Vingt-deux corps de civils tués au cours d’une nouvelle attaque du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) dans la nuit de samedi à dimanche ont été retrouvés dans la région de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo. « Cette nuit, des ADF ont tué des civils à la machette à Ntombi, à l’ouest de Mayimoya. Présentement, on vient de retrouver 22 corps », a déclaré Donat Kibwana, administrateur du Territoire de Beni, dans le Nord-Kivu. « La fouille continue. Les équipes se mobilisent pour récupérer les corps afin de les ramener à la cité pour des enterrements dignes », a-t-il ajouté. « Nous avons identifié 13 femmes parmi les 22 victimes tuées atrocement par ces hors-la loi. le victimes étaient des agriculteurs. Ce bilan est encore provisoire », a précisé Noella Katsongerwaki, présidente du réseau des organisations de la société civile de Beni-territoire. La veille, six civils avaient été tués dans une attaque contre la ville de Beni, agglomération de plus de 200 000 habitants où l’armée a installé son état-major pour lutter contre les groupes armés, notamment les ADF. Jeune Afrique avec AFP
Les forces armées congolaises mènent actuellement une offensive contre les groupes armés dans l’est du pays. Mais les combattants arrêtés sont souvent accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants et sont actuellement détenus dans des conditions humanitaires déplorables. Le président Félix Tshisekedi s’est félicité vendredi que les FARDC aient détruit dans la région de Kalehe, au Sud-Kivu, plus de 95% des bases du CNRD et aient procédé à 1700 arrestations dont celles de 245 combattants. Près de 2000 d’entre eux sont détenus au camp militaire de Nyamuyinyi. Cinq personnes dont des enfants sont mortes vendredi en raison de mauvaises conditions de vie. Depuis début décembre, ce sont une dizaine de personnes qui sont décédées de malnutrition sévère ou de suffocations car les détenus sont entassés dans un espace exigu et peu aéré, explique une source onusienne. RFI
Quatorze membres des milices civiles anti-djihadistes et un policier ont été tués jeudi dans une attaque menée par le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), dans le nord-est du pays, a indiqué un dirigeant de ces groupes d’auto-défense. Arrivés à bord de plus d’une douzaine de pick-up équipés de mitrailleuses, des djihadistes de l’ISWAP – faction du groupe djihadiste nigérian Boko Haram affiliée à l’Etat islamique (EI) – ont pris d’assaut un poste de sécurité tenu par une milice civile dans le village de Mamuri situé dans l’État de Borno, provoquant de longs affrontements. « Nous avons perdu quatorze homme et un policier dans ces affrontements contre les terroristes de l’ISWAP », a déclaré un chef des milices d’auto-défense, Babakura Kolo. « Ils ont attaqué nos hommes vers 20H00 locales (19H00GMT) » et « les affrontements ont duré longtemps », a-t-il ajouté. »Nos hommes se sont retrouvés sans munitions, ce qui a donné l’avantage aux insurgés », a indiqué M. Kolo. AFP
Victoire d’Abdelmadjid Tebboune à la présidentielle en Algérie : « On entre dans l’acte 2 du Hirak »
Censée tourner la page Bouteflika pour ouvrir celle d’une « Algérie nouvelle », plusieurs analystes estiment que la présidentielle contestée de jeudi met à nu les « vieilles ficelles » d’un « système » déterminé à rester au pouvoir et qui ignore la mutation de la société algérienne. Pour l’historienne Karima Dirèche, spécialiste du Maghreb contemporain, « on a l’impression de deux Algérie qui vivent parallèlement : une classe dirigeante qui organise des élections et s’autocongratule et une population qui bat le pavé » depuis février dans le cadre du « Hirak », mouvement populaire massif de contestation du régime. Moins de quatre Algériens sur dix se sont rendus aux urnes jeudi, selon les chiffres officiels, pour choisir un successeur à Abdelaziz Bouteflika, contraint par le « Hirak » à la démission en avril, après 20 ans à la tête de l’État. Un scrutin catégoriquement rejeté par la contestation, car vu comme une manoeuvre du « système » au pouvoir pour assurer sa survie. Jeune Afrique avec AFP
Le roi du Maroc Mohammed VI a appelé à ouvrir une « nouvelle page » dans les relations entre son pays et l’Algérie, dans un message de félicitations adressé au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune, a annoncé dimanche 15 décembre l’agence officielle MAP. Dans ce bref message, Mohammed VI appelle à la « confiance mutuelle » et au « dialogue constructif », alors que les rapports entre les deux pays voisins sont plombés depuis quarante ans par la question du Sahara occidental. La frontière entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1994, la dernière rencontre entre leurs chefs d’Etat remonte à 2005. Les discussions sur le devenir de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental sont au point mort depuis des décennies, malgré une récente tentative de relance des Nations unies. Après avoir réuni par deux fois le Maroc, le mouvement indépendantiste du Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à la même table, le représentant spécial de l’ONU Horst Köhler, 76 ans, a quitté son poste en mai dernier pour « raison de santé ». Depuis aucun successeur n’a été nommé. Le Monde avec AFP
« Les chefs d’État réitèrent leur volonté de tout mettre en œuvre pour améliorer la coordination entre la force conjointe, les forces nationales et les forces internationales alliées », selon le communiqué final du sommet qui a réuni les présidents du Niger, du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et de la Mauritanie, qui forment le G5 Sahel. Initialement prévu à Ouagadougou, le sommet a été relocalisé à Niamey, en signe de solidarité après la sanglante attaque du camp militaire d’Inates mardi, dans l’ouest du Niger, près de la frontière malienne, dans laquelle 71 soldats nigériens ont été tués par des djihadistes. Les chefs d’État du G5 ont également lancé un appel aux autres pays de la grande région pour « un renforcement de la coopération entre les services de sécurité et de renseignement dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière », selon le communiqué. Le Point avec AFP
Après la cérémonie d’ouverture du Dialogue national inclusif (DNI) samedi, les débats en plénière ont commencé dimanche. Trois sous-groupes pour parler notamment de « gouvernance », de « paix, sécurité et politique institutionnelle » et « d’économie, et finances ». Les débats doivent s’achever dimanche prochain alors que la quasi-totalité de l’opposition malienne boycotte les travaux. Les ex-rebelles de la CMA (coordination des mouvements de l’Azawad) y sont représentés. Le début des dialogues en plénière a été laborieux, explique l’un des représentants de l’ex-rébellion au dialogue national inclusif : « Je trouve que les intervenants restent sur des sujets périphériques. » Mais très rapidement la parole s’est libérée libère. Publiquement, un intervenant a même condamné les groupes armés du Nord : « Je pouvais prendre les armes, mais j’ai refusé de prendre les armes, parce que je pense que ce n’est pas avec les armes qu’on règle les problèmes. » Par ailleurs, il secoue le cocotier : « Pas de révision constitutionnelle tant que le Mali est comme ça. » RFI
La justice burkinabé et des organisations professionnelles des médias et de défense des droits humains ont réitéré vendredi à Ouagadougou un appel aux autorités françaises pour l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. Le frère de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré est mis en cause dans l’assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo, journaliste d’investigation indépendant très critique vis-à-vis du pouvoir de l’époque. En juin, la Cour de cassation française avait validé l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. Le gouvernement français doit désormais prendre un décret pour rendre effective son extradition qui pourrait encore alors être contestée par ses avocats. « Nous avons obtenu un avis favorable sur l’extradition (…) Actuellement nous attendons que ce monsieur puisse être extradé pour qu’il puisse être entendu par le juge d’instruction », a déclaré le procureur du Faso Laurent Poda, lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion du 21e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo. AFP
L’ancien dictateur du Soudan Omal-Al-Bachir a été condamné à deux ans de privation de liberté par un tribunal de Khartoum pour des faits de corruption. Il est incarcéré depuis août dernier et accomplira sa peine en résidence surveillée. L’ancien homme fort du Soudan Omar Al-Bachir, emprisonné depuis sa destitution en avril 2019 après de longs mois de manifestations réprimées dans le sang, comparaissait devant un tribunal de Khartoum pour des faits de corruption. Il aura néanmoins encore à répondre à d’autres accusations pour crimes, notamment devant la Cour pénale internationale qui l’accuse de crimes contre l’humanité, rapporte le site Al Jazeera. Courrier international
Six ans après l’éclatement d’une guerre civile au Soudan du Sud, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, appelle toutes les parties au conflit à redoubler d’efforts pour former un gouvernement d’unité nationale rassemblant toutes les tendances du pays, afin d’instaurer une paix durable. « Le peuple du Soudan du Sud aspire à une paix durable », a déclaré le M. Grandi dans un communiqué rendu public ce vendredi à Genève. « Seule une solution politique peut mettre fin à la crise et soulager ceux qui ont été déplacés à maintes reprises ». Malgré la signature de l’accord de paix l’année dernière, « la situation reste critique », avec des millions de Sud-Soudanais déplacés par les violences et ayant besoin de sécurité et d’aide humanitaire. « La dynamique vers la mise en œuvre de l’accord de paix doit être maintenue afin d’assurer la sécurité des civils et de garantir des solutions pour les personnes touchées. C’est leur seule lueur d’espoir », a ajouté le Haut-Commissaire. Le HCR exhorte également les parties à continuer d’inclure les réfugiés et les personnes déplacées internes dans les discussions sur la mise en œuvre de l’accord de paix revitalisé. ONU Info
Les violences intercommunautaires et les rancœurs croissantes au sein des élites politiques pourraient forcer Addis-Abeba à prendre la décision controversée de reporter élections législatives prévues en mai 2020, a averti, lundi 16 décembre, le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG). « Une campagne clivante et sanglante avec des candidats appelant ouvertement à voter sur des bases ethniques pourrait faire basculer le pays », a affirmé ICG dans un rapport, estimant que, si les tensions actuelles s’intensifient, le premier ministre Abiy Ahmed pourrait « être contraint de chercher à reporter les élections ». Après plusieurs années de manifestations anti-gouvernementales, M. Abiy a été nommé premier ministre en avril 2018 par la coalition au pouvoir depuis 1991 en Ethiopie, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF). … « Plus on approche des élections, plus les gens s’y seront investis et auront des attentes, note William Davison, analyste d’ICG spécialiste de l’Ethiopie. S’il doit y avoir un report, le plus tôt sera le mieux. Car plus on approche des élections, plus le processus de report sera difficile. » Le Monde avec AFP
Même si l’institution financière internationale continuait à évaluer régulièrement la situation du pays de la Corne de l’Afrique, les relations étaient tendues avec les anciens tenants du pouvoir. Aujoud’hui, les équipes techniques du FMI proposent 2,9 milliards de dollars d’aides diverses. Avec l’arrivée d’Abiy Ahmed en avril 2018 à la tête de la coalition, le Fonds monétaire international semble avoir regagné ses lettres de noblesse. Pour preuve : l’accord annoncé mercredi soir. Il doit encore être validé par le comité directeur mais les équipes techniques du FMI proposent 2,9 milliards de dollars d’aides diverses. Addis-Abeba y voit une validation de son programme de réformes présenté en septembre dernier. Le projet gouvernemental est clairement libéral. Voilà qui plaît à la Banque mondiale et au FMI. Si le comité directeur de ce dernier valide le plan à 2,9 milliards de dollars, les deux institutions apporteront à elles deux 60% du coût du plan réformateur. Il est estimé à 9-10 milliards. RFI
Cette problématique était au centre d’une réunion de deux jours organisée à Nouakchott par le gouvernement mauritanien et l’Union européenne (UE). Elle a été notamment marquée par le lancement d’un programme de médiation pastorale sur trois ans pour faciliter la résolution des problèmes récurrents entre pasteurs et paysans. L’exploitation des maigres ressources agropastorale est souvent source de conflits parfois sanglants entre les communautés villageoises qui tirent l’essentiel de leur revenu du secteur de l’élevage. « Actuellement, vous trouvez des champs sur un terrain pastoral qui ne rapportent rien et qui privent le bétail d’avoir des pâturages. Parce que l’aspect n’est pas agricole, c’est pastoral. Donc les éleveurs et les agriculteurs évoluent en parallèle, mais de sens contraire. Il faut une médiation continue pour éviter des conflits », estime Hacen Taleb, président du groupement des associations agropastorales de Mauritanie. RFI
Le Gabon et l’Union européenne ont achevé dimanche leur dialogue au sujet l’élection présidentielle de 2016 et les violences qui ont suivi, ont annoncé dimanche l’ambassadrice de l’UE dans le pays et le ministre gabonnais des Affaires étrangères. « Les deux parties ont évoqué les violences post-électorales de 2016, pour convenir de l’importance d’une réparation aux victimes, en vue d’une réconciliation durable, dans le cadre des plaintes qui seraient déposées », a notamment affirmé l’ambassadrice Rosário Bento Pais lors d’une conférence de presse. Après l’élection présidentielle de 2016 et la réélection d’Ali Bongo Ondimba pour un deuxième mandat de sept ans, l’opposant Jean Ping avait affirmé avoir remporté le scrutin. Son QG avait été pris d’assaut par des forces de sécurité. Les eurodéputés avaient adopté en 2017 une résolution affirmant que le scrutin manquait de « de transparence », ce qui à leurs yeux remettait « en cause la légitimité » du vainqueur. Le dialogue politique entre le Gabon et l’UE avait alors été interrompu, et n’a repris qu’en novembre 2019. AFP
Neuf dollars par mois. Dans un Zimbabwe au bord de la faillite économique et brûlé par une sécheresse historique, c’est le prix de la survie de quelque 20.000 habitants du township d’Epworth, dans les faubourgs de la capitale Harare. Versée par le Programme alimentaire mondial (Pam) des Nations unies, la coopération britannique et une ONG danoise, cette somme constitue leur ultime rempart face à la famine. Anna Kubeta en est l’une des bénéficiaires. A 63 ans, malvoyante et presque infirme, elle s’entasse dans une petite maison d’Epworth avec son fils, au chômage, une petite-fille et les trois jeunes enfants de sa s½ur, tous en âge scolaire. Longtemps soutenue à bout de bras par la seule solidarité familiale, la grand-mère a vu son quotidien et celui de sa famille changer grâce à l’aide financière internationale. Avant « on s’en sortait tout juste », explique-t-elle, « on donnait aux enfants du porridge au goûter, maintenant ils ont du popcorn et des chips et ils sont ravis ». « On peut même se payer de la viande et de la farine », renchérit son fils, Aaron Munyoro. AFP
Les autorités de la République démocratique du Congo ont revu à la baisse la dimension des débuts du projet du gigantesque barrage hydroélectique d’Inga 3. C’est ce qu’a annoncé vendredi le président Félix Tshisekedi aux députés lors de son discours sur l’État de la Nation à l’assemblée nationale. Le barrage d’Inga III, qui commencera d’abord avec une production de 4800 mégawatts, verra sa capacité augmentée à 7500 mégawatts et 11000 mégawatts à terme, a précisé le président Tshisekedi dans son premier discours sur l’état de la nation. Les autorités de la République démocratique du Congo ont revu à la baisse la dimension des débuts du projet du gigantesque barrage hydroélectique d’Inga 3. C’est ce qu’a annoncé vendredi le président Félix Tshisekedi aux députés lors de son discours sur l’État de la Nation à l’assemblée nationale. Le barrage d’Inga III, qui commencera d’abord avec une production de 4800 mégawatts, verra sa capacité augmentée à 7500 mégawatts et 11000 mégawatts à terme, a précisé le président Tshisekedi dans son premier discours sur l’état de la nation. AFP
Le changement climatique pourrait aggraver les problèmes et la misère des personnes déplacées. Elles semblent plus vulnérables aux conditions météorologiques extrêmes qui touchent plusieurs pays dans le monde, affirment les experts. Les agences humanitaires ont déclaré à la BBC que cela posait des défis importants pour leurs opérations dans différentes parties du monde. Des camps temporaires pour les personnes déplacées en Afrique et en Asie ont été touchés par des cyclones, typhons et pluies diluviennes. Les conditions climatiques extrêmes ont même provoqué des déplacements secondaires pour des populations qui ont déjà dû se déplacer une première fois sur des sites affectés à leur prise en charge. Les scientifiques estiment que les phénomènes météorologiques extrêmes seront un défi majeur pour de nombreux pays si le réchauffement climatique se poursuit à son rythme actuel. Mais les experts ont déclaré que le changement climatique ne pouvait pas être directement lié à ces catastrophes. BBC