Au Soudan, 48 civils tués dans une attaque menée par les Forces de soutien rapide, selon une ONG
Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont tué 48 civils dans un village du centre du Soudan, a annoncé, lundi 14 juillet, l’organisation Emergency Lawyers. Les combattants paramilitaires ont attaqué, dimanche, le village d’Oum Garfa, dans l’Etat du Nord-Kordofan, où ils ont, en outre, incendié des habitations et pillé des biens, a précisé Emergency Lawyers, qui documente les violations des droits humains depuis le début de la guerre entre l’armée et les FSR. L’attaque a eu lieu à environ 90 kilomètres au nord de Bara, une ville actuellement contrôlée par les FSR, où de violents affrontements ont récemment éclaté avec l’armée. Le village se trouve également sur une route-clé menant à Khartoum, à environ 250 km. La capitale soudanaise a été reprise par l’armée aux FSR en mars. Depuis, les paramilitaires sont partis à l’assaut d’autres territoires dans le pays. Selon une liste transmise à l’Agence France-Presse par Emergency Lawyers, des femmes et des enfants figurent parmi les victimes de l’attaque de dimanche. D’autres rapports font état de dizaines de victimes civiles dans les villages voisins d’Oum Garfa. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé, dimanche, que l’intensification des combats dans la région avait contraint plus de 3 000 personnes à fuir leurs villages. Nombre d’entre eux ont trouvé refuge près de Bara, selon elle. L’armée soudanaise a lancé plusieurs offensives ces dernières semaines pour reprendre le contrôle de Bara, ville stratégique du Nord-Kordofan. Le Monde avec AFP
Au Soudan, des milices éthiopiennes attaquent trois villages frontaliers
Trois villages agricoles du sud-est du Soudan, situés près de la frontière avec l’Éthiopie ont été attaqués et pillés dimanche 13 juillet par des milices éthiopiennes, ont rapporté lundi des agriculteurs et des bénévoles locaux. « Hier, alors que nous étions dans nos champs, les milices de Shifta sont arrivées, ont encerclé le village, ouvert le feu et pillé des vaches et des tracteurs sous la menace des armes », a rapporté un agriculteur de 29 ans originaire du village soudanais de Wad Kouli, situé à 11 kilomètres de la frontière éthiopienne. Plus au nord, dans le village de Wad Aroud, un des villages attaqués, les agriculteurs ont dû quitter précipitamment leurs champs à l’écoute des tirs, « craignant pour nos familles », a confié un autre agriculteur de 32 ans. « Lorsque nous sommes arrivés, nous avons constaté que des membres [de la milice] avaient pillé des vaches et des moutons du village », avant de se replier en Éthiopie. Selon le comité local de résistance, groupe de bénévoles coordonnant l’aide à travers le Soudan, les attaques ont visé plusieurs autres villages de l’État de Gedaref, où vivent près d’un million de personnes souffrant de famine aiguë selon les dernières estimations de l’ONU. Les « violations répétées et dangereuses » sont « dévastatrices pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des habitants de la région », a déploré le comité. Jeune Afrique avec AFP
Burkina Faso: trois libérations de personnes enlevées après des mois d’incarcérations
Au Burkina Faso, une vague de libération d’individus, arrêtés sans mobiles apparents ces derniers mois, a eu lieu ce week-end. Ce sont trois hommes, journalistes et parents d’hommes politiques, qui ont recouvré la liberté après des mois d’incarcérations et d’angoisses pour les familles laissées sans nouvelles. Confirmé par des proches, Benoit Bassolé a été libéré après près de onze mois de disparition. Neveu de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, il a fait partie en septembre des enfants et proches du ministre qui ont été arrêtés par des hommes en civils sans motif officiel. Si Benoit Bassolé est désormais libre, Yasmine Bassolé, la fille du ministre, son cousin Nicodème Bassolé et son aide de camp Omar Zalla sont eux toujours gardé au secret sans contact avec leur famille. Kalifara Séré a également été libéré. Après 13 mois d’enlèvement, le célèbre chroniqueur de la chaine télé BF1 s’était permis des commentaires sur le capitaine Ibrahim Traoré. Des commentaires qui lui ont valu apparemment plus d’un an de privation de liberté. Âgé, Kalifara Séré subirait des examens médicaux après cette longue incarcération. Libéré aussi, James Yazid Dembélé, animateur radio, disparu lui à Bobo-Dioulasso en janvier 2024, enlevé dans la rue par des hommes armés et cagoulé. Trois hommes libérés donc parmi des dizaines d’hommes et de femmes dont on est sans nouvelles. La plupart arrêtés sans motif et le plus souvent incarcéré sans raison. RFI
Municipales au Togo : vote par anticipation des forces de l’ordre
Les forces de sécurité votent dans le calme par anticipation pour les Municipales au Togo, la rue reste en alerte. L’atmosphère était empreinte de discipline et de sérénité ce lundi 14 juillet 2025 à Lomé, alors que les forces de défense et de sécurité, y compris les unités paramilitaires et les membres de la réserve opérationnelle, accomplissaient leur devoir civique dans le cadre du vote anticipé pour les élections municipales…Ce vote anticipé marque ainsi le coup d’envoi d’un scrutin municipal très attendu, à la fois par la classe politique et par une population partagée entre espoir et réserve. Sur le terrain, la campagne électorale bat son plein. Les partis politiques, tout comme les candidats indépendants, enchaînent les tournées pour convaincre les électeurs. Chez les partisans du parti au pouvoir, l’heure est à la consolidation des acquis…Toutefois, la sérénité apparente ne masque pas les tensions latentes. La société civile a lancé un appel à des journées de deuil les 14 et 15 juillet, tandis que sur les réseaux sociaux, des webactivistes du mouvement M 66 annoncent des manifestations, les 16 et 17 juillet, jour du scrutin. À quelques heures de l’ouverture officielle des bureaux de vote pour l’ensemble de la population, la rue observe, incertaine. La démocratie togolaise s’apprête à vivre une nouvelle épreuve, sous haute surveillance. Africanews
Bénin: le journaliste Comlan Sossoukpè mis en examen et placé sous mandat de dépôt
Après son interpellation en Côte d’Ivoire le 10 juillet et son extradition au Bénin, le journaliste béninois Hugues Comlan Sossoukpè a été présenté ce lundi 14 juillet 2025 à Cotonou au juge des libertés et de la détention de la Criet. Il est inculpé pour plusieurs infractions. Hugues Comlan Sossoukpè, fondateur du journal Olofofo interdit au Bénin, signait des articles et des posts très critiques et accusateurs contre le chef de l’État béninois Patrice Talon. Le juge a retenu quatre chefs d’inculpation contre lui. Hugues Comlan Sossoukpè est mis en examen pour cyberharcèlement, incitation à la haine et à la rébellion et enfin apologie du terrorisme. Il est également placé sous mandat de dépôt et retourne à la maison d’arrêt de Ouidah d’où les gardes pénitentiaires l’ont extrait ce lundi pour l’emmener menotté à la Criet. L’audience a duré plus de deux heures à la commission d’instruction en présence de cinq avocats représentants un collège d’une dizaine de conseils. Selon des indiscrétions, Hugues Comlan Sossoukpè s’est exprimé juste pour plaider non coupable des faits dont on l’accuse. Ses avocats pour le défendre ont insisté sur son statut de réfugié qui le protège et dénoncé sa remise aux autorités béninoises après son interpellation. RFI
Judith Suminwa échange avec le Panel des facilitateurs de la médiation africaine sur les mécanismes visant la fin du conflit dans l’Est de la RDC
La Première ministre Judith Suminwa a échangé lundi 14 juillet avec le Panel des facilitateurs de la médiation africaine pour la paix en République démocratique du Congo. La délégation, conduite par Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie, et Catherine Samba Panza, ancienne présidente de la République centrafricaine, a échangé avec la Cheffe du Gouvernement sur l’état d’avancement des processus de paix visant à mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC, rapporte la cellule de communication de la Primature. « Il était important pour nous dans le cadre de la mission que l’Union africaine nous a confié de rencontrer les autorités pour avoir leurs perspectives sur les processus de paix qui ont eu lieu et celui en cours, et également de rencontrer par la suite les principaux acteurs de la crise congolaise et les populations pour voir ensemble ce qu’il était possible de faire pour consolider les divers accords de paix ou les initiatives de paix en cours », a indiqué Catherine Samba. Ces médiatrices de l’Union Africaine saluent aussi, selon la Primature, l’accord de paix signé le 27 juin à Washington, étape importante qui a jeté les bases en vue d’une issue favorable pour la suite du processus de paix dans l’Est, et ainsi tourner la page de la crise dans cette partie de la RDC. Radio Okapi
RDC : une « salle de la paix » inaugurée pour lutter contre l’impunité des crimes armés
Le Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (CPI) a inauguré, lundi 14 juillet, une « salle de la paix » dans le village de Tsere, à la périphérie de Bunia (Ituri). Ce geste s’inscrit dans le cadre des réparations collectives des crimes commis en Ituri par des groupes armés entre 1999 et 2002. Construite avec des matériaux durables et entièrement équipée, cette salle peut accueillir plus de 1 000 personnes. Elle incarne les efforts conjoints du gouvernement et de ses partenaires internationaux pour promouvoir la justice, combattre l’impunité, et offrir un espace de dialogue pacifique entre les communautés locales. Le chef du groupement de Tsere, Zamundu, a salué l’initiative en ces termes : « Grâce à la CPI, cette salle devient un lieu d’espoir, de rassemblement, de formation et de développement pour les victimes et l’ensemble des habitants de Tsere et de ses environs ». Présent à la cérémonie, le gouverneur de la province, le général Johnny Luboya Nkashama, a exhorté la population à renoncer à la violence…Il a insisté sur la portée symbolique de cette infrastructure, destinée à rappeler les ravages des conflits : « Ce bâtiment est un exemple. Il doit servir de repère à notre jeunesse manipulée, à nos enfants perdus. Il est temps de revenir à la raison et de bâtir une Ituri réconciliée ». Cette remise de bâtiment s’inscrit dans une série de réalisations menées par le Fonds au profit des victimes, dans le cadre de la réparation collective des crimes jugés par la CPI. Plusieurs autres projets ont déjà vu le jour à travers la province. Radio Okapi
Éthiopie : les trois employés de MSF tués en 2021 ont été « exécutés », selon l’ONG
Les trois employés de Médecins sans frontières (MSF) tués en 2021 au Tigré, région éthiopienne alors en guerre, ont été « exécutés », a déclaré mardi l’ONG. María Hernández, de nationalité espagnole et âgée de 35 ans, était l’une des coordinatrices d’urgence de MSF au Tigré. Yohannes Halefom Reda et Tedros Gebremariam Gebremichael, tous deux Éthiopiens et âgés de 31 ans, étaient assistant de coordination et chauffeur pour l’ONG. Tous trois employés de MSF-Espagne, ils ont été « exécutés », tués par balles alors qu’ils « faisaient face à leurs agresseurs », selon un rapport publié mardi. Les travailleurs humanitaires et leur véhicule, qui a été incendié, étaient clairement identifiés, a rappelé MSF. L’ONG a affirmé que malgré de nombreuses relances auprès des autorités fédérales d’Addis Abeba, elles « n’ont pas rempli leurs obligations morales » pour fournir des « réponses crédibles » concernant les événements. Selon MSF, un convoi de soldats éthiopiens était présent dans la zone où ont été tués les trois humanitaires. Dans une enquête publiée en mars 2022, le New York Times avait affirmé qu’un colonel éthiopien avait donné l’ordre de tuer les trois employés de MSF. Le Parisien avec AFP
Bassirou Diomaye Faye attendu au Bénin, ce mardi, pour une visite de travail
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est attendu à Cotonou, au Bénin, ce mardi, pour une visite de travail, a appris l’APS…Sur son site, la présidence béninoise annonce que sur invitation du Président Patrice Talon, le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye effectuera les 15 et 16 juillet 2025, une visite de travail au Bénin…Le chef de l’État sénégalais sera reçu, dans la soirée du mardi 15 juillet 2025, au Palais de la Marina, par son homologue béninois, le Président Patrice Talon pour un tête-à-tête. Selon la présidence béninoise, ‘’les deux chefs d’État aborderont des questions stratégiques relatives au renforcement des liens bilatéraux, dans un contexte régional marqué par des défis communs et des aspirations partagées en matière de paix, de développement et d’intégration sous-régionale’’. APS
En Tunisie, les rapporteures de l’ONU alertent sur la situation des avocats
Les conditions d’exercice de leur profession par les robes noires tunisiennes se sont gravement détériorées au cours de l’année écoulée, ont alerté lundi 14 juillet deux rapporteures de l’ONU, accusant le pouvoir exécutif de vouloir « réduire au silence » les critiques. « Comme tous les êtres humains, les avocats ont droit à la liberté d’expression et d’opinion, relèvent dans un communiqué deux expertes des Nations unies, qui ont contacté le gouvernement tunisien pour faire part de leurs préoccupations. Les mesures prises interfèrent directement avec l’indépendance de la profession juridique, sapant la capacité des avocats à représenter leurs clients [et] semblent destinées à réduire au silence ceux qui critiquent le pouvoir exécutif. » …« Le fait de cibler des professionnels du droit uniquement pour leur rôle dans le système judiciaire ou l’exercice de leur liberté d’expression constitue une menace directe pour l’intégrité et l’équité des procédures judiciaires en Tunisie et pourrait mettre en péril le droit à un procès équitable », relèvent les expertes. Jeune Afrique avec AFP
Trafic international de cocaïne: dernier jour du procès en appel en Côte d’Ivoire
En avril 2022, la police ivoirienne réalisait une saisie record de trois tonnes de cocaïne à Abidjan et à San Pedro. Dix-neuf personnes avaient été interpellées et jugées en première instance devant le pôle pénal, économique et financier. En mai 2024, treize d’entre elles ont écopé de la peine maximale soit dix ans de prison. Elles ont fait appel et leur procès s’est terminé, ce lundi 14 juillet, devant la Cour d’appel d’Abidjan. En première instance, les treize prévenus ont été reconnus coupables de trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Des faits graves, confirmés à l’audience par l’avocat des parties civiles. « Les charges sont avérées », a-t-il soutenu, appelant la Cour à confirmer le jugement rendu. Même position du côté du procureur qui a détaillé le rôle de chacun des accusés dans ce qu’il qualifie de « système bien ficelé ». Au centre du dossier, figure Miguel Devesa, présenté comme le cerveau du réseau. Ce ressortissant espagnol a reconnu, dès le début de l’enquête, avoir acheminé la cocaïne en Côte d’Ivoire, impliquant, au passage, plusieurs de ses coaccusés, notamment des autorités locales de San Pedro qu’il accuse de l’avoir aidé à faire circuler la marchandise…Outre les personnes physiques, quatre sociétés sont également poursuivies dans cette affaire, notamment pour fraude fiscale. Le délibéré aura lieu le 21 juillet. RFI
Guinée-Bissau : l’archipel des Bijagos entre au Patrimoine mondial de l’humanité
L’archipel des Bijagos, au large de la Guinée-Bissau, est entré au Patrimoine mondial de l’humanité, dimanche 13 juillet, à l’issue d’un vote, lors de la 47e session du Comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Il a été reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle et la richesse de ses traditions locales…Cet ensemble continu d’écosystèmes côtiers et marins, qui comprend aussi des mangroves, des vasières et des zones intertidales « fondamentales pour la vie marine », abrite des espèces de plantes rares et des regroupements d’oiseaux. Ses îles recèlent aussi des sites sacrés et une pêche artisanale essentiels pour leurs habitants. Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, s’est dite « très heureuse » de l’inscription des « écosystèmes côtiers et marins de l’archipel des Bijagos (…) deux ans après une visite inoubliable » dans ce site, « où les communautés locales portent des traditions bien vivantes ». « Je félicite le président Embalo, son gouvernement et les communautés locales qui se sont mobilisées avec le soutien de l’Unesco pour cette première inscription (…) dans la liste du Patrimoine mondial », a-t-elle déclaré à la presse, à Paris, à l’issue du vote. Le Monde avec AFP