Mpox : l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte mondiale
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché, mercredi 14 août, son plus haut niveau d’alerte sanitaire au niveau international face à la résurgence des cas de mpox en Afrique…L’OMS avait déjà pris une telle décision en 2022, lorsqu’une épidémie de mpox (portée par le clade 2b) s’était étendue à travers le monde. Mais l’épidémie actuelle, partie de la RDC et pour l’heure circonscrite à l’Afrique, a ses spécificités, en premier lieu un virus plus contagieux et dangereux. Elle est provoquée par le clade 1 et par une variante encore plus dangereuse, le clade 1b. Son taux de mortalité est estimé à 3,6 %. Mardi, l’agence de santé de l’Union africaine a déclaré, de son côté, une « urgence de santé publique », son plus haut niveau d’alerte, face à l’épidémie croissante de mpox sur le continent, lançant un « appel clair à l’action » pour enrayer sa propagation. Un total de 38 465 cas de cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans seize pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès, avec notamment une augmentation de 160 % des cas en 2024 comparé à l’année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par Africa CDC, l’agence de santé de l’Union africaine. Le Monde avec AFP
Discussions sur le Soudan: Washington veut des « résultats tangibles »
L’envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello, a dit jeudi vouloir obtenir des « résultats tangibles » lors des discussions de cessez-le-feu organisées en Suisse avec les paramilitaires mais auxquelles l’armée soudanaise refuse de participer…A l’issue du premier jour de discussions, Washington a de nouveau appelé l’armée soudanaise à se joindre à la table des discussions…Le Soudan, de facto dirigé par le commandant de l’armée, a une nouvelle fois rejeté l’invitation jeudi, par la voix de son ministre des Finances Gibril Ibrahim. « Il est dans la nature du peuple soudanais de rejeter les menaces et les intimidations », a-t-il écrit sur le réseau social X. Le gouvernement soudanais « n’acceptera pas une médiation imposée par la force et ne participera pas à des négociations visant à légaliser l’occupation d’installations civiles par la milice criminelle et à garantir à l’avenir sa place sur la scène politique et sécuritaire », a-t-il ajouté. De précédents cycles de négociations à Jeddah, en Arabie saoudite, ont échoué, et fin juillet, Washington a invité l’armée et les paramilitaires à participer à des pourparlers de cessez-le-feu en Suisse. Ils visent aussi à élargir l’accès humanitaire et mettre en place un mécanisme de contrôle et de vérification pour garantir la mise en oeuvre de tout accord. AFP
Niger: l’ex-président Issoufou «condamne» le putsch de 2023 dans une lettre à la fondation Mo Ibrahim
Un peu plus d’un an après le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum au Niger, son prédécesseur Mahamadou Issoufou a condamné dans une lettre le putsch qui a installé le général Abdourahamane Tiani au pouvoir. Cette condamnation est venue en réponse à la pression de la fondation Mo Ibrahim, qui lui a décerné le prix 2020 de la gouvernance. L’institution lui a demandé de clarifier sa position alors que circulent des soupçons de collusion entre l’ex-président et la junte au pouvoir à Niamey…Invité une nouvelle fois par cette fondation le 26 juillet 2024 à clarifier sa position, Mahamadou Issoufou déclare cette fois « condamner tout changement anticonstitutionnel, toute prise de pouvoir par la force, y compris celle intervenue le 26 juillet 2023 »…Et à l’attention de ceux qui lui prêtent une certaine proximité avec le nouvel homme fort de Niamey, Mahamadou Issoufou rappelle que son propre fils, également ancien ministre du Pétrole, est détenu depuis 12 mois et l’avènement de la junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani. RFI
Sénégal: le président Diomaye Faye appelle à des « mesures de redressement » de la presse
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a appelé mercredi à des « mesures de redressement appropriées » pour la presse nationale, selon un communiqué du gouvernement, au lendemain d’une grève des médias qui estiment que la liberté de la presse « est menacée au Sénégal »… »Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale », le président Faye « a relevé que la situation générale de celle-ci mérite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées », dit le communiqué publié après une réunion du gouvernement mercredi. Le texte, sans précision sur ces mesures, ne mentionne pas la « journée sans presse » de mardi à l’initiative des patrons des médias sénégalais, dont le mot d’ordre a été largement suivi par les journaux, les radios et les télévisions…Le président dit avoir « demandé au gouvernement, notamment au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la presse mais également au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés », selon le communiqué. AFP
Soudan du Sud: Les élections pourront-elles se tenir en décembre?
La présidence de Salva Kiir a annoncé que les instances gouvernementales étudiaient la “faisabilité” d’une élection en décembre souhaitée par le président sud-soudanais. C’était sans compter sur Riek Machar, premier vice-président de l’Etat. Le principal opposant et rival de Salva Kiir, juge que la situation actuelle n’est pas propice à la tenue d’élections dont la forme n’a pour l’instant toujours pas été clairement définie. Riek Machar avait notamment demandé en mars à ce que le mandat du gouvernement de transition établi en 2018 soit prolongé afin que des élections, si elles devaient avoir lieu, puissent se dérouler dans les meilleures conditions possibles. L’actuel gouvernement de transition sud-soudanais a été mis en place en 2018, au sortir d’une guerre civile meurtrière de cinq ans entre les forces du président Kiir et celles des partisans de Riek Machar…Ces élections devraient en théorie permettre d’adopter à terme une nouvelle constitution pour remplacer la provisoire adoptée en 2011 suite à l’indépendance du pays vis-à-vis du Soudan. Elles permettraient également la formation d’une armée et d’une force de police unifiée au niveau national. Leur tenue était un point clé de l’accord de paix de 2018, prévoyant que le gouvernement de transition serve à terme à la tenue de nouvelles élections. La fin de la période de transition a déjà été repoussée à plusieurs reprises, la dernière échéance fixée pointant vers la date de février 2025. AFP
Au Mali, au Niger et au Sénégal, les enfants confrontés à des températures supérieures à 35°C plus de la moitié de l’année
Dans huit pays dans le monde, parmi lesquels le Mali, le Niger, et le Sénégal, les enfants sont confrontés à des températures supérieures à 35 degrés Celsius plus de la moitié de l’année, a prévenu mercredi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). D’après une nouvelle analyse de l’UNICEF, 466 millions d’enfants à travers le monde, soit un enfant sur cinq, vivent dans des endroits enregistrant au moins deux fois plus de journées extrêmement chaudes par an qu’il y a à peine 60 ans. En s’appuyant sur une comparaison de la moyenne des températures dans les années 1960 et de celle pour la période 2020-2024, l’analyse lance un sérieux avertissement sur la rapidité et l’échelle auxquelles se multiplient les journées extrêmement chaudes, définies comme des jours où les températures dépassent 35 degrés Celsius. Bon nombre des enfants concernés sont privés des infrastructures et des services permettant d’y faire face…Toujours selon l’analyse, à l’échelle mondiale, les enfants d’Afrique de l’Ouest et centrale sont les plus exposés aux journées de chaleur extrême, et connaissent l’augmentation la plus importante de ces dernières au fil du temps. Aujourd’hui, 123 millions d’enfants, soit 39 % des enfants de la région, endurent des températures supérieures à 35 degrés Celsius pendant plus d’un tiers de l’année en moyenne, soit pendant au moins 95 jours. ONU Info
RDC : 132 Casques bleus sud-africains de la MONUSCO décorés pour leur engagement en RDC
132 Casques bleus du contingent sud-africain de la MONUSCO, basés à Beni, dans le Nord-Kivu, ont été décorés lors d’une cérémonie officielle, mercredi 14 août. Ces soldats de la paix ont reçu des médailles en reconnaissance de leur contribution à la recherche de solutions pour la paix et à la protection des civils en République démocratique du Congo. La cérémonie a été présidée par le général de division Khar Diouf, Commandant adjoint de la Force de la MONUSCO, qui a rendu hommage aux casques bleus ayant perdu la vie en RDC dans l’accomplissement de leur mission…Il a rappelé que, il y a quelques mois, le quartier Matembo était la cible d’attaques des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Grâce aux efforts conjoints des casques bleus sud-africains et des Forces armées de la RDC (FARDC), la situation sécuritaire s’est progressivement améliorée, permettant à la population de retrouver une vie normale. Radio Okapi
RDC : Retour progressif des déplacés de Beni dans leurs milieux d’origine
Plusieurs ménages déplacés, qui étaient hébergés dans des familles d’accueil à Beni (Nord-Kivu), commencent progressivement à regagner leurs milieux d’origine, a annoncé mercredi 14 août, le service local de la protection civile. Bien que les chiffres exacts ne soient pas encore disponibles, de nombreux déplacés ont décidé de retourner dans les localités de Cantine, Mangina, et Mabalako, dans le territoire de Beni. Ces personnes avaient fui, il y a six mois, les attaques des rebelles ADF dans plusieurs localités du territoire de Beni. Le service local de la protection civile indique avoir observé un retour progressif depuis environ un mois. Selon les animateurs de ce service, le déploiement des forces armées congolaises et ougandaises dans la région rassure ces ménages, qui retournent dans ces zones autrefois ciblées par les attaques des rebelles ADF et d’autres groupes armés locaux…La ville de Beni continue d’héberger de nombreux déplacés fuyant les attaques des ADF d’une part et d’autre part l’occupation de certaines localités du territoire de Lubero par les rebelles du M23. Radio Okapi
Un rappeur tunisien condamné à de la prison
Le rappeur et homme d’affaires tunisien Karim Gharbi, alias K2Rhym, a été condamné mercredi à quatre ans de prison par contumace pour avoir acheté des parrainages afin de se porter candidat à la présidentielle du 6 octobre, a indiqué à l’AFP un porte-parole judiciaire… Le 2 août, le même tribunal avait condamné quatre femmes travaillant pour K2Rhym, à entre deux et quatre ans de prison, pour avoir « fourni de l’argent ou des cadeaux en nature » en échange de signatures d’électeurs. Le rappeur, qui vit à l’étranger, avait annoncé fin juillet son intention d’être candidat à la présidentielle. Ex- gendre du dictateur Zine El Abidine Ben Ali, renversé par la Révolution tunisienne de 2011, il avait fait son annonce dans une vidéo, vêtu d’un costume d’homme d’affaires. Critiqué initialement pour ses tatouages et son style de vie clinquant, il avait médiatisé ces dernières années ses actions de bienfaisance en faveur d’orphelins, de familles démunies, d’hôpitaux et d’écoles. AFP
Le Rwanda signe un protocole d’accord pour la construction de petits réacteurs nucléaires
Le gouvernement rwandais a signé mercredi un protocole d’accord avec l’entreprise américaine Nano Nuclear Energy pour la construction de petits réacteurs nucléaires (SMR), a annoncé l’Autorité de l’énergie atomique rwandaise (RAEB). Plus petits et de construction plus simple que les centrales conventionnelles, les SMR sont des réacteurs fabriqués en série en usine puis transportés sur le lieu de leur exploitation. Le but de ce protocole d’accord « est d’initier une coopération entre les deux parties pour faciliter l’introduction de SMR et de microréacteurs », selon un communiqué de la RAEB…Le Rwanda, petit pays enclavé de la région des Grands Lacs d’environ 13 millions d’habitants, produit plus de la moitié de son électricité (51%) à partir de source thermique, devant l’hydroélectricité (43,9%) et le solaire (4,2%)…L’Afrique du Sud est le seul pays du continent à disposer d’un programme nucléaire civil, avec deux réacteurs en service depuis plus de 30 ans. AFP