Le séjour de 48 heures de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a pris fin hier jeudi à Niamey au Niger. La coopération entre les deux pays, et surtout le changement climatique et la question du redéploiement au Niger des forces allemandes basées au Mali dans le cadre de l’opération Takuba, étaient au centre des discussions. La diplomate, qui a aussi rencontré des étudiants de l’Université de Niamey, s’est également rendue dans la région de Ouallam, non loin de la frontière malienne. Elle a terminé son déplacement par une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérien, Hassoumi Massaoudou. RFI
Human Rights Watch, dans son rapport sur les événements du village de Moura, dans la région centrale de Mopti, fait état de plus de 300 personnes tuées. En effet, il y a près de deux semaines, l’armée malienne affrontait des djihadistes dans ce village. L’armée assure avoir tué plus de 200 djihadistes, mais Human Rights Watch et d’autres défenseurs des droits humains affirment que les victimes seraient en fait des civils. Ce témoin qui parle sous couvert d’anonymat affirme que « les militaires revenaient de Mondoro. C’était un détachement qui rentrait à Koro, et là ils ont croisé les sept personnes qui gardaient des bétails. Il y avait un vieillard de plus de soixante-dix ans qui était avec eux. Ils les ont pris et les ont fusillés sur le champ avant de continuer leur chemin. » L’armée malienne, selon un autre témoin qui préfère aussi parler sans être reconnu, ne part pas seule en « opération ». Les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner reviennent dans les discussions sur l’insécurité dans cette région, malgré les dénégations du gouvernement de transition qui nie tout lien avec ce groupe privé. DW
Le Rassemblement du peuple de Guinée, parti de l’ex-président Alpha Condé renversé par un putsch en septembre 2021, a annoncé jeudi soir la suspension de sa participation aux Assises nationales pour protester notamment contre la détention de plusieurs de ses responsables. Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) « suspend jusqu’à nouvel ordre et avec effet immédiat (sa) participation aux Assises nationales en cours dans la zone spéciale de Conakry, les préfectures et à l’extérieur du pays », selon un communiqué publié jeudi soir. Les Assises nationales, ouvertes le 22 mars jusqu’au 29 avril, ont été présentées par la junte guinéenne comme une occasion « historique » de panser les plaies d’un passé troublé, mais nombre d’organisations politiques ont décidé de les boycotter. Le RPG lie également sa décision de suspendre sa participation au « flou savamment entretenu autour du statut du président » Alpha Condé. A la tête du pays pendant près de onze ans, M. Condé a été renversé le 5 septembre 2021 par le colonel Mamady Doumbouya, qui s’est fait investir depuis lors président de la République. Il n’a toujours rien dit sur l’échéance à laquelle il entend honorer son engagement de rendre le pouvoir à des civils élus. AFP
Le conseil des ministres a adopté mercredi un décret pour créer la Coordination nationale des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix. Ces comités ont été annoncés la semaine dernière par la présidence. L’objectif est de mettre en place un mécanisme de discussion avec les Burkinabè ayant rejoint les groupes armés. Dans son compte rendu, le conseil des ministres insiste sur le caractère « endogène » de ces comités, c’est-à-dire que chacun doit prendre en compte des problématiques très locales. Cette initiative est accueillie de manière mitigée. RFI
Le 20 avril 2021, les Tchadiens apprenaient à la radio-télévision nationale le décès du chef de l’État Idriss Déby, âgé de 68 ans, au pouvoir depuis trente ans. Un conseil militaire (CMT) dirigé par l’un de ses fils était chargé de conduire la transition. Pourquoi et comment Idriss Déby est-il mort ? Un an après la mort du maréchal du Tchad, RFI a reconstitué le fil des événements grâce aux confidences d’acteurs et de témoins de ce moment historique. Dans le premier volet de cette enquête, nous nous interrogeons sur les circonstances qui ont conduit Idriss Déby Itno à monter au front au risque de sa vie. RFI
Le 12 avril, un communiqué de la diplomatie algérienne a condamné des « assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées par le royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région », au Sahara. Les faits dénoncés par l’Algérie auraient eu lieu le 10 avril, le jour où le Front Polisario a annoncé « rompre tout contact avec le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez », à la suite du revirement diplomatique de Madrid sur le Sahara en faveur du Maroc. Si l’agence de presse du Polisario, Sahara Press Service, évoque de nouvelles « frappes marocaines sur des biens appartenant à des civils non armés dans les territoires libérés de la république sahraouie », elle ne fait de son côté état d’aucun décès. C’est le site du journaliste Akram Kharief, réputé bien informé sur les affaires militaires algériennes, qui a le premier fait état de cette information, le 10 avril. « L’armée de l’air marocaine a effectué huit frappes aériennes vers 5 heures du matin contre un regroupement de camions et des marchands, dans la région de Ain Ben Tili dans l’extrême Nord de la Mauritanie », écrit le journaliste algérien. C’est également ce site qui, en novembre, a rapporté le bombardement à Bir Lahlou de plusieurs camions algériens. Jeune Afrique
Cette fois, la visite mercredi 13 avril du ministre français des Affaires étrangères français n’avait pas été annoncée. Elle intervient à peine cinq mois après le dernier déplacement de Jean-Yves Le Drian à Alger, dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre les deux pays. Alger avait en effet rappelé son ambassadeur à Paris en octobre en réaction à des propos du président français Emmanuel Macron affirmant que l’Algérie, après son indépendance en 1962 qui a mis fin à 132 ans de colonisation française, s’était construite sur « une rente mémorielle » entretenue par « le système politico-militaire ». Après cet épisode, il ne restait plus qu’à consolider le dégel. Une fois de plus, c’est le chef de la diplomatie française qui s’est attelé à la tâche. Jean-Yves Le Drian a souligné le caractère « indispensable » de la coopération entre la France et l’Algérie pour la stabilité de la région. « Nous faisons aussi face à des défis régionaux, au premier rang desquels le terrorisme. Notre coopération dans le domaine de la sécurité et pour la stabilisation de notre environnement régional est donc indispensable, en Méditerranée comme en Afrique », a-t-il déclaré à l’issue d’entretiens avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, et le président Abdelmadjid Tebboune. Le Point
Les négociations entre les différents rivaux libyens se poursuivent au Caire, sous les bons auspices de la conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Stéphanie Williams. Des pourparlers qui piétinent, alors que le pays est divisé, une nouvelle fois, entre deux gouvernements qui se disputent la légitimité. Des parlementaires et des représentants du Conseil supérieur de l’État sont réunis depuis ce 12 avril, au Caire, pour tenter de trouver un compromis constitutionnel nécessaire à l’organisation d’élections générales en Libye, rapporte le journal panarabe Asharq Al-Awsat. Au moment où le gouvernement d’union nationale, présidé par Abdel Hamid Dbeibah, continue à contester le nouveau gouvernement de Fathi Bachagha, élu par le Parlement de Tobrouk en février dernier, la conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye Stéphanie Williams pousse toujours à la tenue d’élections, “pour répondre aux attentes de 2,8 millions de Libyens inscrits”. Courrier International
Le syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a dénoncé la détention jeudi d’une journaliste ayant critiqué le ministère de l’Intérieur sur les réseaux sociaux, y voyant un nouveau signe d’un « véritable recul » de la liberté d’expression en Tunisie. Le procureur général du tribunal d’Ariana, dans la banlieue de Tunis, a décidé jeudi le placement en détention de Chahrazed Akacha, rédactrice en chef d’un site local d’informations, suspectée d’avoir « nui à la quiétude d’autrui à travers les réseaux publics de télécommunications », a indiqué le syndicat dans un communiqué. Ces poursuites contre la journaliste, critique du coup de force du président Kais Saied fin juillet, ont été lancées à la suite de publications sur son compte Facebook critiquant le ministère de l’Intérieur. Deux jours avant sa détention, la journaliste s’était adressée dans une publication sur les réseaux sociaux au ministre de l’Intérieur, Taoufik Charefeddine, l’accusant d’avoir « lâché ses chiens » pour l’agresser et lui ôter son voile à la suite de ses critiques sur les réseaux sociaux contre le ministère. Belga
Le bilan des inondations catastrophiques survenues en Afrique du Sud s’est alourdi ce jeudi 14 avril. « Un nombre total de 40 723 personnes ont été touchées. Malheureusement, 341 décès ont été enregistrés », a déclaré Sihle Zikalala, ministre de la province du Kwazulu-Natal, en conférence de presse. Alors que d’autres tempêtes de pluie sont prévues dans les prochains jours, l’état de catastrophe a été déclaré. Le pire est à craindre, en effet, le nombre de morts devrait augmenter, car des dizaines de personnes, dont des familles entières, sont toujours portées disparues, d’après les responsables. « La phase intense de sauvetage est en grande partie terminée. Actuellement, notre travail consiste principalement à récupérer des corps », a déclaré à l’AFP, Travis Trower, qui dirige des équipes de secours. Originaire de la région, il a avoué être témoin de « la pire catastrophe en 20 ans » dans la province du Kwazulu-Natal. Le Point
Les cas hebdomadaires enregistrés ont diminué au cours des 16 dernières semaines, tandis que les décès ont diminué au cours des huit dernières semaines. Les infections, dues en grande partie à la quatrième vague pandémique provoquée par le variant Omicron, sont passées d’un pic de plus de 308.000 cas hebdomadaires au début de l’année à moins de 20.000 au cours de la semaine se terminant le 10 avril 2022. … La plus longue baisse des infections à Covid-19 jamais enregistrée en Afrique s’est produite entre le 1er août et le 10 octobre 2021. Actuellement, aucun pays n’est témoin d’une résurgence du nouveau coronavirus. … Avec le recul des infections, plusieurs pays africains assouplissent les mesures clés, telles que la surveillance et la quarantaine, ainsi que les mesures de santé publique, notamment le port de masques et la mise en place de bandes lors de rassemblements de masse. Pourtant malgré la baisse des infections sur le continent, l’OMS se veut prudente. « Il est crucial que les pays restent vigilants et maintiennent les mesures de surveillance, y compris la surveillance génomique pour détecter rapidement les variants en circulation, améliorer les tests et intensifier la vaccination », a déclaré dans un communiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. ONU Info