Revue de Presse du 16 juillet 2019

Des hommes armés tuent dix personnes dans une attaque sur un village nigérian
Environ 300 hommes armés ont attaqué un village du nord-ouest du Nigeria, une opération de représailles durant laquelle ils ont tué dix personnes, brûlé des véhicules et volé du bétail, a annoncé la police. Les attaquants ont « envahi » le village de Kirtawa, dans l’Etat de Katsina dans la soirée de samedi pour tirer sur les habitants et voler des vaches, a affirmé dans un communiqué le porte-parole de la police de la région, Gambo Isah. « Dix personnes ont été tuées et cinq blessées », a précisé M. Isah. Les « criminels » ont mis le feu à cinq voitures et quatre motos après avoir volé « un nombre non identifié de vaches », ajoute-t-il. La police affirme que les hommes armés ont ouvert le feu sur des forces de sécurité qui arrivaient sur les lieux, crevant les pneus d’un véhicule blindé et blessant un officier avant de prendre la fuite. VOA

Soudan: 1 civil tué et 7 personnes blessés par des paramilitaires
Un civil tué et sept autres blessé le dimanche par des paramilitaires soudanais dans une ville au sud-est de Khartoum, après que des habitants eurent protesté contre eux, selon des médecins et des témoins. L’incident s’est produit dans la ville d’Al-Souk, dans l’Etat de Sennar (sud-est), après un rassemblement d’habitants réclamant le départ de leur ville des Forces de soutien rapide (RSF), un redouté groupe de paramilitaires, ont indiqué à l’AFP des témoins. « Des habitants se sont rassemblés devant les bureaux du Service national de renseignement et de sécurité soudanais (NISS) pour se plaindre des RSF », a affirmé un témoin. « Des membres des RSF ont été déployés et ont d’abord commencé à tirer en l’air mais ils ont ensuite ouvert le feu contre les habitants, tuant un homme et blessant plusieurs autres personnes », a ajouté ce témoin, qui a préféré rester anonyme pour des raisons de sécurité. Sahel-Intelligence

Avec l’internet rétabli, les Soudanais revivent la terreur de la répression
Quelques jours après la fin du blocage d’internet, les Soudanais revivent la terreur semée lors de l’évacuation meurtrière du sit-in de manifestants à Khartoum en regardant les images, devenues virales, de la répression. « Les images de meurtres et de coups brutaux m’ont mis très en colère », déclare Hussein Hashim, 19 ans, étudiant à l’université du quartier d’El-Deen à Khartoum. « Les auteurs de ces actes n’ont aucune pitié, religion ou humanité », assène-t-il. Le 3 juin, 136 personnes ont été tuées lors du raid brutal mené sur le campement de manifestants installé depuis avril devant le siège de l’armée, selon un comité de médecins proche de la contestation. Les autorités parlent de 71 morts. Immédiatement après le drame, les autorités avaient imposé le blocage total de l’internet mobile dans le pays, jetant un voile sur les violences perpétrées. Mais avec la levée du blocage mardi, des dizaines de vidéos, que de nombreux Soudanais n’avaient encore jamais vues, sont devenues virales. VOA

Afrique du Sud: Zuma nie être corrompu et crie à la « conspiration »
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a farouchement rejeté lundi devant une commission d’enquête toutes les accusations de corruption qui le visent en criant à la « calomnie » et à une mystérieuse « conspiration » pour l’éliminer. Attendu depuis de longs mois, le témoignage de M. Zuma s’est largement limité à une plaidoirie pro domo de plus de deux heures, improvisée et souvent confuse. « On m’a calomnié, on m’a présenté comme le roi des corrompus », s’est-il offusqué, dénonçant une « conspiration » et un « complot visant à (l’)assassiner » qu’il a fait remonter à ses activités de chef des renseignements du Congrès national africain (ANC) pendant la lutte contre le régime de l’apartheid. Jacob Zuma a même assuré avoir « survécu à plusieurs tentatives de (le) tuer » qu’il a attribuées, sans les nommer, à trois « organisations de renseignement ». L’Obs

Ouagadougou: 11 personnes décèdent au cours de leur garde-à-vue
Onze personnes ont été retrouvées mortes à l’unité anti-drogue de la police, à Ouagadougou, ce lundi 15 juillet 2019. Elles avaient été placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue. Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Ces personnes ont été interpellées le long du weekend-end du 12 au 13 juillet. Il s’agirait de clients, de revendeurs, de fournisseurs et de consommateurs de stupéfiants. Placées en garde à vue, elles ont été retrouvées mortes ce lundi. FasoZine

Ouganda: L’artiste Bobi Wine se porte candidat à la présidentielle de 2021
Le chanteur et député d’opposition ougandais Bobi Wine compte bien affronter l’inamovible président Yoweri Museveni à la présidentielle de 2021. Lors d’une interview accordé à l’Associated Press, l’artiste et opposant a déclaré qu ‘il se portait candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2021. « Je défierai le président Museveni au nom du peuple”, a t-il déclaré. Plus connu sous son nom d’artiste Bobi Wine, Robert Kyagulanyi s’est fait le porte-parole d’une jeunesse ougandaise qui ne se reconnaît pas dans le régime du chef de l’Etat ougandais, âgé de 74 ans et au pouvoir depuis 1986. « Si mon équipe estime que je suis la bonne personne pour défier le Président Museveni, je suis prêt à m’en charger », avait -il lancé lors d’une semi tournée européenne. Koaci

Rwanda: inquiétude après la disparition d’un opposant des FDU-Inkingi
Au Rwanda, le parti de l’opposante Victoire Ingabire fait état de la « mystérieuse disparition » ce lundi 15 juillet d’un de ses membres. Eugène Ndereyimana était attendu à Nyagatare, dans l’est du pays, où il devait rencontrer d’autres membres des FDU-Inkingi, mais il n’est jamais arrivé à destination. Joint par RFI, le porte-parole de la police n’a pas souhaité faire de commentaire. RFI

RDC: deux durs de l’ancien régime Kabila proposés
Les partisans de l’ex-président Joseph Kabila, largement majoritaires au Parlement, ont proposé deux durs de l’ancien régime à la tête du Sénat en République démocratique du Congo, dont un ex-ministre de l’Intérieur sous sanction de l’Union européenne. « Voici le ticket du Front commun pour le Congo (FCC) au bureau du Sénat: président, Thambwe Mwamba. Premier vice-président, Evariste Boshab (PPRD) », a écrit lundi dans un message Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC, la coalition pro-Kabila. L’ex-ministre de l’Intérieur Boshab fait partie des 14 personnalités congolaises sanctionnées depuis 2017 par l’Union européenne (UE) pour de « graves violations des droits de l’homme ». SlateAfrique

Ebola en RDC : peur sur la ville et branle-bas de combat à Goma
Le scénario tant redouté et anticipé est arrivé : la confirmation d’un premier cas de fièvre hémorragique Ebola à Goma, la grande ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), « change potentiellement toute la donne », a mis en garde, lundi 15 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Nous ne pouvons pas être trop prudents », a insisté à Genève Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, qui a précisé qu’il allait à nouveau réunir son comité d’urgence pour décider si l’épidémie constituait une « urgence sanitaire mondiale ». Le Monde/AFP

RDC: après le cas d’Ebola à Goma, l’OMS convoque son comité d’urgence
En République démocratique du Congo (RDC), le virus Ebola est toujours aussi difficile à contrôler. D’après le patron de l’OMS, la détection d’un malade dans la grande ville de Goma pourrait bien « tout changer ». Goma, c’est une ville d’un million d’habitants ainsi que des échanges très fréquents avec les autres villes du pays. Le comité d’urgence de l’OMS doit de nouveau se réunir ces prochains jours pour décider si Ebola est devenue une menace de portée mondiale. L’assassinat de deux personnes engagées dans les opérations anti-Ebola au Nord-Kivu et l’arrivée du virus à Goma ont bousculé l’agenda de la réunion de l’OMS qui s’est tenue, ce lundi 15 juillet, aux Nations unies. Si l’épidémie a fait son chemin jusqu’à Goma, elle pourrait aussi toucher la capitale Kinshasa. Le ministre congolais de la Santé se veut rassurant. Oly Ilunga estime que le risque de propagation n’est pas plus important aujourd’hui que depuis l’apparition du virus. RFI

Cameroun: Paul Biya proroge le mandat des conseillers municipaux jusqu’au 29 février 2020
Par un décret signé ce jour par le président de la République, le mandat des conseillers municipaux est prorogé. Cet important décret stipule dans son article premier que : Le mandat des conseillers municipaux élus lors du scrutin du 30 septembre 2013, précédemment prorogé de 12 mois par un décret du 11 juillet 2018 est prorogé jusqu’au 29 février 2020. Cela fait suite à la lettre du premier ministre chef du gouvernement en date du 17 juin 2019, la lettre du président du Senat en date du 24 juin 2019 et après consultation du gouvernement et du Senat. Il faut dire que depuis le début de l’année, des voix s’élèvent dans les états-majors des partis politiques notamment ceux de l’opposition pour s’opposer à une tenue des élections municipales et législatives cette année. Camer.be

Zimbabwe: libération sous caution d’un député de l’opposition
Un député de l’opposition zimbabwéenne, en détention provisoire pour avoir suggéré que son parti pourrait déloger le chef de l’Etat Emmerson Mnangagwa avant la présidentielle de 2023, a été libéré sous caution lundi, selon ses avocats. « L’honorable (Job) Sikhala a été libéré en échange d’une caution de 5.000 dollars zimbabwéens », a déclaré à l’AFP Kumbirai Mafunda, porte-parole de l’association des Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’homme (ZLHR). « La justice a aussi ordonné qu’il rende son passeport (…) Il doit se présenter à une nouvelle audience le 24 juillet », a-t-il ajouté. Job Sikhala, vice-président du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le principal parti d’opposition, avait été arrêté le 9 juillet. SlateAfrique

Gabon: l’opposant Gérard Ella Nguéma interpellé par la police judiciaire
Le leader du Front patriotique gabonais Gérard Ella Nguéma a été interpellé ce lundi 15 juillet par la police judiciaire. Les raisons comme les circonstances de son interpellation restent inconnues pour l’instant. Une source judiciaire a confirmé à RFI l’interpellation de Gérard Ella Nguéma sans donner plus de détails. Selon ses proches, le président du Front patriotique gabonais est poursuivi pour des raisons politiques. Il y a une semaine, le jeune leader a fait une sortie fracassante en lisant une déclaration dans laquelle il s’en est violemment pris aux collaborateurs du président Ali Bongo. Il les a accusés de profiter de son état de santé pour diriger le pays par procuration, visant Brice Laccruche Alihanga, directeur de cabinet du président de la République, la première dame Sylvia Bongo, la présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo et le premier fils d’Ali Bongo. RFI

Dialogue politique au Bénin
Visiblement acculé, le président béninois, Patrice Talon, a invité l’opposition à un dialogue politique qui s’ouvrait, hier, 15 juillet 2019, en vue de trouver une issue à la crise postélectorale qui secoue le pays depuis les dernières législatives. En rappel, ce scrutin avait vu l’exclusion des principaux partis de l’opposition, au terme de nouvelles règles qui exigeaient, entre autres, la présentation d’un certificat de conformité à la Charte des partis politiques, qu’aucun d’eux n’avait réussi à obtenir. Seuls deux partis de la mouvance présidentielle avaient obtenu le fameux sésame qui les autorisait à concourir aux dernières législatives desquelles est sortie, sans surprise, une Assemblée nationale monocolore, entièrement acquise à la cause du président. Un véritable recul pour ce pays présenté comme l’une des vitrines de la démocratie sur le continent, laissant transparaître une inquiétante dérive autoritaire du président Talon qui était resté sourd à tous les appels à trouver un compromis politique pour rectifier le tir. Le Pays

Burkina Faso : Ouverture d’un dialogue politique national
Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a lancé ce lundi à Ouagadougou, les travaux du dialogue politique, qui réunit les partis de la majorité et de l’opposition. Ce dialogue politique, qui se tient du 15 au 22 juillet 2019, autour de l’organisation des élections de 2020, de la situation nationale et de la cohésion sociale, est une initiative du président du Faso pour permettre aux acteurs de la scène politique nationale de s’asseoir autour de la même table, pour des échanges ouverts sur des sujets d’intérêt national. Annoncé le 4 avril dernier lors de la rencontre, entre, d’une part, le président du Faso et le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et, d’autre part, le président du Faso et la majorité présidentielle, ce dialogue politique traduit la disponibilité du chef de l’Etat à l’écoute et à la concertation, pour un Burkina apaisé, réconcilié, et solidaire. Koaci

Le chef de la diplomatie malienne rejette tout dialogue avec les djihadistes
Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, a rejeté lundi tout dialogue avec les djihadistes, y compris dans le centre du pays particulièrement touché par les violences, dans un entretien à l’AFP. « Ce n’est pas la position du gouvernement du Mali », a répondu M. Dramé, interrogé sur un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), qui préconise de parler aux djihadistes, notamment les chefs de la « katiba du Macina » du prédicateur radical peul Amadou Koufa, apparue en 2015 dans le centre du Mali. « Nous avons une position concertée avec nos voisins dans le cadre du G5 Sahel et nous n’en sommes pas là au moment où je vous parle », a-t-il ajouté. Il faisait référence à l’organisation régionale G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) qui s’est dotée en 2017 d’une force conjointe pour lutter contre les groupes djihadistes, en particulier dans la zone des « trois frontières », malienne, burkinabè et nigérienne. VOA

Au Festival d’Avignon, RFI met en voix des dramaturges africains francophones
Tous les matins, à 11 heures, Avignon change de continent. C’est l’heure où les « amateurs des littératures africaines », mais aussi les curieux, se donnent rendez-vous à la Maison Jean-Vilar entre l’ancien palais pontifical et la place de l’Horloge. Là, dans le centre historique de la Cité des papes, RFI organise un voyage quotidien baptisé « Ça va, ça va le monde ! », en partenariat avec le festival. Ce cycle de lectures publiques de textes francophones des pays du Sud veut « contribuer à une meilleure visibilité de ces dramaturges, souvent sous-exposés voire ignorés, en tout cas dont la présence sur les scènes françaises et européennes est malheureusement encore très faible », explique Pascal Paradou, coordinateur du projet depuis son lancement, il y a sept ans. … Jusqu’au 18 juillet, trois autres auteurs dramatiques francophones subsahariens seront lus à Avignon. Le Camerounais Sufo Sufo, qui décrit une jeunesse rêvant d’exil dans sa pièce Debout un pied. Le Guinéen Souleymane Bah, dont le texte Danse avec le diable interroge les liens entre la corruption et le terrorisme qui gangrènent une partie de son continent. Le Togolais Mawusi Agbedjidji, qui revient sur la déculturation imposée par la colonisation avec sa pièce Transe-maître(s). Le Monde