Des ONG appellent le Burundi à libérer 5 défenseurs des droits humains
Des ONG de défense des droits humains ont exhorté mardi les autorités du Burundi à libérer « immédiatement » cinq défenseurs des droits humains arrêtés pour rébellion et atteinte à la sûreté de l’État, et à cesser d' »intimider » la société civile. Les militants ont été arrêtés par les services de renseignement le 14 février, alors que quatre d’entre eux s’apprêtaient à prendre un avion pour l’Ouganda depuis la capitale économique Bujumbura, puis inculpés pour ces motifs. « Les autorités burundaises doivent immédiatement et sans condition remettre en liberté les cinq défenseurs des droits humains arrêtés arbitrairement » et « abandonner les charges sans fondement qui pèsent sur eux », écrivent dans un communiqué Amnesty International, l’Initiative pour les droits humains au Burundi et Human Rights Watch (HRW), en dénonçant ces procédures qui visent à « intimider d’autres activistes ». Ces arrestations et inculpations « témoignent d’une détérioration » de la situation de « la société civile indépendante au Burundi », a souligné Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique de HRW. AfricaNews/AFP
Djibouti expulse le No.2 de la Fédération internationale pour les droits humains
La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) dénonce mardi l’arrestation puis l’expulsion de Djibouti de son vice-président et le refoulement d’une chargée de programme au cours des deux derniers jours, exigeant des « explications » aux autorités de ce pays. L’objectif de la mission de ces deux personnes étaient « de faire un état des lieux » de la situation des défenseurs des droits humains dans ce pays de la Corne de l’Afrique, selon un communiqué commun de la FIDH et la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH). Dimanche soir, une chargée de programme « en mission pour la FIDH et munie d’un visa valide, se présente au contrôle frontière de l’aéroport de Djibouti. Refusant de lui donner la moindre raison, des policiers l’empoignent par les bras et l’obligent à embarquer dans un avion en partance pour Istanbul », dénonce le communiqué. VOA
L’Afrique face à l’influence chinoise et russe
En multipliant les lourds projets d’infrastructures en Afrique, la Chine et la Russie visent à asseoir leur influence dans les pays du continent, qui risquent pour leur part de se retrouver « piégés », avertissent des experts. Lignes ferroviaires, infrastructures civiles : la Chine multiplie les projets gigantesques en coopération avec des Etats africains, dont elle devient l’un des principaux bailleurs de fonds. « Un grand projet d’infrastructure sur trois en Afrique est construit par des entreprises d’Etat chinoises, un sur cinq est financé par une banque institutionnelle chinoise », indique Paul Nantulya, du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, qui relève du département de la Défense américain. Pékin profite du vide laissé par le retrait des pays occidentaux, plus frileux à financer ces projets. « Les Chinois ont vu ce vide et ont décidé d’investir dans les infrastructures », remarque M. Nantulya. Mais à quel prix ? Anna Borshchevskaya, du groupe de réflexion Washington Institute, pointe un « piège de la dette » pour les pays africains. « La Chine propose des prêts pour des projets d’infrastructure coûteux » et « quand un pays ne peut pas rembourser son prêt, la Chine prend le contrôle de ses actifs stratégiques », dit-elle. AfricaNews/AFP
Le groupe paramilitaire russe Wagner a un « bureau Afrique » pour son influence sur le continent
Le groupe paramilitaire russe Wagner disposerait d’une équipe de « politologues » dédiés à l’Afrique, selon une synthèse du collectif « All Eyes on Wagner ». Ce bureau, qui aurait été créé entre 2018 et 2019, emploierait des dizaines de spécialistes des affaires publiques sur le continent, à travers plusieurs activités. Sur la base de factures et de documents de travail internes à ce « Bureau Afrique » de Wagner, la station « radio Svoboda », classée en Russie « agent de l’étranger », avait déjà, en août 2019, publié une enquête sur les activités de l’équipe employée par le groupe paramilitaire russe, qui serait également appelée « Back Office Afrique ». Un autre lien entre ce bureau et Wagner est, lui, apparu le 26 janvier 2023. Le Trésor américain a relayé sur son site la mise sous sanction du projet appelé « Africa Politology » lié à Evgueni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire russe. Ce projet, dont l’adresse est renseignée à Saint-Pétersbourg – au nouveau centre de Wagner ouvert cet automne ou ailleurs, ce n’est pas précisé – serait, selon « All Eyes on Wagner », très probablement connecté au bureau Afrique. RFI
L’armée nigérienne a tué une trentaine de « terroristes » ayant fui le Nigeria
La semaine dernière, l’armée nigérienne a tué « une trentaine de terroristes » du groupe jihadiste Boko Haram et interpellé 960 autres personnes, dont des femmes et des enfants, ayant fui le Nigeria voisin, a appris mercredi l’AFP de sources officielles. Une reconnaissance aérienne militaire a permis d’observer le 7 mars « un mouvement massif d’individus » longeant la rivière Komadougou Yobé – marquant la frontière entre le Niger et le Nigeria – en direction du Lac Tchad, a affirmé mardi soir la télévision publique Télé Sahel. Des images aériennes de colonnes de personnes marchant dans la brousse ou travervant un cours d’eau à la nage, ont été reprises à la télévision et diffusées mercredi sur les sites du ministère nigérien de la Défense et de la présidence. Selon le reportage, il s’agissait de membres de Boko Haram venant de la forêt de Sambissa dans le nord-est du Nigeria et se rendant vers les îles nigériennes du Lac pour fuir de violents combats avec leurs rivaux de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). VOA
Beni : 27 personnes tuées lors de nouvelles attaques des ADF dans la région de Mabuku
Vingt-sept personnes ont été tuées lors de trois nouvelles attaques des ADF dans la région de Mabuku, territoire de Beni (Nord-Kivu), rapporte Edgar Mateso, premier vice-président de la coordination de la société civile du Nord-Kivu qui parle de bilan provisoire. Sept personnes ont été tuées à Mabuku ce mardi 14 mars dans le groupement de Malio dans la chefferie de Bashu. Dix-sept personnes ont été tuées lundi 13 mars à Kininga dans le groupement de Buliki, secteur de Ruwenzori. Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, trois personnes ont été tuées à Mabulengwa, dans le groupement de Baswagha-Madiwe, secteur de Beni-Mbau. Cette zone est pourtant contrôlée par des Maï-Maï de ULPC, qui y sont cantonnés dans l’attente de leur désarmement depuis quelques années. … Cette situation a provoqué un déplacement massif des habitants de Mabuku, Kalunguta, Maboya et Kabasha vers des endroits supposés sécurisés, notamment à Beni, Butembo et d’autres villages environnants de Mabuku. D’autres sources sur place rapportent que des coups de feu tirés par des combattants Maï-Maï, à la poursuite des assaillants étaient encore entendus ce mardi matin. Radio Okapi
L’ONU : La RDC appelle à l’application des sanctions contre le Rwanda
La République démocratique du Congo (RDC) a demandé à la délégation du Conseil de sécurité lors de son récent séjour en RDC que tous les rapports existants (Rapport Mapping et le rapport des experts des Nations Unies), soient examinés afin d’appliquer les sanctions contre le Rwanda. Dans le mot introductif de son intervention, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a rappelé le sens des visites du Président français, Emmanuel Macron et surtout celle de la délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies, soulignant dans la foulée les attentes du peuple congolais. «L’objet de la rencontre était de voir ce que nous pouvons faire ensemble avec les Nations Unies, comment faire en sorte que le partenariat entre les Nations Unies et la RDC s’améliore et comment faire pour que la MONUSCO soit en phase avec la population congolaise et que les Nations Unies apportent des solutions», a relevé Christophe Lutundula sur la visite de la délégation du Conseil des sécurité des Nations Unies en RDC. Sahel-Intelligence
Pénurie de liquidités au Nigeria: les anciens billets de 500 et 1000 nairas valides jusqu’à fin 2023
Au Nigeria, la Banque Centrale a confirmé ce 13 mars 2023 que les anciens billets de 500 et 1000 nairas, la monnaie locale, resteront valides jusqu’à la fin de l’année. Une décision qui invalide la directive de remplacer tous les billets de banque du pays par de nouvelles coupures à partir du 10 février. Avec cette directive, l’institution bancaire se met en conformité avec le jugement prononcé par la Cour Suprême le 3 mars, qui invalidait celle de remplacer tous les billets de banque du pays par de nouvelles coupures à partir du 10 février. Le Président sortant du Nigeria Muhammadu Buhari, qui a été sévèrement mis en cause dans par la Cour Suprême, s’est défendu de toute interférence. Il a en tout cas fallu dix jours pour que la Banque Centrale et le Président Buhari sortent de leur silence. Dans son jugement du 3 mars, la Cour Suprême a sévèrement épinglé le chef de l’État, qui n’avait pas respecté une première décision de justice datant du 8 février, qui ordonnait déjà de prolonger la validité des anciens nairas. RFI
Cédéao – Embalo entre la ligne dure et le leadership
Le président de Guinée-Bissau, qui assure aussi la présidence de la Cédéao, doit relever plusieurs défis dans une région secouée par de nombreuses crises. Contrairement à plusieurs chefs d’Etat de la Cédéao, le président Umaro Sissoco Embalo n’est pas du genre à jouer au diplomate pour résoudre les problèmes qui se posent dans la sous-région. Sur la question de la gestion de la transition au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, par exemple, le président bissau-guinéen demande aux militaires d’organiser des élections et de rendre rapidement le pouvoir. L’ancien général de brigade, qui dirige la présidence tournante de la Cédéao depuis juillet 2022, a pourtant, avec la médiation togolaise, participé à dénouer la crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali, dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens emprisonnés, rappelle le chercheur et anthropologue bissau-guinéen, Mamadou Jao. « Je pense qu’il y a beaucoup d’efforts qui sont faits et qui ont donné un certain résultat. Lorsqu’on regarde la situation des militaires ivoiriens qui étaient retenus au Mali, on voit que c’est déjà un résultat », dit le chercheur. Mais, les déclarations parfois fracassantes, du président Embalo sur les crises politiques qui secouent la région ouest africaine, sont mal vécues par certains acteurs politiques. DW
Sénégal: la coalition d’opposition manifeste contre le procès de son leader Ousmane Sonko
Au Sénégal, un grand rassemblement de l’opposition, autorisé par la préfecture, s’est tenu mardi 14 mars à l’appel de la coalition Yewwi Askan Wi, avant le procès en diffamation d’Ousmane Sonko, prévu jeudi. Cette procédure pourrait lui barrer la route en vue de l’élection présidentielle de février 2024. « Gatsa Gatsa », traduction : « Oeil pour oeil, dent pour dent, la loi du talion ! » Tel est le slogan des manifestants. Dans la foule rassemblée sur un terrain de sport de la commune des Parcelles assainies, beaucoup de jeunes et de nombreux drapeaux vert-jaune-rouge aux couleurs du Sénégal. Diodio Fall dénonce une « instrumentalisation de la justice » : « Il y a une justice de deux poids, deux mesures, le procès pour diffamation, c’est juste une rigolade. En 2024, Ousmane Sonko, nous le porteront au palais », croit savoir cette femme. Sur une pancarte : « non au 3e mandat », alors que le président Macky Sall maintient le flou sur une nouvelle candidature. « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Sept ans plus cinq ans, ça fait deux [mandats], c’est fini pour lui ! », crie un manifestant. RFI
Blinken en Ethiopie pour y renouer des liens et soutenir l’accord de paix au Tigré
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est arrivé mardi soir en Ethiopie, allié historique de Washington avec lequel les liens ont été distendus par deux ans de conflit meurtrier dans le nord du pays. C’est le plus haut responsable américain à venir en Ethiopie depuis que la guerre a éclaté, en novembre 2020, entre le gouvernement fédéral et les autorités rebelles de la région du Tigré. Outre le remaillage des liens abîmés par ce conflit, marqué selon Washington par des crimes contre l’humanité, M. Blinken vient aussi soutenir le processus de paix engagé depuis quatre mois. L’accord, signé le 2 novembre à Pretoria (Afrique du Sud), a été négocié sous les auspices de l’Union africaine (UA), mais les Etats-Unis ont joué un rôle crucial auprès des belligérants, soulignent des sources diplomatiques. Cette visite dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique (120 millions d’habitants) intervient sur fond d’efforts de Washington pour renforcer un partenariat américain sur le continent, où la Chine et la Russie accentuent leur influence. M. Blinken doit rencontrer mercredi le Premier ministre Abiy Ahmed – prix Nobel de la paix en 2019 pour avoir mis fin à 20 ans de guerre ouverte ou larvée avec l’Erythrée voisine -, que le conflit au Tigré a fait passer, aux yeux de Washington, de symbole d’une nouvelle génération de dirigeants africains progressistes à quasi-paria. Le Point
Tchad: le CNT adopte une ordonnance sur le statut des militaires
Le Conseil national de Transition tchadien s’est réuni mardi et a adopté une ordonnance sur le statut général des militaires des forces de défense et de sécurité. L’objectif est de moderniser et professionnaliser les forces tchadiennes. Elles sont décrites par certains comme clanique, malgré les démentis du pouvoir. Pour la première fois, un plan de carrière pour ces soldats a été présenté avec des règles pour monter dans la hiérarchie. Le nombre de généraux ne cesse d’augmenter au Tchad, de même que leur coût financier. Gratuité du logement, de l’eau, de l’électricité, une voiture de fonction ou encore un salaire qui se chiffre en millions de FCFA… Chaque général jouit d’avantages exorbitants, selon le conseiller Takilal Ndo-lassem, qui n’a pas caché son inquiétude devant le CNT : « L’armée du Tchad, c’est une armée à la pyramide inversée. Nous avons plus de généraux que le Nigeria. Nous avons presque 400 généraux dont 300 viennent d’une même région. La majorité de ces gens sont du même clan ». RFI
Un Nigérian détenu en Indonésie pour trafic de drogue
Les autorités indonésiennes ont déclaré mercredi avoir arrêté quatre étrangers qui tentaient d’introduire de la drogue à Jakarta, dont un Nigérian qui avait avalé des dizaines de capsules remplies de plus d’un kilogramme de méthamphétamine et retrouvées dans son estomac. Un porte-parole de la police de Jakarta a déclaré lors d’une conférence de presse qu’un Brésilien et trois Nigérians avaient été arrêtés séparément entre janvier et mars à l’aéroport international Soekarno-Hatta et dans plusieurs appartements de Jakarta. L’Indonésie est une plaque tournante majeure du trafic de stupéfiants en Asie du Sud-Est et dispose d’une législation stricte en la matière, les trafiquants condamnés étant parfois exécutés par un peloton d’exécution. Mukti Juharsa, directeur des enquêtes sur les stupéfiants de la police de Jakarta, pense que les suspects arrêtés appartiennent à un syndicat international. AfricaNews/AP
Attaques racistes en Tunisie : les étudiants africains attendent des mesures concrètes
Sous le choc d’une campagne raciste après une charge du président Kais Saied contre les migrants clandestins, des milliers d’étudiants africains subsahariens dans les universités de Tunisie attendent des mesures concrètes des autorités pour poursuivre leur parcours en toute sérénité. L’association les représentant, l’AESAT, a recensé ces dernières semaines au moins 100 rapatriements en urgence, notamment au Mali, en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Niger, par les ambassades et des familles affolées. « Ils sont partis à cause de la vague de racisme, des arrestations arbitraires et de nombreux cas d’expulsions » de leurs logements, explique à l’AFP Christian Kwongang, le président de l’AESAT, qui a répertorié « plus de 400 interpellations et plus de 20 agressions physiques dont une dizaine à l’arme blanche ». Selon cet étudiant camerounais, aucune attaque physique n’a été signalée depuis le 7 mars, même si des « agressions verbales » persistent. Les vexations ont décuplé après un discours le 21 février du président Saied qui dénonçait l’arrivée en Tunisie de « hordes de migrants » clandestins d’Afrique subsaharienne et un complot « pour changer la composition démographique » du pays. VOA
En Afrique de l’Est, une violente répression contre la communauté LGBT+
Arnold a affirmé son homosexualité il y a plusieurs années, mais en février, le guitariste kényan a retiré le drapeau arc-en-ciel arboré sur son profil Twitter, craignant pour sa sécurité alors qu’une virulente vague d’homophobie déferle sur l’Afrique de l’Est. Le musicien de 35 ans – qui a accepté de parler à l’AFP sous couvert de l’anonymat – craint que le gouvernement n’utilise les réseaux sociaux pour identifier les citoyens LGBT+. « Les endroits sûrs disparaissent chaque jour », soutient-il, avant d’affirmer : « Bientôt, nous n’aurons nulle part où nous cacher ». Le Kenya, comme les pays voisins, est confronté à une inflation galopante et fait face à sa pire sécheresse depuis quatre décennies. Mais ces problématiques ont été reléguées au second plan par les dirigeants politiques, à l’unisson dans une campagne « d’homophobie parrainée par l’Etat », dénoncent les militants. AfricaNews/AFP
Au Niger, les « résidus radioactifs » d’une mine d’uranium inquiètent ONG et riverains
D’immenses collines rompent la platitude du désert dans le nord du Niger : loin d’être naturelles, elles font peur, car constituées de millions de tonnes de déchets en partie radioactifs accumulés pendant plus de quarante ans par la mine d’uranium d’Akouta, près d’Arlit. La Compagnie minière d’Akouta (Cominak), exploitée à partir de 1978 par le groupe français Areva – devenu Orano –, a fermé en 2021 pour cause d’épuisement de ses réserves après avoir produit 75 000 tonnes d’uranium. Son réaménagement, d’un coût de 150 millions d’euros, est en cours et doit durer dix ans, suivis par au moins cinq ans de surveillance environnementale. La Cominak entend restituer à la fin des travaux de réaménagement « un site sûr, sain et non polluant, dans le respect des normes nationales et des recommandations internationales », affirme son directeur général, Mahaman Sani Abdoulaye, à des journalistes français – les premiers à retourner sur le site d’Arlit depuis l’enlèvement en 2010 de sept collaborateurs d’Areva, dont cinq Français. Le Monde
France : 2 journalistes condamnés pour chantage contre le roi du Maroc
Deux journalistes français ont été condamnés mardi à Paris à un an de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende, reconnus coupables d’avoir voulu faire chanter le roi du Maroc en 2015 en réclamant de l’argent en contrepartie de la non-publication d’un livre. Les journalistes, dont les avocats ont immédiatement fait appel, ont contesté avoir formulé une quelconque menace mais reconnu avoir commis une « erreur déontologique » en acceptant une proposition d’arrangement financier émanant de Rabat. Déjà auteurs en 2012 d’un ouvrage sur Mohammed VI, « Le roi prédateur », Eric Laurent et Catherine Graciet, âgés de 76 et 48 ans aujourd’hui, avaient signé un contrat pour un second tome sur le même sujet. A l’été 2015, M. Laurent, ancien reporter de Radio France et du Figaro Magazine et auteur de nombreux ouvrages, avait contacté le secrétariat particulier du roi. S’en était suivie une rencontre dans un palace parisien avec l’avocat Hicham Naciri, émissaire du royaume. AfricaNews/AFP