Le président français Emmanuel Macron va réunir mercredi soir « les chefs d’État des pays partenaires » à l’Elysée pour discuter de la présence française au Sahel, en particulier au Mali, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a annoncé mardi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Des annonces « seront faites ensuite rapidement », a-t-il ajouté, alors que Paris et ses partenaires européens s’apprêtent, sous pression de la junte au pouvoir à Bamako, à annoncer leur retrait du Mali, tout en préparant les contours du futur dispositif militaire régional français. Le statu quo n’est « pas possible dans un contexte très dégradé au Mali, avec la prise de pouvoir par une junte, le refus d’appliquer un calendrier de retour à l’ordre démocratique qui avait pourtant été annoncé et le recours à une milice privée russe », a souligné Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres. « Ce n’est pas un sujet franco-malien », « nous avons européanisé notre présence au Sahel avec l’appui d’une dizaine de pays européens qui sont venus nous rejoindre », « c’est dans ce travail de concertation avec tous ses partenaires que les décisions doivent être prises », a-t-il ajouté. … Selon plusieurs sources concordantes, le président Emmanuel Macron doit annoncer mercredi soir ou jeudi un retrait du Mali des forces françaises de l’opération antijihadiste au Sahel Barkhane, en marge d’un sommet Union européenne – Union africaine prévu à Bruxelles. AFP
Ne plus reconnaître les actuelles autorités de transition à partir du 25 mars prochain, changer de Premier ministre, prolonger la transition de neuf mois maximum : le Cadre des partis pour une transition réussie rassemble plusieurs dizaines de mouvements politiques, dont certains poids lourds de la scène politique malienne (EPM, ARP, Yelema, Jigiya Kura, ADRP, Morema, Asma, Icap, CNDR…) Alors que la fin de la période initialement prévue pour la transition approche, et que le Mali est engagé dans un bras de fer avec la Cédéao sur le sujet, ce Cadre a formulé mercredi soir ses propositions pour sortir de la crise actuelle. Maître Kassoum Tapo, ancien ministre, est le président du parti Morema et l’un des porte-parole du Cadre. Invité d’Afrique matin, il répond aux questions de David Baché. RFI
Deux manifestants ont été tués lundi 14 février à Khartoum, capitale du Soudan, lors de nouveaux défilés pour réclamer la chute du nouveau pouvoir militaire et la fin des rafles, qui continuent de décimer les rangs des opposants au putsch. Depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021 du chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Burhane, les manifestants demandent justice pour les dizaines de personnes tuées par la répression du nouveau régime. La 81e et dernière victime a été tuée lundi d’une « balle réelle dans la poitrine » tirée par « les forces de sécurité soudanaises », quelques heures après l’annonce du décès d’un autre manifestant, touché « au cou et à la poitrine », selon un syndicat de médecins prodémocratie. La police soudanaise a indiqué dans la soirée dans un communiqué qu’au moins 102 agents avaient été « sérieusement blessés », dont l’un « blessé au pied par balle ». Cette semaine, les manifestations – qui ont également eu lieu au Darfour (ouest) ou dans l’est côtier – ont aussi eu pour mot d’ordre la libération des détenus d’opinion, alors que les autorités viennent de renvoyer derrière les barreaux deux anciens hauts dirigeants civils du pays. Ces derniers partageaient le pouvoir avec le général Burhane jusqu’au putsch. « Nous exigeons la libération des membres des comités de résistance et des politiciens injustement arrêtés sur la base de fausses accusations », a déclaré à l’AFP Khaled Mohamed, défilant à Omdurman, ville jumelle de la capitale. La veille, Mohammed Al-Fekki, ancien membre du Conseil souverain, plus haute autorité de la transition au Soudan, a été renvoyé en prison. Avant lui, la semaine dernière, l’ancien ministre Khalid Omer Yousif avait également été arrêté. Le Monde avec AFP
Le parlement éthiopien a levé, mardi 15 février, de manière anticipée l’état d’urgence imposé en novembre, lorsque les rebelles tigréens menaçaient de marcher sur Addis Abeba. « La Chambre des députés d’Éthiopie a approuvé aujourd’hui la levée de l’état d’urgence imposé pour six mois », a twitté le ministère éthiopien des Affaires étrangères, trois mois avant l’échéance prévue. Ce vote des députés éthiopiens a fait suite à une proposition du cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed visant à assouplir l’état d’urgence de temps de guerre imposé initialement jusqu’en mai. Sur les 312 législateurs présents, 63 ont voté contre le décret, tandis que 21 se sont abstenus. L’état d’urgence avait été proclamé le 2 novembre alors que des combattants du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) venaient de s’emparer de deux villes stratégiques sur la route menant à la capitale éthiopienne. Aux termes de l’état d’urgence, des arrestations de masse de Tigréens avaient été menées à Addis Abeba et dans le reste du pays, déclenchant une série de condamnations d’organisations internationales de défense des droits de l’homme. Il n’était pas possible d’établir clairement dans l’immédiat si, et quand, les personnes détenues dans le cadre de l’état d’urgence seraient libérées. L’état d’urgence avait également coïncidé avec une campagne de mobilisation générale et de bombardements qui ont finalement repoussé les forces rebelles vers le Tigré, suscitant l’espoir de voir les combats s’arrêter. France24 avec AFP
Cette semaine, le monde a franchi ce qui pourrait sembler être une étape encourageante : un milliard de doses de vaccins Covid ont été données à des pays qui n’avaient pas les moyens de les acheter. Mais 40 % de la population mondiale n’a toujours pas reçu la moindre dose. Jusqu’à présent, 11 milliards de vaccins ont été produits, soit suffisamment pour vacciner deux fois chaque adulte dans le monde. Alors qu’est-ce qui ne va pas ? « Aujourd’hui encore, plus de 70 % des vaccins sont destinés aux pays du G20, ce qui signifie que les 175 autres pays sont tout simplement perdants », explique Gordon Brown, ancien premier ministre britannique et actuel ambassadeur de l’Organisation mondiale de la santé pour le financement de la santé dans le monde. En conséquence, la plupart des pays riches ont vacciné plus de 60 % de leur population, alors que la moyenne parmi les pays à faible revenu est de 10 %. BBC
Onze personnes sont mortes dans une nouvelle attaque de la milice CODECO lundi 14 février soir aux villages lacustres de Muvaramu et de Kango dans le territoire de Djugu (Ituri). Des sources locales indiquent que ces hommes armés ont mis le feu à plusieurs habitations de pêcheurs et emporté une importante quantité de poisson. Les rescapés de cette attaque et la population des localités proches ont pris des embarcations pour quitter la zone envahie par ces assaillants. Les miliciens de la CODECO, munis de fusils et d’armes blanches, sont partis de leur bastion vers les villages Assada et Alagyi. Ils sont descendus lundi soir jusqu’aux pieds du Mont Bleu, qui longe une dizaine de localités au bord du lac Albert. Ils ont surpris les pêcheurs qui exerçaient leurs activités de pêche par des tirs nourris d’armes. C’était la débandade totale. … Cette attaque s’est produite après plusieurs mois d’accalmie observée dans ces localités lacustres. Celle-ci avait permis aux nombreux pêcheurs, qui avaient fui notamment vers l’Ouganda, de retourner dans la zone pour vaquer à leurs activités. Radio Okapi
Des rebelles de Casamance, région située dans le sud du Sénégal, ont libéré, lundi 14 février, de l’autre côté de la frontière avec la Gambie les sept soldats sénégalais qu’ils retenaient prisonniers depuis un affrontement meurtrier survenu le 24 janvier, ont constaté des correspondants de l’AFP. Les sept soldats sénégalais, membres de la Mission militaire ouest-africaine en Gambie (Ecomig), ont été convoyés par des rebelles en un lieu proche du village gambien de Bajagar, où les attendaient des représentants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’armée gambienne et d’une organisation catholique italienne médiatrice, Sant’Egidio, ont rapporté les correspondants de l’AFP. Les soldats sénégalais, apparemment en bonne santé, sont partis à bord de véhicules de la Croix-Rouge. Ils avaient été capturés au cours d’un affrontement le 24 janvier par des hommes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC). Quatre soldats sénégalais avaient été tués, selon l’armée sénégalaise. Cet affrontement est l’un des événements les plus graves des dernières années dans le conflit casamançais. La Casamance est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982. Le Monde avec AFP
Les militants et organisations des droits de l’Homme s’inquiètent de la dégradation de l’état de santé des détenus d’opinion, qui en sont pour certains à leur 19e jour de grève de la faim. Une quarantaine de prisonniers de l’établissement pénitentiaire d’El Harrach à Alger ont cessé de s’alimenter depuis le 28 janvier, selon l’avocat Abdelghani Badi, président du bureau d’Alger de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH). À travers cette grève dite de « la dignité », ils dénoncent leur détention provisoire – la plupart sont en attente de leur procès depuis 7 à 9 mois – et les poursuites dont ils font l’objet sur la base de l’article 87 bis du code pénal, amendé en juin, selon l’activiste politique Zaki Hanache, qui recense et suit de près les dossiers des détenus d’opinion depuis le 22 février 2019. En observant une grève, les détenus d’opinion espèrent également attirer l’attention sur leurs conditions de détention. Si les visites familiale ont repris depuis juin 2020, l’interdiction du panier familial, grâce auquel les détenus peuvent améliorer leur quotidien, est toujours en vigueur depuis le début de la pandémie de Covid-19. La nouvelle disposition du code pénal considère comme un « acte terroriste » ou un « sabotage » tout appel « à changer le système de gouvernance par des moyens non-constitutionnels, à porter atteinte à l’intégrité du territoire ou à inciter à le faire par quelque moyen que ce soit ». Jeune Afrique
Une figure de l’opposition au Zimbabwe, l’ex ministre des Finances, Tendai Biti, a été détenu lundi pendant plusieurs heures alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives partielles à Harare, a déclaré une porte-parole de son parti. Le président Emmerson Mnangagwa, successeur en 2017 de Robert Mugabe qui a régné d’une main de fer pendant 37 ans, est régulièrement accusé de vouloir museler toute opinion dissidente. L’arrestation de M. Biti a relancé les craintes d’une nouvelle vague d’arrestations de membres de l’opposition. M. Biti, vice-président de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), auparavant Mouvement pour le changement démocratique (MDC-Alliance), a été arrêté par trois policiers alors qu’il était en campagne dans une banlieue de la capitale, a déclaré à l’AFP la porte-parole du parti, Fadzayi Mahere. Conduit au commissariat, il a finalement été « relâché sans charge », a poursuivi Mme Mahere, dénonçant une arrestation arbitraire. Des élections législatives partielles sont prévues en mars pour pourvoir 133 sièges locaux et parlementaires, un scrutin test avant les élections générales de 2023. AFP
Le gouvernement sud-africain poursuit le géant technologique chinois Huawei Technologies pour avoir dépassé le nombre d’étrangers que la société est autorisée à employer dans le pays. Selon le ministère de l’Emploi et du Travail, cité par l’agence Ecofin, le géant des télécommunications emploie environ 90 % de ressortissants étrangers, dont les cinq cadres supérieurs, dans son unité sud-africaine. Ce chiffre dépasse le quota maximal de 40 % fixé par la réglementation. Le gouvernement sud-africain souhaite que le juge ordonne à Huawei de se conformer aux règles en matière d’emploi et de payer une amende de 1,5 million de rands ou de 2 % de ses revenus dans le pays. En réponse, Huawei South Africa a déclaré dans un communiqué qu’elle «s’engage à se conformer aux lois et réglementations locales». AFRIMAG
Des fanfares et des danses traditionnelles ont rythmé la journée au stade Samuel Doe, surbondé, de Monrovia. Les Libériens s’y sont rendus en masse pour participer aux festivités. Parmi les invités, les présidents de la Gambie, du Niger et du Togo ainsi que des représentants du Nigeria, du Gabon et des États-Unis. Un moment historique, selon le président George Weah qui a ouvert la cérémonie du bicentenaire. « Aujourd’hui, nous commémorons les 200 ans du début de notre voyage pour devenir un État souverain, et finalement le premier pays africain à être établi comme une nation indépendante ». Lorsque les premiers esclaves américains libres arrivent en 1822 sur ce territoire qui sera baptisé Monrovia, les relations avec les populations locales sont immédiatement compliquées. Elles seront à l’origine des deux guerres civiles qui feront quelques 250 000 morts. Aujourd’hui, c’est sur l’unité nationale que le président George Weah a voulu insister. « Nous devons nous concentrer sur la promotion de l’unité entre tous les Libériens et encourager chacun à apporter des contributions significatives à la construction de notre nation, a-t-il lancé. Je crois que nos ancêtres regarderont le Liberia d’aujourd’hui avec fierté et satisfaction, en voyant que leurs rêves se sont réalisés. » RFI