La réclusion à perpétuité a été requise, jeudi 15 avril à Paris, à l’encontre des trois accusés, ivoiriens et biélorusse, jugés en leur absence pour avoir perpétré, en 2004, le bombardement qui avait tué neuf soldats français à Bouaké, en Côte d’Ivoire. Introuvables depuis des années, Yury Sushkin, un mercenaire biélorusse, et Patrice Ouei et Ange Gnanduillet, deux officiers de l’armée de l’air ivoirienne, sont poursuivis devant la cour d’assises de Paris pour assassinat. Le verdict est attendu dans l’après-midi. « Cette peine » de perpétuité, « je l’aurais requise dans les mêmes conditions si ces personnes étaient ici, si elles s’étaient défendues, parce que ce qui justifie cette peine, c’est la violence inouïe des faits », a déclaré l’avocat général, Jean-Christophe Müller. France24 avec AFP
Une radio pour lutter contre le terrorisme au Sahel. « Radio Jeunesse Sahel », c’est le nom de ce nouveau media qui est implantée à Ouagadougou et diffusera des programmes pour le compte du groupe des cinq pays du Sahel, G5 Sahel. C’est une volonté des chefs d’Etat des pays du Sahel. La « Radio Jeunesse Sahel » est ainsi lancée. Elle va émettre à partir de Ouagadougou et couvrira l’ensemble des pays du G5 Sahel. Le projet est porté par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). « C’est de fournir un outil de communication. C’est de donner des valeurs aux jeunes, sur la citoyenneté, le vivre ensemble, des valeurs positives pour combler l’espace qui peut être récupéré par toute sorte de mouvement », a dit Oria Vande Weghe, représentante de l’OIF. Cette radio est une volonté des chefs d’Etat du G5 Sahel. Les autorités pensent que cette radio aura un impact réel dans la lutte contre le terrorisme. VOA
La commission Défense de l’Assemblée nationale a rendu public, ce mercredi, son rapport d’information sur l’opération Barkhane. Il s’agit du premier rapport rédigé par les députés depuis le début des opérations militaires dans la zone en 2013. Les députés préconisent une réorientation de Barkhane dans les prochains mois en s’appuyant davantage sur les armées partenaires au Sahel. Une nouvelle doctrine qui selon les députés ne doit plus exclure totalement l’ouverture de négociations avec certains belligérants. Le débat est aussi ancien que l’est la présence française au Sahel. Faut-il négocier avec les GAT, les groupes armés terroristes ? Jusqu’à présent, la position française n’a jamais varié : « On ne négocie pas avec les terroristes », dit Paris. Pourtant, la mission d’information de l’Assemblée nationale opère aujourd’hui une légère inflexion, tout en fixant les lignes rouges à ce qui est négociable. RFI
Il incarnait une part de paix fragile, dans un pays morcelé et menacé de toute part. Sidi Brahim Ould Sidati, président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une coalition d’anciens rebelles indépendantistes qui avait déclaré la guerre à l’Etat malien en 2012, a été assassiné par balles mardi 13 avril. L’attaque a eu lieu en plein jour devant son domicile de Bamako, la capitale du Mali. Les deux individus soupçonnés de l’avoir abattu n’ont pas encore été formellement identifiés. Un suspect a néanmoins été arrêté. En 2015, Sidi Brahim Ould Sidati avait représenté la CMA lors de la signature de l’accord de paix dit d’Alger avec l’Etat et la Plateforme, une coalition de groupes armés loyale au pouvoir. Les ennemis d’alors s’étaient engagés à préserver l’unicité du Mali. Six ans plus tard, le pays est toujours entier, mais à genoux : au nord et au centre, les djihadistes étendent leur emprise. Le Monde
Ce jeudi 15 avril, le délai d’un mois laissé par les jihadistes de la Katiba Macina à l’État malien sur la question de Farabougou prend fin. Ce village du centre du Mali vit sous blocus depuis plus de six mois. Le 14 mars, un accord a été conclu avec ces jihadistes liés à Al Qaida au Maghreb islamique, sous l’égide du Haut Conseil islamique du Mali, mandaté par le gouvernement. Mais l’accord de cessez-le-feu obtenu et appliqué contient une condition suspensive : les jihadistes exigent que les militaires maliens stationnés dans le village quittent les lieux. Et l’échéance arrive donc à son terme. RFI
Au moins huit supplétifs civils, enrôlés dans la lutte antijihadiste au Burkina Faso, ont été tués mercredi lors d’une attaque contre une de leurs patrouilles dans le nord du pays, ont indiqué des sources sécuritaire et locale. « Une équipe de VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), est tombée dans une embuscade dans le département de Gorgadji. On déplore au moins huit morts parmi les volontaires, d’autres étant toujours portés disparus », à déclaré à l’AFP une source de sécurité. L’attaque a été confirmée par un responsable local. « Nous avons effectivement enregistré des pertes lors d’une attaque contre une équipe dans le Seno », province dont relève Gorgadji, a confirmé ce responsable, sans donner de bilan précis. AFP
La société civile togolaise s’inquiète d’un projet de réforme de la loi sur la liberté d’association
Une réforme de la loi 1901 relative aux associations est en cours au Togo. Une révision de la législation qui peut déboucher sur des dispositions liberticides, craint la société civile, alors que le pays est déjà en mauvaise posture quant à l’ouverture de son espace civique. L’espace civique togolais est réprimé. Cette appréciation émane du réseau Civicus, qui l’affirme au vu de son indice 2020 sur l’ouverture de l’espace civique dans le monde. Pour élaborer son indice, Civicus se base sur trois critères fondamentaux, notamment la liberté d’association, la liberté d’expression et la liberté des manifestations pacifiques. « Le Togo est passé d’un espace civique obstrué à un espace réprimé, selon Civicus », rappelle Gislain Alédji, secrétaire exécutif du Forum des organisations de défense des droits des enfants (Foddet) au Togo. « Lorsque nous sommes dans un espace ouvert, c’est en ce moment qu’il y a toutes les libertés qui sont respectées et on peut parler des droits de l’homme », a-t-il laissé entendre. Dans un État de droit, des dispositions sont mises en place pour veiller au respect des libertés et droits fondamentaux. VOA
Au Tchad L’opposant Saleh Kebzabo soutient que l’appel au boycott du scrutin qui s’est déroulé dimanche dernier dans son pays a été massivement suivi par les populations. « Nous avons obtenu ce qu’on voulait. Les Tchadiens n’ont pas voté. Les Tchadiens n’ont pas élu Déby. Il en fera ce qu’il voudra. Nous, nous savons quels sont les résultats réels. Nous savons que le peuple tchadien l’a unanimement rejeté. » L’homme politique affirme que Idriss Déby qui va sans doute remporter cette élection aura du mal à achever ce 6e mandat en toute quiétude. « Il y a cinq ans déjà, il avait perdu l’élection. Tous les Tchadiens le savent. Il a fait un coup d’état électoral et il est resté au pouvoir. Cette fois-ci encore, par un jeu de circonstances, il va entre guillemets gagner l’élection, s’octroyer peut-être un mandat de 6 ans, dont je pense que c’est un mandat de trop et dont je pense par ailleurs qu’il ne pourra pas l’exercer en toute quiétude. » Africa News avec AFP
Aux Mines, à la Justice, au Portefeuille… Félix Tshisekedi a confié des maroquins importants à des femmes. L’une d’elle – Eve Bazaiba, bras droit de Jean-Pierre Bemba – devient même vice-Première ministre. Portrait de quelques unes de ces personnalités qui devraient peser. Sama Lukonde Kyenge, le Premier ministre congolais, avait promis de s’entourer de « guerriers ». Après deux mois de discussions et de négociations, force est de constater que son gouvernement, finalement annoncé le 12 avril, est aussi composé de « guerrières ». Les femmes bien sûr n’y sont pas majoritaires, mais quinze d’entre elles font tout de même leur entrée sur un effectif total de 57 ministres (Premier ministre inclus), alors qu’elles n’étaient que douze (sur 67) dans la précédente équipe. Elles occupent donc 27 % des postes et l’on n’est pas loin de l’objectif de 30 % annoncé par le chef de l’État. Surtout, plusieurs d’entre elles se voient confier des postes stratégiques. Portraits. Secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC), le parti de Jean-Pierre Bemba, Ève Bazaiba, 55 ans, est une figure de la scène politique congolaise. Elle est l’un des quatre vice-Premiers ministres nommés ce lundi et se voit confier l’Environnement, devenant au passage la troisième personnalité du gouvernement par ordre protocolaire. Jeune Afrique
Entre janvier et mars, au moins 1 300 actes de violences sexuelles ont été commis dans la province du Kasaï Central, en RDC, pour l’essentiel dans la périphérie de Kananga. L’ONG Médecin sans frontières s’appuie sur le nombre de victimes reçues à l’hôpital provincial de Kananga et dans trois centres de santé. Quand le chef Kamuina Nsapu est tué en août 2016 et que le Kasaï Central s’embrase, rares sont les cas de violences sexuelles. Les habitants les rapportent encore avec beaucoup d’émotion et les attribuent aux forces de sécurité qui répriment les miliciens qui se revendiquent de ce chef coutumier et s’insurgent contre l’autorité de l’État. Mais quand Médecins sans frontières (MSF) s’installe un an plus tard, le phénomène est déjà inquiétant. Et il ne cesse de s’aggraver depuis. La crise est pourtant officiellement finie mais cette province est encore largement militarisée et les miliciens Kamuina Nsapu n’ont jamais été véritablement démobilisés. Et puis il n’y a eu quasiment pas de procès pour les crimes commis pendant cette crise. L’impunité règne encore au Kasaï Central et ces viols en sont sans nul doute l’une des conséquences. RFI
Le ministre délégué en charge du Commerce extérieur et de l’Attractivité de la France, Franck Riester, était en déplacement au Nigeria du lundi 12 au mercredi 14 avril, pour préparer notamment le sommet du 18 mai sur le financement des économies africaines et le sommet Afrique-France de Montpellier, prévu en juillet. Après avoir échangé à Abuja avec le vice-président Yemi Osinbajo et le forum des gouverneurs nigérians, il s’est rendu à Lagos mercredi, où il a rencontré plusieurs grands patrons, membres du club d’investissement franco-nigérian lancé en juillet 2019 par Emmanuel Macron. Le Nigeria demeure le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne et le quatrième sur le continent. Et ce même si ces échanges ont enregistré un recul en raison de la pandémie de coronavirus, selon le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Franck Riester, en visite dans le pays : « Nous étions à une vitesse de croisière entre 4 et 5 milliards de dollars d’échanges commerciaux. Nous sommes tombés à 2,3 milliards de dollars en 2020. Je suis très optimiste pour 2021 et 2022. En tout cas, on va se mobiliser pour. C’est pour ça aussi que je suis là. » RFI
Une première « preuve clinique » d’une plus grande résistance du paludisme aux traitements en Afrique a été apportée par des chercheurs, jeudi 15 avril. Leur étude, réalisée auprès d’enfants au Rwanda, établit un lien entre les mutations d’un gène du parasite Plasmodium falciparum, responsable de la maladie, et la persistance de ce parasite après trois jours de soins – un phénomène mis au jour pour la première fois en Asie du Sud-Est. Transmis par les moustiques, le paludisme a fait plus de 400 000 morts en 2019, dont deux tiers d’enfants de moins de 5 ans. L’écrasante majorité des cas (94 % des 229 millions dans le monde) et des décès surviennent en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Jusqu’à présent, l’efficacité des médicaments reste élevée, mais une surveillance accrue au Rwanda et dans les pays voisins s’impose, avertit l’étude, publiée dans The Lancet Infectious Diseases. Le Monde avec AFP
Pommes de terre, laitues et oignons poussent sur des parcelles sableuses en bord de mer : dans une bourgade du nord de la Tunisie, des agriculteurs s’efforcent de préserver une technique ancestrale mais délicate d’irrigation, à l’importance accrue face aux pénuries d’eau. « Ce n’est pas une terre qu’on cultive pour le profit, mais pour l’art et le plaisir », clame Ali Garci, un instituteur à la retraite de 61 ans, qui exploite un hectare de terrain hérité de sa famille à Ghar el Melh, village de pêcheurs situé à une soixantaine de kilomètres de Tunis. Les « ramlis », ces parcelles sablonneuses créées au XVIIe siècle par la diaspora andalouse pour palier le manque de terres cultivées et d’eau douce, s’étendent sur environ 200 hectares. Ils ont été inscrits l’an dernier au patrimoine agricole mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui les considère comme « uniques au monde ». Une façon d’encourager les quelque 300 agriculteurs à prendre soin de ce patrimoine menacé, alors que peu de jeunes sont prêts à prendre la relève. Le Monde avec AFP
La découverte d’une ville vieille de 3 000 ans, perdue dans les sables d’Égypte, a été saluée comme l’une des plus importantes découvertes archéologiques depuis la tombe de Toutankhamon. Le célèbre égyptologue Zahi Hawass indique qu’il s’agit de la plus grande cité antique, connue sous le nom d’Aton, jamais mise au jour en Égypte. Elle a été mise au jour quelques semaines après le début des fouilles, en septembre 2020. La ville date du règne d’Amenhotep III, l’un des pharaons les plus puissants d’Égypte, qui a régné de 1391 à 1353 avant J.-C.. La ville a continué à être utilisée par les pharaons Ay et Toutankhamon, dont la tombe presque intacte a été découverte dans la Vallée des Rois par l’archéologue britannique Howard Carter en 1922. « La découverte de cette cité perdue est la deuxième plus importante découverte archéologique depuis la tombe de Toutankhamon », a souligné Betsy Brian, professeur d’égyptologie à l’université John Hopkins de Baltimore (États-Unis). Elle ajoute que la cité nous donnerait « un aperçu rare de la vie des anciens Égyptiens » à l’époque où l’empire était le plus riche. BBC
Ces ruminants sont soupçonnés de transmettre le MERS-CoV, un cousin du Covid-19 apparu en 2012 en Arabie saoudite et susceptible d’engendrer la prochaine pandémie. Chauve-souris, pangolins, volailles… Avec la pandémie de Covid-19, le monde découvre l’ampleur des zoonoses, ces virus transmis par les animaux, qui totalisent 60 % des maladies infectieuses humaines, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans le cas du MERS-CoV, toujours selon l’OMS, c’est via le contact rapproché avec ce ruminant que le virus se serait transmis à l’homme, entraînant une épidémie qui a fait plusieurs centaines de victimes dans le monde entre 2012 et 2015, principalement en Arabie saoudite. Ce virus entraîne chez l’homme des symptômes similaires au Covid-19 (fièvre, toux, difficultés respiratoires – contre un léger rhume pour le dromadaire) mais il est bien plus létal, tuant un malade sur trois. Au Kenya, le dromadaire rencontre un succès grandissant, les consommateurs raffolant de son lait et de sa viande tandis que les bergers nomades des régions arides plébiscitent son adaptation au réchauffement climatique. Le Monde avec AFP