Les combats entre armée et rebelles se poursuivent en RDC, non loin de Goma
La résurgence du M23 a provoqué un regain de tension entre la RDC et le Rwanda. De violents combats à l’arme lourde entre l’armée et les rebelles du M23 se sont poursuivis lundi à une vingtaine de km au nord de la grande ville stratégique de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué des sources locales civiles et militaires. Dans le même temps, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour la paix en RDC, appelait à Kinshasa les groupes armés actifs dans l’est congolais à « déposer les armes ». « Les combats continuent à Kibumba », dans le territoire de Nyiragongo, ont déclaré dans la journée un habitant et une source sécuritaire. Des affrontements se déroulent depuis la fin de la semaine dans ce secteur, considéré comme un des derniers verrous sur la route nationale 2 en direction de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, ville de plus d’un million d’habitants dont le M23 – soutenu par le Rwanda selon Kinshasa – se rapproche depuis deux semaines. VOA/AFP
Au Tchad, la difficile opposition depuis la répression du 20 octobre
Colère, tristesse et rage sont les qualificatifs qui caractérisent les sentiments de certains membres de la société civile au Tchad. La répression des manifestations du jeudi 20 octobre dernier a coûté la vie à une cinquantaine de personnes selon Human Rights Watch, qui demandait au lendemain des événements qu’une enquête impartiale soit ouverte sans tarder sur le comportement des forces de sécurité. Depuis les massacres du mois dernier, tout le monde est concentré sur les disparus, les morts et ceux qui sont emprisonnés. Et les responsables d’associations et des partis politiques craignent pour leur vie, nous confie Michel Barka, le président de l’Union des syndicats du Tchad. « Pour le moment, je ne pense pas qu’une association quelconque ou qu’un parti politique soit en train de préparer des manifestations, déclare-t-il au micro de la DW Nous vivons une situation qui est telle que les menaces ne sont pas terminées, il y a des arrestations et des disparitions qui continuent. Les manifestations sont l’expression de la démocratie mais dans la situation où nous nous trouvons actuellement, nous n’avons aucune liberté de penser ou de réfléchir autrement. » « Nous avons perdu des hommes, nous avons perdu des camaradesmais nous restons focalisés sur notre lutte », explique de son côté Serge Ngardji, responsable chargé de l’impact social du parti Les Transformateurs. DW
Tchad: premier procès de manifestants arrêtés lors des événements du 20 octobre
Ce mardi 15 novembre s’est ouvert en fin de matinée le premier procès de manifestants arrêtés le 20 octobre dernier à Mongo, dans la province du Guera, dans le centre-sud du pays. Ce jour-là, des marches contre les autorités ont donné lieu à un bain de sang, faisant officiellement 50 morts et 300 blessés dans le pays. Bien davantage selon l’opposition et d’autres organisations. Douze personnes devaient être jugées, mais ils ne sont finalement que 11 inscrits au rôle du tribunal d’instance de Mongo devant lequel ils comparaissent. Ils sont jugés pour « attroupement non armé et rébellion » pour ce premier procès lié aux manifestations du 20 octobre dernier. … Cette procédure judiciaire inquiète en tout cas l’ordre des avocats du Tchad. Elle ne respecte pas les règles, déclarait lundi le bâtonnier, Me Djerandi Laguerre Dionro. RFI
Ethiopie : Abiy Ahmed s’engage à respecter le cessez-le-feu au Tigré
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s’est engagé mardi à « appliquer honnêtement » un accord de cessez-le-feu entre son gouvernement et les forces du Tigré, nécessaire selon lui pour que la paix soit durable. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed répond à répondu ce mardi aux questions du Parlement sur le récent accord de paix avec les forces rebelles du Tigré et sur les questions intérieures connexes. « Nous avons fait un pas en avant. Nous avons discuté, convenu et signé. La prochaine chose que l’on attend de nous sera de mettre en œuvre honnêtement ce que nous avons promis pour que la paix durable » a déclaré Abiy Ahmed au cours de la séance. Il s’agissait de ses premiers commentaires sur la trêve depuis la déclaration qu’il a faite le 2 novembre dernier. La trêve signée le 2 novembre a mis fin à deux ans de guerre qui a dévasté la région du Tigré, faisant des milliers de morts, déplaçant des millions de personnes et menaçant l’unité de la deuxième nation la plus peuplée d’Afrique. Le gouvernement d’Abiy et les représentants du Tigré ont signé samedi un nouvel accord pour la mise en œuvre du cessez-le-feu. AfricaNews/AP
Mali : le Royaume-Uni annonce le retrait anticipé de ses troupes
Le Royaume-Uni a annoncé, lundi 14 novembre, le retrait anticipé de ses militaires actuellement déployés au Mali, mettant notamment en avant le recours de la junte au groupe paramilitaire russe Wagner. « Le contingent du Royaume-Uni quittera [la mission de la paix de l’ONU] plus tôt que prévu », a indiqué le secrétaire d’Etat aux forces armées, James Heappey, devant la Chambre des communes. « Nous devons être clairs sur le fait que la responsabilité de tout cela incombe à Bamako », a-t-il ajouté, évoquant le rapprochement de la junte au pouvoir depuis 2020 avec le groupe paramilitaire Wagner, réputé proche du régime de Moscou. « Le partenariat du gouvernement malien avec le groupe Wagner est contreproductif pour la stabilité et la sécurité à long terme dans la région. » Le gouvernement britannique « ne peut pas déployer l’armée nationale pour assurer la sécurité quand le gouvernement du pays hôte n’a pas la volonté de travailler avec nous pour apporter une stabilité et une sécurité durables », a insisté M. Heappey. Le Monde
La Côte d’Ivoire va retirer progressivement ses troupes du Mali
La Côte d’Ivoire a annoncé le retrait progressif de ses troupes au sein de la mission de paix de l’ONU au Mali d’ici août 2023, une décision qui intervient sur fond de tensions diplomatiques entre Abidjan et Bamako depuis plusieurs mois. « Par ordre du gouvernement de Côte d’Ivoire, la Mission permanente confirme le retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Minusma », explique une lettre de la Mission permanente de la Côte d’Ivoire à l’ONU, consultée mardi par l’AFP. « La relève de la compagnie de protection basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’état-major et des officiers de police prévus respectivement en octobre et novembre 2022 ne pourront plus être effectués », poursuit le texte. L’armée ivoirienne n’a pas confirmé à l’AFP mardi si ces relèves avaient été effectivement déjà interrompues. La Côte d’Ivoire indique également que les militaires et autres éléments présents au sein de la Minusma ne seront pas relevés en août 2023. RTBF
Burkina Faso: L’armée burkinabè suspectée d’exactions contre des civils
Des unités de l’armée burkinabè seraient accusées d’avoir causé la mort de plusieurs dizaines de civils, selon le bureau du Haut-commissariat aux droits de l’Homme au Burkina Faso. Le 14e régiment interarmées de Djibo, dans la région du Sahel au Burkina Faso, aurait bombardé les villages de Holdé, Yaté et Dabere Pogowel, situés à environ dix kilomètre du camp militaire du régiment de la ville de Djibo. Pour l’instant, aucun bilan officiel n’est établi par les autorités burkinabè qui ont annoncé l’ouverture d’une enquête. Au Burkina Faso, ce n’est pas la première fois que des militaires sont accusés de crimes sur des civils dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il y a déjà eu le drame de Tanwalbougou, dans l’est du pays, où douze civils ont été retrouvés morts entre les mains de la gendarmerie. Mais aussi celui de Tougouri, au centre-nord, où des organisations de la société civile ont parlé de plusieurs dizaines de morts après une opération militaire. Les cas le plus récents seraient ceux de Holdé, Yaté, Ména et Dabere Pogowel à Djibo. Cette fois ci, c’est le 14e régiment interarmées de Djibo qui est accusé par le bureau pays du Haut-commissariat des droits de l’Homme au Burkina d’avoir tué des civils, y compris des femmes et des enfants. DW
En Égypte, le détenu Alaa Abdel-Fattah a interrompu sa grève de la faim
La sœur d’Alaa Abdel-Fattah, Sanaa Seif, a annoncé que l’opposant égypto-britannique a interrompu sa grève de la faim, via une lettre du blogueur emprisonné, publiée mardi sur Twitter. Celui-ci avait entamé une grève de la faim le 2 avril pour protester contre son emprisonnement et ses conditions de détention. Un soulagement pour les proches. Alaa Abdel-Fattah, en grève de la faim depuis sept mois, a écrit à sa famille pour dire qu’il allait bien et buvait de nouveau depuis trois jours, « une preuve de vie, enfin » selon sa sœur. Sa famille a annoncé la rupture de sa grève de la faim, mardi 15 novembre, via le Twitter de Sanaa Seif, sœur d’Alaa Abdel-Fattah, partageant une lettre écrite de la main de l’intéressé. « J’ai arrêté ma grève. J’expliquerai tout jeudi », peut-on lire sur cette lettre. France24
Guerre en Ukraine : qu’est-il arrivé à l’étudiant zambien, prisonnier en Russie, retrouvé mort au combat ?
Un étudiant zambien de 23 ans, condamné en Russie et qui avait entamé une peine de prison dans la banlieue de Moscou, a été retrouvé mort au combat en Ukraine, a annoncé lundi le gouvernement de Zambie, qui a demandé des explications à la Russie. Alors que Moscou dit enquêter, Kiev l’accuse d’envoyer des détenus africains sur le front. … « Il y a eu des contacts à Lusaka à notre ambassade, nous examinons, bien sûr, toutes les circonstances », a commenté le chef adjoint du ministère russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov interrogé par des journalistes, rapporte le journal gouvernemental russe Rossiskaïa Gazeta. Kiev a accusé mardi Moscou d’envoyer au front en Ukraine des détenus africains prisonniers en Russie. « Poutine envoie des citoyens africains emprisonnés en Russie à la guerre en Ukraine », a dénoncé sur Twitter le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko. « Les Africains ne devraient pas mourir pour les ambitions impériales malsaines de Poutine », a lancé mardi M. Nikolenko. … La Zambie a déclaré avoir demandé des explications à la Russie « sur les circonstances dans lesquelles un citoyen zambien, qui purge une peine de prison à Moscou, a pu être recruté pour combattre en Ukraine et perdre la vie ». TV5Monde
L’indépendance des juges constitutionnels en Afrique, une utopie ?
« Trop peu de membres de la Cour constitutionnelle sont totalement indépendants dans nos pays africains. Il faudrait que nous fassions l’ effort d’ aller du devoir de reconnaissance au devoir de désobéissance », affirme Victor Topanou, professeur de sciences politiques à l’ Université d’Abomey-Calavi au Bénin et ancien ministre de la Justice. Il reste prudent dans ses propos lorsqu’il s’ agit d’ évoquer l’ indépendance des juges constitutionnels. Fin octobre, le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a mis fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle au motif que celle-ci avait atteint l’ âge de la retraite. Cependant, certains analystes estiment que Danièle Darlan paie pour avoir annulé des décrets visant à créer un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution. L’opposition avait saisi la cour pour éviter qu’une nouvelle loi fondamentale n’autorise le chef de l’Etat à briguer un troisième mandat. DW
Arrestation en Allemagne d’un Marocain soupçonné d’espionnage
Un ressortissant marocain a été arrêté lundi 14 novembre en Allemagne, soupçonné d’avoir espionné les partisans d’un mouvement de contestation ayant agité le nord du Maroc en 2016-2017, a indiqué le parquet fédéral. Des policiers ont arrêté le suspect, identifié comme Mohamed A., dans la région de Cologne (ouest) et ont perquisitionné son domicile, selon un communiqué du parquet de Karlsruhe. Le suspect est « fortement soupçonné » d’avoir travaillé pour les services de renseignement marocains, précise-t-il. Les faits reprochés se seraient déroulés entre avril 2021 et mars 2022, lorsque l’homme a accepté d’espionner les partisans du mouvement de protestation Hirak vivant en Allemagne, en échange d’argent. Le Monde
Un tribunal d’Alger condamne à perpétuité le chef d’un mouvement Kabyle
Le chef du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), interdit en Algérie, a été condamné lundi par contumace à la prison à perpétuité par un tribunal d’Alger, selon l’agence de presse officielle APS. Ferhat Mehenni, qui vit en France, a été condamné par le tribunal de Dar El Beida à Alger « à perpétuité pour création d’une organisation terroriste et atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale », a précisé l’agence. En mai 2021, les autorités algériennes ont classé le Mouvement séparatiste kabyle (MAK) basé à Paris comme « organisation terroriste ». Né dans le sillage du « Printemps kabyle » de 2001, le MAK est accusé d’avoir des visées « séparatistes » et de racisme anti-arabe. Les militants du MAK encourent la réclusion à perpétuité en vertu d’un article du code pénal qui punit « tout Algérien qui s’active ou qui s’enrôle à l’étranger dans une association, groupe ou organisation terroriste ou subversif » dont les activités « nuisent aux intérêts de l’Algérie ». VOA/AFP
Ghana: le secrétaire d’État aux Finances limogé après des accusations de corruption
Malaise au sein du gouvernement du Ghana après la diffusion lundi 14 novembre d’un documentaire à charge visant l’ancien secrétaire d’État aux Finances. Dans le film réalisé par le journaliste d’investigation Anas Aremeyaw Anas, Charles Adu Boahen se vante de sa proximité avec le vice-président et offre un accès aux mines d’or du pays aux supposés investisseurs, en échange d’une commission. Des allégations qui lui ont coûté son poste. Dans le documentaire, filmé à son insu, Charles Adu Boahen promet d’user de son influence pour obtenir une rencontre avec le vice-président à des journalistes ghanéens qui se font passer pour des investisseurs. Cette mise en relation a un coût : 200 000 dollars, voire plus, pour compenser également les cinq ou six frères et sœurs du vice-président. RFI
Brésil, Indonésie et RDC signent un partenariat sur la préservation forestière
Le Brésil, l’Indonésie et la République démocratique du Congo ont officiellement lancé lundi un partenariat pour travailler sur la préservation de leurs vastes forêts tropicales, menacées par l’exploitation et l’agriculture, dans le cadre de la recherche de solutions climatiques. « Les représentants d’Indonésie, du Brésil et de la RDCongo ont annoncé une coopération sur la forêt tropicale et une action climatique en marge de la COP27 en Egypte le 7 novembre et ont signé un communiqué commun aujourd’hui », a indiqué dans un communiqué le ministre indonésien des Affaires maritimes et des Investissements, Binsar Pandjaitan. … Cet accord appelle à l’indemnisation de ces trois pays par la communauté internationale pour la réduction de la déforestation, en se concentrant sur des sujets communs tels que le financement climat et le prix de la tonne de carbone sur le marché des crédits carbone. VOA/AFP
20 jeunes entrepreneurs africains reçoivent chacun 100 000 dollars pour stimuler leurs entreprises d’adaptation au climat
Vingt jeunes Africains dont les entreprises proposent des solutions innovantes favorisant l’adaptation et la résilience au changement climatique ont reçu chacun une récompense de 100 000 dollars pour avoir remporté le Défi des solutions d’adaptation de la jeunesse africaine 2022-2023 (#YouthAdapt Challenge). Choisi parmi 3 000 candidatures, les 20 lauréats bénéficieront également d’un tutorat et d’un accompagnement. La cérémonie de remise des prix a eu lieu le 10 novembre à la CdP27 à Sharm El Sheikh, en Égypte. Les 20 lauréats ont participé par liaison vidéo. Le défi #YouthAdapt est organisé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), le Centre mondial sur l’adaptation (GCA) et les Fonds d’investissement climatique (FIC) de l’ONU pour » stimuler la création d’emplois durables en soutenant l’entrepreneuriat et l’innovation menée par les jeunes dans l’adaptation et la résilience au changement climatique à travers l’Afrique « , selon la BAD. AfriqueRenouveau
Poussé par un boom démographique en Afrique, le monde atteint 8 milliards d’habitants
Une grande partie de la croissance attendue d’ici à 2050 provient de huit pays seulement, dont quatre sont en Afrique subsaharienne: le Nigeria, la RD Congo, l’Éthiopie et la Tanzanie. Selon une projection des Nations unies, la population mondiale a atteint 8 milliards d’habitants ce mardi, propulsée en grande partie par une explosion démographique en provenance des pays africains. La population de l’Afrique subsaharienne augmente de 2,5 % par an, soit plus de trois fois la moyenne mondiale. Une partie de cette croissance peut être attribuée au fait que les gens vivent plus longtemps, mais la taille des familles reste le facteur déterminant. Les femmes d’Afrique subsaharienne ont en moyenne 4,6 naissances, soit le double de la moyenne mondiale actuelle de 2,3. Le Nigeria fait partie des huit pays qui, selon les Nations unies, représenteront plus de la moitié de la croissance démographique mondiale entre aujourd’hui et 2050. Sur la liste figurent aussi l’Égypte, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie et la Tanzanie. … Pour les experts, les préoccupations environnementales entourant le cap des 8 milliards devraient se concentrer sur la consommation, notamment dans les pays développés. VOA/AFP