en Asie auraient ainsi facilité une centaine de transactions pour le compte de Prigozhin, pour plus de 7 millions de dollars. Des mouvements de fonds lui permettant de continuer ses activités au Soudan… Le Trésor en cite deux. D’abord l’exploitation de mines d’or, accordées en 2017 par Omar el-Béchir. Un business géré à travers une société écran soudanaise. Washington pointe aussi la présence de Wagner, la très opaque société paramilitaire dont les traces des mercenaires se retrouvent dans le pays et ailleurs sur le continent… RFI
Le Sénégal a rouvert ses frontières aériennes après quatre mois de fermeture à cause du Covid-19, avec l’arrivée à l’aéroport international de Dakar mercredi à 00H00 (locales et GMT) d’un vol d’Air Algérie, a-t-on appris auprès du ministère des Transports aériens. Six autres vols internationaux, au départ et à l’arrivée de la principale plate-forme aéroportuaire sénégalaise, sont prévus mercredi, selon un planning du ministère. « Je confirme que tout se déroule bien », a affirmé à l’AFP le directeur des Transports aériens du ministère, Omar Khassimou Dia. La reprise des vols internationaux a été accompagnée d’un protocole sanitaire imposant des obligations aux compagnies aériennes volant à destination du Sénégal, selon un document du ministère. AFP