RDC : journée ville morte en signe de protestation contre les attaques des rebelles ADF
Ce mardi, 16 avril, la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, est paralysée par une journée ville morte décrétée par des groupes de pression et des mouvements citoyens. Cette mobilisation vise à dénoncer la multiplication des attaques perpétrées par les ADF dans les quartiers de Sayo, Kasanga-Tuha et la commune rurale de Mangina. Dès le matin, une vive tension règne dans certains quartiers, où des jeunes, soutenus par des mouvements de pression, ont érigé des barricades dans les rues et les avenues de la ville. Boutiques, magasins et petits commerces sont restés fermés, et les étals du marché central de Kilokwa étaient désespérément vides. Des manifestants, principalement des jeunes en uniformes scolaires, ont bloqué plusieurs rues et avenues dans les communes de Bungulu et de Mulekera. Dans certaines zones, la police est intervenue pour rétablir l’ordre, tandis que dans d’autres, aucune présence policière n’était visible, les forces de l’ordre étant apparemment entravées par le manque de véhicules et de carburant. Le calme semble être revenu en fin de matinée, et la circulation ainsi que les activités socio-économiques ont repris dans plusieurs parties de la ville. Radio Okapi
Guerre au Soudan: la société civile réunie en parallèle de la conférence internationale
Une réunion parallèle s’est tenue le 15 avril à Paris en marge de la conférence humanitaire internationale pour le Soudan à l’Institut du Monde arabe. Elle a rassemblé une quarantaine d’acteurs divers de la société civile. Parmi ces femmes et des hommes politiques, des chefs traditionnels ou religieux, des syndicalistes et des journalistes figuraient notamment l’ancien Premier ministre Abdallah Hamdok, Maryam Sadek al Mahdi représentant le parti Oumma ou encore le sultan de la communauté masalit…L’ancien Premier ministre Abdallah Hamdok dirige maintenant Taqaddum, la coordination des forces civiles démocratiques. Comme tous les acteurs de la société civile soudanaise, il a insisté sur la nécessité d’une résolution pacifique au conflit. RFI
En Côte d’Ivoire, des records de chaleur perturbent l’agriculture
Depuis janvier, l’Afrique de l’ouest bat des records de chaleur attribués au phénomène météorologique El Nino: en Côte d’Ivoire, ils perturbent l’agriculture qui représente un quart du PIB et plus de la moitié des emplois…La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays de la région touché. Au Mali, la ville de Kayes (sud-ouest) a suffoqué sous 48,5°C début avril. Par leur durée et leur intensité, les fortes chaleurs provoquent « des stress hydriques » aux plantes, explique Siaka Koné, ingénieur agronome et directeur de l’Ecole supérieure d’agronomie de Yamoussoukro, capitale ivoirienne…Selon les prévisions du gouvernement ivoirien, le changement climatique pourrait « entraîner des pertes annuelles du PIB de 3 à 4,5% entre 2020-2030 ». AFP
Côte d’Ivoire: 10 ans de prison ferme requis contre «les cerveaux» d’un trafic de cocaïne
La justice ivoirienne se penche depuis le 22 décembre sur une affaire de trafic de drogue : les faits remontent à avril 2022, avec la saisie record de cocaïne à Abidjan et à San Pedro. Ce lundi, le parquet a requis 10 ans de prison ferme contre 13 prévenus et demandé la relaxe de l’ancien commandant de la lutte antidrogue de San Pedro. Pour le parquet, « tous les cerveaux du trafic de drogue » sont devant le tribunal : Miguel Devesa, « le professionnel » selon le procureur qui, au cours des audiences, est passé aux aveux, donnant force détails sur la manière dont il a fait venir 3 tonnes de cocaïne du Suriname, pour dans un second temps, l’expédier en Europe. A ses côtés, figure Picabea Hector, « le financier », Gustavo Valencia, « le notaire certificateur » des marchandises et enfin, Helbert Perez, le représentant du cartel colombien. RFI
Sénégal: plus de 1000 kilos de cocaïne saisis dans l’est du pays
Au Sénégal, ce sont précisément 1 137 kilos de cocaïne qui ont été saisis. C’est la plus importante saisie « terrestre » effectuée dans le pays, indiquent les douanes qui ont fait cette découverte, à la frontière avec le Mali, dimanche 14 avril…Dans le communiqué, publié lundi 15 avril, les autorités indiquent, sans donner de détails, que ce camion arrivait d’un pays limitrophe du Sénégal. Kidira, ville frontière avec le Mali, est au croisement des routes nationales 2 et 3, axes importants qui permettent de rallier notamment la Gambie, au Sud-Ouest, et la Mauritanie au Nord. Si les saisies se multiplient au Sénégal – près de six tonnes juste en décembre dernier –, ces 1 100 kilos de cocaïne représentent la plus importante saisie « terrestre » de l’histoire, indiquent les douanes. La valeur marchande de cette cargaison de drogue est estimée, par les autorités, à plus de 90 milliards de francs CFA, environ 137 millions d’euros. RFI
Au Burundi, une journaliste détenue par les services de renseignement
Une journaliste burundaise est détenue depuis le 14 avril par les services de renseignement à Bujumbura, a indiqué lundi sa famille à l’AFP. Sandra Muhoza, 42 ans, est journaliste pour La Nova Burundi, média en ligne réputé plutôt proche du pouvoir. Elle avait répondu le 13 avril à l’invitation d’un riche homme d’affaires et membre influent du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, ont affirmé à l’AFP des membres de sa famille. Sans nouvelles depuis samedi, « son mari a finalement reçu dimanche (…) un message provenant de son téléphone et qui disait [que son] épouse est détenue au siège central du Service national du renseignement. Il lui a été proposé de ramener des habits et d’autres effets dont elle a besoin », a déclaré un membre de son entourage. Il s’est dit « inquiet mais aussi rassuré par ce message qui signifie qu’elle est encore en vie ». Le motif de son arrestation n’a pas été communiqué à la famille…Ce n’est pas la première fois que des journalistes sont ciblés au Burundi. En mai 2023, la journaliste Floriane Irangabiye avait été condamnée à 10 ans de prison pour « avoir porté atteinte à l’intégrité du territoire national ». Jeune Afrique
Le journaliste Farid Alilat affirme avoir été expulsé d’Algérie
Farid Alilat, journaliste travaillant pour le magazine Jeune Afrique, affirme avoir été retenu par les services de sécurité pendant onze heures à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger, avant d’être renvoyé vers Paris, samedi 13 avril. Une expulsion « sans aucune justification verbale ou écrite », témoigne sur sa page Facebook le journaliste algérien, qui réside depuis 2004 en France, où il dispose d’une carte de séjour. Bien que Jeune Afrique ne soit pas très apprécié des autorités algériennes du fait de son tropisme marocain présumé, Farid Alilat avait jusque-là pu circuler sans encombre entre la France et son pays d’origine…Farid Alilat avait publié fin mars un article sur l’assassinat à Francfort, en 1970, de Krim Belkacem, dirigeant historique du Front de libération nationale (FLN) et négociateur des accords d’Evian. Le journaliste, qui dit avoir eu une dérogation pour accéder aux archives allemandes, a livré les noms de deux des trois tueurs présumés…Les autorités algériennes n’ont d’ailleurs pas réagi à l’article du journaliste. Mais ce traitement inédit infligé à un citoyen algérien, s’il est confirmé, est pour beaucoup d’observateurs le signe d’une fébrilité anormale au sein du régime à la veille de l’élection présidentielle, dont la date a été avancée sans justification ni explication au 7 septembre (au lieu de décembre). Le Monde
Togo: la Cédéao réoriente sa mission envoyée avant les élections législatives et régionales
Au Togo, les élections législatives et régionales sont prévues le 29 avril 2024. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annoncé le 15 avril l’envoi d’une mission exploratoire. Mais ce mardi 16 avril, l’organisation sous-régionale ne parle plus que d’une mission d’information dans ce pays marqué par un contexte politique tendu suite à l’adoption fin mars d’une nouvelle Constitution…Lundi soir, la Cédéao diffuse un premier communiqué dans lequel elle annonce l’envoi d’une mission exploratoire, selon le terme utilisé par l’organisation, pour « interagir avec les principales parties prenantes sur les derniers développements dans le pays ». La commission de la Cédéao dit avoir « jugé nécessaire » de dépêcher une telle mission dans un contexte qualifié de « crucial »…Mais, ce matin, l’organisation retire donc son tweet. Et quelques minutes plus tard, changement de ton : il n’est plus question d’envoyer une mission exploratoire, c’est une simple mission d’information qui est dépêchée sur place. RFI
Royaume-Uni : le projet de loi d’expulsion des migrants clandestins vers le Rwanda de nouveau devant le Parlement
Le projet de loi controversé du gouvernement conservateur britannique visant à expulser des demandeurs d’asile au Rwanda est revenu lundi 15 avril devant le Parlement, le premier ministre, Rishi Sunak, espérant désormais obtenir un vote final sur ce texte après des mois d’un débat parlementaire tendu. L’enjeu est de taille pour Rishi Sunak, qui a fait de cette loi le symbole de sa politique migratoire. Son ambition est d’affréter les premiers avions à destination du Rwanda au printemps, à quelques mois de législatives pour lesquelles les tories sont donnés perdants. Les conservateurs espèrent ainsi décourager les migrants clandestins d’arriver illégalement dans le pays en traversant la Manche sur des embarcations de fortune. Le projet de loi, d’abord voté par la chambre basse du Parlement, a été ensuite adouci par la Chambre des lords, très critique sur le texte, entraînant une phase dite de « ping-pong » entre les deux chambres, qui doivent désormais se mettre d’accord. Les débats interrompus pendant la pause pascale ont repris lundi en fin de journée à la Chambre des communes, où les conservateurs sont largement majoritaires et ont rejeté les amendements proposés par les Lords. Le Monde avec AFP
Zimbabwe : les commerçants abandonnent la monnaie locale
Au Zimbabwe, le RTGS, la monnaie locale a perdu toute valeur dès la présentation de la nouvelle devise censée entrer en vigueur le 30 avril. Le secteur informel, soit moins 75 % de l’activité du pays, préfère le dollar américain…Avant l’annonce de la nouvelle monnaie adossée à l’or, le zimdollar se négociait à 28.720 contre 1 dollar américain…L’introduction d’une nouvelle monnaie n’est pas chose nouvelle au Zimbabwe. L’on a assisté à l’arrivée du Dollar RTG qui est à présent, voué à disparaître bientôt ; avant cela, il y avait les chèques au porteur. Mais la question de savoir si la nouvelle ZIG pourra contenir l’inflation dans le pays. Africanews