Face à « une tendance globale à la hausse », « la réponse à cette épidémie pourrait être longue », a averti Michel Yao, chargé de la gestion d’urgence au bureau régional Afrique de l’OMS. Cette mise en garde intervient au lendemain d’un autre avertissement de l’OMS sur le fait que le nouveau coronavirus pourrait « ne jamais disparaître » dans le monde. Selon le Directeur chargé de l’urgence sanitaire à l’OMS, Michael Ryan, il serait hasardeux de prédire quand la Covid-19 pourrait être vaincue. « Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître », a insisté hier mercredi le Dr. Ryan. Lors de la conférence de presse virtuelle de la branche africaine de l’OMS organisée depuis Brazzaville, le médecin ivoirien a également constaté « une tendance globale à la hausse, avec des grandes villes touchées et l’arrière-pays qui reste à protéger ». De façon générale sur le continent, que ça soit dans les pays de l’Afrique du Nord ou de l’Afrique subsaharienne, le Bureau régional de l’OMS observe « toujours une augmentation de cas ». ONU Info
Sept civils ont été tués et neuf autres sont portés disparus endéans 48 heures, dans la région d’Eringeti, à 60 kilomètres de la ville de Beni, au Nord-Kivu. D’après le Centre d’étude pour la paix, le développement et les droits de l’Homme (CEPADHO), parmi ces victimes, figurent des pygmées, deux scieurs de bois et un enfant des trois ans. Omar Kavota, vice-président du conseil d’administration de cette ONG, pense qu’il est temps que l’armée s’implique davantage pour barrer la route à ceux qui tuent, car le bilan des tueries est trop lourd. « Nous pensons que cette situation parait de plus en plus inquiétante. Et nous en appelons à plus d’implication des forces armées dans la sécurisation des villages et agglomérations, pour barrer la route à ces tueurs dont la mission est d’apporter le désespoir dans la population, pour (nouer) ce mariage qui est voulu de tous entre la population et l’armée. Depuis le lancement des opérations de grandes envergures contre les ADF, nous sommes à plus au moins 514 civils massacrés en représailles de ces offensives de grande envergure. Il s’agit d’un bilan qui fait froid au dos », déplore Maitre Kavota. Radio Okapi
Les autorités affirment avoir tué cinquante terroristes au cours d’opérations militaires menées ces derniers jours dans la province du Cabo Delgado, dans l’extrême-nord du pays. Depuis 2017, des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique déstabilisent cette province riche en gisements gaziers sous-marins. Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines dans cette province du nord du pays. Le ministre de l’Intérieur recense une vingtaine d’attaques depuis le début du mois et communique sur deux affrontements violents qui se sont produits les 13 et 14 mai : l’un sur une route reliant les villages de Chinda et Mbau, le second dans le district de Quissanga, qui était occupé par des combattants depuis début mars. Les autorités insistent sur l’ampleur des dégâts : onze villages ont été détruits ainsi que des infrastructures, 6 civils ont été enlevés et 14 personnes ont disparu. RFI
Les jihadistes du groupe terroriste État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont attaqué les soldats à un poste de contrôle à l’extérieur de la ville de Mainok, dans l’État du Borno. Lors de l’accrochage, des éléments de « ISWAP » ont été tués et deux véhicules équipés de mitrailleuses ont été saisis, selon sources locales. Mais le bilan humain et matériel n’a pas été confirmé par des sources officielles. Sahel Intelligence
Les autorités béninoises ont décidé de maintenir les élections municipales, prévues dimanche dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dans un contexte de crise politique, malgré les risques sanitaires provoqués par la pandémie de coronavirus. Beaucoup de voix, notamment au sein de l’opposition, ont déjà appelé au report de ce scrutin, et en avril, la Cour africaine des droits de l’Homme avait tranché en faveur de l’opposant Sébastien Ajavon, actuellement en exil, imposant au Bénin de suspendre ces élections, qu’elle jugeait non inclusives. L’année dernière, entre avril et juin, le pays avait plongé dans une grave crise politique au lendemain des élections législatives, lors desquelles aucun parti d’opposition n’avait pu présenter de liste. AFP
A l’approche des élections du 20 mai 2020, dont celle du Président de la République, la Commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi appelle les autorités et tous les responsables des partis politiques à redoubler d’efforts pour résoudre pacifiquement les tensions liées au scrutin. « La Commission (…) s’inquiète du déroulement du processus électoral, marqué par des affrontements violents entre des membres des partis politiques en lice et de nombreuses arrestations d’opposants politiques », précise la déclaration publiée aujourd’hui par la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi. « Cela fait pourtant des mois que notre Commission alerte les autorités burundaises et la communauté internationale sur les risques d’une telle aggravation de l’intolérance et de la violence politique à l’approche des élections » a souligné le Président de la Commission, Doudou Diène. ONU Info
Le plus grand agent de change du Burundi, Jackon Simbananiye, plus connu sous le sobriquet de Kirahwata, a été enlevé hier en début e soirée alors qu’il sortait d’un sauna à Bujumbura et son corps, portant des marques, qui portait encore une corde au cou, a été retrouvé ce jeudi matin 14 mai, gisant dans un petit caniveau du quartier de Nyakabiga, proche du centre-ville. Un assassinat qui suscite stupéfaction et indignation. C’est la stupéfaction, car cet homme d’affaires très prospère, qui approchait les 70 ans, au parler-franc, était une véritable célébrité dans le pays. Un assassinat qui intervient à moins d’une semaine de la présidentielle. Bujumbura est sous le choc et sur les réseaux sociaux, des centaines d’internautes ne cachent pas leur dégoût, leur colère devant ce qu’ils qualifient « d’acte barbare ». Du coup, la police du Burundi a réagi très vite. RFI
Au moins 17 attaques ont été enregistrées depuis janvier contre des établissements hospitaliers dans la capitale libyenne Tripoli et sa banlieue, théâtre de combats meurtriers entre entités rivales depuis plus d’un an, a indiqué vendredi la mission de l’ONU en Libye (Manul). En avril 2019, le maréchal Haftar, homme fort de l’Est, a lancé une offensive pour s’emparer de Tripoli, où siège le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU. Les deux camps se disputent le pouvoir du pays pétrolier, plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. « Il y a eu 17 attaques et frappes contre des établissements sanitaires en Libye depuis le début de l’année (…) et ces attaques continuent », a indiqué la Manul dans un communiqué. AFP
Les Nations unies reconnaissent les difficultés auxquelles elles sont confrontées pour nommer un successeur à l’ancien envoyé spécial de l’ONU Ghassan Salamé, démissionnaire début mars. Des sources à l’ONU évoquent un quasi-consensus autour de la proposition de la Ghanéene Hanna Tetteh. Les Nations unies reconnaissent les difficultés auxquelles elles sont confrontées pour nommer un successeur à l’ancien envoyé spécial de l’ONU Ghassan Salamé, démissionnaire début mars. « C’est une affaire compliquée qui ne dépend pas que du secrétaire général, mais aussi des membres des Nations unies et de son Conseil de sécurité », a déclaré ce jeudi 14 mai Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général António Guterrres. RFI
L’armée rwandaise a mené une incursion contre des rebelles hutu rwandais dans l’est de la République démocratique du Congo au courant du mois d’avril, ont affirmé jeudi les expert du Baromètre sécuritaire du Kivu, contredisant le démenti officiel de Kigali. Les militaires rwandais « ont attaqué » le 13 avril les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) « dans les villages de Marangara, Kanyeru et Kazaroho en territoire de Rutshuru » dans la province du Nord-Kivu, a indiqué dans son rapport mensuel le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais). L’armée rwandaise « a délogé » les FDLR de ces villages, a ajouté le KST, un projet né de la coopération entre le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) rattaché à l’Université de New York et l’ONG américaine Human Rights Watch. « Au cours de cet affrontement, 105 maisons ont été incendiées », selon le KST, qui s’appuie sur un très vaste réseau d’informateurs dans les deux Kivu. AFP
Il y a des zones d’ombre sur les circonstances de la mort de douze détenus à la gendarmerie de Tanwalbougou, selon des parents des victimes, pour la plupart des membres de la communauté peule de la région. Soupçonnés de terrorisme, ils avaient été interpellés et gardés à vue dans une cellule de la brigade de gendarmerie où ils auraient trouvé la mort, selon un communiqué du procureur. Selon un proche d’une victime, ils étaient environ une quarantaine à avoir été interpellés dans l’après-midi du lundi dans le marché de Pentchangou à 5 km de Tanwalbougou. Au lendemain de leur arrestation, une délégation des familles s’est rendue à la brigade de gendarmerie pour s’enquérir des nouvelles. « Une fois sur place le commandant de brigade fait savoir qu’aucune personne n’a été arrêté par ses hommes », relate notre source. RFI
L’Algérie a annoncé jeudi 14 mai avoir convoqué l’ambassadeur du Maroc après une polémique déclenchée par la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo dans laquelle un consul aurait qualifié le pays d’« ennemi » lors d’une rencontre avec des ressortissants marocains. Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont très délicates à cause du conflit du Sahara occidental et la frontière commune est fermée depuis 1994. Le ministre des affaires étrangères algérien Sabri Boukadoum a convoqué le diplomate mercredi pour « le confronter aux propos du consul général du Maroc à Oran lors d’un échange avec des citoyens marocains », selon le ministère. Le Monde avec AFP
L’ouverture des centres de traitement de Guérew et de la base militaire de Thiès où seront accueillis des cas asymptomatiques de Covid-19 est prévue dans la semaine, a annoncé mardi le Docteur Malick Ndiaye, médecin-chef de la région de Thiès. »Le centre de Guérew sera ouvert dans la semaine et la base militaire suivra », a dit le médecin-chef au terme d’une rencontre du comité régional de gestion des épidémies. C’est le ministre de la Santé qui va donner le coup d’envoi de l’ouverture du centre de Guérew et de la base militaire, a précisé le responsable sanitaire. Il a expliqué que cette mesure s’inscrit dans le cadre du »changement de stratégie » du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, consistant à ouvrir le centre de Guérew et la base militaire de Thiès, pour accueillir les porteurs sains du coronavirus. APS
Terminé le couvre-feu dans le Grand Abidjan et sa région, qui compte plus de cinq millions d’habitants. Il était encore en vigueur dans la capitale économique, et sera levé à compter de ce vendredi 15 mai. Après l’intérieur du pays la semaine dernière, le gouvernement a donc annoncé ce jeudi l’allègement à Abidjan des restrictions dues à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Les maquis et restaurants, fermés depuis le 24 mars, peuvent rouvrir dans le strict respect des mesures barrières, précise le communiqué de la Présidence. Le port du masque devient obligatoire dans les lieux publics, notamment les marchés, dans les transports et les espaces clos. En revanche, les bars, les boîtes de nuit et les cinémas resteront fermés. « Notre stratégie fonctionne ! » s’était réjoui le président ivoirien le 7 mai dernier, au moment d’alléger les mesures pour l’intérieur du pays. « Mais la vigilance doit être maintenue », avait-il plaidé concernant la capitale, attestant de résultats probants. Dans ce sens, il a été décidé que les écoles d’Abidjan ne pourront rouvrir qu’à compter du 25 mai. Les frontières restent fermées jusqu’au 31 mai. Le Point
L’Afrique du Sud est le pays du continent africain qui a recensé le plus grand nombre de cas positifs au coronavirus : 12 739 au 14 mai. C’est aussi le premier État d’Afrique à avoir imposé un confinement national total. Retour sur l’apparition de l’épidémie dans le pays et sa gestion par les autorités. Jeudi 5 mars, l’Afrique du Sud confirme son premier cas de coronavirus. Il s’agit d’un homme de 38 ans, résidant dans le KwaZulu-Natal, rentré cinq jours auparavant avec sa femme d’un séjour touristique à Milan, en Italie. L’homme développe des symptômes à son retour de voyage, consulte un médecin, et est placé en isolement. … RFI