L’Ouganda attend les résultats de la présidentielle, Bobi Wine assure avoir « largement gagné »
Le candidat de l’opposition ougandaise Bobi Wine a assuré vendredi avoir « largement gagné » l’élection présidentielle organisée la veille. Les premiers résultats donnent toutefois l’avantage au président sortant Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 35 ans. Alors que les résultats de la présidentielle en Ouganda se font encore attendre, Bobi Wine revendique la victoire. L’ancien chanteur de ragga devenu député, Robert Kyagulanyi de son vrai nom, a tenu vendredi 15 janvier une conférence de presse lors de laquelle il a assuré avoir « largement gagné ». « Je suis très confiant, nous avons largement vaincu le dictateur. (…) Nous avons certainement remporté l’élection et nous l’avons largement remportée », a-t-il affirmé. France24
Ouganda: Bobi Wine affirme que « des fraudes et des violences » ont marqué l’élection
Le candidat de l’opposition Bobi Wine, principal adversaire du président sortant Yoweri Museveni, a déclaré vendredi que l’élection présidentielle de la veille avait été entachée « de fraudes et de violences », tout en restant positif sur la « situation ». L’ancien chanteur et député n’a donné aucun détail dans ce message posté sur Twitter, malgré la censure des réseaux sociaux imposée par les autorités qui affirment que l’élection s’est déroulée dans le calme. « Malgré les fraudes répandues et les violences observées à travers le pays plus tôt aujourd’hui, la situation semble toujours bonne. Merci à toi l’Ouganda pour être venu (…) voter en nombre record », a-t-il écrit peu après minuit. « L’enjeu est maintenant pour M. Byabakama (le chef de la commission électorale, Ndlr) et la commission électorale d’annoncer la volonté du peuple », a-t-il ajouté. Contacté par l’AFP, M. Wine, qui affirmait jeudi soir dans un précédent tweet que son téléphone était « bloqué », n’était pas joignable dans l’immédiat pour apporter des précisions. AFP
La jeunesse ougandaise espère un changement de pouvoir
C’est une campagne électorale qui aura poussé les camps à des extrêmes sanglants. Une campagne truffée de violences, peu respectueuse des droits de l’homme. C’est dans ce chaos politique que se retrouvent empêtrés les jeunes Ougandais, une génération née bien après la prise du pouvoir du président Yoweri Museveni en 1986. Désespérés de voir une autre figure guider leur pays, ils bravent la censure pour faire entendre leur voix et défier le régime. C’est plus qu’un match de football amical, c’est un rassemblement de jeunes, pour la plupart au chômage, qui amplifie l’appel au changement à la tête du pays __mais même avec le manifeste que l’opposition a présenté, aucun de ces jeunes n’est certain que ces promesses seront effectivement tenues explique la correspondante d’Africanews Raziah Athman. AfricaNews
« Si tu fais un mètre de plus, ils t’ouvrent la tête » : un scrutin présidentiel sous haute surveillance en Ouganda
Kampala est méconnaissable. La capitale ougandaise, d’ordinaire fourmillante, a des allures de ville fantôme. Comme si, subitement, la politique avait mis sous cloche toute l’activité économique de la ville, désormais entre les mains des forces de sécurité. Les unités de policiers en tenue antiémeute y sont omniprésentes pour s’assurer que le scrutin présidentiel, qui doit départager jeudi 14 janvier les quelque onze candidats en lice, ne dérape pas. « Si tu fais un mètre de plus, ils t’ouvrent la tête. Ce sont des soldats. Ils peuvent t’accuser de transporter des armes pour déstabiliser l’élection », murmure un chauffeur de bus, arrêté devant l’une des barrières qui quadrillent la ville. Une mise en garde qui vise surtout les partisans de Robert Kyagulanyi, alias Bobi Wine, chanteur populaire devenu député en 2017 et principal adversaire du président sortant, Yoweri Museveni. L’indéboulonnable autocrate brigue un sixième mandat à la tête du pays qu’il dirige depuis trente-cinq ans. Il n’a pas lésiné sur les moyens pour l’emporter. Le Monde
RDC: 46 Pygmées tués dans une attaque des combattants ADF en Ituri
Au moins quarante-six Pygmées ont été tués et deux autres blessés dans une attaque des combattants du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF), jeudi, dans la région de l’Ituri, située au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), selon les autorités locales, citées par l’agence congolaise. Adjio Gigi, ministre provincial de l’Intérieur de l’Ituri, a confirmé ce bilan provisoire, attribuant l’attaque aux ADF. Cette attaque des combattants ADF a eu lieu dans la chefferie de Walese Vonkutu à la frontière avec le territoire du Nord-Kivu (Est). Ce groupe armé est le plus meurtrier parmi les dizaines encore actifs dans la région du Kivu et dans le Sud de l’Ituri, où il tente de traverser la frontière avec le Nord-Kivu. Sahel-Intelligence
Djibouti: flambée de violences dans le nord-ouest du pays
Ce jeudi soir, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et le mouvement armé Frud (Front pour la restauration de l’unité et la démocratie) à Tadjourah. Plusieurs sources confirment la mort d’au moins un gendarme, il y aurait également plusieurs blessés. Les violences auraient éclaté vers 21 heures ce jeudi soir. Un habitant parle de tirs nourris pendant presque une heure et de plusieurs explosions. Selon une bonne source, le Frud aurait attaqué simultanément quatre sites de Tadjourah. D’abord un camp militaire. Selon un proche du mouvement, les rebelles auraient tiré au mortier ou au lance-roquette depuis l’extérieur. Ensuite, dans le même quartier, un relais télécom où étaient postés des soldats, le commissariat et enfin la gendarmerie, dont le Frud aurait pris le contrôle pendant un temps et dérobé des armes. RFI
Algérie : cinq civils tués dans l’explosion d’une bombe artisanale dans l’Est
Le ministère algérien de la Défense a annoncé, jeudi, que cinq civils avaient été tués et trois autres blessés dans l’explosion « d’une bombe de confection artisanale » dans la wilaya de Tébessa, dans l’est de l’Algérie. Cinq civils ont été tués et trois autres blessés, jeudi 14 janvier, dans l’explosion d’une bombe artisanale dans l’est de l’Algérie, tandis qu’un jihadiste a été abattu lors d’un incident séparé, a indiqué le ministère algérien de la Défense. « Cinq citoyens sont décédés et trois autres ont été blessés à la suite de l’explosion d’une bombe de confection artisanale, lors du passage de leur véhicule utilitaire à Oued Khenig-Roum, près de la commune de Telidjane dans la wilaya (préfecture) de Tébessa », a indiqué le ministère dans un communiqué. France24
RDC : l’ONU appelle à renforcer les efforts pour mettre fin aux violences en Ituri
La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) et le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme dans ce pays (BCNUDH) ont appelé à renforcer les efforts pour faire cesser les violences dans les territoires de Djugu, d’Irumu et de Mahagi de la province de l’Ituri. Des combattants de divers groupes armés ont intensifié leurs attaques contre des civils dans la province de l’Ituri (est de la RDC) depuis le mois de mai, rapportent la MONUSCO et le BCNUDH dans un communiqué conjoint publié jeudi. Ces combattants comprennent ceux réunis au sein des groupes nommés Coopérative de développement économique du Congo (CODECO), Forces patriotiques intégrationnistes du Congo (FPIC) et Front populaire d’autodéfense en Ituri (FPAC)/Zaïre. Ces attaques à forte dimension intercommunautaire ont fait au moins 647 morts, dont 120 femmes et 115 enfants, entre mai et décembre 2020, selon une mise à jour du BCNUDH. ONU
Bénin : un front anti-Patrice Talon
Plusieurs personnalités de l’opposition béninoise viennent de metre sur pied une coalition destinée à « peser » face au président Patrice Talon qu’ils accusent d’avoir verrouillé l’élection prévue le 11 avril 2021. Leur nouvelle formation se nomme « Front pour la restauration de la démocratie ». Les opposants jugent que le chef de l’Etat a operé un virage autoritaire. Ils en veulent pour preuve sa propension à faire condamner ses adversaires ou à les forcer à l’exil. « Beaucoup des nôtres sont en prison et en exil … personne ne sera plus fort que son peuple pour imposer ce que nous n’avons pas choisi », déclare Joël Aïvo, membre fondateur du « Front pour la restauration de la démocratie ». … Depuis plusieurs mois, l’opposition et la société civile dénoncent un scrutin verrouillé à l’avance par une nouvelle disposition de la loi électorale qui impose au candidat d’être parrainé par 16 maires ou députés. DW
Covid-19 : l’Afrique également confrontée à de nouveaux variants du virus (OMS)
Alors que l’Afrique a dépassé le cap des trois millions d’infections et que le nombre de cas quotidiens surpasse le pic de la première vague, le continent est désormais confronté à de nouveaux variants du virus. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que des mesures de santé publique renforcées sont plus que jamais nécessaires « pour éviter une flambée d’infections qui pourrait conduire les structures de santé jusqu’au point de rupture ». Selon Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, en moyenne, plus de 25.000 cas ont été signalés chaque jour entre le 28 décembre 2020 et le 10 janvier 2021. Il s’agit d’une hausse de près de 40% en comparaison au pic de s18.000 cas quotidiens recensés sur deux semaines en juillet 2020. Ces chiffres pourraient encore augmenter dans les jours à venir en raison des voyages, des rassemblements et des festivités qui ont eu lieu pendant les vacances de Noël et du nouvel an. ONU
Centrafrique: partis politiques et société civile condamnent l’offensive sur Bangui
Après l’offensive des groupes rebelles sur la ville de Bangui mercredi matin de la coalition de groupes rebelles, la CPC, partis politiques et société civile ont réitérés leurs appels au dialogue. Premier à avoir réagi, l’opposant Crépin Mboli-Goumba a, dans une lettre ouverte au président, condamné toute tentative de prise de pouvoir par les armes. Et a appelé le chef de l’Etat à convoquer sans tarder une concertation inclusive. Idem pour la société civile qui, dès mercredi soir, a jugé inadmissible l’offensive de la CPC. « Le régime en place est un régime démocratique », souligne Paul Crescent Beninga, porte-parole de l’organisation. Il appelle au dialogue mais insiste sur un dialogue inter-centrafricain. RFI
République centrafricaine : près de 120.000 personnes ont fui les violences (ONU)
Le nombre de personnes fuyant les violences en République centrafricaine (RCA) pour se réfugier dans les pays voisins, a doublé en une semaine seulement, pour atteindre près de 60.000, a indiqué, vendredi, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Le regain de tensions et l’intensification des violences depuis le scrutin présidentiel du 27 décembre seraient à l’origine de cette forte hausse du nombre de réfugiés. Alors que près de 60.000 personnes ont été contraintes de chercher refuge dans les pays voisins depuis décembre, le HCR rappelle que le nombre de réfugiés dans les pays voisins a doublé en une semaine seulement. Le 8 janvier dernier, l’agence onusienne avait indiqué que les violences survenues dans le contexte des élections présidentielles et législatives du 27 décembre avaient déjà forcé plus de 30.000 personnes à fuir vers le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo. ONU