Huawei de nouveau dans la tourmente, mais cette fois-ci en Afrique. Le Wall Street Journal a publié ce mercredi 14 août une enquête sur des liens entre des gouvernements africains et des employés locaux de la firme chinoise. Dans le viseur du journal américain, l’Ouganda et la Zambie. Les autorités de ces deux pays ont demandé de l’aide pour obtenir des informations privées d’autres hommes politiques. L’objectif : maintenir les régimes actuels en place, et éliminer l’opposition. Ces employés de Huawei ont piraté les téléphones de leurs cibles grâce à Pégasus, un logiciel espion israélien. Celui-ci permet d’accéder aux messages, d’activer le microphone ou encore d’enclencher l’appareil photo du mobile infecté. En Ouganda, l’affaire remonte à 2018. Les autorités de Kampala ont fait appel à des techniciens pour hacker les comptes WhatsApp et Skype de Bobi Wine. Le chanteur, devenu député en juin 2017, est un virulent détracteur du président Yoweri Museveni. L’objectif était alors de contrer cette figure montante de l’opposition. RFI
Deux premières personnes ont été testées positives au virus Ebola dans la province du Sud-Kivu, où l’une d’entre elles est décédée, a annoncé ce vendredi le gouvernorat de cette province, la troisième touchée par l’épidémie qui sévit en République démocratique du Congo depuis un an. «Deux cas testés positifs d’Ebola viennent d’être confirmés dans la nuit du 15 août au Sud-Kivu, dans le territoire de Mwenga», indique le gouvernorat du Sud-Kivu. L’une des «victimes âgée de 26 ans est décédée et l’un (de ses) enfants testé positif est encore en vie et pris en charge» par les équipes médicales, selon le communiqué. «Depuis hier, les équipes de la coordination nationale sont venues à l’appui pour contribuer efficacement à la lutte contre cette maladie», a déclaré à la presse le gouverneur du Sud-Kivu Théo Ngwabidje. … Mais avec la maladie au Sud-Kivu, le risque de propagation vers Kalemie (province du Tananyika), la Tanzanie et le Burundi sont énormes», s’est inquiété un épidémiologiste congolais et professeur des universités. Le Figaro avec AFP
La première attaque s’est déroulée dans la province du Sourou, non loin de la frontière malienne où un convoi a sauté sur un engin explosif improvisé. La deuxlième est survenue ce jeudi matin. Vers 8h30 ce jeudi, une équipe de la police est ciblée sur l’axe Mentao/Djibo dans la province du Soum. Les policiers sont tombés dans une embuscade, explique la direction de la communication du ministère de la Sécurité. Selon le porte-parole de l’Alliance police nationale, l’un des syndicats de police, cette attaque « odieuse et barbare » a été perpétrée contre l’équipe de police qui se rendait à Mentao pour la sécurisation du camp des réfugiés. Selon une sécuritaire, des hommes armés, des terroristes, ont ouvert le feu sur la patrouille. Les policiers ripostent mais trois de leurs éléments sont mortellement touchés. Un blessé est transporté dans un centre de santé. Des renforts envoyés sur place ont pu neutraliser l’un des assaillants selon la direction de la communication du ministère de la Sécurité. RFI
Abdallah Hamdok, ancien haut fonctionnaire des Nations Unies a été choisi par les chefs du mouvement de contestation pour diriger le prochain gouvernement au Soudan. Le Conseil souverain, future autorité qui conduira la transition, doit annoncer mardi s’il le confirme à ce poste. L’alliance de l’opposition nommera également le procureur général, et le chef du pouvoir judiciaire. M. Hamdok, était le dernier secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Il a été fonctionnaire au ministère des Finances du Soudan dans les années 1980, avant le coup d’État militaire qui a placé Omar El Béchir au pouvoir. Le conseil souverain qui sera formé dimanche selon le calendrier convenu, sera composé de cinq membres des deux parties et d’un civil désigné d’un commun accord. Et juste après sa mise en place le conseil militaire de transition sera dissous. BBC
La diplomatie américaine a placé Salah Gosh sous sanction, pour « implication dans des violations flagrantes des droits humains au Soudan ». C’est ce qu’à annoncé le secrétaire d’État américain Mike Pompeo ce mercredi 14 août… Salah Gosh était le chef du NISS, le service de renseignement soudanais sous Omar el- Béchir. Il avait démissionné en avril dernier, quelques jours après la chute de l’ancien président. Il est accusé de nombreuses exactions par les organisations de défense des droits de l’homme. Salah Gosh, sa femme et sa fille sont désormais interdits d’entrée sur le territoire américain. Des sanctions justifiées par des informations crédibles sur l’implication de l’ancien chef des renseignements soudanais dans des cas de torture, explique le département d’État. RFI
Alors que l’économie zimbabwéenne est en pleine déliquescence, le pays se prépare à de nouvelles grandes manifestations de l’opposition à partir de ce vendredi 16 août. Le Mouvement pour un changement démocratique de Nelson Chamisa a appelé ses soutiens à descendre dans la rue pour protester contre une situation économique dramatique et réclamer, entre autres, des emplois, des soins médicaux ou encore la fin des pénuries d’essence, d’électricité et d’argent liquide. Le gouvernement d’Emmerson Mnangagwa a déjà prévenu que les forces de sécurité interviendraient en cas de violences. En janvier, une grève générale avait été sévèrement réprimée par le régime, faisant au moins 12 morts. RFI
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a assisté vendredi à une cérémonie commémorative à Libreville, sans faire de discours mais où il a été filmé par des médias internationaux pour la première fois depuis son AVC il y a dix mois. Il s’agit de sa première apparition publique, hors de son palais et filmée par d’autres organes que ceux de la communication de la présidence ou des médias d’État, au moment où une partie de l’opposition relance le débat sur sa capacité à exercer ses fonctions. Les détracteurs du chef de l’État appellent d’ailleurs les Gabonais à venir massivement se faire leur avis sur la question samedi, lors du défilé militaire pour le 59ème anniversaire de l’indépendance, auquel Ali Bongo Ondimba assiste chaque année. Jeune Afrique
La Russie a entamé sa deuxième livraison d’armes à la RCA – soumise à un embargo sur les armes depuis 2013 -, autorisée par une dérogation du Conseil de sécurité le 15 décembre 2017. La livraison des armes prévue pour le mois de mai dernier a débuté mercredi à Bangui. Le premier arrivage de la deuxième livraison d’armes est arrivé mercredi de manière discrète à l’aéroport de Bangui. La ministre centrafricaine des Armées et le service de l’action anti-mines des Nations unies notamment étaient présents pour la réception. La Minusca a assuré le transport sécurisé de la cargaison. … La première livraison, qui avait eu lieu en janvier 2018, s’était accompagnée par des critiques sur la non transparence du processus. Le rapport des experts de fin d’années 2018 relève des incohérences entre certaines armes livrées et les listes soumises au comité de sanction. Il préconisait la mise en place d’un logiciel de gestion des armes et d’un protocole pour la vérification et la gestion des stocks de matériel bénéficiant d’une dérogation. RFI
Plusieurs indicateurs révèlent un rapprochement entre Moscou et le maréchal Haftar. En réalité, le Kremlin cultive une ambiguïté stratégique qui lui permettrait le moment venu de s’allier à celui qui lui fera la meilleure offre. La résurgence du conflit en Libye a révélé de nombreuses manœuvres d’ingérence que certaines puissances, régionales ou mondiales, auraient préféré garder dans l’ombre. La Russie, qui devrait normalement être associée à ces événements pour toutes les mauvaises raisons, s’efforce de prendre ses distances depuis que le maréchal renégat, Khalifa Haftar, a lancé son offensive sur Tripoli en avril dernier. Depuis, les diplomates russes n’abordent les opérations militaires en cours qu’à travers des déclarations nébuleuses. Courrier International (Al Jazeera)
Fofana s’exprime avec douceur, sans colère, sur le pont de l’Ocean Viking qui l’a recueilli en Méditerranée. Mais il reste surpris du cauchemar traversé en Libye: « Jamais je n’aurais imaginé que des musulmans puissent faire ça à d’autres musulmans ». Pendant que le bateau de SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) patiente dans les eaux internationales en attente d’un port où débarquer les 356 migrants recueillis à bord, le jeune Ivoirien de 22 ans veut mettre les jeunes en garde: « Ne venez pas en Libye. Il faut que ça se sache: c’est un pays en guerre, tout le monde est armé et fait sa propre loi ». Ce récit est corroboré par de nombreux autres recueillis à bord. Fofana lui-même s’est senti trahi par ses coreligionnaires: « A tout moment on peut te kidnapper, ensuite on te demande de payer pour être libéré. Pour les Libyens, nous les Blacks, on est des objets. C’est du business ». AFP
Les migrants éthiopiens qui ont bravé les dangers du périple jusqu’en Arabie Saoudite pour y trouver du travail sont expulsés en masse vers leur pays avec leurs seuls vêtements pour tout bagage, a dénoncé Human Rights Watch dans un rapport publié jeudi. Fondé sur des entretiens avec des migrants éthiopiens expulsés d’Arabie Saoudite, le rapport documente l’exploitation, les violences et les trafics auxquels les migrants sont assujettis dès lors qu’ils entament la traversée de la mer Rouge ou du golfe d’Aden pour gagner la péninsule arabique. L’organisation de défense des droits de l’homme ajoute que les autorités éthiopiennes, yéménites et saoudiennes ferment largement les yeux sur les abus commis par les trafiquants ou les forces de l’ordre contre les candidats à l’immigration. Ces mêmes autorités ne sont pas parvenues non plus à faciliter le retour de centaines de milliers d’Ethiopiens expulsés d’Arabie Saoudite depuis 2017. AFP
Un protocole d’accord a été signé par Demelash Gebremichael, directeur général du NISS et Charles H. Kable, sous-directeur pour le FBI et directeur du «United States Terrorist Screening Center» (TSC). Le Service national de sécurité et de renseignement éthiopien (NISS) et le Bureau fédéral d’investigation (FBI) des Etats-Unis ont décidé de lutter conjointement contre le terrorisme. Le patron du NISS avait affirmé que l’Ethiopie a apporté une contribution significative à la paix et à la stabilité dans la Corne de l’Afrique, en plus de sa propre sécurité nationale, en mettant en échec les tentatives terroristes qui avaient été menées auparavant notamment par Shabab, Al-Qaeda et Etat islamique. L’Ethiopie est prête à coopérer avec d’autres pays pour lutter contre le terrorisme, a-t-il déclaré, ajoutant que l’accord signé avec les Etats-Unis d’Amérique pour lutter contre le terrorisme aux niveaux international et régional en particulier contribuera au succès de ses efforts. Sahel Intelligence
L’envoyé spécial de l’ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, était en visite à Kidal ce mercredi 14 août. Il a été question notamment du retour de l’administration malienne, absente depuis de longues années dans cette ville du Nord en proie au terrorisme. « Un sanctuaire pour les terroristes », c’est en ces termes que Mahamadou Issoufou, qualifie la ville de Kidal, dans le nord du Mali. « Le statut actuel de Kidal est une menace pour le Niger, affirme le président nigérien dans une interview à Jeune Afrique cette semaine. L’État malien doit impérativement y reprendre ses droits. » RFI
Le président tchadien, Idriss Itno Déby, a levé, il y a un mois, la mesure de restriction d’accès aux réseaux sociaux qui était en vigueur depuis plus d’un an. Une censure qui a pénalisé l’activité économique en ligne. « C’est un soulagement que de retrouver les réseaux sociaux », se réjouit Annadjib Ramadane. Ce blogueur et consultant social média de 25 ans peut enfin souffler. Après plus d’un an d’attente, il peut de nouveau se connecter depuis un mois à ses comptes Facebook, Twitter ou WhatsApp. À la mi-juillet, le président Idriss Itno Déby, au pouvoir depuis 29 ans, a levé la restriction d’accès aux réseaux sociaux. Les autorités tchadiennes avaient décidé de les bloquer en mars 2018, officiellement « pour des raisons sécuritaires ». France 24
Tous les jours, de gigantesques trains de minerai traversent le désert de Mauritanie. Du fond du Sahara aux rives de l’Atlantique, dans l’un des paysages les plus hostiles de la planète, l’activité humaine s’organise autour de 700 kilomètres de rails, constamment menacés par les sables. «S’il te plaît, achète-moi un Coca», dit le «Petit Prince» mauritanien en tee-shirt aux couleurs de Manchester United, dans une rue de Zouerate. Derrière lui, se dresse une montagne de fer. Régulièrement, le fracas de la dynamite fait trembler les carreaux. Plus personne ne sursaute. Voilà plus d’un demi-siècle que la Mauritanie s’abreuve de minerai sur les pentes de la Kedia d’Idjil. Le Figaro
Que faire de la langue de l’ex-colonisateur? À Alger, les autorités lui préfèrent ostensiblement l’anglais. À Rabat, une nouvelle loi renforce son usage dans l’enseignement des sciences. Partout, le débat est vif. Et il est loin d’être seulement académique! Les débats furent vifs. Ils ont laissé des séquelles au sein du Parti de la justice et du développement (PJD), majoritaire au Parlement marocain. À la fin de juillet, les députés ont adopté un projet de loi-cadre relatif au système éducatif. Le texte prévoit l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères… principalement en français. Sa première adoption en Conseil des ministres, à la mi-2018, avait déjà suscité de fortes résistances, au nom de la défense de l’identité nationale. Jeune Afrique