Revue de Presse du 15 septembre 2022

Attaque « terroriste » dans le nord du Faso: au moins sept soldats tués
Au moins sept soldats ont été tués mardi dans le nord du Burkina Faso, lors d’une attaque « terroriste » contre une unité militaire en patrouille, a appris mercredi l’AFP de sources sécuritaires. « Une unité du 11ème Regiment d’Infanterie Commando (11e RIC) de Dori, en patrouille sur l’axe Oursi-Déou, a subi une embuscade de terroristes hier (mardi). Sept éléments sont tombés et une dizaine d’autres blessés », a indiqué à l’AFP une source militaire. « Les blessés, certains touchés gravement, ont été évacués. Des renforts ont été déployés dans la zone », a précisé cette source. Une autre source sécuritaire a confirmé le bilan de sept morts. Cette nouvelle attaque, la quatrième en moins de dix jours dans le nord du Burkina, vient alourdir le bilan du mois de septembre, particulièrement meurtrier. Le 12 septembre, deux soldats ont été tués et une « dizaine de terroristes neutralisés » lors d’une « attaque complexe » contre un détachement militaire, selon l’état-major des armées. Le 5 septembre, au moins 35 civils dont des femmes et des enfants ont été tués par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un convoi de ravitaillement, entre Djibo et Bourzanga. Le lendemain, au moins neuf personnes, sept civils et deux soldats, ont été tuées lors de deux attaques distinctes de jihadistes présumés, qui ont visé des civils et une patrouille militaire. VOA

Bénin: mystère autour d’une attaque armée près de la frontière avec le Niger
Un groupe armé a visé un poste de contrôle des douanes dans l’extrême nord-ouest, près de la frontière du Niger, au bord du fleuve du même nom. Deux morts ont été enregistrés dans cette attaque qui ne peut pas être qualifiée de terroriste pour l’instant, selon le porte-parole du gouvernement béninois. Deux douaniers étaient de position au moment de l’attaque, ils étaient dans leur véhicule quand les premiers tirs ont retenti, ils ont quitté les lieux pour donner l’alerte. Après l’alerte, une patrouille de l’armée est arrivée sur les lieux, et c’est elle qui a découvert les corps. Elle a ratissé et demandé le survol de la zone. Les personnes décédées étaient en tenue civile, mais il s’agissait d’indics de douaniers. Ici, on les appelle des « klébés ». En 2019, le gouvernement avait interdit l’emploi de ce genre de collaborateurs informels. Les forces de défense mènent une opération de ratissage dans la zone. Elles ont survolé le secteur, sans résultat pour l’instant. RFI

Mali : un commandant appelle les civils à fuir l’EIGS à Gao
Un commandant de renom combattant les djihadistes au Mali a appelé les civils d’une zone du nord récemment attaquée par des hommes de l’organisation Etat islamique à fuir et à trouver refuge dans les villes, dans un message audio circulant sur WhatsApp. Le général touareg El Hadj Ag Gamou, figure majeure du conflit malien engagée dans les combats contre l’expansion du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS, affilié à l’EI), a déclaré qu' »il n’y a pas de forces armées ni aucune entité pour garantir la sécurité des populations dans ces zones », dans un message en langue tamashek authentifié par l’AFP auprès d’un proche. Ce message constitue un aveu très inhabituel de la gravité de la situation dans la région de Gao (nord) venant d’aussi haut dans le camp combattant les djihadistes les armes à la main. Le prestige du général Gamou, sa position singulière entre Touaregs et Etat et la rareté de ses prises de parole ont contribué à rendre ce message viral. AfricaNews/AFP

Soldats ivoiriens détenus au Mali: Abidjan appelle à un sommet ouest-africain
La Côte d’Ivoire a qualifié mercredi de « chantage inacceptable » les exigences du Mali au sujet de ses 46 soldats détenus à Bamako depuis deux mois, appelant à un sommet ouest-africain sur la question « dans les meilleurs délais ». La semaine passée, la junte au pouvoir à Bamako avait conditionné la libération des soldats à l’extradition de personnalités maliennes vivant à Abidjan. « Le Conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable et exige la libération sans délai de nos 46 soldats », indique un communiqué de cette institution présidée par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara. « Cette demande (malienne, ndlr) confirme une fois de plus le fait que nos soldats ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », poursuit le texte. C’est la première réaction officielle de la Côte d’Ivoire, depuis les déclarations de la junte malienne vendredi. VOA

Ethiopie : l’Union Européenne s’inquiète du « très fragile espoir de paix »
L’Union européenne a déclaré que les frappes de drones sur la capitale de la région dissidente du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, mettent en danger « un espoir très fragile » de paix. « Les pourparlers de paix sont la seule façon d’avancer », a souligné le Service européen pour l’action extérieure dans un communiqué, appelant les deux parties à saisir l’occasion pour tenter d’arrêter la guerre. Vers 7 h 30 heure locale (4 h 30 GMT) mercredi, deux bombardements de drones ont touché une « zone d’habitation » de Makalé. Le bilan s’élève à « dix morts », a déclaré un responsable de l’hôpital Ayder, le plus important du Tigré, dans le nord de l’Ethiopie. Le nombre de blessés avancé est de quatorze. Un chirurgien du même hôpital a évoqué sur Twitter un bilan de dix morts et treize blessés. L’AFP n’a pu vérifier ces bilans auprès d’autres sources, les accès au Tigré, en guerre depuis novembre 2020, étant très restreints et les communications dans la région très difficiles. Il s’agit, selon les autorités rebelles tigréennes, de la deuxième salve de frappes aériennes éthiopiennes sur Makalé en deux jours, après celle qui a touché mardi l’université de Makalé, faisant des blessés et endommageant des bâtiments. AfricaNews/AFP

Angola : le président Lourenço investi pour un second mandat après une victoire serrée
Le président angolais Joao Lourenço doit être investi jeudi à Luanda pour un second mandat, reconduit après la victoire serrée de son parti aux législatives d’août dont l’opposition a contesté les résultats. L’Angola a tenu le 24 août le scrutin le plus disputé de son histoire. Dans ce pays d’Afrique australe, il n’y a pas d’élection présidentielle et la tête de liste du parti vainqueur aux législatives devient automatiquement chef de l’Etat. Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis l’indépendance du Portugal en 1975, a remporté les élections avec 51,17% des voix, le plus bas score qu’il ait jamais enregistré. Le premier parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance (Unita), a rassemblé 43,95% des suffrages. M. Lourenço, 68 ans, doit prêter serment lors d’une cérémonie officielle sur la place de la République, lieu historique de la capitale où les funérailles nationales de son ancien mentor et ex-homme fort du pays à l’héritage controversé, l’ancien président José Eduardo dos Santos, ont été organisées en pleine semaine électorale. … A la veille de la cérémonie, Adalberto Costa Junior, le chef de l’Unita, a indiqué que son parti accepterait que ses parlementaires soient investis jeudi, après avoir longtemps refusé de reconnaître les résultats des élections, selon lui entachées d' »irrégularités ». L’Unita a contesté ces résultats en justice, mais son recours a été rejeté au début du mois, le tribunal constitutionnel considérant qu’aucun élément ne permettait de les remettre en cause. RTBF

RDC: les victimes des guerres du Congo attendent toujours réparation et justice
Le 9 septembre, le gouvernement congolais a adopté un projet de loi, renvoyé au Parlement, sur la réparation et la protection des victimes de violences sexuelles. Début septembre, l’Ouganda a versé 65 millions de dollars à la RDC, la première tranche de son amende fixée par la Cour pénale internationale pour ses crimes commis sur le sol congolais entre 1998 et 2003. Deux avancées pour les innombrables victimes des guerres en RDC. Mais dans l’est du pays, l’immense majorité d’entre elles réclament toujours justice et réparation. Jocelyne, dont le prénom a été modifié pour des raisons d’anonymat, n’a quitté Goma qu’une seule fois. C’était il y a 26 ans, lorsque des hommes armés ont envahi sa ville natale. Fin 1996, plusieurs mouvements rebelles congolais regroupés dans l’Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL), épaulée par l’armée rwandaise, frappent aux environs de Goma. Apeurés, d’innombrables civils prennent la route. Avec sa mère et sa sœur jumelle, Jocelyne fuit à la nuit tombée dans un bus. « C’est au matin qu’on nous a fait sortir du véhicule et ils ont commencé à tuer les gens avec des machettes, des couteaux, des haches. Ma maman nous a demandé de prendre la fuite dans la forêt qui était à côté », se souvient-elle. RFI

En Centrafrique, un projet de changement de constitution et la justice sous pression
La cour constitutionnelle centrafricaine doit se prononcer sur le projet de changement de constitution initié par le président Faustin-Archange Touadéra. Le bloc républicain pour la défense de la constitution, une plateforme de l’opposition, dénonce « une machination » et les pressions sur les juges de la Haute cour. Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’Ifri, décrypte la situation. La Côte d’Ivoire appelle à un sommet de la Cédéao dans les plus brefs délais et reproche aux autorités maliennes un « chantage inacceptable » concernant les 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako. Le Mali a fait savoir qu’il libérerait les soldats ivoiriens en échange d’extraditions de personnalités politiques maliennes exilées en Côte d’Ivoire. Enfin, au Cameroun, les populations font face à une pénurie d’eau potable depuis plus d’un mois à Yaoundé. Pour expliquer cette pénurie, la Camwater – société nationale chargée de la distribution de l’eau au Cameroun – évoque des dysfonctionnements structurels : la démographie galopante de la ville, l’étiage sévère et les casses, fuites et vols de réseaux causés par des brigands… ou les coupures d’électricité intempestives. France24

Nigeria : compensation pour les victimes de violences policières
La Commission nationale des droits de l’homme a versé environ 700 000 dollars (607 000 livres sterling) d’indemnités aux victimes de brutalités policières. Cinquante-huit personnes au total ont été indemnisées, principalement des membres des familles de victimes. Une décision consécutive aux enquêtes sur les plaintes déposées par des familles de victimes. Celles-ci accusaient la police d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, d’arrestations illégales et de détentions prolongées ainsi que de saisies illégales de biens. Le chef de la commission des droits de l’homme, Tony Ojukwu, a déclaré que le paiement était un geste d’excuse du gouvernement envers les victimes, reconnaissant que leurs droits avaient été violés. Il a précisé que le paiement en espèces ne devait pas être considéré comme représentant le coût réel des violations ou des préjudices subis par les victimes, expliquant que le mandat de la commission était de protéger les droits des Nigérians. AfricaNews

Congo-B: les bureaux de deux ONG de défense des droits de l’homme cambriolés
L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et le Forum pour la gouvernance et les droits de l’Homme (FGDH) ont vu leurs bureaux être cambriolés en début de semaine. Les malfrats ont emporté des documents sensibles, selon les responsables de ces deux ONGs qui soupçonnent des hommes en uniformes. Les grilles de protection qui avaient été défoncées ont déjà été réparées mais les débris des portes en bois sont encore visibles au sol. Les bureaux des deux organisations l’un en face de l’autre ont été cambriolés au même moment, au deuxième étage d’un immeuble au centre de Brazzaville. Premier à constater les dégâts, Franck Chardin Aubin Tchibinda de l’OCDH déplore des pertes. « Ils ont pris un ordinateur portatif qu’ils ont emporté avec eux, tout comme son chargeur. Il y avait un écran plasma bien fixé au mur. Nous n’avons pas compris comment cet écran a été déplacé et délibérément cassé », a-t-il décrit. … Les deux ONG qui ont fait appel à la police et à un huissier de justice pour des besoins d’enquête affirment avoir quelques indices. « Les traces laissées au sol et sur les portes indiquent clairement qu’il s’agit des chaussures militaires. Ce qui nous laisse penser que ce sont des gens en uniformes qui sont entrés par effraction dans nos bureaux », a dénoncé M. Animbat Emeka. Ces derniers jours les deux organisations avaient dénoncé le braquage d’un célèbre restaurant de Brazzaville, ayant impliqué plusieurs agents et responsables de la police. RFI

Le Ghana veut intégrer le mandarin à son cursus scolaire
Le mandarin, langue la plus parlée en Chine – et dans le monde –, devrait rejoindre le cursus scolaire au Ghana, un pays où cohabitent déjà 81 langues, dont neuf nationales. Le directeur du ministère de l’éducation, Divine Yao Ayidzoe, l’a annoncé à la presse en grande pompe, fin août, lors d’une conférence organisée par l’Institut Confucius de l’Université de Cape Coast (UCC). « Regardez l’expansion de l’économie chinoise, c’est la deuxième économie mondiale !, s’est-il exclamé. Il va sans dire que ceux qui auront le privilège d’apprendre la langue chinoise [durant leurs études] auront une chance énorme. » Pour l’heure, les contours de cette réforme sont encore flous et la date de sa mise en application indéterminée. Seule certitude : elle devrait se faire sur la base d’un partenariat avec l’Institut Confucius. « Nous sommes en train de discuter avec le ministère de l’éducation du déploiement de la langue chinoise dans les écoles primaires et secondaires du Ghana, élude le professeur Ishmael Mensah, codirecteur de l’Institut Confucius de l’UCC, inauguré en 2016. Les retours du ministre ont été positifs, mais j’ignore encore quand le mandarin intégrera effectivement le cursus scolaire. » Le Monde

Mines en RDC : les investisseurs chinois appelés au respect de l’environnement
L’émissaire de la Maison Blanche à Kinshasa, Amos Hochstein a invité, mardi 13 septembre, les investisseurs miniers chinois à la protection de l’environnement.Il a lancé cette invitation au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. Ce diplomate américain est également revenu sur les opérateurs miniers chinois qui font fi de la législation congolaise en matière des mines : « Que ces entreprises [NDLR : chinoises] recrutent les employés nationaux autant qu’ils peuvent. Que ces entreprises respectent l’environnement et l’écosystème autour de leurs sites miniers. Si elles ne respectent pas ces conditions, elles doivent payer le prix ». Devant la presse, Amos Hochstein a indiqué que sa visite s’inscrit dans le cadre de renforcement des relations entre Kinshasa et Washington dans le secteur des mines. « L’objet de notre visite est essentiellement dans le développement de secteur des Mines », a-t-il déclaré. Le diplomate américain a fait savoir son pays joue un rôle prépondérant dans la conservation des forêts du Bassin du Congo. Radio Okapi

RDC : près de 15.000 enfants ont fui l’insécurité à Kwamouth
Ces enfants fuient le conflit interethnique qui oppose les peuples Teke aux peuples Yaka à Kwamouth. La société civile de la province voisine du Kwango a enregistré 285 enfants qui ne retrouvent plus leurs parents. Ces enfants dépourvus de tout sont arrivés à Mongata depuis plusieurs jours. La société civile et les élus locaux plaident pour une assistance rapide du gouvernement de Kinshasa aux déplacés. Isidore Bolikala est président de la société civile de la province du Mai-Ndombe. « Nous demandons l’assistance humanitaire auprès de tous ces déplacés, c’est-à-dire encadrer les enfants qui ne vont plus à l’école, les accompagner afin qu’ils retrouvent leur vie et la paix. Le gouvernement doit tout faire pour chercher où se trouvent leurs parents, puis remettre de l’ordre dans cette partie du pays », a-t-il dit. Dans la seule province du Kwango, la société civile locale a recensé plus de 18.000 déplacés en provenance de Kwamouth. Le ministre des Affaires sociales et actions humanitaires, qui revient d’une mission d’évaluation dans la zone, indique que le gouvernement s’emploie à résoudre le problème sécuritaire afin de permettre aux déplacés de regagner leurs villages. Modeste Mutinga estime ainsi à 15.000 le nombre de déplacés et il affirme que le gouvernement essaye de trouver progressivement une solution. DW

Dialogue national au Tchad: un accord avec certains groupes dont Wakit Tama
Le groupe des religieux et des ainés négociant avec les mécontents qui boycottent le dialogue national inclusif et souverain annonce avoir trouvé un accord avec une partie d’entre eux. Wakit Tama en fait partie, mais pas Les Transformateurs, ni les groupes politico-militaires non signataires de l’accord de Doha. Quatre organisations sont signataires du texte : le groupe de l’appel du 1er-Juin, Wakit Tama et les deux partis Les Démocrates et une Nation pour tous. Selon les termes de l’accord, les travaux du dialogue national doivent être suspendus afin de revoir le quota des participants. Un processus transparent de certification des participants et la vérification de leurs mandats sont prévus. Tout ceci devrait ramener le nombre des participants ayant un droit de vote à environ 800 personnes. RFI

Aide américaine massive à l’Egypte malgré les droits de l’homme
L’administration Biden a approuvé mercredi pour la deuxième année consécutive la majeure partie de son aide militaire à l’Egypte malgré ses préoccupations sur le respect des droits de l’homme dans ce pays, pointant des progrès limités. « Notre approche ici reflète les préoccupations de l’administration concernant les droits de l’homme et droits fondamentaux en Egypte, tout en cherchant à préserver l’engagement et le dialogue que nous nous sommes efforcés d’avoir depuis 20 mois afin d’obtenir des progrès supplémentaires » dans ce domaine, a déclaré à des journalistes un haut responsable du département d’Etat américain sous couvert de l’anonymat. L’exercice est délicat pour Washington, car l’Egypte est un allié stratégique des Etats-Unis et suscite chaque année des remous au Congrès et auprès d’organisations non gouvernementales, fustigeant l’aide américaine à un pays accusé d’abus des droits de l’homme et de détenir des milliers de prisonniers politiques. La loi américaine oblige chaque année le département d’Etat à certifier ou non les progrès de l’Egypte en la matière et conditionne 300 millions de dollars de son aide aux progrès effectués dans ce domaine. Cette année, le secrétaire d’Etat Antony Blinken a décidé de refuser à l’Egypte 130 millions de dollars sur les 300 millions, qui seront ainsi « reprogrammés », ont précisé ces responsables. L’aide militaire américaine directe à l’Egypte, qui n’inclut pas les ventes d’armes, se chiffre à quelque 1,17 milliard de dollars sur l’année fiscale 2021. RTBF