RDC : plus de 15 personnes tuées par des rebelles ADF dans le territoire de Mambasa en deux jours
Au moins 15 personnes ont été tuées par des rebelles ADF (Forces démocratiques alliées) depuis mercredi 14 août, dans les localités de Bana Congo, Limba, et Mayana, situées dans le territoire de Mambasa (Ituri). La Nouvelle société civile de Mambasa rapporte que parmi les victimes, huit ont perdu la vie lors d’une double attaque survenue jeudi 15 août, ayant également provoqué le déplacement de nombreux agriculteurs. Le bilan reste provisoire, car le sort d’une vingtaine d’autres personnes, enlevées par ce groupe armé, demeure inconnu. L’attaque qui s’est déroulée jeudi 15 août dans le village de Mayana, situé dans la chefferie de Babila Babombi, a fait cinq morts. Les victimes étaient des agriculteurs surpris dans leurs champs. Plus tard dans la journée, un autre groupe de rebelles ADF a attaqué la localité de Limba, tuant trois civils. La Nouvelle société civile rapporte également qu’une attaque menée par les ADF mercredi 14 août à Bana Congo, près de Mungamba, a fait sept morts, et qu’au moins 25 personnes ont été emmenées de force dans la brousse. Radio Okapi
Le mpox a tué plus de 500 personnes en RDC depuis le début de l’année
Selon le dernier rapport épidémiologique relatif au mpox, la République démocratique du Congo « a enregistré 15.664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l’année », a annoncé le ministre de la Santé Samuel-Roger Kamba, qui a précisé que toutes les provinces étaient désormais concernées. Au 3 août, l’agence de santé de l’Union africaine Africa CDC (Centres de contrôle et de prévention des maladies du continent) avait recensé 455 décès et 14.479 contaminations dans 25 des 26 provinces de ce pays d’environ 100 millions d’habitants. « Actuellement, toutes nos provinces sont touchées par ce virus », a ajouté M. Kamba, cité dans un communiqué du ministère de la Santé. Les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu, Tshopo (est), Équateur, Nord-Ubangi, Tshuapa, Mongala (nord) et Sankuru (centre) sont les plus affectées, a indiqué le ministre. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut degré d’alerte au niveau international face à la résurgence des cas de mpox en Afrique. VOA
Zimbabwe : des experts de l’ONU demandent la libération de militants pro-démocratie avant un sommet régional
Des experts indépendants de l’ONU ont demandé, jeudi, aux autorités zimbabwéennes de libérer trois militants pro-démocratie « détenus arbitrairement depuis deux semaines », avant un sommet régional prévu samedi dans la capitale du Zimbabwe, Harare. Deux rapporteurs spéciaux et les membres du Groupe de travail sur les disparitions forcées demandent la libération de la défenseure des droits humains Namatai Kwekweza, du dirigeant syndical enseignant Robson Chere et de l’ancien conseiller municipal de l’opposition à Harare, Samuel Gwenzi, selon un communiqué. Un tribunal doit statuer sur leur libération sous caution vendredi 16 août, veille du sommet des chefs d’Etat de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Les trois militants ont été inculpés au début du mois après avoir été arrêtés et expulsés la veille d’un avion pour avoir manifesté leur soutien au leader de l’opposition incarcéré Jameson Timba…Alors que le Zimbabwe s’apprête à accueillir le sommet de la SADC, « dont les valeurs incluent des institutions “démocratiques, légitimes et efficaces”, il est inadmissible que ces défenseurs des droits humains, qui œuvrent au renforcement de ces institutions, restent arbitrairement détenus », [les experts de l’ONU] ont affirmé. Le Monde avec AFP
Somalie: L’ONU prolonge la mission de l’Union africaine en Somalie et demande des détails sur sa future remplaçante
Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé jeudi de prolonger l’autorisation de la force de l’Union africaine en Somalie (Atmis) jusqu’à la fin décembre. Les membres du Conseil ont exigé que, d’ici mi-novembre, des informations détaillées soient fournies sur la future mission africaine qui prendra le relais. Le Conseil avait approuvé en avril 2022, le remplacement de l’Amisom (Mission de l’Union africaine en Somalie), en place depuis 2007, par l’Atmis (Mission africaine de transition en Somalie). Ce mandat renforcé vise à combattre les islamistes shebab et doit durer jusqu’à fin 2024. Avant ce retrait, prévu pour le 31 décembre, l’effectif de l’Atmis, qui a compté jusqu’à plus de 19 000 soldats et policiers mais a été progressivement réduit, pourra atteindre un maximum de 12 626 personnes, selon la résolution adoptée jeudi à l’unanimité. Les shebab, groupe terroriste affilié à Al Qaïda, demeurent une menace majeure dans le pays, et l’Union africaine a déjà approuvé le principe de remplacer l’Atmis par une nouvelle force nommée « mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie » (AUSSOM). Sahel Intelligence
Algérie : Les Kabyles face à l’élection anticipée de septembre 2024
A l’approche de l’élection présidentielle anticipée prévue pour le 7 septembre prochain en Algérie, la question de la participation des Kabyles, peuple autochtone de la région montagneuse de la Kabylie dans le nord, suscite un débat inquiet parmi les observateurs et les analystes occidentaux. Le pouvoir militaire, tenu d’une main de fer par le général Saïd Chengriha, tentera de minimiser l’importance de cette abstention, comme cela a été le cas par le passé, et essayer d’amplifier une propagande mensongère fomentée par ses services de renseignement et sécuritaires sur le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), à l’image de la récente affaire de trafic d’armes au port de Béjaïa. Selon nos sources, le président kabyle Ferhat Mehenni, a appelé à un boycott total de l’élection anticipée de septembre 2024, dénonçant un simulacre démocratique qui ne ferait que renforcer le statu quo au détriment des Kabyles. Représentant une population estimée à environ dix millions de personnes, les Kabyles ont souvent été au cœur des discussions politiques et sécuritaires en Algérie, en ce qui concerne leur relation complexe avec le gouvernement central. L’élection anticipée de septembre 2024 est perçue par les Kabyles comme une nouvelle tentative de légitimer le même pouvoir central, représenté par le président Abdelmadjid Tebboune qu’ils jugent distant et peu soucieux de leurs revendications…Le Gouvernement Kabyle en exil en France, joue un rôle central dans l’organisation et la représentation des aspirations politiques des Kabyles. Le sentiment d’injustice largement ressenti en Kabylie est alimenté par la répression, l’interdiction des manifestations, les arrestations et l’emprisonnement de militants et d’activistes. Sahel Intelligence
Afrique du Sud: Floyd Shivambu rejoint Jacob Zuma, nouveau revirement dans la vie politique du pays
En Afrique du Sud, Floyd Shivambu, le vice-président du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF), a annoncé jeudi 15 août rejoindre le MK de Jacob Zuma. Un changement de camp marquant au sein de l’opposition, qui pourrait être le coup d’envoi d’une série de départs des EFF vers le MK, qui ne ferait pas que des contents au sein du parti de l’ancien président Zuma…Floyd Shivambu, qui était jusqu’à présent le bras droit de Julius Malema, apparaissant constamment à ses côtés, et ayant participé à la création des Combattants pour la liberté économique (EFF) il y a plus de dix ans. Il était d’ailleurs le chef de file du parti au Parlement. Il est aussi parmi les noms soupçonnés d’avoir bénéficié d’une affaire de corruption impliquant une banque sud-africaine, sans être pour l’heure poursuivi judiciairement. Son changement de parti pour le uMkhonto we Sizwe (MK) est donc d’autant plus marquant. RFI
Municipales à Madagascar: les cautions électorales, une entrave à l’égalité des chances?
À Madagascar, les élections municipales et communales se tiendront le 11 décembre 2024. L’annonce a été faite par un décret publié par le gouvernement le 12 août. Un décret qui fait réagir la société civile et la classe politique en raison des conditions de candidatures fixées. Cette année, une même liste – le candidat maire et ses candidats conseillers municipaux – devront débourser ensemble, selon la taille de la commune où ils se présentent, entre 1,2 million d’ariary (près de 240 euros) et 20 millions d’ariary (près de 4 000 euros). Une somme qui devrait, d’office, éliminer plusieurs prétendants de la course. Pour ses défenseurs, une telle barrière financière doit favoriser les candidatures les plus sérieuses. D’autres y voient une mesure anti-démocratique. Stella Razanamahefa, porte-parole de l’observatoire Safidy, la plus grande mission électorale du pays, assure que les candidats du pouvoir et de l’opposition ne sont pas égaux face à l’inflation des cautions, observée depuis l’élection présidentielle de novembre 2023 : « Les candidats proches du pouvoir bénéficient de la disponibilité de moyens pour s’inscrire, se porter candidats d’abord, mais aussi pour bien mener leur campagne électorale. Dans ces cas-là, ils ont beaucoup plus de chances (que les candidats indépendants ou de l’opposition) d’être remboursés. » RFI
En Côte d’Ivoire, deux cadres du parti d’opposition de Guillaume Soro ont été arrêtés
Deux cadres de l’opposition ont été arrêtés en moins d’une semaine en Côte d’Ivoire. Il s’agit de Mamadou Traoré et de Kando Soumahoro, tous deux membres du parti Générations et peuples solidaires (GPS) de l’ancien premier ministre et ex-chef rebelle Guillaume Soro, en exil depuis 2019. Les motifs de leur interpellation n’ont pas été dévoilés par les autorités judiciaires. Selon leur défense, l’un se verrait reprocher une publication sur Facebook et l’autre, sa participation à une déclaration signée le 9 août par une coalition de l’opposition. Avec une charge commune dans les deux cas, celle de « trouble à l’ordre public »…Car l’existence de GPS est au cœur d’une bataille juridique depuis le 23 juin 2021, date de la condamnation de Guillaume Soro et de 19 de ses coprévenus par le tribunal criminel. L’ancien président de l’Assemblée nationale, accusé d’avoir fomenté avec ses partisans une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le pouvoir en décembre 2019, avait alors été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Le tribunal avait également ordonné la dissolution de GPS, accusé de se livrer à des « actes subversifs ». Le Monde
Côte d’Ivoire: réintroduction du visa pour se rendre au Maroc afin d’enrayer l’immigration illégale
À compter du 1er septembre prochain, les ressortissants ivoiriens sont tenus de détenir un visa pour rentrer au Maroc. Une décision prise de concert par les autorités des deux pays. La mesure va durer deux ans. Le but est de lutter contre la migration irrégulière. Le royaume chérifien est l’un des points de transit de milliers de migrants africains qui tentent de rallier les côtes méditerranéennes. Sur 14 800 migrants arrivés à Lampedusa se présentant comme citoyens de la Côte d’Ivoire, seules quelques dizaines d’entre eux ont été confirmés comme tels. C’est ce qui ressort d’une opération conjointe de profilage menée par les autorités ivoiriennes et marocaines. Des chiffres qui révèlent l’existence « de réseaux parfaitement organisés, disposant de spécimens de faux passeports et des cachets contrefaits », indique le communiqué du ministère ivoirien des Affaires étrangères. La réinstauration du visa d’entrée au Maroc pour tous les détenteurs de passeports ordinaires ivoiriens, permettra « d’assécher les sources d’approvisionnement des réseaux de faussaires, en renforçant, ipso-facto, la crédibilité du passeport ivoirien et la sécurité nationale », souligne le document. La mesure va durer une période exceptionnelle de deux ans. Cependant, ne sont pas concernés : les citoyens marocains désireux de se rendre en Côte d’Ivoire, les Ivoiriens détenteurs de passeports diplomatiques ou de service, ainsi que les bénéficiaires de visas Schengen, des Émirats arabes unis, des États-Unis d’Amérique ou du Canada. RFI
Au Tchad, plus de cinquante morts dans des inondations dans la province du Tibesti
Au moins cinquante-quatre personnes sont mortes dans des inondations qui ont affecté la région du Tibesti depuis vendredi, dans l’extrême nord, désertique, du Tchad, ont précisé les autorités locales. « Des milliers de boutiques et des véhicules ont été emportés par les eaux de pluie du 9 au 14 août 2024 », a déclaré, mercredi 14 août au soir, à l’Agence France-Presse (AFP) le général Mahamat Tochi Chidi, gouverneur de la région. Selon Idriss Abdallah Hassan, directeur du réseau d’observation et prévisions météorologiques à l’Agence nationale de la météorologie, les inondations qui ont touché la région sont dues à « des pluies torrentielles » s’étant abattues sur ce territoire où, en temps normal, « les précipitations atteignent difficilement 200 millimètres par an ». Ce phénomène climatique survient « chaque cinq ou dix ans », a-t-il précisé à l’AFP. La zone du Borkou-Ennedi-Tibesti (BET, du nom des trois régions administratives de l’extrême nord du Tchad, frontalier de la Libye) est une immensité désertique aux montagnes présumées riches en métaux précieux. Selon Brahim Edji Mahamat, président de la Communauté des Etats sahélo-sahariens, qui promeut la paix, on dénombre parmi les victimes mortes et portées disparues « une majorité d’orpailleurs étrangers de la province ». Le Monde avec AFP