La zone de libre-échange africaine au menu de l’UA
Les dirigeants africains se réunissent samedi et dimanche pour le sommet annuel de l’Union africaine (UA) avec pour objectif d’accélérer la mise en place de la zone de libre-échange, dans un contexte marqué par les répercussions de la guerre en Ukraine et la persistance des insurrections armées. Depuis de nombreuses années, les dirigeants du continent échangent sur la mise en oeuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlec), qui doit réunir 1,3 milliard de personnes et ainsi devenir le plus grand marché mondial avec un PIB combiné de 3.400 milliards de dollars, selon l’ONU. Ce 36e sommet de l’UA, qui se tiendra au siège de l’organisation continentale à Addis Abeba, portera sur « l’accélération » de la Zlec. Initialement, le marché devait être effectif dès le 1er juillet 2020. Mais la fermeture de la plupart des frontières à cause de la pandémie de coronavirus a repoussé le calendrier. AFP
À l’UA, corruption et copinage au menu de la réunion des ministres des Affaires étrangères
Ce rapport ne fait pas de grandes révélations, mais il enfonce un peu plus le couteau dans la plaie : préparé par le Comité des représentants permanents (CRP), présidé par le Sénégal, le document de 70 pages souligne l’absence de sanctions à l’encontre des membres du personnel de la Commission de l’Union Africaine (UA) qui ont commis des irrégularités financières. À la tribune de la 42ème session du Conseil exécutif, le 15 février à Addis-Abeba, le représentant du Nigeria a donné le ton. Il s’est dit « profondément préoccupé » par la « non-application des sanctions » contre les employés de la Commission reconnus coupables de corruption. Ils « doivent être sanctionnés » pour « toute infraction commise », a-t-il ajouté. Des soupçons de cette nature pèsent en effet depuis quelques années sur la Commission de l’UA. En 2021, la plateforme Devex avait rapporté qu’un audit externe réalisé par PricewaterhouseCoopers avait conclu à « de possibles actes répréhensibles, une mauvaise utilisation et/ou une mauvaise gestion des ressources de la Commission » dans plusieurs domaines, notamment le recrutement du personnel. Des irrégularités dans la rémunération et les indemnités du personnel avaient également été notifiées. Jeune Afrique
Le Burkina Faso réquisitionne 200 kg d’or d’une mine canadienne pour « nécessité publique »
Le Burkina Faso a réquisitionné 200 kg d’or produit par une filiale du groupe canadien Endeavor Mining, pour « nécessité publique », une décision « dictée par un contexte exceptionnel », selon le gouvernement de transition de ce pays qui fait face à une grave crise sécuritaire. Un arrêté signé par le ministre des Mines, Simon-Pierre Boussim, mardi 14 février, annonçait la « réquisition de l’or produit par la société d’exploitation minière d’or de Semafo Burkina Faso ». Cet arrêté stipule que « conformément à l’article 16 du code minier », 200 kilogrammes d’or produits à la mine de Mana sont « réquisitionnés ce jour pour nécessité publique ». Le texte indique que la société minière « percevra une indemnisation correspondant à la valeur de l’or ainsi réquisitionné », sans plus de précisions. France24 avec AFP
Guerre en Ukraine : la Russie financerait ses opérations grâce aux mines d’or de la République centrafricaine
La Russie est-elle en train de financer la guerre en Ukraine, grâce aux mines d’or en République centrafricaine ? Le groupe paramilitaire Wagner, lié à la Russie, serait sur le point d’y gagner près d’un milliard de dollars d’après les informations de Politico. La présence du Groupe Wagner s’étend sur le continent africain. Cette milice privée est aussi pleinement engagé dans les combats sanglants de Bakhmout en Ukraine. La Russie ne se cache d’ailleurs plus sur ses alliances économiques et militaires avec les pays africains, comme en témoigne la dernière tournée continentale du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Selon l’enquête du média américain Politico, qui a pu prendre connaissance d’informations confidentielles, Moscou finance même la guerre en Ukraine grâce aux mines d’or de la République centrafricaine. RTBF
Centrafrique: les rebelles de la CPC prennent la localité de Sikikede
La Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a attaqué la base militaire ce mercredi matin. Selon le bilan du groupe armé, qui n’a pas pu être vérifié, 18 soldats seraient morts et 3 autres blessés. Vingt militaires ont aussi été faits prisonniers. Les rebelles ont mené l’assaut principalement à moto, à l’aide d’AK47, RPG7 et mitrailleuses DKM. « Nous attaquons moins les convois sur les routes. Nous laissons les soldats s’installer en ville, prendre confiance, pour les surprendre », explique le porte-parole de la CPC. Aboubacar Sidiq, qui décrit Sikikede comme l’épicentre de la rébellion dans la province de la Vakaga, parle d’une nouvelle tactique, pour récupérer armes et munitions notamment. Vingt militaires ont été capturés. Des soldats de 2e, 1e classe, caporaux, sergents et adjudants. « Ce sont des prisonniers de guerre. Les blessés sont soignés par notre unité médicale. Nous allons contacter les humanitaires pour leur prise en charge », poursuit Aboubacar Sidiq. RFI
République centrafricaine : la MINUSCA mobilisée pour sécuriser les élections locales
La Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a signé avec le gouvernement centrafricain un plan pour la sécurisation des élections locales dans la perspective de scrutins municipaux et régionaux prévus plus tard cette année. Le Plan intégré pour la sécurisation des élections locales rénové (PISE) a été signé le 14 février dans la capitale Bangui par le Premier ministre, Felix Moloua, le Président de l’Autorité nationale des élections (ANE), Mathias Barthélémy Morouba et la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Républicaine centrafricaine, Valentine Rugwabiza. Au lendemain de la signature, la MINUSCA a rappelé l’importance de cet outil en vue des élections locales de 2023 ainsi que l’engagement nécessaire de toutes les parties nationales dans la tenue de scrutins pacifiques et inclusifs. ONU Info
Burundi: cinq défenseurs des droits humains arrêtés
Cinq défenseurs des droits humains ont été arrêtés mardi au Burundi par les services de renseignement, dont quatre s’apprêtaient à prendre un avion pour l’Ouganda, ont déclaré mercredi à l’AFP la ligue de défense des droits humains Iteka et une source policière. Sonia Ndikumasabo, présidente de la coordinatrice générale de l’Association des femmes juristes du Burundi et ancienne vice-présidente de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, fait partie des militants arrêtés à l’aéroport de la capitale Bujumbura par le Service national du renseignement (SNR), a affirmé le président de la ligue Iteka, Anschaire Nikoyagize. Prosper Runyange, membre de l’Association pour la paix et la promotion des droits de l’Homme (APDH), a de son côté été arrêté à Ngozi, dans le nord du pays, « plus tard dans la journée (de mardi) sur un mandat du procureur. Il a passé la nuit dans un cachot de police avant d’être transféré au siège du SNR à Bujumbura » mercredi matin, a déclaré M. Anschaire, ajoutant: « personne ne sait pour le moment le motif de toutes ces arrestations ». AFP
Deux localités du nord du Bénin instaurent un couvre-feu à cause de la présence de groupes armés
Les deux arrêtés municipaux ont été pris après une réunion ministérielle. Un message a instruit les deux maires leur demandant de prendre les mesures d’interdiction au plus tard le 13 février jusqu’à nouvel ordre. Depuis lundi, les deux et trois roues ne circulent plus de 21 h à 6h du matin à Matéri et dans six arrondissements de Cobly pour « nécessité de maintien de l’ordre public ». Tout contrevenant sera interpellé, menace l’arrêté. Les déplacements sanitaires sont autorisés. La police veille au respect de ce qu’on peut appeler « un couvre-feu pour les motos », trop souvent utilisées par les terroristes pour mener leurs diverses attaques. C’est pour « prévenir et anticiper » que le Bénin est attentif aux incidents qui se produisent autour de lui, renseigne une source sécuritaire. RFI
La Côte d’Ivoire annonce la réouverture de ses frontières terrestres
La fermeture des frontières terrestres en vigueur depuis bientôt trois ans est désormais levée, en raison de « l’évolution sanitaire et économique favorable », indique le Conseil des ministres. Le mois dernier déjà, le Conseil national de sécurité avait annoncé une levée progressive de ces mesures de prévention. Cette décision vise à mettre fin aux voies de passage clandestin et réorienter les voyageurs vers les passages officiels. Car jusque-là, les gens empruntaient des pistes non surveillées, selon plusieurs habitants de Ouangolodougou, ville proche de la frontière avec le Burkina Faso. « Cela devrait permettre une redirection de ces flux de personnes vers les passages officiels de traversée, afin d’assurer un meilleur contrôle des flux migratoires », explique Amadou Coulibaly, le ministre porte-parole du gouvernement. Le dernier Conseil national de sécurité a noté un « afflux récent » de 8 700 réfugiés burkinabè fuyant les violences dans leur pays. Les autorités ivoiriennes veulent les identifier et aménager des sites d’accueil. RFI
Le Maroc est-il sous la menace de cyberattaques iraniennes ?
Dans son classement de 2021, l’International Institute for Strategic Studies de Londres place l’Iran dans le club très fermé du top 15 des cyber-puissances mondiales. En la matière, à l’échelle du Moyen-Orient, la République islamique pointe loin devant les pays arabes, et juste derrière Israël. Et c’est justement à Tel-Aviv que le Maroc a pris part, du 30 janvier au 1er février, à la « Cybertech Global 2023 », aux côtés des autres pays signataires des Accords d’Abraham de décembre 2020 (Israël, Émirats arabes unis et Bahreïn). But de la rencontre : mettre en place un « cadre régional intégré pour renforcer la cyberdéfense nationale et régionale ». Les quatre pays s’étaient déjà mis d’accord, lors d’une réunion tenue en décembre 2022 à Manama, capitale de Bahreïn, pour accélérer la création d’une plateforme commune de cyberdéfense, destinée à faire face à la menace du pays des ayatollahs. Jeune Afrique